Bonjour à tous , voici ma première fiction, j'espère que vous passerez un bon moment en la lisant :)
Merci à Berkano pour son superbe travail de correction.
Disclaimer : l'univers Harry Potter ne m'appartient pas .
Chapitre un : Welcome to hell.
Harry venait d'arriver chez les Dursley. Son oncle était venu le chercher à la gare, le trajet s'était passé dans un silence inconfortable, même si d'habitude les trajets n'étaient pas pleins d'allégresse, aujourd'hui l'air semblait anormalement pesant. Harry avait collé son front sur la fenêtre, il était assis à l'arrière, son oncle boudiné dans le siège conducteur ne donnait à voir que l'arrière de sa tête, il n'avait pas dit un seul mot depuis que le jeune homme était entré dans le véhicule . Vernon n'entrait jamais dans la gare, c'était à Harry de trouver la voiture . Il ne l'avait même pas regardé quand il s'était glissé sur la banquette arrière, il avait attendu d'entendre la portière claquer et avait démarré, sans un bruit.
La voiture s'était arrêtée.
Harry posa un premier pied dans la petite allée de Little Whinging, il soupira en humant l'air lourd du début d'été. Le ciel était couvert, sombre, et il faisait frais pour un mois de juin.
La maison n'avait pas changé, elle semblait toujours si parfaite, si classe moyenne supérieure dénuée de toute fantaisie. Le jeune homme frissonna. Il savait que pour un passant cette maison n'avais rien de notable, et que si cinq minutes après être passé devant vous demandiez à ce même passant de vous faire une description de la maison il n'en aurait qu'un souvenir vague. Mais pour Harry tout était ancré. La petite allée de béton qui relie la route et le garage. Les hortensias sous le porche proprement entourés de galets. La porte blanc cassé. Et tout ce qui se passe derrière les rideaux en mousseline pudiquement tirés.
- " Valise". Lui grogna son oncle.
- "Oui ". Répondit-il mécaniquement avant d'extirper à bout de bras son lourd bagage du coffre de la voiture que son oncle lui avait ouvert. L'homme lui lança un regard rageur puis disparu par la porte d'entrée, comme si le simple fait de rester au même niveau que Harry était particulièrement énervant.
Harry, lui ,traîna, le corps plié en deux, sa valise le long de l'allée. Il sentit une goutte tomber sur sa nuque. L'orage arrivait. Hedwige poussa de petits cris en se tortillant dans sa cage, elle non plus n'aimait pas revenir ici. Il entra.
- "Essuie toi les pieds ! " lui cria tante Pétunia depuis la cuisine.
- "Oui tante Pétunia ". Ici, il était sans émotion, en pilotage automatique. Tirer ses affaires jusqu'en haut des escaliers fut épuisant, mais finalement il put se laisser tomber sur le vieux lit de la chambre qu'on lui avait donné.
Il poussa un long soupir en se passant les mains sur le visage :
-"Deux mois à tenir" se dit-il à lui même.
Puis il s'allongea les bras en croix et fixa ce plafond qu'il connaissait si bien qu'il aurait pu en faire un tableau de mémoire.
Hedwige hulula, se sentant oubliée.
- "Oh, pardon ! " s'excusa-t-il. Il se leva et déposa sa cage sur le petit bureau à droite de la chambre.
- "Et voilà madame ". Il caressa amoureusement sa tête et la chouette lui pinça affectueusement le doigt en plissant ses yeux doré. "C'est juste toi et moi maintenant".
Harry Potter venait de terminer sa quatrième année, le cimetière était ancré dans sa mémoire. Mais à Privet Drive, dans ce cadre vide, ses souvenirs semblaient irréels, incongrus.
S'il n'avait pas sous les yeux Hedwige qui avait entrepris de faire sa toilette la tête cachée sous son aile, il aurait douté qu'il eut jamais été un sorcier, qu'il eut jamais un endroit appelé Poudlard. Il penserait que les sévices de son oncle avaient fini par le rendre fou et qu'il s'imaginait maintenant combattre des mages noirs.
- "Garçon! ". C'était oncle Vernon.
Il regarda son réveil : déjà l'heure de préparer le dîner. Il avait rêvassé longtemps.
Tante Pétunia tricotait sur le canapé en regardant une émission de danse, elle semblait complètement absorbée. Dudley, assis à ses côtés, mangeait des chips et oubliait complètement de cligner des yeux, une multitude de miettes décorer de manière négligé son tee-shirt Coca-Cola XXL (un cadeau publicitaire).
