Vous savez ce qui est bien chez moi? C'est que j'ai aucune parole ! Donc même pas j'ai fini de poster "toute une vie à t'attendre" que voilà ma nouveauté ! xD
Bon alors !
Disclamer: Holala les personnes ne m'appartiennent pas du tout, tout à notre Maitre à toutes Kurumada, et si ils étaient à moi.. oh mon dieu non vous n'avez pas envie de savoir.
Couples: Milo/Camus - On retrouvera un peu de Mû/Aldebaran en fond, et d'autre couples surprise... Bon bon, vous comprendrez ^^
Rating: M - Je ne peux pas faire autrement, je vous préviens que cette fic sera pas très joyeuse du tout. Les premiers chapitres seront T, puis ça virera en M. J'essayerais de prévenir avant.
Résumé: fic post hadès, Milo et Camus ne se connaissent quasiment pas, ne sont pas du tout amis, voir ne s'aiment pas. Plein d'aprioris l'un sur l'autre, ils se retrouvent malgré tout en mission pour aller chercher quelque chose à l'autre bout du monde et aider à un problème sur le Sanctuaire. Le résumé n'est pas très folichon, mais si je dis quoique se soit je spoile à fond! Donc surprise!
Je veux remercier très très très beaucoup mon Maitre Talim76 qui a déjà tout lu en avance, qui me donne son précieux avis, des conseils et des indications toujours sans rechigner. Et qui participe au coté dramatique de cette histoire en m'envoyant plein de musiques tristes, donc si vous m'en voulez, allez d'abord la voir elle! xD Non vraiment, je la remercie et lui dédie cette fic parce que sans elle, je pense que je n'aurais jamais reprit l'écriture et ça c'est important. Merci !
Note: Voilà je crois qu'on est bon, je vous laisse à la lecture. Le titre de cette histoire, ainsi que les citations des chapitres viendrons tous de la chanson "Avant que L'ombre..." de Mylène Farmer, je vous invite donc à aller écouter cette petite merveille d'émotion (surtout le live qui est pleurer...).
Et donc voilà, bonne lecture. Merci de me suivre pour ceux qui sont encore là !
Chapitre 1 : "Qui m'oublie, qui me fuit..."
Milo s'était réveillé tôt, comme tous les matins. Il avait prit un déjeuner pourtant tardif dans ce qui servait de réfectoire au Sanctuaire, seul, car soit ses collègues étaient très fainéants, soient ils étaient de véritables poules à se lever aux aurores. Milo n'était ni l'un ni l'autre, il savait juste être raisonnable (bien que les autres n'auraient pas dit ça comme ça). Alors tout seul il redescendit à son temple pour prendre son armure d'or avec lui et rejoignit les arènes. C'était l'heure de l'entraînement, et il savait que d'autre seraient là.
A cette heure ci, tous profitaient que le soleil ne soit pas à son zénith pour s'entraîner et se défier entre eux. Sinon après midi, il faisait bien trop chaud et c'était une véritable torture de déjà se prendre les attaques des autres et souffrir de la chaleur. Non, ils étaient tous plus ou moins masochiste mais pas à ce point là.
Sur le chemin Milo croisa celui qu'il attendait enfin.
« Kanon !
L'ex- marina se retourna et sourit à Milo.
- Hey, tu vas bien ?
- Oui et toi ?, Milo arriva près de lui et ils avancèrent ensembles.
Au moins ils étaient toujours au rendez vous pour pouvoir s'entraîner. Ils étaient d'ailleurs un petit peu trop habitué l'un à l'autre en ce moment, ça devenait répétitif et aucun des deux ne pouvait vraiment prendre le dessus à force de trop se connaître.
- Ca va. Tu comptes vraiment t'entraîner ?, demanda Kanon, terminant une pomme.
- Pourquoi tu demandes ça ? Bien sûr que je compte m'entraîner !
- Non je sais pas je pensais que tu comptais regarder tout le monde faire et toi rester dans ton coin à critiquer.
- Comme si tu ne critiquais jamais, toi !, s'exclama Milo.
