Bonjour amis lecteurs ! Me voici revenue avec une autre histoire sur One Piece, mais cette fois-ci ce sera un Nami x Sanji ! J'espère que ça vous plaira ! :-) PS : One Piece ne m'appartient pas, de façon assez évidente. Et le rythme de publication sera d'un chapitre toutes les deux semaines.
Nami Dorobo, 20 ans, rentrait en 3ème année en Sciences de l'Environnement. Sa sœur Nojiko avait accepté de la déposer sur le campus avec ses affaires dans leur vieille camionnette familiale, un peu crade, un peu rafistolée, mais que les deux sœurs n'échangeraient pour rien au monde.
C'était un héritage de leur mère adoptive, Bellemere, tout comme la plantation d'agrumes qu'elles avaient dû lutter pour garder malgré leur jeune âge, et que Nojiko faisait tourner toute seule en attendant que Nami ait fini ses études. La rouquine avait d'ailleurs choisi les Sciences de l'Environnement afin de mieux pouvoir aider sa sœur dans le futur. Elle aurait voulu commencer à travailler directement, sans faire d'études supérieures, mais Nojiko avait insisté. Nami fronça les sourcils en repensant au dévouement de sa grande sœur, qui avait dû s'endetter encore plus afin de pouvoir payer son minerval. A l'époque, elle avait juré de la rembourser jusqu'au dernier centime. Si seulement elle avait su ce qui se produirait ensuite…
- Nami ? Quelque chose ne va pas ? fit justement la voix de son aînée, la ramenant au présent.
- Non non, pas du tout ! Pourquoi tu me demandes ça ? sursauta la rousse.
- On est arrivées depuis cinq bonnes minutes, mais tu restais figée dans ton siège comme une statue. Tu étais complètement dans ton monde ! la taquina Nojiko avec un grand sourire. Allez, aide-moi à décharger toutes ses caisses, mademoiselle Je-ne-me-déplace-jamais-sans-emporter-l'intégralité-de-ma-penderie !
- Hey ! Ne te moque pas de moi ! protesta Nami tout en souriant.
Les deux sœurs déchargèrent l'arrière de la camionnette en riant et en plaisantant, et se dirigèrent vers la résidence universitaire, les bras chargés de cartons. Le mois de septembre était encore chaud et par-ci, par-là, on pouvait voir des étudiants traîner sur le campus, profitant de l'ombre des arbres pour discuter entre eux tout en sirotant une boisson rafraîchissante. Plusieurs spécimens mâles ne se privèrent pas de la zieuter au passage, voire même à la siffler, et Nami se sentit tout de suite dans son élément.
- Toujours autant de succès, mmh ? la taquina Nojiko. Et toujours personne de sérieux, pourtant !
- Bah, il n'y en a encore aucun qui soit parvenu à me faire vibrer, jusqu'ici, soupira Nami. Alors je me contente de les jeter après les avoir dépouillés de tout ce qu'ils pouvaient me donner !
- Nami, Nami ! soupira l'aînée en secouant la tête d'un air réprobateur. Tu ne sauras jamais si tu as trouvé le bon, si tu ne leur donnes jamais une chance ! Tu verras, un jour tu tomberas amoureuse, et alors…
Sachant par expérience ce qui allait suivre, et n'ayant aucune envie de poursuivre cette conversation, Nami pressa le pas et ouvrit d'un coup d'épaule la porte vitrée de la résidence universitaire. Aussitôt, le concierge sortit de sa loge pour voir de qui il s'agissait, et son visage se fendit d'un franc sourire lorsqu'il la reconnut. C'était un homme grand et exagérément musclé, aux cheveux teints en bleu électrique et qui avait un amour immodéré pour les chemises hawaïennes (de préférence ouvertes) et les mini-shorts moulants. Quand elle l'avait vu pour la première fois, Nami l'avait pris pour un pervers, mais avec le temps, elle avait pu se rendre compte que Franky était un homme sympathique et serviable, doublé d'un bricoleur de génie. Lorsqu'il y avait quelque chose de cassé dans la résidence, Franky le réparait en un tour de main, et le résultat s'avérait souvent bien meilleur que la situation de départ. Ainsi, la rouquine n'avait pas tardé à le considérer comme un ami, et à lui pardonner ses petites excentricités vestimentaires.
- Nami ! Je savais bien que tu ne tarderais pas à arriver !
- Salut, Franky ! lui répondit-elle avec chaleur. Pourquoi ? Tout le monde est déjà là ?
- Oh, presque tout le monde, oui… Il manque encore Zoro-bro, mais ça ne m'étonnerait pas qu'il se soit perdu en venant, celui-là… Bref. Tu as passé un bon été ?
- Excellent ! J'ai aidé Nojiko à la plantation, comme tous les ans, expliqua-t-elle avec un signe de tête en direction de sa sœur, qui franchissait justement la porte. Et toi ?
- Oh ! Moi j'ai bricolé, comme d'habitude… Je suis sûr que tu apprécieras tout particulièrement le jacuzzi que j'ai installé dans la salle de bain des filles, répondit Franky avec un clin-d'œil.
