Les Bénédictions d'une Seconde Chance
a Chronicles of Narnia Fanfiction by MartiOlwsten (traduite de l'américain par pingou)
Tout appartient à CS Lewis et MartiOlwsten.
Résumé : Parfois, même si deux personnes sont destinées à être ensemble, la vie se met en travers du chemin. Tumnus a attendu mais elle n'est jamais revenue. Lucy se lamente sur son amour perdu. Tous deux prient pour avoir la paix et la guérison... Peuvent-ils avoir une seconde chance, malgré le temps et l'espace ? {AU LxT}
Note de la traductrice : Bien que j'aie déjà un OS Pokémon sur le feu, je voulais absolument faire partager ce que je considère comme étant le meilleur Lumnus jamais écrit. Le style de MartiOlwsten est tellement proche de celui de l'auteur original que ça m'a subjuguée. J'espère lui avoir rendu justice avec cette traduction... Alors, enjoy !
[Edit du 10/05 : Merci à Sumomo_chan pour m'avoir signalé cette erreur de publication. Je ne comprends vraiment pas ce qui s'est passé, mon document était entièrement rédigé en français ! J'espère que c'est réparé... Désolée]
Chapitre I : Vies gâchées et lumière évanouie.
Tumnus était assis sur sa chaise près du feu, se demandant quand il verrait à nouveau Aslan. Il était vraiment vieux maintenant, ayant vécu beaucoup d'années tristes dans sa maison, se demandant surtout s'il verrait jamais … Eh bien, quelqu'un d'autre.
Lucy.
Assis près du feu, il se demandait ce qui lui était arrivée. Elle était partie – c'était tout ce qu'il savait – très probablement vers son pays de naissance, Champ Bredami, où que ce soit. Pourquoi était-elle partie si soudainement, et, au grand dam de son cœur, sans lui dire au revoir, il ne l'avait jamais su. Aslan lui-même n'avait pas reparu depuis qu'ils étaient partis, quoique Tumnus puisse jurer par le Lion qu'il l'avait vu une fois, très il y a longtemps, du coin de l'œil.
Mais Lucy…
Il se souvenait du jour où il l'avait rencontré pour la première fois. À l'époque, elle n'était qu'une enfant. Il avait pris soin d'elle comme il l'aurait fait pour son propre enfant… mais ensuite elle commença à grandir. Il était avec elle à Cair Paravel, comme son ami et son confident. Lentement, ses sourires devinrent plus clairs et ses yeux plus profonds… et pourtant, avec toute sa maturité, elle était toujours aussi aimable et affectueuse. Cette partie d'elle n'avait jamais changé du tout…
Il soupira et prit sa tasse de thé, posée sur la table à côté de lui. Il l'aimait. À partir de quand avait-il ressenti de l'amour pour sa reine, il n'était pas sûr. C'était le genre d'amour qui s'était faufilé derrière lui, et avant qu'il ne le réalise, il faisait partie de lui comme s'il avait toujours existé, même s'il savait que non.
Mais il était un faune. Elle était une fille d'Ève. Malgré son affection pour elle, et malgré le fait que faunes et hommes ne se marient jamais, elle avait des prétendants, et Tumnus était certain qu'elle ne l'aimait pas en retour. Comment le pourrait-elle ? Et, même si cela avait été le cas, rien n'aurait été fait pour que ce soit réalisable.
