ATTENTION
Les premiers chapitres de cette fic pourraient heurter certaines personnes…
Je mettrais dès lors un avertissement au début des chapitres qui le nécessiteront…
Même si cette histoire reste avant tout une fiction… …Si les lieux, les situations, les univers (celui de l'hôpital, de la cage etc…) et les réactions des personnages seront propres à la trame, vous devez, néanmoins savoir que ces types de maltraitance existent…Tout est véridique, Hélas…
Ses maltraitances se passent au moment même où vous lisez ses lignes...
Certaines d'entre elles restent encore tabous…Enfermant dans la souffrance, la honte et la culpabilité, leur victime, enfant ou adulte…
Cette réalité existe peut-être à côté de chez vous…
Ne restez pas indifférent...SVP…Pour eux
Pour ceux que Dean et Castiel représentent dans cette fic…
Cette fic fut dure à entamer, souvent difficile à écrire.
Elle sera probablement dur à lire pour certains d'entre vous mais elle ne sera pas dépourvue de lumière, je vous rassure.
Ce premier chapitre sera une introduction en « douceur »
Chapitre I : « La cage »
Ce fut la douleur qui le réveilla…Lancinante… Il se releva en grimaçant et se mit de la position couchée à la position assise en retenant son souffle et tenant ses côtes…
Il fixa ses mains encore bandées et ensanglantées…Ses mains, sa rage, sa colère…
Une énième descente de flics dans « La Cage » et le revoilà à nouveau enfermé dans une cellule…Il avait eu cette fois-ci la chance de ne pas devoir la partager…Il avait pu du coup dormir quelques heures…
Dormir, c'était un euphémisme…Il dormait plus depuis des années, il somnolait…Ses nuits n'étaient que cauchemars…Relents du passé…Ses visages sur lesquels plusieurs fois par mois, il frappait à perdre haleine…
A 28 ans, il n'avait déjà plus d'espoir en l'avenir parce qu'il ne s'en était jamais vu un…Cette vie, sa vie n'était que survie…Si il était toujours vivant, c'était juste parce qu'il lui en avait fait la promesse…
Maudite promesse… Prison dorée que ses mots glissés à l'oreille d'un frère mort…
Si tu savais, Sammy…Mes souffrances, la mort qui me ronge les veines, tu n'aurais jamais exigé de moi un tel sacrifice
Vivre, vivre pourquoi ? Tu n'es plus là…Je suis seul et je n'ai qu'une envie, c'est de mourir et tu me l'as interdit….
Il vivait de petits boulots, juste assez pour pouvoir se payer une chambre meublée paumée….Vide, comme lui l'était…Sombre comme son âme torturée…
Et puis un jour, dans une ruelle, une nouvelle bagarre, un nouvel éclat de rage aveugle et un témoin…Gaby ….
Il le prit sous son aile et lui parla de « La Cage »…Dean n'avait plus rien à perdre mais tellement de rage en lui à faire exploser…
Il accepta…
Les combats clandestins dans des caves abandonnées, des boites de nuit, des hangars, des maisons vétustes…
Aucune règle si ce n'était de ne jamais frappé à hauteur d'entre jambe…
Comme unique protection, les mains bandées pour éviter les fractures et une protection faciale de boxe…Le cache dent étant une option…
Pour le reste, tout était permis…
Enfermés dans une cage de 3m sur 3 haute de 2m50…On lâchait les fauves devant un public excité à la vue du sang qui haranguait les combattants…Dressant des billets verts vers le ciel…Payant Dieu pour ce massacre toléré…
Il était souvent tombé mais il avait tout aussi souvent vaincu...