- Un jacuzzi ? Wouah ! Je cours voir ça !
Voyant que Nojiko avait déjà appelé l'ascenseur, Nami se dépêcha de la rejoindre.
- Alors ? Tous tes amis sont déjà là ? lui demanda sa sœur en entrant dans la cabine étroite.
- Presque… Oh ! J'ai oublié de demander à Franky qui avait récupéré la chambre d'Ace, cette année ! Comme il a obtenu son certificat l'année passée…
- Eh bien, ce sera une surprise ! fit Nojiko juste au moment où l'ascenseur parvenait au bon étage.
Le 3ème étage de la résidence Thousand Sunny était occupé par six personnes, comme tous les autres étages. Il y avait ainsi six chambres individuelles dotées d'un simple lavabo, situées de part et d'autre du corridor, et à chaque extrémité de celui-ci se trouvait la salle de bain et les toilettes réservées à chaque sexe. La cuisine commune, quant à elle, était située au milieu du couloir, juste en face des ascenseurs.
La première personne qu'elle vit fut Vivi, sa voisine de chambre. Celle-ci s'avançait d'ailleurs vers elle avec un sourire radieux, ses longs cheveux bleus flottant derrière elle comme un halo.
- Nami ! Quelle joie de te revoir ! Tu as passé un bon été ? Attends, laisse-moi t'aider…
- Ah, merci ! J'ai passé un très bon été, et toi ?
- NAMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
Cette voix appartenait quant à elle à Luffy, le jeune homme hyperactif qui venait de se jeter sur elle à toute vitesse, renversant tout et tout le monde au passage. Nami, Vivi, Luffy et plusieurs cartons se retrouvèrent ainsi étalés par terre au milieu du couloir, sous les rires amusés de Nojiko et d'Usopp, qui venait de les rejoindre.
- Bougre d'imbécile ! Qui te dit qu'il n'y avait pas des choses fragiles dans ces caisses ?! s'énerva Nami en vissant son poing sur le haut du crâne de Luffy, qui protestait et riait en même temps.
- Luffy ! Toujours aussi en forme, d'après ce que je vois ! le salua Nojiko avec tendresse.
- Salut, Nojiko ! Désolé pour le barda, mais je suis tellement content de revoir Nami ! fit le jeune homme de dix-neuf ans avec un grand sourire.
- C'est à moi que tu dois t'excuser, pas à elle ! râla la rouquine.
- Ahahah ! Allez, viens, Nami, laisse-moi t'aider à porter ça jusqu'à ta chambre, proposa Usopp en ramassant les cartons tombés au sol. Au plus vite tu seras installée, au plus vite on pourra faire la fête !
Aidée par ses amis, Nami fut vite installée dans son petit nid, et Nojiko ne voulut pas s'imposer plus longtemps, comprenant que sa petite sœur avait hâte de retrouver ses amis. Elle dit donc au revoir à tout le monde, et serra longuement sa cadette dans ses bras, lui chuchotant les recommandations habituelles à l'oreille – que Nami n'avait bien sûr aucune intention de suivre. Ce fut néanmoins avec le cœur un peu serré qu'elle vit sa grande sœur disparaître à nouveau par l'ascenseur.
- Allez viens, Nami, il faut qu'on te présente notre nouveau colocataire ! la pressa Luffy, la tirant par le bras.
- Nouveau ? Encore un garçon, alors ? Tiens, et que devient Ace, tu ne m'as pas dit ?
Ace était le grand frère de Luffy, et il avait terminé sa formation d'agent de sécurité l'année d'avant après un long parcours ponctué d'échecs scolaires – visiblement, l'essentiel de ses cours avaient été passés à dormir plutôt qu'à écouter.
- Oh, il va bien ! Lui et son pote Marco veulent monter une agence de gardes du corps, maintenant ! Cool, hein ? répondit Luffy avec un sourire émerveillé.
- De gardes du corps ? Eh bien, j'espère que ça marchera… fit Nami sans grande conviction.
Ace avait toujours plein de projets, mais n'en menait jamais aucun à bien. Ce n'était pas par mauvaise volonté, mais il finissait toujours par s'attirer des ennuis, d'une façon ou d'une autre, et souvent pour rendre service. Il avait déjà un casier judiciaire bien rempli, d'ailleurs. Heureusement, il avait pour parrain le commandant Smoker, un officier de police haut-gradé, grand ami de l'amiral Monkey D. Garp, son grand-père à lui et Luffy. Celui-ci avait recueilli les deux frères à la mort de leur mère, puisque Monkey D. Dragon, leur père, avait été mis en prison à perpétuité suite à un attentat terroriste perpétré contre le gouvernement.
Luffy avait subi les mêmes influences néfastes que son frère, mais il n'avait jamais perdu son côté enfantin et naïf. C'était un éternel optimiste, et il avait décidé de faire des études d'Educateur spécialisé pour aider les autres. Nami avait beaucoup d'affection pour lui, et le considérait en quelque sorte comme son petit frère. Elle n'était pas la seule, car tous les colocataires du 3ème étage avaient eu un passé difficile, et voyaient Luffy comme le rayon de soleil qui avait éclairé leur existence. Celui-ci avait d'ailleurs décrété qu'il était leur capitaine, et que tous ensemble ils formaient son équipage.