- C'est pas pour ça qu'on est amis non ?
- Moui, tu marques un point. »
Kanon et Milo arrivèrent aux arènes et s'installèrent dans les gradins sans parler plus que ça. De toute façon ça ne tarderait pas à fuser. Il y avait quand même un petit peu de monde, quelques chevaliers de bronze, Marine de L'aigle, Kiki et Mû qui étaient en grande discussion en train de commenter le combat qui se déroulaient sous leur yeux, sûrement pour lui apprendre comment ils faisaient. D'ailleurs dans l'arène le combat faisait rage, tout était transformé en glace ou bien explosé. Camus du Verseau menait une bataille ardue contre Aldébaran du Taureau. Les deux chevaliers ne jouaient pas du tout sur les même attaques ou sur les même atout, c'était assez inhabituel de les voir combattre ensembles cela dit en passant. Mais pour le coup le spectacle était intéressant pour tout le monde. Mû semblait passionné par le combat, tout comme Kiki qui trépignait sur les petites jambes debout dans les gradins à encourager son ami le taureau. Mais c'était difficile, Camus ne se battait pas au corps à corps alors il avait du mal à attaquer avec son Great Horn au bon moment, il fallait attendre avant de porter le bon coup. Camus était un peu plus rapide que Aldébaran, cependant ni l'un ni l'autre n'était un chevalier porté sur la vitesse, à l'inverse de Milo ou Shura par exemple. C'était très instructif pour tous les deux, ils en venaient à utiliser leur attaque pour désavantager l'autre sur le terrain lui-même, le rendre impraticable, pousser à l'équilibre et l'endurance. Mais face à un sol entièrement recouvert d'une couche de glace de plus en plus épaisse, Aldébaran commençait à être largement en difficulté, il savait que en donnant un coup, il serait déséquilibré et partirait à la renverse, devenant une proie idéale pour Camus, prêt à toute éventualité. Et du haut d'un bout de sol défoncé par les attaques surpuissantes du Taureau, le Verseau se déplaça rapidement, sautant en vitesse de l'autre coté et lança sa fabuleuse Aurora Execution à la verticale avant de retomber de l'autre coté, faisant voler sa cape au vent et ses cheveux flamboyant dans un rayon de soleil aveuglant. Aldébaran était prit dans un bloc de glace éternelle, la partie était terminée, pas de doute Camus avait gagné.
Milo eu un sourire, et applaudit avec les autres. Pas de doute, c'était un combattant féroce quand il s'en donnait la peine le Verseau.
« Heureusement qu'il sort de ses livres de temps en temps, ça nous rappelle que c'est vraiment un chevalier !, fit le Scorpion à son comparse.
- C'est vrai, on le voit pas souvent aux arènes, c'est rare qu'il vienne.
- Et encore, tu sais il est comme ça depuis qu'il est gamin. Le nez dans les bouquins, jamais avec nous, toujours à rechigner à sortir jouer en groupe. Pas étonnant qu'un gars comme ça se soit isolé au fond de la Sibérie pendant des années.
- Bah tu sais je connaissais son élève, Isaak qui était devenu un de mes généraux marina lui aussi.
- Ah oui c'est vrai !
- J'en avais pas appris grand chose, mis à part que c'était un très bon maitre et chevalier, très stricte, froid, mais un excellant professeur quand même., fit Kanon.
- Mouais un très bon maître qui a fait un très bon combattant qui s'est fait détruire son pilier par un chevalier de bronze., enfonça le clou Milo, tout sourire.
- Qui avait une armure de bronze ravivée avec du Sang de Chevalier d'or ! Et Hyoga, il a battu son propre maître qui étaiiiiit … ?
- Camus, oui je sais. Alors bon, c'est à se demander s'il a pas fait exprès de perdre et mourir contre son élève.. Ce qui lui donnerait un peu de cœur quand même. Ca serait un beau sacrifice.
- Ça serait surtout assez con... S'il a été assez bête pour s'attacher autant à ses élèves, il va à l'encontre de ce qu'il semble être.