« Rage » son surnom lui collait à la peau comme une seconde nature…
Sur chaque visage d'adversaire, il posait ce visage qu'il maudissait parmi tous…Ce visage qui le poursuivait jusque dans ses nuits…
Là, dans cette cage, il lui était permis de le frapper, de le maudire…De le tuer…
Il se retrouvait souvent à califourchon sur son adversaire à le ruer de coup au visage en hurlant sa haine…Il fallait plus d'un homme pour le détacher de sa proie…
Parfois sa rage était telle que dans son regard de folie se mêlait les larmes…La colère et la douleur dans un même masque…
Il fascinait « Rage » mais Gaby n'était pas dupe…Il savait que Dean n'espérait en rentrant dans la cage qu'une seule chose…Tomber sur un combattant qui mettrait fin à cette douleur qui lui brûlait les tripes…
Dean se détestait …
« Winchester…Debout…Le procureur veut te voir »
Il souffla…
Franck Devraux…Il leva les yeux au ciel…Il avait croisé sa route lors de sa 1er arrestation…Suite à son 4eme combat et depuis lors, ils se revoyaient trop couramment…Des mises en garde…Quelques jours de prison où à nouveau, Dean déclenchait bagarre sur bagarre…
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Franck se leva, raccrocha sa robe au porte-manteau…Il s'assit en expirant bruyamment…
Sur son bureau, le dossier de Dean Winchester…
Il l'ouvrit du bout de l'index en s'enfonçant dans son fauteuil de simili cuir qui grinça…
Il ne pouvait s'empêcher de vouloir le sauver…Il sentait la détresse dans sa désinvolture affichée…Il connaissait son passé…
Cette enfance ruinée, cet enfer dans lequel il avait grandi…
Il voulait lui donné une autre image de la vie, autre que celle qu'il s'était construite…
Mais pour être sauver, fallait -il encore qu'il le veuille et Dean ne rêvait que de mort…
Il l'était déjà, au fond, depuis si longtemps…
Il jeta un œil sur un autre dossier…La misère avait frappé à d'autres portes…
Il se dit que peut-être les faire se rencontrer pouvait changer la donne.
Une dernière chance….Après Dean n'en aurait plus…Franck arrivait en fin de carrière…Il connaissait son remplaçant, il n'aurait aucune pitié pour son protégé.
Encore quelques mois et Franck prendrait sa retraite…
Il voulait partir avec cette victoire sur le destin…
Ses Destins brisés…
On frappa à la porte…
Le greffier ouvrit et laissa passer un policier en uniforme suivi d'un jeune homme au t-shirt tâché de sang, au jean déchiré et basket usées…
« Merci, Sergent…Vous pouvez disposer… »
« Vous êtes sûr ? » s'inquiéta ce dernier
« Enlevez lui ses menottes et attendez dehors, s'il vous plait »
Le policier se renfrogna tout en jetant un œil suspicieux sur Dean qui fixait le procureur sans aucune émotion sur son visage…Il lui ôta ses menottes…
Le policier sortit…
« Assieds -toi, Dean… »
Ce dernier obtempéra non pas parce qu'il le lui demandait mais parce qu'il était fatigué et que ses blessures le faisaient souffrir.
Franck en vit les marques sur ses traits…L'arcade ouverte, encore et toujours.
La lèvre inférieure fendue…
Il fixa ses mains bandées…
« Ils n'ont pas appelés l'infirmier de garde ? » s'interrogea Franck
« Pas nécessaire » Sa voix était rauque, lointaine…Indifférente…
« Pourquoi Dean ? »
Il s'enfonça dans son siège…
« Je t'avais pourtant trouvé un chouette boulot…Matt avait l'air content de toi…Cela avait l'air de te plaire ? »
« Equarrisseur…C'est juste pas mon truc…»
« Tu préfères te retrouver enfermé dans cette fichue cage ?» s'énerva Devraux
« Je fais ce que je veux…C'est ma vie » gronda-t-il
« Tu appelles ça une vie ? Il y a d'autre moyen de laisser éclater ta rage que de frapper sur des êtres humains »
« Ils n'ont rien d'humain » laissa-t-il tombé en baissant la tête
« Cette cage, c'est ma liberté »
« Dean » se désola Franck
« N'essayez pas de sauver ce qui ne peut plus l'être, proc…Occupez-vous plutôt de faire en sorte qu'il n'y en ait plus d'autre… »
« Je n'ai jamais cessé d'essayer, Dean…Et je ne t'ai pas attendu pour ça »
« Faut croire que vous n'avez pas été très efficace…Procureur »
Dean se frotta la lèvre qui le tiraillait…Franck souffla en se levant…Il ouvrit la porte…
« Allez me chercher une trousse de secours et des anti douleurs… »
Le policier hésita
« Tout de suite.. » tonna Devraux
« Bien » lança l'homme en jetant un œil à l'intérieur du bureau sur Dean qui fixait ses mains, toujours…
Franck referma la porte…Restant dos au jeune homme…
« Tu ne peux pas continuer comme ça…Tu vas droit dans le mur… »
« Qu'est-ce que ça peut bien vous foutre » murmura Dean
« Il y a des gens qui s'inquiètent pour toi, tu sais…Et j'en fais partie, que tu le veuilles ou non… »
Il se retourna
« Je te laisserais pas tomber, tu m'entends…Jamais…Je ne vais pas laisser ce passé te voler toute ta vie…Tu es jeune, Dean…Tu as encore un avenir»
« Quelle vie ? Quel avenir ?» Il avait monté le ton.
