Première histoire sur le thème "Sherlock".

La seconde, l'indice est évidemment dans le titre et à la fin de ce rassemblement d'idées, de passages, bref, de vrac ! XD

Bonne lecture ! ^^

Sherlock...

Sherlock...

Sherlock...

Il répète ce prénom en boucle dans sa tête. Il le répète, encore et encore, inlassablement.

Sherlock.

Sherlock...

Il a posé son front contre ses mains liées. Il a fermé les yeux et ses pensées sont toutes tournées vers un seul homme.

Son colocataire. Son collègue. Son ami.

Sherlock.

Ça va aller. Il va s'en sortir.

Doux espoir.

Il se mord l'intérieur de sa lèvre.

Sherlock.

oOo

-Comment va-t-il aujourd'hui ? demande John en arrivant dans le couloir.

-Oh ! Toujours aussi horripilant ! s'exclame Mycroft avec une pointe d'ennui tout en refermant la porte de la chambre numéro vingt-quatre. Il a fait pleurer une stagiaire, a fait tout un scandale car il voulait voir Lestrade pour savoir comment s'était terminée l'enquête et, pour finir, a refusé de prendre ses médicaments car il se sentait bien. Autant vous le dire tout de suite : il va sortir plus vite de cet hôpital que le médecin ne l'aurait cru.

-Je vois, dit tout bas John avec un sourire amusé.

-Il n'y a que vous sur qui il n'aboie pas. Vous êtes un privilégié, John.

Mycroft part en jouant avec son parapluie. Il le suit du regard jusqu'à ce qu'il soit au tournant et soupire.

Oui. C'est un privilège d'être l'ami de Sherlock.

Un doux sourire flotte sur ses lèvres.

Il ouvre la porte en saluant son ami.

Il voit les yeux boudeurs se faire plus tendres et plus accueillants.

-Encore à faire des misères au monde, Sherlock ? demande John en refermant la porte derrière lui.

oOo

Sherlock.

Il aime faire rouler ce prénom sur sa langue.

Sherlock.

C'est peu commun et ça ne colle qu'à un seul homme.

Le sien.

-John ?

Il tourne la tête vers son ami, grimace en voyant le riz collant à la casserole, les steaks pas assez cuits (voire pas cuits du tout, en fin de compte) et la salade à peine nettoyer.

-Tu me donnes un coup de main ?

-Tout de suite Sherlock.

Sherlock veut maîtriser le domaine de la cuisine pour ses expériences.

Il en vit une à l'instant rien qu'en étant derrière les fourneaux.

oOo

Sherlock !

Sherlock !

Il court dans les rues londoniennes, manque plusieurs fois de rencontrer violemment le pare-brise d'un taxi ou d'une voiture. Il se moque de la circulation, du danger qu'il court. Il ne pense qu'à Sherlock.

Sherlock !

Sherlock s'est fait capturer. Pour une fois que ce n'est pas lui qui se retrouve dans le rôle de l'otage, c'est son ami, c'est Sherlock, qui est entre les mains de Moriarty.

Sherlock !

Oh mon Dieu. Que se passera-t-il s'il n'arrive pas à temps ? Que se passera-t-il s'il découvre le cadavre de –

Non. Ne pas y penser. Sherlock n'est pas n'importe quel otage.

Il a sûrement dû se laisser prendre.

Oui, il a un plan.

Il accélère sa course.

Peut-être que non. Mais c'est mal connaître Sherlock.

Il arrive à un entrepôt sur un quai désert. Son souffle est court. Il sait que c'est là, Sherlock lui a parlé de cette « planque » durant l'enquête.

Il entre après avoir prévenu Lestrade.

Sherlock est là, assis sur une chaise, ligotée à elle, et semble s'ennuyer à mourir.

-Tu es en retard John, gronde-t-il en remarquant la présence de son ami. Moriarty s'est déjà fait la malle pour San Diego et il m'a laissé une bombe comme cadeau d'au revoir !

Il va bien.

Comment ça une bombe ?

-Sur moi. Elle explosera dans dix minutes, m'a-t-il dit, explique Sherlock en voyant l'air ahuri de John.

Il se jette sur Sherlock.

Sherlock !

Il défait les liens, arrache le manteau noir et attrape le gilet qu'il a porté lui-même quelques mois plus tôt.

Il court à l'extérieur, le jette dans la tamise.

Il revient à l'intérieur.

Sherlock.

Il tombe à genoux, s'écroule en avant au souffle de l'explosion.

Il sent une chaleur près de lui.

Sherlock lui sourit en lui disant que lui, au moins, savait gérer son timing.

Il rit en secouant la tête de gauche à droite.

Sherlock...

-Pourquoi t'es-tu laissé capturer ?

-Pour avoir certaines réponses à mes questions. Et parce que je voulais lui mettre mon poing dans la figure pour la dernière fois.

Sherlock soulève sa chemise pour montrer la cicatrice récente sur son ventre, à droite du nombril.

Il se lèche la lèvre inférieure. Sherlock rit doucement.

-Du calme, John, souffle-t-il en rabaissant son vêtement. Lestrade va arriver d'une minute à l'autre.

Il rit de nouveau, plus franchement. Sherlock l'accompagne.

Sherlock...

oOo

-Sherlock ! Bon sang de –

-Quoi ?

-Qu'est-ce que c'est que ce machin dans le congélateur à côté des restes de madame Hudson ?

-Oh ! ça ? Ce n'est rien, juste une tête de chat trouvée dans la rue en rentrant ici.

-Mais c'est dégueulasse !

-Oui, je dois bien avouer qu'il tire la langue et que ce n'est pas très poli.

-Sherlock !

oOo

Sherlock...

Il soupire. Sa main s'accroche aux boucles brunes.

Sherlock... !

Il se tend. Dieu que c'est bon... ! Il ne pensait Sherlock aussi doué avec sa bouche.

Ah !

Les doigts se crispent sur le crâne, la bouche s'ouvre mais ne laisse aucun son s'échapper.

Oh ! Sherlock...

Le visage de Sherlock revient en face du sien, la bouche si merveilleuse dépose un baiser sur celle aux lèvres rougies.

Sherlock...

oOo

-Sherlock...

Murmure dans la nuit.

-Je suis là, John.

-Oui, je sais, souffle John en se rapprochant du corps chaud de Sherlock.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Tu prends toute la couette...

Oh ! John...