- Et il semble être quoi ?, demanda le Scorpion, regardant Camus dégeler l'arène.
- Un putain de glaçon, sans cœur, lèche bottes Ganymède de mon frère bien aimé.
Milo rit un peu.
- Toi à part ton frère tu n'aimes personne.
- C'est le Grand Pope, j'aurais tord de ne pas l'aimer, j'ai pas envie de me le remettre à dos. Et si je t'aime toi !, sourit largement Kanon en ébouriffant les cheveux de Milo.
Ledit Milo s'arracha de la main faussement affectueuse du Gémeaux.
- Mais bien sûr. Tu m'aime quand il s'agit d'avoir une place dans mon lit ! Fait pas comme si je te connaissais pas non plus !
- C'est tout à fait vrai ! »
En effet, Milo savait bien la façon de penser de Kanon car il avait souvent la même. Et d'ailleurs cela les avait poussés, un peu malgré eux, l'un vers l'autre à entretenir une relation de meilleurs amis avec les avantages de temps en temps de pouvoir s'envoyer en l'air. Comme toute relation du genre, cela avait commencé avec une soirée légèrement trop arrosée, quelques confessions et une partie de jambes en l'air torride dans le Temple du Scorpion. Le lendemain matin n'avait même pas été étrange, aucun ne voulait d'une relation sérieuse, ils n'étaient pas du tout amoureux, le sexe était juste absolument parfait et c'était bien tout ce qui leur plaisait. Au fond, l'un comme l'autre aurait trouvé ça avantageux s'ils avaient pu être amoureux l'un de l'autre, ils se plaisaient physiquement, s'entendaient sur beaucoup de choses, riaient bien, mais non, pas d'étincelles, pas de coup de ventre, pas de manque... Non vraiment, ils n'étaient pas amoureux, c'était tant pis. Mais au moins ils restaient toujours en contact, ne se fâchaient pas. Tous les avantages.
Et puis. de toute façon, Milo n'avait plus le temps d'y penser. C'était le moment d'aller dans l'arène, tapant au passage sur l'épaule de Kanon pour lui demander de lui souhaiter bonne chance, pour y retrouver Mû comme adversaire. Le Scorpion tout en boucles blondes, le casque sur la tête , la cape au vent et l'œil brillant était sur le qui-vive. Se battre contre Mû était tout sauf une partie de plaisir, le bélier et son Crystal wall était une véritable plaie. Milo devait pousser sa vitesse à son maximum pour user de ruse et frapper le plus vite possible. Malgré ça, le combat à peine commencé Milo fut déconcentré une petite seconde, et se prit de plein fouet le Stardust extinction, le faisant retomber contre le sol encore défoncé du combat précédant. Crachant du sang, il resta quelques instant abasourdit, c'était la faute à quelque chose là sur sa droite, c'est ça qui l'avait fait détourner le regard. Cette désagréable lueur rouge sur le coté.
Milo tourna la tête et vit que Camus était toujours là, assistant à son ridicule combat, ses cheveux pourpre voletant autour de sa tête. Se maudissant, il baissa les yeux avant de voir Mû venir l'aider à se relever.
« Aurais-tu passer une mauvaise nuit pour te faire avoir aussi vite ?
- Oh ça va hun !, Milo attrapa la main de l'Atlante gagnant.
- Tu opposes un peu plus de résistance que ça en temps normal. Je n'ai même pas prit une seule de tes attaques.
- J'ai été déconcentré.
Malgré lui, Milo jeta un tout petit coup d'œil vers Camus. Mû le remarqua immédiatement.
- Toujours cette fascination pour le cramoisi ?, fit doucement son adversaire.
Milo tourna la tête vers lui.
- Pas spécialement, pourquoi ?
- Oh, à un autre. Depuis que tu es enfant tu regarde Camus avec ces yeux 'là'...
- Quels yeux ?, se vexa Milo, virant à la framboise trop mûre.
- Ceux qui vont avec la couleur de tes joues. Je sais que tu as toujours bien aimé le Verseau.