« Laissez-moi tranquille…Je n'en ai rien à foutre de votre pitié de merde…Foutez moi la paix »
Franck s'avança
« Qui te parle de pitié ?...Tu crois que tu es le seul à avoir souffert, Dean…Le seul à avoir perdu un être cher ?...Tu veux que je te sorte certains de mes dossiers ?...Tu veux que je te montre la misère humaine, tu veux que je te prouve qu'en se battant, on peut s'en sortir »
« Je m'en fous des autres…Vous m'entendez…Je m'en fous » hurla-t-il en se relevant
« C'est ma vie…Mon enfer…C'était mon frère…Ils peuvent tous crever…Je ne veux pas m'en sortir…Vous n'avez pas encore compris ça ? »
Enfin, il l'avait dit, crié même…Franck croisa son regard…Dean était au bord des larmes mais il se retint, trop fier…Il se laissa tomber en grimaçant sur le fauteuil…
On frappa à la porte et sans attendre de réponse, le policier entra arme au poing…
« Rangez moi ça, imbécile…Vous vous croyez où ? A Fort Alamo ? » tonna Franck
« J'ai entendu des cris, j'ai cru que… » s'excusa le policier en rangeant son arme…
« Où est la trousse ? »
L'homme sortit et se pencha…Il lui tendit la valisette blanche…
« C'est bon, sortez maintenant… » ordonna Franck
Il s'approcha de Dean qui s'était soudain muré dans le silence…
Quand Franck lui prit les mains, il se crispa
« Calme…Je vais juste enlever tes bandages et te soigner…Rien d'autre… »
Pendant que Franck défaisait le bandage de sa main droite, Dean s'appuya sur son coude et posa son visage sur la gauche…
Il avait les doigts, tordus, abimés…Séquelles de nombreuses fractures pour la plupart mal soignées…Ou pas soignées du tout…
Il en nettoya les écorchures avec du désinfectant…Dean ne broncha pas…
« Pourquoi vous faites ça pour moi ? » murmura Dean
« Je ne fais pas cela que pour toi tu sais ! »
Ils croisèrent leur regard….Dean lui sourit, las…
« Vous savez pourtant que je suis une cause perdue »
« Ca n'existe pas les causes perdues sinon j'aurais choisi un autre métier… »
« Si vous le dites »
Il ferma les yeux, acceptant les soins sans rechigner, ce qui n'était pas une habitude chez lui…Le seul homme dont il accepta la présence à ses côtés étant Gaby…
Mais là, il était juste trop las que pour réagir, se plaindre…Ses cris avaient fini de l'épuiser…
Ils ne se dirent rien pendant les quelques minutes que Franck mit à lui soigner ses plaies et ses oedèmes…
Il sourit intérieurement…Ses collègues le verraient accroupit là, à soigner un prisonnier, ils le prendraient pour un fou...Il outrepassait ses droits et ce n'était pas très déontologique mais il s'en foutait…
Ce garçon, il voulait le sauver…Il en valait la peine, il en était sûr…
Il se souvint du coup de fil de son ex-femme…
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« Jody ? »
« Salut Franck »
« Que me vaut le plaisir ? » Il sourit en s'accoudant sur son bureau…Il jeta un œil sur l'horloge murale…21h45
« Je vois que tu es toujours au bureau ? » lança-t-elle, il sentit comme un reproche dans sa voix…
Ce travail cause de tous ses bonheurs et de son plus grand malheur aussi…Un divorce après 14 ans de mariage...
Son boulot avait pris toute la place et avait fini par ne plus lui en laisser aucune…
Elle se lassa et le quitta…Il ne pouvait pas lui en vouloir…
Jody travaillait aux Services Sociaux de la police, c'était comme cela qu'elle avait fait sa connaissance…. Franck de 15 ans son ainé…
Une même passion…L'humain….
