Disclaimer : Je ne possède rien du monde d'Harry Potter, que ce soit les personnages ou leur monde. Tout cela a été créé et appartient à la très talenteuse J.K. Rowling.

J'ai commencé à réécrire cette histoire il y a moins de deux heures. J'ai travaillé sur la première version pendant près d'un mois, sans jamais être satisfaite. Maitenant, je peux le dire sans crainte, je le suis. J'ignore pour le moment s'il s'agit d'un "one-shot" ou si je vais d'autres chapitres. Au cas où, j'ai donné un titre au chapitre.

L'ombre sur les murs

Abandon et fantasme

Je ne suis personne.

Personne ne sait qui je suis; personne ne me reconnaît dans les couloirs lorsque je passe; personne ne sais que j'existe.

Je devrais être habituée pourtant, car ce n'est pas nouveau comme situation. Bien avant que je mette le pied sur le sol de Poudlard j'étais déjà exclue de tous les groupes possibles. Qui aurait voulu passer son temps avec une fille bizarre comme moi, je vous le demande? Non seulement j'étais incapable de parler quand on m'adressait la parole (saleté de gêne) mais en plus, un tas de trucs étranges arrivaient autour de moi.

Un jour, alors que ma soeur aînée riait de mon appareil dentaire, son couvre-lit pris feu. C'est drôle, car je me souviens avoir été très en colère contre elle et avoir souhaité qu'un malheur lui arrive. Or, elle adorait ce couvre-lit. Je me rappelle qu'elle s'était soudainement mise à crier à l'aide et que ma mère, totalement affolée, s'était précipitée au premier. En voyant les flammes qui atteignaient presque le plafond, ma soeur qui essayait de comprendre le fonctionnement de l'instincteur et moi qui restait figée sur place, ma mère ne sut où donner de la tête. Finalement, elle avait optée pour ma soeur, car elle avait arrachée l'instincteur des mains de celle-ci et lui avait ordonnée d'aller appeler les pompiers pendant qu'elle éteignait le feu.

Je sais que ma mère avait voulu me demander ce qui s'était passée, mais elle crue à ce moment, en s'aperçevant que je ne bougeais pas depuis le début de l'incendie, que j'étais en état de choc. Elle préféra alors m'envoyer me coucher.

Ni elle, ni ma soeur, ni moi, avons abordé le sujet depuis lors. C'est comme si nous avions décidé d'enfouir ce mauvais souvenir au plus profond de notre mémoire. À moins que ce ne soit la peur d'en parler, je n'en sais vraiment rien.

À l'école, ce n'était guère mieux. J'étais si intravertie que j'étais tout simplement incapable de parler à qui que ce soit. Lorsqu'on me regardait, je baissais automatiquement les yeux, comme un mécanisme d'autodéfense. C'était comme si je ne voulais pas qu'on me voie. En fait, je crois que j'aurais voulu être invisible. J'aurais voulu me fondre dans les murs ; devenir une ombre parmi tant d'autres.

Mais mon rêve ne fut jamais exaucé. Pire, je reçue plus d'attention qu'à l'accoutumée le jour de mon onzième anniversaire.

J'étais assise à la table, mangeant le petit déjeuner que maman m'avait préparé pour l'occasion, quand un énorme oiseau, qui se trouvait à être un hibou, pénétra par la fenêtre ouverte de la salle à manger. Peureuse de nature, j'avais commencer à hurler, espérant que ma mère m'entende. Heureusement pour moi, c'était difficile d'en faire autrement, et ma mère était arrivée en courant pour chasser la pauvre bête.

Plusieurs coups de balai plus tard, le volatile s'en alla, mais non sans avoir fait tomber un morceau de papier dans mon assiette.

Je me demande parfois comment aurait été ma vie si ma curiosité n'avait pris le dessus et si je n'avais pas ouvert l'enveloppe sur laquelle était écrit mon nom et mon adresse à l'encre verte.

Je me souviens encore du regard sceptique de ma mère au moment où elle lisait la lettre, de ses yeux incrédules lorsqu'elle ouvra la porte à une jeune femme qui se disait être une sorcière et de sa détresse quand celle-ci lui proposa de nous emmener acheter mes livres et mon matériel scolaire.