Maintenant, il était retourné dans son ancienne maison (qui était l'endroit le plus proche de Champ Bredami où il puisse vivre, n'ayant jamais été là-bas, il ne pouvait pas savoir où c'était exactement) et il y avait passé beaucoup de temps. Il aurait au moins voulu dire à Lucy qu'il l'aimait avant qu'elle ne s'en soit allée. Si elle revenait, ce ne serait pas dans son existence… Qui s'était vite fanée…
Tumnus replaça sa tasse de thé sur la table avec un sourire. Il n'était pas surpris, il avait ressenti qu'Il allait venir, et il savait que le temps était venu. Peut-être qu'il allait trouver la paix avec Aslan…
« Bonjour, jeune faune », dit Aslan sortant de l'ombre et avant de s'asseoir à coté de Tumnus. Etonnamment, la pièce semble s'être adaptée au Lion, Tumnus en était sûr. La cheminée semblait plus loin, et le toit semblait plus élevé… Il y avait aussi une lueur dans Ses yeux. Notant que le temps n'affectait pas Aslan, le faune supposa que même s'il pouvait être aussi vieux que les montagnes, il serait encore plus jeune qu'Aslan lui-même. Tumnus se leva pour regarder le visage d'Aslan (même assis, Aslan le dominait de toute sa taille), et dit : « Oh, bonjour Aslan » Il se rassit lentement, « Vais-je aller avec vous maintenant ? »
« Tu le feras le moment venu » dit le Lion tranquillement : « Mais je suis d'abord venu pour te parler. »
Le faune baissa la tête, déçu de ne pas partir avec lui aujourd'hui. Il voulait tellement trouver la paix…
« De quoi voudriez vous parler avec moi ? »
Il essayait d'être gai. Après tout, il était heureux de voir Aslan. Quiconque le serait. Si ses jambes n'avaient pas été paralysées avec l'âge, il aurait sauté au cou d'Aslan et l'aurait accueilli avec une accolade… un peu comme Lucy avait l'habitude de faire…
« Vous n'avez pas besoin de cacher vos sentiments de moi, petit » dit-il après un temps.
Tumnus ferma ses yeux. Il savait. Aslan savait. Il était venu lui parler de Lucy. « Je… je suis désolé Aslan, dit-il enfin, de chaudes larmes venant à ses yeux. Je crains d'avoir gaspillé ma vie. Je n'ai pas pu m'en empêcher… Je voulais juste la revoir. J'espérais son retour au delà tout espoir… » Ses pleurs étaient plus rapides, « C'était le tourment de mon cœur, pendant toutes ces années ! Je l'aimais, mais je suis un faune, je n'aurais jamais pu… et donc je ne lui ai jamais dit ! Maintenant… oh Aslan ! S'il vous plaît dites-moi que vous me prenez avec vous maintenant, et je vais enfin avoir la paix… "
Aslan émit un son que Tumnus, s'il n'avait pas été si désemparé, aurait reconnu comme un petit soupir. Le faune, tremblant, était libéré d'avoir parlé à haute voix, pour la première fois, de ses secrets les plus cachés et protégés.
« Courage à toi, cher Fils de la forêt », dit Aslan. Les larmes du faune commencèrent à sécher, presque instantanément. « Je suis venu te voir ce soir », a t-il poursuivi, « Pour t'apporter la paix, mais pas dans le long et dernier voyage. »
Les dernières larmes de Tumnus séchèrent sur son écharpe rouge, couleur maintenant disparue de trop de nombreux jours dans le soleil, et il regarda le Lion avec surprise.
« Non ? Alors comment ? » était tout ce qu'il pouvait réussir à demander.
Comment pouvait-il trouver la paix autrement qu'en laissant sa vie derrière lui ?
Aslan lui fit un petit sourire, autant qu'il soit possible pour un Lion. Il ne parla pas pendant un moment. Tumnus était plus curieux qu'il ne l'avait jamais été était, en outre, si ses os ne le trompaient pas (ou peut-être que c'était juste dû au fait qu'il était si proche d'Aslan) plus jeune et plus vivant.
« Tu es venu à aimer Lucy », dit Aslan.
« Quel faune honteux est-ce que je fais ! » Cria le faune.
« Il n'y a pas de honte à aimer », dit Aslan, « Je suis venu te poser une question. Si tu pouvais laisser Narnia derrière toi, laisser toutes les personnes que tu connais mon cher Tumnus, et si tu devais faire face à un voyage agité pendant de nombreuses années, pourrais-tu le faire avec ma promesse que tu vas à nouveau croiser le chemin de Lucy ? »
Les yeux de Tumnus s'élargirent, « Oui ! Dit-il rapidement, « Oh, je voudrais, Aslan… Mais je suis un vieux faune, maintenant. Et, si je la voyais à nouveau, ne serait-ce pas une fois de plus revenir à mon plus grand malheur ? Je suis encore un faune. Rien de ce que je pourrais faire ne changera ça… » La voix de Tumnus s'est évanouie dans un chuchotement. Aslan avait une curieuse lueur dans ses yeux.
