De retour pour une petite fiction, je ne sais pas si je vais écrire une suite, tout dépendra de ce que vous en pensez et si vous en voulez une. Bonne lecture !
Disclaimer : La série et ses personnages appartiennent à Steven Moffat, Mark Gatiss et la BBC (of course), je les emprunte pour mon bon plaisir et le votre en ne demandant aucune rémunération d'aucune sorte.
Spoilers : aucun
Pairing : John/Sherlock
Résumé : John doit s'occuper de Sherlock. Ou comment un colocataire exaspérant peut vous faire craquer.
Bouton Par Bouton.
Bouton par bouton, tout doucement, Sherlock déboutonnait sa chemise avec toutes les difficultés qu'un poignet dans le plâtre peut générer. Il regardait John les yeux pleins de sous-entendus.
Il était assis dans le canapé, le dos appuyé dans l'angle, presque allongé, ses longues jambes étendues.
John était assis dans le fauteuil en face de lui. Par-dessus son journal, il lançait quelques regards à son colocataire, le surveillant.
« Qu'est-ce que tu fais ? demanda John en baissant brutalement son journal.
- J'aimerai bien prendre une douche mais tout habillé ça ne va pas être facile, répondit le détective d'un ton faussement naturel.
- Dans le salon non plus, lâcha le médecin, soupirant en se levant pour aider Sherlock. »
Il lui apporta le fauteuil roulant et l'aida à se lever et s'assoir dessus. Arrivé dans la salle de bain, il alluma le robinet pour remplir la baignoire, se retourna, regarda Sherlock et soupira.
« J'appelle Mrs Hudson, elle va t'aider.
- Tu peux très bien le faire, et en plus elle est partie à son club de bridge. »
John s'avança et déboutonna le reste de la chemise. Ils entendirent Lestrade les appeler.
« Dans la salle de bain, cria Sherlock à l'attention du DI. Mon pantalon s'il-te-plaît, John, dit-il plus bas. »
Lestrade arriva devant la porte ouvert de la salle de bain et trouva John en train de défaire le bouton du pantalon de Sherlock.
« Oh, excusez-moi, je dérange, je vais … repasser plus tard, bégaya-t-il, surpris.
- Sherlock, tu n'es pas possible, dit John, visiblement énervé et gêné. C'est bon Lestrade, vous ne dérangez pas, j'aide juste cet imbécile pour qu'il prenne un bain. »
Apercevant le fauteuil et le plâtre au poignet du génie, il comprit son erreur et se retourna pour s'assoir sur le canapé.
Dans la salle de bain, John rapprocha le fauteuil de la baignoire, tira sur le pantalon de Sherlock pour qu'il puisse l'enlever plus facilement, ferma le robinet et sortit de la pièce en fermant la porte derrière lui.
« Bonjour Lestrade, souffla John.
- Bonjour. Que lui est-il arrivé ? demanda le DI.
- Il a fait un malaise dans les escaliers et s'est cassé le poignet et foulé la cheville. En trois jours il n'avait mangé qu'un biscuit avec du thé.
- Pourquoi …
- La digestion l'empêche soi-disant de réfléchir, le coupa John.
- Oh.
- Que se passe-t-il ? Une nouvelle enquête ?
- Non, je venais juste prévenir que Powell a été arrêté et qu'il a avoué. Et puis pour m'excuser auprès de Sherlock, il avait effectivement raison, il a également tué cette prostituée il y a deux mois.
- Ah je vous l'avais dit, j'ai toujours raison, cria Sherlock depuis son bain.
- Bon je vais y aller, dit Lestrade. Au revoir John.
- Au revoir. »
John retourna à sa lecture. Il commençait à s'endormir sur son fauteuil, la fatigue accumulée par ces trois derniers jours d'enquête et de consultations intensifs avait raison de lui.
« JOHN, cria Sherlock.
- Quoi ? répondit l'intéressé avec énervement.
- J'ai besoin d'aide pour sortir. »
Arrivant dans la salle de bain, il prit une serviette de toilette, l'étala sur le fauteuil, en pris une autre et la tendit au casse-pieds qui lui servait de colocataire.