Elle tâchait de sauver des âmes et lui des vies…Elle connaissait grâce à son travail, beaucoup de monde et elle n'hésitait pas à refiler un coup de main au procureur quand celui-ci essayait de sauver une vie brisée…
La réinsertion…Un leitmotiv pour ses 2 êtres animés d'un même espoir en l'homme…
Plusieurs de ses « clients » firent des stages d'insertion dans des centres sociaux…
Certains même, fierté de Franck, finirent par être engager dans ses mêmes centres…
Un prêté pour un rendu…Du personnel payé au SMIC mais qui voulait se réinsérer et des centres sociaux qui n'avaient pas les moyens d'engagés du personnel alors qu'ils en manquaient cruellement…
« Jody ? » finit par lancer Franck
« J'ai lu ton message…. »
Franck tiqua
«Mon message? »
« Celui que tu m'as envoyé le mois passé… »
Franck dodelina de la tête mais ne dit rien…
« J'ai lu son dossier… » Un long silence…
« Si tu veux, j'ai peut-être une place pour lui…Un stage de 6 mois à St Gerry Hall »
« Quoi ? Le centre psychiatrique ? »
« Je pense que vu son passé, c'est le lieu idéal…Enfin, si je puis dire »
Il l'entendait fouiller dans des papiers de l'autre côté du cornet…
« Ce sont tous des indigents, des oubliés…Ca lui permettrait peut-être de mettre une certaine distance avec sa propre histoire… »
« Si seulement cela pouvait être vrai » souffla Franck en se frottant le visage
« A ce point ? » s'inquiéta Jody
« Tu dois me prévenir, Franck…Je ne veux pas de soucis avec Marie, elle me fait confiance…Ne me le fais pas regretter »
« Non …T'inquiète…Je te tiens au courant…Merci Jody….Merci beaucoup »
« De rien…Je sais que tu tiens beaucoup à ce garçon… »
Un bref silence
« Tu sais que tu ne peux pas sauver tout le monde, Franck, n'est-ce pas ? »
Il soupira
« Je le sais, oui…Hélas…Mais lui…Lui, c'est différent…Tu comprends ? »
« Oui…Tiens moi au courant…Mais tarde pas trop…J'ai d'autre Franck qui me harcèle….»
Il la savait souriant de l'autre côté de la ligne
« Oui mais c'est moi, ton seul et unique Franck… »
« C'est vrai…C'est toi…Au revoir, Franck…Et fais -moi plaisir…Rentre à la maison… »
« J'allais partir quand tu m'as appelé »
« C'est ça… » Elle rit
« Bonne nuit»
« Bonne nuit, Jody…Et encore merci pour tout… »
Il n'avait pas dû attendre longtemps, Dean fut arrêter 2 jours après….
Il combattait dans « La Cage » …Encore…
Cette cage qui n'était que le reflet de la sienne, celle qu'il s'était construite dans sa tête et dont il refusait obstinément d'ouvrir la porte…
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Il se releva en s'appuyant sur son bureau…Les membres engourdis par sa position accroupie…
« Merci » murmura Dean sans desserrer la mâchoire…
« Pour ce qui est du reste » murmura Devraux
Dean leva les yeux
« Je demanderais à ce qu'ils t'emmènent aux urgences de à St James… »
« C'est pas nécessaire…. »
« Je ne te demande pas ton avis…Là, tu es sous la responsabilité de l'état donc sous la mienne…Tu iras à St James, que tu le veuilles ou non… »
Il alla s'asseoir derrière son bureau, laissant la trousse au sol…
« Tu veux quelques choses contre la douleur ? »
« Non »
Franck prit le dossier à sa droite
« Je vais te proposer quelque chose, Dean »
Ce dernier souffla…
« Encore ! »
« Attends d'abord que je t'explique avant de râler, tu veux ! »
« Je n'ai pas besoin de boulot…Je m'en sors très bien tout seul »
« Oui, je vois ça » ironisa Franck
« Je gagne plus en un combat que vous en un mois de salaire » grinça Dean
« Quand tu gagnes… »
« Je gagne assez que pour en vivre… »
Franck s'enfonça dans son siège
« Dans quelques mois, je serais à la retraite…Et devant toi, tu auras un procureur beaucoup moins regardant que moi… …Lui t'enverra dans des prisons beaucoup moins bien sympa que celle où je t'ai envoyé….Tu ne peux pas comprendre l'enfer que c'est avant d'y avoir mis les pieds, Dean… »
« Je me débrouillerais…Je sais me défendre…L'enfer, ça me connait…»
« Tu veux le revivre? »
Le visage de Dean se figea et pour la 1er fois depuis qu'il connaissait le jeune homme, il y vit la peur…Elle ne fit que passer comme un voile, mais il en avait assez vu que pour savoir que ses mots avaient fait mouches…
« J'ai une proposition à te faire… »
Dean se renfrogna mais laissa Devraux continuer
« Je t'ai trouvé un stage de 6 mois …Il te sera rémunéré…L'équivalent du SMIC »