- Oui mais pas lui, d'ailleurs il n'aime personne. Il passe ses journées avec Saga, nous snobe tous, et n'aime que les livres.
Mû leva les épaules, dans un bruit de métal.
- Hélas je ne peux te contredire. Allez retourne t'asseoir, je vais me mesurer à Kanon si tu le veux bien.
- Mais je t'en prie. »
Milo retourna auprès de son ami, tombant l'armure et lui indiquant que c'était son tour. Il se fit au passage chaudement congratulé pour ce combat le panache n'avait d'égale que sa longueur. Milo râla tout seul en s'asseyant, puis tourna les yeux vers l'autre coté où était le Verseau. Mais il avait déjà disparu. Sûrement retourné auprès de son très cher Saga … Certes Camus était l'assistant personnel du Grand Pope, mais il faisait vraiment beaucoup trop de zèle à travailler du petit matin jusqu'à la tombé du jour auprès de lui. C'était de notoriété publique que Camus et Saga formaient un couple des plus supérieur dans le Sanctuaire. Tous les deux devaient sûrement bien s'entendre avec leur livres rasoirs dans des langues obscures et leur intelligence supérieur. Kanon avait beau dire qu'il aimait son frère, ils étaient pourtant bien opposés, Saga depuis le début de sa seconde vie accordée par toute la grâce des Dieux avait retrouvé un esprit sain et gouvernait sous une surveillance accrue d'Athéna. Il était un Grand Pope avec de l'expérience, un sérieux sans égal et maintenant une dévotion toute particulière pour sa Déesse. Les jumeaux devaient beaucoup à leur divinité qui leur avait sauvé la vie et l'esprit après qu'ils eurent ouvert les yeux. Kanon était devenu le chevalier des Gémeaux en titre et également le garde personnel d'Athéna où qu'elle aille. C'était une de ses très rare faiblesse, la Déesse lui avait sauvé la vie, et accordé son pardon, et lui se sentait infiniment redevable pour cela, c'était donc avec plaisir qu'il donnait beaucoup de son temps à la divinité. Ce que Milo comprenait parfaitement. Mais lui en simple Chevalier sans rôle particulier dans le Sanctuaire il se sentait mit à l'écart.
Il pensait à ça en se rendant aux thermes du Sanctuaire. Mû et Shaka s'occupaient de la bibliothèque et des archives du Palais du Grand Pope, Camus était assistant, Kanon garde, Saga Grand Pope, les cinq Bronzes/Divins étaient souvent envoyés en missions un peu partout. Et eux .. les autres... ils continuaient à garder leur temples comme des idiots alors que la paix universelle était décrétée avec les autres grandes menaces. C'était assez déprimant de devoir s'entraîner pour pas grand chose au final. Ce n'était pas franchement utile de faire autant de bruit pour rien.
Milo noya donc ses idées pas très claires dans les eaux brûlantes des thermes. Dépendant du palais du Grand Pope, il savait qu'à coté il avait les anciennes pièces du harem du temps où personne ne se doutait de qui était le Grand Pope. Saga avait au moins sûrement bien profité de son rôle ! Et sûrement à cette époque les thermes étaient rempli de jolies jeunes filles et de jouvenceaux.. Bon ça avait bien changé. Maintenant c'était surtout des chevaliers qui revenaient de l'entraînement et qui avait bien besoin de se laver après avoir transpirés et saignés. C'était bien moins glamour, mais bon. L'endroit était des plus agréables, large, sombre, plein de volute de vapeur et un parfum d'eucalyptus et de thym prononcé.
Milo ferma les yeux une seconde, assis sur une marche, le corps presque complètement immergé... Une seconde où il se senti presque s'endormir, pour se réveiller en sursaut, le cœur affolé. Cette sensation de chute qui prenait souvent au moment de l'endormissement, il venait de la vivre après avoir vu s'ouvrir sous ses yeux l'enfer de glace du Cocyte. Respirant fortement, il tenta de se calmer. A tous les coups ça faisait ça, depuis la résurrection, il faisait des cauchemars, qui ne le laissait jamais tranquille, surtout quand il tentait de s'endormir. Son esprit lui faisait revivre ces moments atroces de froid et de douleur Enfer. Bien sûr il n'espérait pas aller à Elysion, il n'était pas un saint, mais de savoir où était son destin, ça changeait bien des choses. Il devait se retourner un peu sur lui-même et profiter de chaque moment présent pour ne pas... regretter.
