Titre : La soupirante
Personnages : Sir Leon, Gwen, Dame Boulet (OC)
Type d'œuvre : fanfic
Rating : PG
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Sir Leon était connu pour son calme, jamais on ne l'avait entendu élever la voix ou ne l'avait vu dans un état de panique (sauf peut-être lorsqu'il se retrouva face au Grand Dragon ou à l'armée immortelle de Morgause - et encore…). Mais là, à cet instant précis, il semblait avoir perdu tout contenance alors qu'il courait presque au travers des couloirs du château, se cachant régulièrement au croisement de deux corridors afin de jeter un regard en arrière. Pourquoi ? Parce qu'il était poursuivi par une dame de la cour qui se disait éprise de lui.
Bien sûr, elle n'était pas la seule femme à le poursuive de ses assiduités et ce n'était pas vraiment cela qu'il fuyait, mais plutôt la malchance qui semblait entourer la jeune courtisane. Une telle malchance que tout le monde la surnommait Dame Boulet, et elle la première d'ailleurs.

-Sir Leon ?

Le chevalier sursauta mais ce n'était que Gwen qui le regardait étonnée. Avisant une porte entrouverte - celle de la lingerie - il prit le bras de la servante et l'attira avec lui dans la pièce.

-Que vous arrive-t-il ?, interrogea Gwen.
-Je… Dame Boulet me poursuit, encore, et je dois dire que je préférerais l'éviter.
-Vous n'êtes pas le premier à faire l'objet de son attention, mais il est vrai que c'est la première fois qu'elle semble autant s'impliquer dans une quête, et bien, d'amour.
-Je n'ai rien contre elle, vraiment. Elle est charmante mais je n'ai vraiment pas besoin de plus de malchance, je me débrouille assez pour m'attirer des ennuis sans son concours.
-Voulez-vous que je fasse quelque chose pour vous aider ?
-Trouver un moyen de changer les sentiments de Dame Boulet à mon égard serait bien, mais je doute que tu aies ça.
-Désolée, je n'ai effectivement aucune idée pour cela.

Soudain un énorme fracas se fit entendre dans le couloir.

-Restez là, je vais voir, dit Gwen.

À peine fut-elle sortit de la lingerie que la jeune servante découvrit la cause du bruit ; c'était Dame Boulet qui, Dieu sait comment, avait trouvé le moyen de renverser une petite table sur laquelle quelque serviteur avait déposé des plats en argents. Et bien évidemment, elle était tombée elle-même mais se relevait déjà sans aide.

-Ma Dame, vous êtes-vous fait mal ?, questionna Gwen en retenant un rire.
-Non, tout va bien. Mais je crois qu'un des pieds de cette table s'est brisé.
-Ne vous inquiétez pas de cela, ma Dame.
-Gertrude, as-tu vu Sir Leon ?
-Non, je ne l'ai pas vu. Peut-être est-il sur le terrain d'entraînement, il me sembla avoir entendu Sir Gwaine dire que le Prince voulait voir ses chevaliers. Et mon nom est Guinevere.
-Excuse-moi, j'ai des difficultés à retenir les noms. Pourras-tu dire à Sir Leon que je le cherche si par hasard tu le vois ? Je retourne à mes appartements si jamais il veut venir me voir.
-Bien sûr, ma Dame, je le lui dirai.

La jeune servante retourna dans la lingerie retrouver son ami d'enfance.

-Dame Boulet rentre à ses appartements. Attendez seulement quelques minutes avant de sortir d'ici et vous devriez être tranquille.
-Merci, Gwen.

Mais si Dame Boulet était d'une maladresse crasse et avait une mémoire parfois défaillante, elle était loin d'être stupide et avait bien compris que Gwen lui cachait quelque chose - ou quelqu'un en l'occurrence - alors elle se cacha derrière une tenture et n'eut qu'une poignée de minutes à attendre avant de voir apparaître le chevalier pour qui son cœur battait.

-Sir Leon ! Enfin, je vous trouve.
-Ma… Ma Dame… Vous me cherchiez ?
-Oui, mon père m'a chargée de vous convier ce soir à sa table. Il semblerait qu'il ait une requête de la plus haute importance à vous exposer.

Alors qu'il acceptait poliment l'invitation, Sir Leon priait très fort intérieurement pour qu'un dragon ou une armée immortelle s'en prenne à Camelot le soir-même. Car il savait parfaitement que le Seigneur de Highmount n'avait d'autre ambition que de marier sa malchanceuse de fille à l'un des proches du futur roi et qui de mieux qu'un de ses chevaliers ferait l'affaire ? Et avec son talent naturel pour s'attirer des ennuis, Sir Leon pouvait être sûr que s'il prenait part à se dîner, il serait bientôt marier à Dame Boulet, et ça, il ne le voulait pour rien au monde.
Mais il était peu probable qu'un dragon ou une armée immortelle attaque. Pour son plus grand malheur.