Ma soeur était tout excitée. Elle ne cessait de parler et de poser des questions à la sorcière qui portait le nom de Maxine. Dans la librairie ou nous avions fait halte, elle feuilletait tous les livres sur lesquels elle pouvait mettre la main. "Je t'envie", me disait-elle. Et je voyais bien au fond de ses yeux qu'elle était sincère. Le seul hic dans tout cela était que moi, je ne désirais pas y aller. Je voulais rester à la maison avec ma famille et aller à l'école du quartier. Peu m'importais que je n'avais pas d'amis et que je me disputais parfois avec ma soeur, je voulais être avec elle, dans un endroit où je me sentais en sécurité et où je me savais aimée.

J'en fit part à ma mère quelques jours avant mon départ. Nous étions toutes deux assises sur le bord de mon lit, moi parlant, elle écoutant. Je lui avais fait ma requête, l'implorant de me garder auprès d'elle, mais elle n'avait pas flanchée. "Je veux que tu étudies dans une bonne école" et "tu risquerais de le regretter plus tard et de m'en vouloir" étaient ses deux principaux arguments. Au fond de moi je savais qu'elle avait raison et pourtant, je me rappelle m'être sentie abandonnée et incomprise. Ne me déclarant pas complètement vaincue,j'avais réitérer ma demande encore et encore. Finalement, ma mère décida de mettre un terme à notre discussion qu'au moment où ma lampe de chevêt éclata en mille morceaux. Était-elle sur le point de capituler? C'était possible. Mais je sais que tout changement d'idée qu'elle eut pu avoir à cet instant s'évapora avec la lumière.

Le premier septembre, ma malle était prête et attendait à côté de la porte d'entrée. J'avais d'énormes cernes sous les yeux, car j'avais pleuré toute la nuit. À présent, j'en n'avais plus la force. Ce n'était cependant pas le cas de ma mère qui sanglotait dans la cuisine. La semaine d'avant, j'avais vécu la même scène avec mon père au téléphone. Il n'arrêtait pas de me dire à quel point il était fier de moi et qu'il espérait que je lui écrive pour lui dire comment cela se passait dans mon école de sorcellerie.

Dans mon école de sorcellerie... on ne se rend jamais compte de l'étrangeté de ces mots qu'au moment où on les voit sur une lettre officielle.

Maxine était arrivée peu après neuf heure, empoignant ma malle tout en me disant de faire mes adieux. Ma soeur me serra contre elle, me donnant quelques conseils pour ma "nouvelle vie", quant à ma mère, elle s'accrocha à moi comme à une bouée de sauvetage, pleurant à chaudes larmes contre mes cheveux.

Puis elle se détacha, difficilement, cruellement. Elle me caressa tendrement le visage et me dit de faire attention et de lui écrire à la minute même où je le pourrai.

Dans le taxi qui nous emmenait Maxine et moi à la gare, je pouvais encore sentir la douceur de ses lèvres lorsqu'elle m'avait embrassé sur les cheveux et de ses doigts courant légèrement sur ma joue.

Je me rappelle de la stupeur que j'avais ressentie en voyant Maxine disparaître dans le mur qui menait au quai d'embarcation et encore plus de mon évermeillement devant le château de conte de fées qui nous apparaissait sous le clair de lune alors que je faisais la traversée du lac avec les autres élèves de première année.

Ma peur avait alors fait place à de l'espoir. L'espoir que finalement toutallaitbienaller. Mais ma peur était revenue à la vue d'une sorcière au visage austère qui nous expliquait comment nos années d'école allaient se dérouler dans notre maison d'adoption.

Pour la cérémonie de répartition, je m'étais attendue à tout, sauf à cela. J'étais soulagée de voir que finalement je n'avais pas besoin de montrer mon manque de talent certain à toute l'école. J'étais certaine que tous les autres élèves devaient être très doués en magie et que moi, je n'étais qu'un simple malentendu. Je me disais qu'il était fort probable que la lettre m'ait été adressée par erreur et que, pour mon plus grand bonheur, ils allaient me renvoyer chez ma mère.

Mais ce ne fut pas le cas. Mon nom fut appeler et je dû aller m'asseoir sur le tabouret, riant avec les autres de la maladresse de Neville Londubat qui était allé prendre place à la table des Griffondor, le choixpeau toujours placé sur sa tête.