Milo eu à nouveau l'œil attiré par quelque chose, visiblement il y avait quelqu'un d'autre avec lui et il semblait lui avoir fait peur en sursautant dans l'eau. Passant entre deux piliers ils aperçu une masse de cheveux rouges s'enfuir. Camus enveloppé dans une serviette venait de partir à cause de lui, ah oui vraiment super ! Il fuyait carrément la compagnie d'un autre chevalier qui n'était même pas venu lui parlé, qui n'avait même pas remarqué sa présence. Bon peut être avait-il une pudeur bien trop développée, ou qu'il avait quelque chose d'urgent à faire (comme aller verser une coupe de vin à son amant de Grand Pope...) mais au final Milo se sentait presque vexé. Mû avait raison, il avait toujours eu une petite fascination pour Camus, depuis qu'il était gamin.
Mais la séparation due à leur formation d'un bout à l'autre du monde n'avait pas aidé au rapprochement, puis après Camus avait eu des disciples, il avait séjourné entre le Sanctuaire et la Sibérie, continuant toujours à servir le Grand Pope comme assistant. Bien sûr Camus était quelqu'un de très intelligent, on pouvait difficilement se passer de quelqu'un comme lui, mais ça devait lui faire bizarre de servir presque deux hommes différent qui gouvernaient d'une façon, elle, bien différente. Enfin voilà, Milo avait toujours cette petit frustration de se dire qu'il aurait pu se rapprocher de Camus, mais ils étaient vraiment beaucoup trop différent et Camus n'aidait pas du tout à ce qu'on l'apprécie et semblait n'avoir besoin de personne d'autre que Saga. Il était toujours loin des autres, à ne parler à personne, les regarder avec cet air dédaigneux et hautain, et celui qui avait le malheur de lui adresser la parole, c'était pour se rabrouer au bout de quelques minutes pour son incompétence, voir son manque de savoir vivre. Bref, Camus était véritablement un glaçon sans cœur qui ne servait que son grand Pope...
Le frère du dit Grand Pope arriva en même temps, râlant déjà contre le combat qu'il semblait avoir presque gagné, mais perdu. Milo écouta les péripéties de Kanon sans faire trop attention, le gémeau ayant une main qui lui caressait l'intérieur de la cuisse avec délice, et c'était trop pour lui que de lui demander d'être attentif dans ce genre de moment. Surtout que c'était pour finir à cheval sur l'ex dragon des mers, à s'agripper à sa sublime chevelure océan et salir l'eau des thermes à eux deux dans une étreinte intense et rapide.
Cette journée, Camus du Verseau l'avait redoutée, comme depuis qu'on l'avait annoncée. Le pire c'est que cela arriverait de plus en plus souvent. Mais là c'était une première, et franchement il n'était pas le seul à être très tendu. Aujourd'hui, la salle de réception du Palais du Grand Pope était décoré aux roses les plus belles d'Aphrodite, et une légère neige de poussière de diamant (faite par ses soins) recouvrait les tables, elles, remplies à rabord de mets les plus délicieux. Aujourd'hui, Hadès était reçu au Sanctuaire accompagné de ses trois Juges, de Pandore et quelques autres spectres de l'armée, les plus émérites. C'était de bonne guerre, sa majesté Hadès n'allait pas venir seule, sans cortège ni protection. Bien que la guerre soit terminée, c'était presque inconscient de venir sans accompagnement. Avec tout ces spectres, il était bien entouré et c'était légitime, il se retrouvait dans le Sanctuaire, entouré de tous les Chevaliers d'Or, de quelques chevaliers d'Argents et des cinq Chevaliers divins qui l'avaient vaincus.