« Super » marmonna-t-il
« Tu as déjà entendu parler de St Gerry Hall ? » ne relevant pas la pointe de sarcasme dans le murmure de Dean
Il fit non de la tête
« C'est un hôpital psychiatrique pour les indigents dans le nord de la ville… »
« Des indigents ? » s'interrogea Dean
« Des gens dont personne ne se préoccupe…Sans famille, sans argent, sans protection sociale…Abandonnés… »
« Un mouroir quoi ? »
Franck le foudroya du regard…
« Le personnel fait de son mieux pour leur venir en aide mais ils ont très peu de subsides et ne doivent leur survie qu'à la générosité de quelques riches donateurs »
« Et ? »
« Et ? » tiqua Franck
« Qu'est-ce que vous voulez qu'un mec comme moi aille foutre là-bas…Je vous signale que je n'ai aucun diplôme ni aucune expérience pour travailler avec des dingues »
«Ce ne sont pas des dingues» lança Franck en montant la voix…
« C'est un hôpital psychiatrique….Ca m'étonnerait qu'ils soient sains d'esprit » argumenta Dean
« Tu en penses quoi ? » remettant Dean sur le vrai sujet de la conversation.
« J'en pense rien mais j'ai l'impression que j'ai pas trop le choix »
« On a toujours le choix »
Dean tritura ses doigts puis souffla.
« Il commence quand votre stage de merde là ? »
Franck sourit
« Il me suffit d'un coup de fil… »
« On est mardi…Laissez- moi jusqu'à lundi prochain »
« Pourquoi? »
« Je vous le demande…C'est tout »
Franck se pencha sur le bureau
« Tu vas pas combattre quand même? Tu te fous de moi, j'espère »
« Qui vous parle de combat ? »
« Me prends pas pour un con, tu veux… »
Il se leva
« Je téléphone à St Gerry cet après-midi et tu me feras le plaisir de t'y présenter dès demain matin aux 1er heures »
Dean fronça des sourcils, rageur…
« Et prends pas cet air là avec moi, ça ne marche pas… »
« Lundi prochain » gronda Dean
« Demain » tonna Franck
« De toutes manières, vous pourrez pas m'empêcher de faire ce que je veux même piégé chez vos fous »
Franck fit le tour de son bureau, furieux…Dean ne l'avait jamais vu dans un tel état de colère...La veine de son front en ressortait…
« Ecoute moi bien, Dean Winchester…Ceci est ta dernière chance…Si tu ne la saisit pas, tu finiras par te retrouver enfermé entre les grilles d'une cage bien plus terrifiante que celle dans laquelle tu aimes à te vautrer…Je ne veux pas qu'un jour, on me téléphone pour m'annoncer ta mort, tu comprends ça, petit imbécile…Parce que la prison sera ton arrêt de mort et pas de celle dont tu rêves mais de celle que tu fuis depuis des années…» hurla Devraux…
« Arrête de te détruire comme ça, putain…Tu n'as rien fait de mal, Dean…Tu m'entends…Tu n'as rien à te reprocher…Ne le laisse pas gagner… » Toute la colère de Franck était retombée
« Il a déjà gagné » laissa tomber Dean, les larmes aux yeux
« Non, Dean…Tu es vivant…VIVANT »
« Pour Sammy…Juste pour lui et cette stupide promesse » Une larme coula le long de sa joue
« Foutaise, ça…C'est une juste une excuse…Tu es vivant parce que tu le veux… »
Il le regarda avec tendresse
« La vie ne s'est pas arrêtée à hier, Dean…Elle a continué à avancer…Tu as juste oublié de marcher avec elle… »
« Pourquoi vous ne me foutez pas la paix ? »
« Parce que je suis un emmerdeur »
Dean se rassit en étouffant un rire
« C'est bon…De toutes manières, plus vite je commence, plus vite, j'en aurais fini »
« Promets- moi une dernière chose »
Dean se figea
« Je ne fais plus de promesse…Ne vous fatiguez pas…. »
« Puis –je avoir l'espoir que tu vas arrêter cette folie ? » en indiquant de l'index ses mains meurtries
« Estimez- vous déjà heureux que je fasse votre stage…»
Franck soupira
« Essaye au moins de pas te faire prendre cette fois-ci …Et surtout fais attention à toi…» la voix éteinte
Dean l'observa un long moment puis se leva
« Je suis libre ? »
« Tu me signes d'abord ce papier… »
Il ouvrit le dossier
« C'est quoi ? »
« Un contrat avec St Gerry Hall »
« Et si cela me plait pas ou si je conviens pas ? »
« Je ferais en sorte que tout se termine, alors, à l'amiable »
Dean prit le stylo tendu par Devraux…Il lut le contrat
30h semaine, WE compris…Il ne précisait pas en quoi consisterait son travail mais cela ne le gênait pas…Il avait déjà tout fait dans sa courte vie, même nettoyer les chiottes des usines…Cela ne pouvait pas être pire…
Il signa et reposa le stylo….
