« Personne ne me fait rire, sourire comme toi. Je ne regarde personne comme je te regarde toi. Mes yeux brillent lorsqu'ils t'aperçoivent et puis un sourire vient orner mes lèvres. Je ne peux parler à personne comme je le fais avec toi. Parce que personne ne se parle comme on le fait. Et même si je ne suis pas du genre, avec toi, je me bats. Quand mes doigts glissent sur ta peau je sais que la nuit je rêverais de toi. Aucun autre ne hante mes pensées comme tu les hantes. C'est toi, rien que toi.

Je ne sais pas à quel moment précis je me suis rendu compte que c'était toi. Il n'y a personne autours. Quand ton poing vient s'abattre sur mon visage, je suis heureux. Heureux car tu ne frappes personne d'autre que moi. Je suis le seul sur qui tu lèves la main, je suis le seul que tu regardes avec autant de haine. Je sais que tu ne ressentiras jamais pour moi ce que je ressens pour toi mais au moins, tu ressens quelque chose envers moi, certes de la haine. Mais tout de même, tu ne pourras jamais haïr quelqu'un autant que moi. Il n'y a que moi. Je te rends fou.

Lorsqu'on se croise dans les couloirs, tu ne fixes que moi. Ses yeux gris et froid posés sur moi me font rêver. Tu n'as jamais insulté que moi, tu ne prêtes même plus attention à Ron ou à Hermione. Ton attention est focalisée sur moi. Juste moi.

Parfois j'aimerais te faire comprendre que c'est toi mais je me reprends à chaque fois, me demandant comment réagirais-tu. Tu sais ce que je pense ? Je pense que tu prendrais peur. Tu serais tellement effrayé que plus aucun de tes regards ne me serait porté, plus aucune insulte ne serait prononcé et plus un coup ne serait donné. Et quand je songe à cela, je me dis qu'il vaut que tu ne saches jamais rien de ce qu'il se passe dans ma tête. »

Harry, tu écris quoi ?

« Je dois en finir avec ça. J'espère trouver le courage d'envoyer cette lettre.

Même si cela t'effraie, ne change pas de comportement, prouve moi que tu me détestes encore plus d'avoir des sentiments de ce genre pour toi. Je suis heureux pourtant. Tu me rends tellement heureux. »

Rien, Ron, rien.