Chapitre 1 : La théorie du loup
Le changement, c'était une étape obligatoire pour un loup garou. C'était un moment douloureux et long à passer à chaque pleine lune. Nous passions d'un état humain à l'état primaire d'animal. Tous ce que nous voulions étaient décuplé pour en devenir une envie, un besoin. Tout état disproportionnait. On se demandait souvent pourquoi on ne voyait que des vampires, car les loups garous ne sont pas nombreux, quelques'clans existe un peu partout dans le monde mais jamais un solitaire ne survivait. Simplement parce qu'on devenait fou, tous nos instincts de loup passaient en priorité et on tombait dans une frénésie totale, ou sinon nous restions sous la même forme jusqu'à devenir complètement un loup.
Et il ne faut pas croire toute les légendes, vous ne devenez pas un loup garou d'une simple griffure, loin de là. Le procédait était plus complexe que ça, pour le devenir, il fallait être dans sa forme de loup, en pleine nuit, et griffer une personne qui souhaite devenir un loup mais qui va mourir. Ensuite il fallait aussi savoir que les femmes n'avaient que 5% de chance de survivre, alors que les hommes étaient à 70%. Ce qui faisait des femmes garous, des femmes voulus, convoités, et on se battait souvent pour elle. Alors la procréation dans un même clan était monnaie courante.
Pourquoi vous parlais-je depuis tout à l'heure de loup-garou ?
Simplement parce qu'à mes pieds se trouvaient un homme d'une trentaine d'année portant une griffure fatale sur son torse. Et ça ne provenait pas d'un ours comme l'énoncé le scientifique.
« Jin Conway était connu dans le coin, il était un employé de la librairie. Un homme banal en somme, mais très respecter dans les environs… » M'expliqua mon collègue.
Nous étions dans une rue déserte, un peu plus loin de la maison de l'homme retrouvé assassiné. Il montrait tous les signes qu'il avait attendu quelqu'un, des mégots étaient écrasés tous au même endroit.
« Prélevé un échantillon de ces cigarettes pour savoir si elle appartenait bien à la victime… S'il attendait son assassin… Alors on pourra peut-être retrouver sa piste grâce au téléphone, on a une lettre… » Fis-je d'une vois posé tout en examinant de plus près le visage de l'homme.
Je ne m'étais pas trompé, il devait avoir 32 ans, des cheveux châtains, un visage carré, bien dessiné, il prenait soin de lui. Il avait une barbe taillée à la perfection, un homme séduisant en somme, pas mon type. Ce qui rendait la situation plus étrange, si tu as peur d'une personne, ou que tu n'as pas confiance, tu ne sors pas habiller en costar cravate !
Levant mes yeux verts émeraude, je fixais tout autour de moi, vérifiant que chacun était occupé à un poste, je me penchais pour renifler la plaie. Mais bizarrement, l'odeur fut celle de la javel, me reculant d'un coup par surprise, mon collègue, Lee, se précipita à mes côtés pour m'aider à me relever.
« Sakura ! Allez-vous bien ? »
« Oui » fut ma simple réponse mais je la suivis d'un doux sourire dont j'avais le secret.
Mais on avait un souci, un gros même. J'avais déjà entendu parler d'une histoire ressemblant à celle-ci, et mon flair ne me trompait jamais, cet homme avait été attaqué par un loup qui s'était protégé de toute odeur en plongeant ses griffes dans de la javel.
Il fallait être complètement tordu et vouloir tuer l'homme pour faire ça ! La pleine lune n'arrivait que dans trois semaines, donc la transformation ne fonctionnait pas. D'où la dernière solution, un autre ennemi de l'homme avait voulu le faire taire en l'accusant de la première chose qui lui venait à l'esprit. Même cette dernière solution était peu probable. Un soufflement passa mes lèvres, tout ça était bien trop étrange à mon goût. Surtout que ce n'était pas la première victime, loin de là. C'était la troisième en deux semaines. Les crimes s'intensifiés et le maire réclamait des réponses.
« Et je paris qu'on ne trouvera pas d'empreintes… Mais il ne faut pas désespérer Sakura ! On trouvera le coupable à l'usure ! Il fera des erreurs ! » S'exclama mon collègue avec un grand sourire.
« Et tu vas dire ça à Mr No Sabaku ? Je ne suis pas sûr qu'il sera si enthousiasme d'accepter avec facilité d'autres crimes… »
Lee avait toujours été enthousiaste. Et ça depuis l'école de police, il n'avait jamais été un bon tireur, tout le monde avait pensé qu'il ne serait jamais policier. Bien sûr, il ne le fut pas, le grade choisi pour nous deux furent enquêteur. Et ce n'était pas plus simple, on ne reste pas dans un boulot sous une pile de dossier. Loin de là, la recherche, les enquêtes, les témoins, tellement de travail, et on ne finissait jamais à l'heure. La routine n'existait plus, et Lee s'épanouissait dans ce travail, il avait une facilité à voir des petits détails, et il était un homme qui s'accroche, ne lâchant jamais une affaire.