« Content »
« Pour toi, oui »
« Je suis libre là ? »
« Le sergent va t'amener à St James et puis au poste pour que tu puisses y récupérer tes affaires…Et puis tu seras libre…Sauf si tu romps ton contrat sans m'en avertir…Ou si tu ne te présentes pas à ton lieu stage et ce, durant les 6 mois de celui-ci… »
« Il se passera quoi alors? »
« On se reverra, tu n'aimeras pas ça et moi, non plus »
« Bien »
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Dean passa un examen succinct…Une côte flottante fêlée…A l'exception d'anti-douleur, les médecins ne pouvaient rien y faire…
Le sergent le ramena au poste, sans un mot…Il lui fit signer ses papiers de sortie et lui remit ses effets personnels…
Un portefeuille contenant 105 $...Quelques pièces…Les clefs de sa chambre et les clefs de sa voiture…
Son seul bien…Il l'avait hérité de son oncle quand celui-ci décéda quelques années auparavant…Il savait l'adoration que vouait Dean à sa voiture…Il savait qu'entre ses mains, elle ne craignait rien…
Oncle Jim…Le seul qui se soit jamais montrer un tant soit peu humain avec lui et son frère mais il vivait si loin de tout…Il ne sut jamais rien…Ou plutôt il le sut trop tard…Ce fut un peu cela qui le tua d'ailleurs…
Dean ne ferma pas l'œil de la nuit…Devraux lui avait donné l'adresse et le nom de la directrice de St Gerry Hall chez qui il devait se présenter le lendemain…
Il avait de l'appréhension à l'idée de se retrouver enfermé avec tous ses fous…
Il avait peur de s'y sentir à sa place…Partageant sa folie avec la leur…
Il se leva et se servit un whisky…Il jeta un œil sur la rue quasi-déserte…Il grimaça quand l'alcool entra en contact avec sa lèvre blessée…
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L'Impala se gara en ronronnant devant la grille de St Gerry Hall…La 1er chose qui surprit Dean, furent les bâtiments.
Il s'attendait à voir de hauts murs gris et s'offrait à lui, une vue sur un énorme manoir au fond d'un parc entretenu…Et même si de là où il était, il pouvait apercevoir les barreaux aux fenêtres, il ne put s'empêcher de sourire…
Sur le côté, les dépendances…
Dean sortit de sa voiture et sonna
« Oui ? » une voix d'homme au parlophone
« Je m'appelle Dean Winchester…J'ai rendez-vous avec Marie Campbell…. »
« Un instant s'il vous plait »
Dean jeta à nouveau un œil sur le bâtiment…
Au 3eme étage, un visage pâle aux traits creusés, front appuyé sur le carreau…
Le portail s'ouvrit…Dean s'engouffra dans sa voiture et parcourut l'allée principale jusqu'à la cour centrale…
Le portail se referma…
L'homme frappa en cadence son front sur la fenêtre de sa chambre…
« Castiel…Tu vas te faire mal…Arrête maintenant » lança l'infirmier en passant….
Fin chapitre I
N'hésitez pas me donner votre avis surtout...
Et merci de me suivre….
