Auteur : Inrain (je me dit que tous ceux que j'ai en Author Alert se sont fait harcelé, je m'en excuse platement)
Rating : Pffff... je sais pas moi. Aller, K+
Disclaimer : Je sais pas trop à qui ils sont ceux-là mais ils sont pas à moi, c'est clair... Square Enix je crois ?
Résumé : Ils n'ont pas de passé, pas d'avenir. Ne reste que le présent. Alors il faut en profiter.
Note : OS écrit pour le 8ième nuit du Fof lui aussi, 60 minutes pour le thème "présent". Je ne suis pas spécialiste de ce fandom, j'espère ne pas avoir écrit de bêtises. Plus d'info par MP ou review sur le fof et les nuits du fof.
Bonne lecture !
Le Présent
On n'a jamais vécu qu'au présent.
On ne parle pas du futur, qui est incertain. Trop sombre, trop aléatoire, trop effrayant aussi. Un futur que l'on espère mais qui ne se réalisera peut-être jamais, auquel il ne vaut mieux ne pas trop se raccrocher. Oh bien sûr, l'espoir est toujours présent, quelque part dans un coin de notre tête. Je sais que c'est à ça que pense Roxas quand son regard se perd au dehors, qu'il contemple le ciel par la fenêtre de sa chambre. Mais globalement, on n'y pense pas trop, et bien sûr, on n'en parle jamais.
Pour le passé, c'est la même chose. Il n'existe pas non plus. Il n'y a rien derrière nous. Pas de souvenirs auxquels se raccrocher, pas de sentiments qui aient marqué nos existences. C'est parfois insupportable, parfois non. Mais c'est douloureux, dans tous le cas. Parce qu'on a l'impression de ne pas réellement exister. De ne pas être… complet. Le passé est un sujet tabou. Il nous rappelle trop bien nos propres limites, ce que l'on ne sera probablement jamais. Roxas déteste cette sensation. Il est hors de question ne serait-ce que d'évoquer le sujet. Alors on ne l'évoque pas.
Il ne nous reste que le présent. Le présent lui au moins est bien réel. Et il est incroyablement vivant.
« Le présent est un cadeau » m'a dit un jour Roxas alors que je contemplais avec lui le ciel par la fenêtre, blotti l'un contre l'autre sur son lit. « Sinon, pourquoi l'aurait-on appelé ainsi ? »
Le présent est un cadeau. Pour nous plus encore que pour tous les autres. Parce que nous n'avons ni passé ni avenir, parce que nos existences ne laissent pas de trace, nous nous raccrochons au moment présent comme si la vie en dépendait, et elle en dépend effectivement.
Avec Roxas, on a décidé qu'on profiterait du présent. De chaque présent qui s'offre à nous. De chaque instant, même les plus insignifiants, même ceux qui ne veulent rien dire et qu'on ne comprend pas.
Il faut les chérir, les uns après les autres. Même si on n'y comprend vraiment rien. Pourquoi il éprouve le besoin de me rejoindre la nuit et de se serrer contre moi, pourquoi j'ai si souvent envie de me rapprocher de lui, physiquement, de prendre son corps entre mes bras et de le garder près de moi, aussi proche que faire se peut. Profiter du présent c'est aussi éviter de se poser des questions inutiles. C'est courir après le temps.
« Axel, tu restes avec moi ? »
Il me le demande sans cesse. Ce n'est pas « tu resteras ». Ce n'est pas une promesse. Là maintenant, à cet instant, je reste. Et tant mieux si l'instant suivant, je suis toujours là. On ne se pose pas de question. Je ne lui demande pas pourquoi il prend ma main dès que possible et pourquoi il entrelace nos doigts quand personne ne nous regarde. Il ne me demande pas pourquoi je pose soudainement mes lèvres sur les siennes dans les ténèbres rassurantes de la nuit, témoin sourde et muette de notre présent à tous les deux. Le temps file, le temps nous manque. Le temps n'a pas de futur, il peut s'arrêter à tout instant. Alors nous vivons au présent et – qu'importe ce qu'ils en disent – nous nous aimons au présent aussi.
Fin.
C'était mon 5ième Os de la nuit (commence à fatiguer). J'espère que ça se dégrade pas trop ! A plus.