Je me souvenais encore de la première fois que j'ai su qu'il serait mon coéquipier. Il était vrai que dans un milieu d'homme, on avait souvent nos préférés, Lee n'avait pas un physique avantageur avec ses gros sourcils. Mais il était un homme attentif, à l'écoute, et surtout, absolument pas macho. Alors j'avais été ravi d'apprendre que ce serait lui mon coéquipier.
Nous étions un duo connu, et on nous confier les grosses affaires, souvent de meurtre. Et là, nous avions eu celle du tueur en série, une enquête qui m'avait mené sur un territoire inconnu… Les loups garou.
Au début, je n'avais pas cru que les loups garou existe, qui y croirait ? Impossible, mais au troisième meurtre, j'avais eu des doutes, commencer des recherches à la bibliothèque. Seul endroit que je connaissais pour trouver des réponses.
Une recherche entre compte, et réalité. Mais je n'avais rien pu dire à mon collègue, pourquoi il me croirait ? Lui qui était toujours terre à terre, sûr de lui… Non, je ne pouvais pas.
Le soir était tomber sur la ville de Suna, il faisait encore chaud mais bientôt les fraicheurs du vent allaient arriver. J'enfilais un manteau, même si j'allais encore avoir trop chaud en arrivant chez moi. Il n'était que 20 heure, pourtant il n'y avait plus âme qui vive dans les arrières du centre. Je n'avais pas eu trop le choix, je n'étais pas fan des grands bruits, des voitures, mais aussi du bruit des passants sortant des bars.
J'avais donc choisi un petit appartement sur les extérieurs, rue calme, peu passante. J'adorais cet endroit, il y avait même un petit parc proche de chez moi. Pourtant, la nuit depuis deux semaines, je n'y entrais plus. Même ce soir, je longeais le grillage, fixant la verdure magnifique, le petit écoulement de l'eau que j'entendais et imaginais dans ma tête. C'était si agréable un tel instant de plénitude. Même si j'étais à l'opposé des crimes commis, je restais méfiante.
Je possédais un simple T2, où rien ne m'attendait, juste ma soupe ou mon canapé qui me faisait tant envie de m'y allongé après une journée de travail aussi dur. Nous avions dû appelé la femme de l'homme, pour lui annoncer son décès, interroger toute la famille pour connaître ses habitudes et s'il avait des ennemies. Mais ce fut un temps perdu, la femme pleura pendant des heures, je dus la consoler comme je pus, on ne pouvait pas ramener un mort de l'au-delà. Leur enfant étaient trop petits alors ont dû faire appel à une psychiatre pour les aider à tenir le coup. Tout comme les autres victimes, rien n'indiquer de mobile, ni de suspect. Et rien ne le relier aux autres. De quoi rendre cette journée longue et non bénéfique pour l'enquête. Enfin, si, elle avait permis de conclure qu'il n'y avait pas de mobile.
Un bruit de poubelle me fit sursauter, je posais instinctivement une main à mon arme. Oui, mais quelle arme ? J'étais en dehors du service donc j'avais simplement ma tenue de civile, un simple jean, une chemise blanche et un petit blouson marron clair qui donner à mes cheveux roses un éclat différent. Rien à voir avec ma tenue de police. Alors je ne cherchais pas à regarder ce qu'il se passait derrière la poubelle, jusqu'à entendre un gémissement de douleur. Mon sang ne fit qu'un tour, je tournais les talons pour courir vers le bruit.
Devant moi, gisait un homme d'une cinquantaine d'année, une blessure comme celle de la victime de la veille. Celle-ci était sanguinolente, la plaie bien ouverte, mais il n'était pas mort à la différence, sans trop chercher à savoir si le meurtrier était à côté et ainsi pouvoir l'identifier, je posais mes mains sur la plaie en ayant taper au préalable le numéro des pompiers que j'avais posé au sol à côté de la victime pour pouvoir l'aider. La vie de cet homme était plus importante et à la prise de son pout, il ne lui restait que peu de temps.
« Les pompiers, je vous écoute ? »
« Bonjour, Sakura Haruno, inspectrice de la brigade de police de Suna, je viens de trouver un homme au sol, inconscient et gravement blessé ! Envoyer une ambulance à l'avenue de la lune rouge ! »
« Nous arrivons tout de suite, dites-nous son état… Madame…Madame ? »
Seul le silence répondit, suivit d'un cri avant que la communication soit coupé.