- "Quelle famille parfaite !" pensa ironiquement Harry.
Quand il entra dans la cuisine, son oncle lui lança une œillade mauvaise. Il s'installa devant la cuisinière, sa tante lui avait sortit ce qu'il devait cuisiner. Soudain, elle était près de lui avec une assiette contenant du pain et du fromage.
- "Mange d'abord. " son ton était sec.
Il prit l'assiette et s'assit en face de son oncle. Au début il mangea calmement, mais quand il sentit Vernon le dévisager intensément il accéléra.
Il fit à manger, le service, et put remonter. Sa tante l'appellerait sûrement pour débarrasser.
Il retourna se poser sur le lit. Il était là depuis cinq heures, mais pour lui ça ressemblait déjà à cinq jours. Il avait dans sa valise ses manuels de cours et son livre "L'Histoire du Quidditch ", au moins ça changerait un peu ses idées. Il passa par la salle de bain se brosser les dents, se mit en pyjama, et s'installa dans son lit pour lire.
La première semaine, il ne se passa rien de spécial : sa tante le couvrait de corvée.
Elle avait décidé qu'il coûtait trop cher et que dorénavant il devrait se contenter d'un sandwich au fromage par jour. Elle lui lançait de temps à autre des regard dégoutté, semblant juger qu'un sandwich au fromage était déjà trop .
À la fin de la semaine, il avait perdu trois kilos, pas plus grâce à tous les gâteaux qu'il avait caché dans tout les recoins de sa valise en prévision de son retour.
Son oncle, lui, ne lui adressait pas la parole, mais Harry sentait parfois son regard pesant traînait sur lui.
Il est trop calme, comme une bête qui attend son heure ... Il frissonna.
Le dimanche soir Harry se réveilla groggy, il était dans son lit , il sentait son drap house sous sa joue (même s'il s'endormait sur le dos il se réveillait toujours sur le coté, lovait en position fœtal). Il entrevit la fenêtre avec ses barreaux et le ciel noir profond . Dans la rue les lampadaire étaient allumés.
Quelque chose l'avait tirait de son sommeil, mais quoi ? A y réfléchir il sentait comme un souffle chaud sur son oreille, et un poids sur lui ,on aurait dis qu'une main était posée sur le bas de son ventre. Son matelas grinça sans qu'il eu bougeait, sans que lui eu bouger. Il comprit:
- "Putain!" Cria-t-il en repoussant son oncle. "Mais lâche moi !" Il était maintenant parfaitement éveillé.
- "Ta gueule !" Chuchota précipitamment l'homme en collant son énorme main rugueuse sur sa bouche. " Tu la fermes et tu restes tranquille."
Harry mordit son doigt.
- "Putain !". Jura Vernon en le giflant.
Son oncle avait abusé de lui plusieurs fois depuis son enfance. La première fois, il avait cru à un témoignage d'affection, au début, puis à une horrible punition. L'homme lui répétait que c'était un petit secret entre eux. D'abord d'une voix mielleuse en flattant sa petite tête d'enfant puis, en grandissant, d'une voix menaçante et sourde. Il lui avait juré qu'il y aurait des représailles s'il en parlait. Il l'avait un jour regardé dans les yeux très calmement, Harry avait onze ans et pleurait, et lui avait dit:
- "Si tu en parles, je te tuerai."
Et Harry l'avait cru. Même devenu sorcier et maintenant âgé de quatorze ans, il l'impressionnait toujours. Il avait bien pensé lui jeter un sort, mais l'idée de devoir alors expliquer au ministère pourquoi il l'avait fait était inconcevable. Il avait trop honte pour en parler à qui que ce soit. Il ne devait pas en parler.
Vernon se collait à lui, sa braguette était ouverte et d'une main il essayait de faire descendre le caleçon de son neveu.
- "Non !" cria Harry. Il arriva à se dégager en rampant.
L'homme se leva, et avec le calme de quelqu'un qui sait sa supériorité évidente, attrapa le garçon aux cheveux noir par le bras, le jeta sur le lit, et s'assit à califourchon sur lui. Tout se déroula dans un silence irréel.
- "Laisse moi, sale connard !" gronda Harry. Vernon lui asséna une baffe qui l'assomma.
Quand il revint à lui, il était seul dans la chambre et sa valise avait disparu. En plus de le violer, Harry était sûr que son oncle lui avait tordu le poignet : celui ci l'élançait horriblement et avait doublé de volume.
- "C'est la dernière fois !" se jura-t-il.
…