Enfin quoiqu'il en soit, Hadès n'était pourtant en rien menacé par tous ses hôtes, il était le bienvenue car Athéna croyait dur comme fer à cette entente cordiale et visiblement, au visage apaisé et affectueux de l'empereur du monde souterrain, tous pouvait se détendre. Les festivités avaient commencées un peu lentement, le temps que chacun se mette à sa place, que la foule de disperse et puisse discuter. Il fallait enterrer les vielles rancunes, car beaucoup avaient eu à faire à des Chevaliers qui leur avait ôtés la vie. Le plus gros problème, c'était Kanon des Gémeaux, il était assez mal à l'aise au milieu de ce fatras de spectres en surplis, prenant de la place avec leurs ailes et leurs gros egos. Camus le voyait bien de loin, il gardait cette même expression contrite qu'il voyait souvent sur le visage inquiet de Saga. Il tentait de garder un air supérieur et confiant, mais au fond c'était compliqué pour lui. En sachant comment le grand pope fonctionnait, il était assez au courant des réactions de son jumeau, bien qu'il n'en soit absolument pas proche. D'ailleurs il n'avait pas du tout envie. Le savoir simplement ami avec Milo du Scorpion en disait long, de plus il était de notoriété publique que les deux Chevaliers faisaient bien plus que fricoter tous les deux... Camus soupira longuement, restant droit comme un i, planté non loin du Trône du Grand Pope qui était en plein discussion avec Athéna et Hadès. Il n'était pas la conversation, il était juste là à attendre que ça se passe, priant pour que tout cela se termine vite.
Au loin il vit une scène assez étrange, Rhadamanthe de la Wyvern, un des trois juges des Enfers alla s'approcher de Kanon. La scène avait quelque chose de surréaliste et d'inquiétant. Hélas pour lui, Camus ne put entendre un traître mot de ce qu'il se passait là bas.
Le spectre venait d'arriver près du cadet des gémeaux et le salua d'un manière tout à fait correcte. Kanon en fut le premier étonné, mais lui rendit sa poignée de main, ayant peur que quelque chose embrase la situation.
« Si je suis là en face de toi aujourd'hui, ne te méprend pas, je suis forcée par sa majesté Hadès de venir m'excuser et discuter avec toutes les personnes contre qui je me suis battue au Sanctuaire. Je suis déjà allé voir Milo, Aiolia et Mû principalement, et tu étais le dernier sur la liste. Pas que ça m'enchante, tu as quand même eu le mauvais goût de me tuer alors si on pouvait faire semblant de discuter comme deux personnes civilisées pour que mon Seigneur croit que je m'entende bien avec toi ça me serait très agréable, bien que tu n'aies sûrement rien à faire de ce qui peut m'être agréable. »
Rhadamanthe avait débité ça d'une voix monocorde, fixant de ses yeux dorés Kanon qui pour le moment en restait sans voix. Puis se mit à rire, doucement, faisant se soulever ses épaules rapidement.
« Je peux savoir ce qu'il y a de drôle ?, demanda le Spectre, se sentant vexé.
- Non, c'est la situation qui est drôle. Tu te fais materner par ton souverain pour venir t'excuser auprès de tes victimes ! 'Tu as été un vilain spectre Rhadamanthe, tu as tué plein de gens que j'aimais pas à l'époque et que maintenant je veux avoir pour ami '!
- Si tu continue à te moquer de mon souverain, crois-moi ça va pas se passer comme ça., s'énerva Rhadamanthe.
- Je me moque pas, je te montre à quel point la situation est stupide, et je suis sûr que toi aussi tu trouves ça stupide. Tu es loin d'être un idiot d'après que j'ai comprit et bien que tu aies causé ma perte, j'ai gardé un tout petit peu de, ce qui se rapprocherait, d'admiration pour toi., exposa Kanon, un léger sourire aux lèvres.
Rhadamanthe ne dit rien une seconde, ne sachant si à nouveau le Chevalier se moquait de lui. C'était compliqué, il avait toujours cet air insolant sur le visage qui donnait envie de le gifler.