Voyant que ce dernier ne bougeait pas, il lui demanda du regard ce qui n'allait -encore- pas.
« Je ne peux pas me lever voyons. »
John soupira et tendit les mains vers Sherlock. Il détourna son regard quand il se leva et lui lança la serviette une fois assis.
Il sortit pour aller chercher le pyjama du détective et lui lança à travers la porte, ne voulant pas le voir se sécher.
« Je vais me coucher, lança-t-il.
- Prends ton portable si jamais j'ai besoin de toi, prévint Sherlock.
- J'hésite. Si c'est pour que tu me fasses descendre toutes les dix minutes, ce n'est pas la peine. »
Arrivé dans sa chambre, John se déshabilla rapidement, pris son portable et plongea sous les couvertures. Il envoya un message à Sarah.
« Bonjour. Comment vas-tu ? Désolé de devoir prendre une semaine de congé. JW »
« Je vais bien. Ce n'est pas grave, je comprends que Sherlock soit plus important. Sarah »
« Plus important ? Non c'est juste que si je ne le surveille pas, il va encore faire des conneries. JW »
« Mais je comprends tout à fait, vous êtes si proches tous les deux. Sarah »
« Que veux-tu dire ? »
« Qu'à chaque fois qu'il t'appelle tu accoures. Au fait, je suis obligée d'annuler pour demain soir, autre chose de prévu. Sarah»
« Quoi ? Ok pour demain. Qu'as-tu de prévu ? JW »
« Un dîner. Je te laisse je dois retourner au boulot. Bonjour à Sherlock, à bientôt. Sarah »
« Un dîner ? Avec qui ? »
« Un homme charmant. Sarah »
John resta bouche bée. Qu'insinuait-elle ? Que c'était fini entre eux ? Même s'il n'y avait rien du tout …
Son téléphone vibra, signe d'un nouveau message.
« Besoin de toi. SH »
John pesta, il n'allait jamais le laisser tranquille.
/
Dans sa chambre, Sherlock cherchait un moyen de faire rappliquer son colocataire. Il voulait voir jusqu'où il irait pour lui. Bien entendu, il pouvait très bien se débrouiller tout seul. Monter sur un lit n'est pas si difficile. Bon d'accord, avec le poignet cassé c'est plus dur.
Il envoya un message à John pour lui demander de l'aide.
Il entendit les pas de John dans l'escalier, puis dans le salon, puis vit son visage dans l'embrasure de la porte.
« Quoi ? demanda le médecin.
- J'espère que je ne te réveille pas, demanda innocemment Sherlock en voyant que John ne portait qu'un pantalon de pyjama qu'il avait enfilé avant de sortir de sa chambre.
- Non. Qu'est-ce que tu veux ?
- Je n'arrive pas à monter dans mon lit.
- D'accord. »
John soupira, tira les couvertures et souleva Sherlock pour qu'il puisse s'assoir sur le lit. Il attendit qu'il s'allonge pour lui remettre les couvertures.
Il repartit et à peine avait-il passé la porte que le détective l'appelait à nouveau.
« J'ai dû laisser mon ordinateur dans le salon, peux-tu me l'apporter ? »
John s'exécuta, non sans soupirer d'exaspération.
Sherlock attendit qu'il soit monté dans sa chambre pour lui envoyer un message de nouveau.
« Encore besoin de toi. SH »
Il lui demanda, cette fois-ci, de lui faire un thé.
Voyant que John était sur le point de craquer, il attendit une dizaine de minutes avant de lui envoyer un nouveau message.
« Ai oublié livre dans salon. SH »
« Dors. »
« J'ai vraiment besoin de ce livre John. SH »
« Et moi de dormir »
« S'il-te-plaît … SH »
« Surement pas. »
« John … »
« Non »
Sa ne marchera pas, se dit Sherlock.
Il attendit une demi-heure durant laquelle il réfléchit à la manière de faire descendre John encore une fois.
Finalement, il se décida à lui envoyer un nouveau message.
« Me sens pas bien, aide, vite »
/
John avait finalement réussi à s'endormir après que Sherlock ait laissé tomber ses envies de lecture. La sonnerie de son téléphone le tira de son sommeil et voyant le nom de Sherlock, il soupira.
