Ballade sans fraude

Reconnaissance de dette :Je n'y suis pour rien si FVII se trouve dans votre étagère ; ce n'est pas grâce à moi que Cloud est aussi sexy ; je plaide non coupable pour la mort d'Aéris. En gros tout est à Square Enix, notre dieu vénéré !

Blablabla : Premier écrit dans le domaine de FFVII. En espérant ne pas avoir oublié de fautes…(ne rêvons pas trop). Il m'est venu un soir à l'internat, après une heure et demie d'étude bien fatigante. Ne chercher pas le lien entre les deux, il n'y en a pas ! Je devais être un peu déprimée ce jour là…

Bref…bonne lectuuuuure !

Ballade sans fraude

FFVII -

-Hors de question !

-Je savais que tu dirais ça !

Il grimaça pour la faire rire. Cela ne fonctionna qu'à demi : la jeune femme esquissa le début d'un sourire puis se ravisa. Elle reprit un air contrarié, celui que son compagnon connaissait si bien. Les deux yeux émeraude lui lancèrent alors des éclairs tandis que ses lèvres se pinçaient, boudeuses. Elle continua d'avancer, accéléra un peu l'allure dans l'espoir que Zack cesserait de la harceler. Cependant le grand brun n'était pas du genre à renoncer, loin de là, et il courut après elle en relançant aussitôt la discussion.

-Et pourquoi pas ? Avoue, tu en meurs d'envie !

-J'ai dis non ! répéta-t-elle pour ce qui lui semblait être la millième fois.

-Allez, juste cinq minutes ! minauda-t-il. Et après on s'en va !

-Zaaack…

Il lui offrit sa mine penaude spécial « tu sais que ce que tu vas me dire va me briser le cœur regardes comme je suis mignon tu n'oseras pas » mais visiblement Aéris avait une compétence de défense très élevée en ce qui concernait les yeux de chiens battus. Ce « Zaaack » lui était tellement familier ! Il ne laissait aucun doute sur la suite de ses paroles.

-Tu aimerais bien discuter un peu avec la jolie brune de tout à l'heure, pas vrai ?

-Noui…

-Et bien c'est raté ! Elle n'est pas sur notre chemin et on ne va pas faire demi-tour juste pour ses beaux yeux

Il se renfrogna un peu, grommela qu'un peu de marche n'avait jamais tué personne, encore moins eux deux, et que de toute façon ce n'était pas du tout pour regarder les yeux de la jolie demoiselle qu'il voulait y passer, qu'elle racontait n'importe quoi.

-oh ! Alors c'était peut-être ses fesses que tu regardais comme ça ?

-Mais pas du tout ! Je ne suis pas un pervers, moi !

Un court instant de silence. Les rues étaient toujours aussi poussiéreuses à Migdar. Mais aujourd'hui exceptionnellement, l'habituelle couverture de nuages qui pleuraient qu dessus de la ville avait laissé place à un soleil radieux. Pour Zack, c'était la première fois qu'il s'y trouvait quand il faisait beau, ce qui remonta d'un cran sa bonne humeur et par la même occasion son sens de la répartie.

-Aéris ?

-Hum ?

-T'es jalouse ?

-Quoi ?! s'étrangla-t-elle

Le sourire carnassier de son compagnon lui fit rapidement comprendre qu'il serait insupportable jusqu'à ce qu'il obtienne gain de cause…ou qu'ils arrivent à destination, ce qu'elle comptait bien faire.

-Que je regarde les autres filles, précisa-t-il toujours souriant.

-Je compatis juste à leurs souffrances ! fit-elle de manière sur jouée. Et puis ça m'est bien égal de ce que tu fais, Zack.

-Vraiment ? Dans ce cas je peux faire demi-tour…

-Non ! Zack tu te rappelles de ce que nous avions convenu avant de venir ici. PAS DE FRAUDE, énonça-t-elle en le tirant par le bras pour l'empêcher d'agir.

-Ce n'est pas de la fraude, gémit le soldat, c'est de la communication ! Aéris je ne vois pas pourquoi tu ne veux pas aller t'amuser un petit peu ! Tu trimes tout le temps, tu en fais trop. Tu as le droit de faire une petite pause et de te détendre !

Le regard de la jeune femme se fit plus doux. C'était vrai, elle avait beaucoup travaillé ces deniers temps et sa patience envers Zack s'en ressentait. Mais dire qu'elle travaillait trop lui paraissait être une injustice. Elle se débrouillait comme elle le pouvait avec ce qu'elle avait, parfois sans obtenir un résultat satisfaisant.La Cetravenait tout juste d'atteindre son but, quelques minutes plus tôt. Elle avait enfin obtenu ce à quoi elle aspirait. Son ami lui lança un clin d'œil complice avant de lancer d'une voix qui se voulait charmeuse :

-Et puis ça fait un bail qu'on n'a pas fait de sortie rien que tous les deux, en amoureux.

