Je suis émue : ceci est le dernier texte que j'aie écrit sur Kaamelott. Et aussi le dernier que je publie. Peut-être en écrirai-je à nouveau si je revois toute la série ? Ou sur le film ? Qui sait ?

Avertissement : spoiler Livre VI, dernier épisode.

Disclamer : Kaamelott appartient à ce grand Alexandros Astierus ! Cette histoire en revanche m'appartient.


KAAMELOTT

Un voleur pour ami

Arthur sortit difficilement de son sommeil comateux. Il était brûlant, en nage sous son drap. Et pourtant, il frissonna. Il n'avait pas encore ouvert les yeux qu'une voix l'agressa.

« Il faut partir ! »

C'était Venec.

Ah ! Venec... Il lui aurait bien flanqué son poing dans la tête à celui-là ! Pourquoi ne le laissait-il pas dormir tranquillement ? Pourquoi ne le laissait-il pas mourir en paix ? Pourquoi ne le laissait-il pas simplement ? Pourquoi était-il encore là ?

Il ne s'était que rarement questionné sur sa présence lors de son règne, tant la réponse était évidente. Mais il s'était posé la question un peu plus souvent depuis qu'il n'avait plus Excalibur en sa possession, même si les avantages semblaient toujours être la raison principale.

Mais aujourd'hui ? Qu'est-ce qui motivait ce truand, ce voleur, à lui sauver la vie ?

Arthur s'était souvent demandé s'il ne serait pas mieux de tuer Venec : un souvenir de Rome en moins, plus aucun risque qu'il ne révèle son passé de soldat dans la milice aux autres, beaucoup, beaucoup d'emmerdes en moins... Alors, pourquoi ne s'y était-il jamais résolu ?

Tout comme il avait choisi Caius pour le camp romain, il avait accepté la présence de Venec dans son royaume.

Était-ce de l'amitié ? Arthur avait du mal à envisager qui que ce soit comme son ami depuis la mort de Manilius, et plus encore depuis les nombreuses trahisons de Lancelot. Mais il devait se rendre à l'évidence : il était incapable de retenir une certaine affection pour Caius, vestige de son passé, pour ses chevaliers (enfin, certains plus que d'autres), pour sa femme (mais ça, il ne le dirait jamais), et pour Perceval, qui était devenu comme le petit frère qu'il n'avait jamais eu.

Il regarda l'homme au teint halé qui l'aidait désormais à marcher, qui venait de lui sauver la vie. Et oui, à l'égard de Venec aussi, il éprouvait une certaine affection. Peut-être bien que ça allait même jusqu'à l'amitié.