« Serais-tu prêt à laisser cette vie derrière toi, Fils de la forêt ? » demanda à nouveau Aslan.
En regardant dans les larges yeux du Lion, Tumnus comprit finalement. Mais, la question était, pourrait-il le faire ? Pour Lucy ? Oh, il savait qu'il ferait n'importe quoi pour elle. Ça ne faisait aucun doute.
« Oui », dit-il simplement.
Aslan toucha le front de Tumnus avec son muffle. Tumnus, le faune, ne savait pas plus.
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Lucy Pevensie était assise sur le rebord d'une fenêtre, un peu abattue. Elle était perdue dans de douces pensées. C'était quelque chose qu'elle faisait de plus en plus fréquemment ces derniers temps. Elle ne pouvait s'en empêcher.
A la grande consternation de ses ainés, Lucy avait sombré petit à petit dans une dépression. Non par choix, bien sûr, mais il y a des choses que l'on ne peut contrôler. Lucy le savait. Elle savait qu'elle n'agissait pas comme quelqu'un de son âge, et qu'elle tombait plus bas chaque jour. Pourtant, plus elle déprimait, plus elle pensait, et plus elle pensait, plus elle devenait triste. Peter et Susan avaient chacun trouvé quelqu'un qu'ils aimaient et s'étaient mariés avec, et Edmund était fiancé à une jolie fille, lui aussi. Lucy, bien qu'en âge de le faire, elle ne pouvait même pas tourner ses pensées vers le mariage.
Il était venu à nouveau un joli samedi matin. Lucy voyait la lumière du soleil sur les feuilles et elle donna un lourd soupir. Dans la rue, beaucoup de gens heureux formaient un trépidant va-et-vient, et vraiment, l'ancienne Lucy aurait beaucoup aimé sortir et parler avec eux.
L'ancienne Lucy. Elle soupira de nouveau. C'était avant, elle avait quitté Narnia pour de bon. Oh, comme cet endroit lui manquait ! Et maintenant, son cœur était tellement déchiré… Narnia lui manquait, mais c'était aussi la cause de sa tristesse.
Son esprit revint à son tout premier voyage à Narnia, quand elle était une petite fille. Elle pensait à ça très souvent. Se dissimulant d'Edmund, en entrant dans l'armoire magique, trébuchant sur des monticules de neige…
M. Tumnus.
Des larmes menaçaient de la submerger à l'évocation du faune. Au retour de son troisième et dernier voyage vers Narnia, la plénitude de sa situation l'avait frappée. Jusqu'à ce moment, elle n'avait pas beaucoup pensé à ceux qu'elle avait laissés sur place après son premier temps dans ce monde merveilleux. Même lors de sa rencontre avec Caspian et en aidant Narnia à se rappeler ce qu'il était, pendant son second voyage, elle n'avait tout simplement pas pensé à ceux qui avaient été laissés de côté. Cet espace temps dans son propre monde, une année entière, représentait des centaines d'années à Narnia…
Ce n'est que très récemment qu'elle avait commencé à penser à ses anciens amis, et à Tumnus plus que n'importe lequel d'entre avait disparu depuis si longtemps, aussi bien en temps narnien que dans le sien… Sa culpabilité avait terriblement augmenté, pour ne pas avoir pensé à lui pendant si longtemps, et aussi à ne lui avoir pas dit au revoir.
Jour après jour, Lucy s'agenouillait et priait, demandait pardon pour cela, même si elle savait que ce n'était pas de sa faute si elle ne lui avait pas dit adieu. Elle avait tout de même des remords. Et il y avait de la culpabilité pour d'autres choses aussi… comme le fait de ne pas pouvoir aller de l'avant. Aslan ne lui avait-il pas dit de le faire ? De grandir, d'évoluer dans son propre monde ? Oh, combien avait-elle échoué !