Le rire d'A&ris brilla un instant dans les airs. Le ciel était bleu, les rues de Migdar les accueillaient d'un air joyeux. Les passants pressés filaient à côté d'eux, sans les voir, tandis que d'autres les regardaient passer devant eux d'un œil vide, ailleurs. Le brun lui entoura les épaules de son bras et plaisanta sur tout et rien. Il avait envie de passer le reste de l'après-midi dehors sous le beau soleil et d'aller le voir se coucher sur la plage…Aéris lui fit remarquer qu'il n'y avait jamais eu de plage à Migdar et que ce n'était pas près d'arriver. Par contre il y avait ce petit parc près de chez elle d'où il pourrait le voir si le ciel restait dégagé. En plus, il était fleuri. Zack ne se le fit pas répéter une deuxième fois.

-Alors allons-y ! fit-il joyeusement en levant un poing en l'air. Oh, attends !

Il la fit s'arrêter devant un magasin. Aéris fronça les sourcils.

-Zack…tu as quel âge ?

-Heu…22, pourquoi ?

-Et tu penses qu'à 22 ans c'est correct de mater une fille qui passe à la télévision, comme un adolescent ?

En effet le soldat de première classe avait le nez collé contre la vitre de la boutique de meubles vidéo où il regardait une jeune femme au regard langoureux faire son show sur une scène colorée.

-C'est Lenne, la chanteuse ! (son enthousiasme laissa son amie de glace) J'ai écouté ses CDs des millions de fois ! Elle est vraiment géniale, tu ne trouves pas ?

-Tu dis ça pour sa voix ou pour sa mini-jupe ?

-Les deux. (il avouait ça sans honte) Je ne savais pas qu'elle avait sorti un nouvel album, reprit-il. J'aurais bien aimé la voir en tournée mais elle n'en fait pas. Elle passe juste de temps en temps sur les plateaux TV.

-Elle a raison ! Si j'étais elle, j'aurais peur de tomber sur des fans comme toi ! Allez, viens !

Elle le tira par la manche, sans succès. Elle râla pendant plusieurs minutes autant contre Zack qui restait accroché au petit écran que contre les nuages qui revenaient assombrir le ciel. Un homme dans la boutique attrapa la télécommande qui gisait sur le comptoir.

-Hé ! protesta Zack en voyant disparaître son idole. Le vieux a changé de chaîne !

-C'est le vendeur, il fait ce qu'il veut avec sa marchandise.

-Tiens, c'est la météo maintenant. Beuh…(il grimaça) On aura de la pluie demain.

-Le ciel est gris, grommela Aéris, lui jetant un regard accusateur comme s'il eu été responsable. On ne pourra plus aller voir le soleil se coucher.

-Tu veux qu'on aille au parc quand même ?

-Non…Tu sais je le connais depuis que je suis une gamine, je sais à quoi il ressemble. Mais toi ? Il n'y a pas un endroit où tu aimerais aller avant de rentrer ? Excepté ce bar, bien sûr.

Le soldat parut réfléchir puis fit non de la tête. Migdar resterait toujours pour lui cette ville froide et austère. Il ne voyait pas où ils pourraient s'amuser, surtout à cette heure-ci. Il se faisait tard. Il lui prit la main.

-Alors on rentre directement ?

-Je pense que c'est la meilleure idée. En plus la sortie de la ville est au bout de la rue, autant y aller.

Un silence s'installa, brisé par Zack qui sifflotait un air de sa chanteuse vénérée, Lenne. Leurs pas les menèrent irrémédiablement à la frontière qui séparait la nouvelle vielle des décombres. Ils s'arrêtèrent, main dans la main. Aéris allait avancer quand Zack la retînt. Le visage grave cette fois.

-J'ai quelque chose à te demander.

Elle serra brièvement les doigts de son homologue pour le rassurer.

-Cloud…tu crois qu'il va s'en sortir ? Sephiroth a été vaincu, encore une fois, mais il a la fâcheuse habitude de porter le deuil trop longtemps. Cette pauvre Tifa ne va pas l'attendre cent sept ans ! Ils vont bien ensemble…Tu penses qu'il va être enfin heureux ?

La Cetra lui offrit un sourire.

-Bien sûr ! De toute façon, nous serons toujours là en cas de problème, non ?

Un pas les séparait de l'Autre Monde. Ils le franchirent.

Ils avaient vingt deux ans tous les deux.

Ils avaient le temps, ils étaient jeunes….

Ils avaient vingt deux ans pour l'éternité.