Vivi venait d'une famille fortunée, mais avait été déshéritée lorsqu'elle s'était fiancée à son ami d'enfance, Kohza, qui venait d'un milieu plus défavorisé. C'était ainsi qu'elle s'était retrouvée dans cette haute-école de seconde zone, à faire des études de tourisme tout en multipliant les petits jobs, tandis que Kohza travaillait déjà sur des chantiers et économisait pour leur trouver un appartement. Usopp, pour sa part, était orphelin de mère mais pouvait compter sur un père aimant, quoiqu'assez absent à force de travailler tout le temps, qui trimait dur pour pouvoir lui offrir ses études d'art, bien que ce soit dans cet institut peu réputé. Zoro, qui n'était pas encore arrivé, faisait quant à lui des études d'Education physique, mais il avait pour objectif de retrouver l'homme qui avait tué sa petite sœur Kuina et avait manqué de le tuer lui aussi, lui laissant une énorme cicatrice sur le torse.
Les colocataires du 3ème étage formaient donc un groupe soudé, unis par leurs malheurs et par l'enthousiasme contagieux de Luffy. Comment le nouvel arrivant allait-il s'intégrer là-dedans ? Avait-il lui aussi connu un passé douloureux ? Nami se posait ces questions tandis que leur capitaine frappait énergiquement à la porte de l'ancienne chambre d'Ace.
- Sanjiiiiiiiiiiiiiiii ! Viens voir, j'ai quelqu'un à te présenter ! appela-t-il d'un ton chantant.
La porte ne tarda pas à s'ouvrir, et Nami eut bientôt le souffle coupé en voyant apparaître le jeune homme sexy qui s'appuyait au chambranle avec désinvolture. Loin d'être habillé avec le manque de goût habituel de ses colocataires masculins, celui-ci portait un pantalon sombre, moulant juste assez pour mettre l'eau à la bouche sans être vulgaire, des chaussures en cuir bien cirées, et une chemise de marque sur laquelle on ne pouvait voir le moindre pli. Un homme élégant, enfin ! Il était mince, sans être malingre. Il portait une eau de cologne agréable tout en étant discrète. Il avait un visage avenant, rendu plus viril par le bouc discret qu'il se laissait pousser sur le menton, et des cheveux blonds et soyeux, coiffés avec style. Une cigarette lui pendait négligemment aux lèvres, attirant le regard de Nami sur celles-ci, pleines et charnues. Ses mains étaient propres, et ses ongles soigneusement entretenus. Seul bémol : son seul sourcil visible se recourbait de façon comique en s'approchant de l'arête du nez, mais ce détail ne la gênait pas, au contraire – Nami trouvait que cela donnait plus de caractère à son visage.
La rouquine se rendit compte soudainement qu'elle était restée plantée là à le fixer, et rougit violemment tout en lui tendant une main amicale, mais Sanji était lui aussi resté plongé dans sa contemplation à elle, et ne sortit de sa rêverie que grâce à ce geste. Un sourire charmant ourla les coins de sa bouche, et il éloigna sa cigarette d'une main tout en portant celle de Nami à ses lèvres pour la baiser.
- Oh, ma mellorine… Votre vue me fait l'effet d'une oasis de fraîcheur pour un homme assoiffé, et je me rends compte à présent que j'ignorais ce qu'était la beauté avant de poser mes yeux sur vous. Ô joie ! Ô bonheur indicible ! L'allégresse de savoir que nos chambres seront voisines durant toute cette année, et que je pourrai vous revoir chaque jour ! Qu'ai-je donc fait pour mériter une telle chance ? Suis-je mort, et est-ce le Paradis ?
Nami sentait sa tête tourner, ses joues s'enflammer, et sa main la brûlait partout où Sanji l'avait touchée. Jamais personne ne lui avait parlé ainsi, avec autant de poésie… En général, les commentaires se limitaient à « T'es bonne » ou « Belle paire ! ». Était-ce possible ? Avait-elle enfin trouvé le bon ?
- Hihi, Sanji, je te présente Nami, dont on t'a déjà parlé, intervint Vivi avec un sourire amusé.
- Oh, ma princesse ! Comment aurais-je pu oublier un seul mot prononcé par ces jolies lèvres ? roucoula Sanji en lâchant la main de la rousse pour se tourner vers son amie. Votre voix me fait l'effet d'une musique céleste, et chaque syllabe de vous me charme et m'enchante un peu plus. Vous m'avez envoûté !
- Shishishi ! Il est marrant, hein, Nami ? fit Luffy en lui donnant un coup de coude.
La rouquine, quant à elle, s'était raidie brusquement lorsque Sanji avait cessé de lui adresser des compliments afin de parler à Vivi avec la même adoration et le même ton sirupeux. Quelle idiote elle avait été, vraiment, à le prendre pour le prince charmant… alors que ce n'était qu'un vulgaire tombeur !