- Euh... Merci. Enfin je crois.
- Tu peux accepter, c'était vraiment un compliment.
- Et oui, je suis bien d'accord avec toi dans le fond., finit par avouer le spectre, se grattant la joue.
- Voilà. Mais je dois moi aussi m'excuser d'ailleurs...
- Parce que ta chère Athéna le demande ?, sourit Rhadamanthe, se pensant enfin sur un pied d'égalité.
- Non. Parce que je me disais que malgré ton allégeance, il y avait chez toi quelque chose qui pourrait m'amène à croire qu'on pourrait plutôt bien s'entendre. Enfin, je veux dire que mis à part quand tes idiots de frères, sans être méchant hun, s'amusaient à me torturer tu les a quand même un peu empêchés pour que je reste ton adversaire, puis tu m'as suivit partout dans les Enfers pour qu'on puisse terminer ce combat. Et tu sais très bien que si je n'avais pas du quitter l'armure que je porte aujourd'hui, tu aurais sûrement terminé cette vie tout seul. »
Rhadamanthe continua à le regarder comme un idiot, se demandant s'il avait préparé toutes ces paroles qu'il lui balançait consciencieusement à la gueule pour se foutre de lui et au final aussi lui dire qu'il avait un certain respect pour lui. Comment est-ce qu'il arrivait à noyer un compliment dans autant de cynisme? Quoiqu'il en soit, il était un peu perdu et avait fini par se sentir rougir... Oui. Rougir. Parce que finalement, il semblait avoir trouvé, non seulement, un adversaire à sa taille, mais aussi une sorte de complice qui arrivait à bizarrement bien le deviner. Et tout ce qu'il trouva à répondre fut un sublime.
« Non, t'inquiète pas. C'est mes frères Ça fait des centaines d'années que je les supporte alors je sais accepter la critique, surtout quand elle est justifiée.
En face de lui cette fois-ci, Kanon se mit à rire de bon cœur. Et Rhadamanthe senti une désagréable douleur venir lui torturer le ventre... Non ce n'était pas... ? Il n'eut pas le temps de penser plus avant que en face de lui, le Gémeau lui tendait une main amicale en disant :
- Sans rancune ?
Rhadamanthe fit une petite pause, puis sourit à son tour avant de serrer la main de son ancien ennemi.
- Sans rancune. »
Au loin, Camus fit les deux hommes se serrer la main, l'air réellement sincère. C'était tout ce qu'il u y avait de plus étrange, mais pourquoi pas. Si tout le monde arrivait à bien s'entendre, c'était une bonne chose.
Soupirant, il balaya du regard la salle et fut retenue une fraction de seconde par deux yeux aigue-marine qui le fusillaient. Mal à l'aise, Camus regarda dans le vide. Pourquoi est-ce que Milo lui vouait autant de haine ? Vraiment ? A chaque fois qu'il le regardait, il se sentait mis à nu et avait l'impression d'être regardé avec condescendance et méchanceté. Milo lui fichait réellement la trouille, rien que la veille, aux arènes, après avoir prit de plein fouet l'attaque de Mû, Milo lui avait lancé un regard de tueur, le sang coulant de sa bouche, semblant l'accuser de sa défaite expresse. Il s'était senti obligé de partir. Déjà qu'il n'avait pas l'impression de réellement faire parti d'un groupe de chevaliers, Milo et Kanon ne faisaient rien pour l'aider à se sentir intégré, d'ailleurs pas que eux. Personne ne venait parler avec lui de son propre gré, en dehors de son travail d'assistant du Grand Pope. C'était plus que vexant. C'était douloureux d'être enfermé comme cela avec soi-même.
Camus baissa les yeux un instant, mais Saga l'appela auprès de lui.
Posant affectueusement sa main sur la sienne, le Grand Pope lui murmura quelques mots à l'oreille. Un ordre d'aller chercher quelque chose pour lui. Camus frissonna, puis s'exécuta. Heureusement, il y avait Saga. Heureusement.
A suivre...