Pourquoi avait-elle été aussi aveugle avec lui ? Avec Tumnus… En tant que reine de Narnia, il y avait toujours tant de choses à faire, tant de choses à apprendre… elle avait des responsabilités. Elles l'avaient empêchés de penser à quiconque. C'était maintenant, élevée dans son propre temps, qu'elle repensait à son ami et pouvait maintenant voir ce que ses devoirs de reine l'avaient empêché de faire auparavant. Il avait été si prévenant et si beau… pas à ses yeux à ce moment là, mais certainement à sa mémoire aujourd'hui.
Et maintenant, il est beaucoup trop tard. Il était parti, maintenant, à jamais.
Elle sortit de ses pensées quand on frappa à sa porte. Elle se mit rapidement debout et dégagea ses yeux de ses cheveux.
« Oh, entrez » dit-elle, touchant ses yeux pour voir si elle avait de nouvelles larmes. Elle n'aimait pas pleurer devant les autres… ça ne faisait que les inquiéter. Edmund, regardait le visage de sa petite sœur avec inquiétude, entra et ferma la porte derrière lui.
« Bonjour, Lu. Comment te sens-tu aujourd'hui ? »
Elle fit de son mieux pour faire face à lui et lui donner un sourire lumineux, « Oh, je me sens très bien Ed. Tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour moi. »
Il lui sourit, « As-tu pleuré ce matin ? Dis la vérité, Lu. »
Honteuse, elle baissa la tête pour regarder ses mains. « Pas vraiment »
Edmund soupira, « Lucy… Qu'est-ce qui ne va pas ? »
Elle regarda au loin, « Tu le sais. Tu n'as pas besoin de me le demander. »
Edmund était le seul de sa fratrie à connaître ses nouveaux sentiments envers son ami de longue date. Dans une conversation tard dans la nuit, après que ses sanglots aient réveillé son frère, elle lui avait avoué son angoisse. Alors qu'il ne comprenait pas exactement pourquoi, il avait été aimable et avait fait tout ce qu'il pouvait pour l'aider à être heureuse.
« Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je sais que tu m'as dit… tu es malheureuse. Je sais ça. Tous me manquent aussi. Mais… » Il marcha vers elle, et s'agenouilla à ses pieds. « Lucy, je ne veux pas te voir te gâcher comme ça. Tu te fanes… tu disparais… C'est comme si… ta lumière s'était évanouie, s'éloignait de toi. Je ne peux pas le supporter. »
Elle se retourna et jeta un regard sur son frère, ses cheveux bruns clairs tourbillonnant autour de son visage triste : « Je sais. Je ne peux pas non plus » soupira-t-elle en posant sa main sur celle de son frère, posée sur son genou. Je prie pour avoir la paix, Edmund. Je… comment puis-je t'expliquer ça ? Je ne sais pas ce qui peut guérir mon cœur. Je l'aime. Il me manque. Je ne sais pas ce qui peut corriger ça… tout ce que je peux faire, c'est prier », dit-elle avec un peu d'humour, un petit sourire aux lèvres. C'est Aslan qui me connait le mieux, Ed. Je prie pour que lui, sous un autre nom, me permette de connaître ce qui peut me guérir. Moi pour sûr, je l'ignore »
« Viendras-tu au parc aujourd'hui ? C'est juste celui qui est en bas de la rue. Peter et Susan ont dit qu'ils pourraient y venir aussi. Viendras-tu ? »
Lucy soupira. Elle savait que s'isoler ne l'aiderait pas. Et, elle devait bien l'admettre, c'était une belle journée dehors. Edmund avait raison, elle était en train de dépérir. Son amour était peut-être parti, mais il ne voudrait pas qu'elle vive à l'écart du monde.
« Vas-y, Ed. Je te rejoindrai dans environ une heure. » Remarquant le regard septique qu'il posait sur elle, elle ajouta, « Je te promets que je viendrai. »