Après avoir lu le message, il hésita, pensant à une ruse du détective pour le faire sortir de son lit une fois de plus. Finalement, et comme il ne serait jamais tranquille, il décida de descendre voir l'emmerdeur professionnel.
Il devrait en faire un métier, pensa John en descendant les marches pour se rendre au salon où il prit le livre de Sherlock.
En entrant dans la chambre, un frisson d'effroi lui parcouru le dos. Sherlock était allongé, mort, les yeux toujours ouverts. Il s'était visiblement étouffé.
Il couru auprès de lui, les larmes aux yeux murmurant qu'il aurait dû venir plus tôt.
Il prit le pouls de son ami mais son cœur battait tellement fort qu'il avait du mal à le distinguer des pulsations de Sherlock.
Soudain, Sherlock se redressa, faisant crier John.
/
Sherlock avait eu l'idée de se faire passer pour mort pour voir la réaction de son colocataire. Mais le voir là, se tenant juste devant lui, si proche, trop proche peut-être, le perturba. Il regardait ses yeux brillants, sa bouche muette d'incompréhension, ses lèvres qu'il avait soudainement envie d'embrasser. Quand il passa sa main derrière la nuque de John, ce dernier ne bougea pas, fermant simplement les yeux.
/
John avait eu la frayeur de sa vie. Sherlock s'était redressé d'un bond et s'était arrêté à quelques centimètres seulement de son visage. Il n'avait pas bougé. Pourquoi n'avait-il pas bougé ? Il y avait une telle intensité dans le regard de Sherlock qu'il était presque hypnotisé. Il ne voulait pas bouger, il ne voulait pas partir, il ne voulait qu'une chose, embrasser les lèvres devant lui. Sherlock avança sa main, il ne bougea pas non plus, il la sentit se poser sur sa nuque, il ferma les yeux, retenant son souffle.
/
Les lèvres se rapprochèrent et se posèrent timidement sur celles de l'autre. Le baiser, timide au début, se fit plus fougueux, électrisant. Ils s'enlacèrent, se caressant maladroitement et, à court d'oxygène, ils se séparèrent, leur front collé l'un à l'autre, la respiration haletante. Reprenant son souffle, John murmura :
« Tu es un grand malade Sherlock.
- Ce n'était pas prévu pour se passer comme ça, répondit ce dernier. »
Prenant ses joues entre ses mains, John embrassa Sherlock de nouveau qui répondit au baiser avec beaucoup de tendresse. Le détective caressa les muscles de l'ancien militaire et sentit le désir monter en lui, tout comme John que la caresse avait fait réagir assez violemment.
Sherlock l'invita à s'allonger à ses côtés et le regardait se mettre sous les couvertures.
Ils continuèrent de s'embrasser, laissant les langues se découvrir, les mains caresser la peau offerte, brûlante.
Ils se rapprochèrent et leurs érections se touchèrent à travers le tissu, les faisant pousser un gémissement de plaisir.
La douleur à la cheville de Sherlock se rappela à son esprit et il poussa un cri de douleur qui stoppa l'échange entamé.
« Nous ne devrions peut-être pas, souffla le médecin, une pointe de déception dans la voix.
- Ce n'est rien ça va passer.
- Non, je n'ai pas envie de te faire plus mal.
- Tu es si fougueux que ça John ? demanda le détective avec un sourire au coin des lèvres. »
John éclata de rire, posa ses lèvres sur le front de Sherlock et se leva.
« Je vais chercher tes cachets. Nous reprendrons ça plus tard, en plus je ne tiens plus debout.
- Viens te coucher alors. »
John sortit de la chambre pour revenir avec un verre d'eau et un calmant. Il attendit que Sherlock l'avale pour poser le verre sur la table de nuit et revenir sous les couvertures.
Il embrassa Sherlock et tous deux s'endormirent un sourire aux lèvres.
Voilà, j'espère que vous avez aimé.
A bientôt, au plaisir d'écrire de nouveau pour vous.
XX Dieithryn.