"McKinnon, hein? Tu es sûrement fille de moldu, je me trompe? Je vois que tu es très loyale, principalement envers ceux que tu aimes. Je vois également que tu es avide de montrer tes capacités. Je ne vois qu'une maison pour toi POUFSOUFFLE!"

Le dernier mot résonna dans la salle entière et j'enlevai le chapeau, les mains tremblotantes et le coeur battant. Je le remis sur le tabouret et je me dirigeai vers la table qui sifflait et m'applaudissait bruyamment. Je pris place à côté d'une petite fille aux nattes blondes que je reconnue comme étant la première élève a avoir subi la cérémonie.

"Salut! Je m'appelle Hannah. Hannah Abott," se présenta-t-elle en souriant largement.

Je ne comprenais pas vraiment comment elle arrivait à sourire alors qu'elle venait de quitter sa famille pour plusieurs mois. Toutefois, je me retins de lui en faire la remarque et je me présentai tout aussi courtoisement.

En raison de cette trop grande joie que je considérais totalement injustifiée, je n'ai jamais pu être amie avec Hannah,
comme avec personne d'autre d'ailleurs. La seule personne qui selon moi avait le droit d'être content d'être là, c'était le garçon aux cheveux noirs qui se nommait Harry Potter. Un autre garçon, du nom d'Ernie McMillan, m'expliqua qu'Harry était un orphelin qui avait été élevé par une famille qui le détestait et qui lui faisait du mal. Je dois avouer qu'en entendant cela, j'éprouvai de la pitié pour lui. Un peu plus tard, soit en troisième année, j'ai commencé à me dire qu'Harry était la seule personne qui pouvait peut-être me comprendre, en fait, j'en étais convaincue.

Je voulais lui parler, lui conter mes plus sombres secrets ; j'étais devenue complètement obsédée par lui, rêvant de son visage et de sa voix. Il fut même le principal acteur de mes premiers rêves érotiques et c'est à lui que je pensais lors de mes premières tentatives de "plaisirs solitaires". Mais je n'ai jamais pu me résoudre à lui adresser la parole. Chaque fois qui s'approchait de moi et que j'ouvrais la bouche, un son étranglé en sortait, détruisant tous mes espoirs. Le soir, j'en pleurais, me disant à quel point j'étais stupide et qu'il était nécessaire que je mette un terme à cette obsession qui commençait à dégénérer.

J'avais réussi, vous savez. Mais ma réussite fut de courte durée, car en cinquième année, Harry débuta ce club secret. J'en avais entendu parler par Hannah qui en avait parlé à Susan dans le dortoir. Timidement, les yeux baissés vers mes pieds, je leur avais demandé si je pouvais me joindre à elles. Après tout, moi aussi je désirais réussir mes buses en défence contre les forces du mal. Ce fut ma perte, car sitôt que je le vis dans le rôle de professeur, si beau et si courageux, mes fantasmes reprirent.

Je sais que ce n'est pas sain et que je me fais du mal plus qu'autre chose, mais je suis incapable de m'en empêcher. Sans mes rêves, je n'ai plus rien. Ce n'est pas de l'amour, ce n'est même pas une amourette. Pour être franche, j'ignore ce que c'est. Ce n'est qu'un rêve qui me permet d'avancer, sans plus. Je sais qu'Harry Potter ne me connaît pas, il ne sait même pas que j'existe et cette idée, aussi bizarre que cela puisse paraître, est très réconfortante pour moi. Car s'il me connaissait, je ne pourrais pas supporter de voir l'indifférence dans ses yeux. Peut-être cela ne fait-il aucun sens? Mais le fait est, que s'il me voyait, rien ne serait plus comme avant et je perdrais mon beau rêve à tout jamais.

Ce que je veux, c'est continuer à être invisible et de continuer à être qui je suis vraiment...

Morag McKinnon, l'ombre sur les murs de Poudlard, école de sorcellerie.


J'ai eu l'idée de cette histoire après avoir lu le chapitre du Choixpeau dans le premier livre d'Harry Potter. J'ai été frappée par cette fille qu'on ne connaissait pas et je me suis dit : pourquoi pas en faire une fic? ce que j'ai fait :)

Dites-moi ce que vous en penser, ce serait très apprécié.

Nick-avec-une-tête