Cet OS prend place à la fin du premier film X-Men, quand Logan/Wolverine transfère son pouvoir à Malicia pour la sauver… Cette scène est touchante, pour moi… Dans ce petit OS, je raconte cette scène du point de vue de Logan. Son sacrifice, pour sauver la Gamine.

Wolverine… Voilà qui il était. Wolverine. Une bête, qui s'était attachée à sa seule part de bonté, la seule personne qui le faisait se sentir humain… Et cette gamine, qu'il s'était juré de protéger, celle à qui il avait promis de veiller sur elle, était là, dans la machine, pâle comme la mort, et une mèche de ses cheveux châtain foncé se teinta graduellement de blanc… Il la regarda, l'air effaré, et soudain, sortit les griffes, la détachant de la machine… Elle était là, pâle et froide dans ses bras. Et soudain, tout le poids de ses remords tomba sur ses épaules. Un poids trop lourd à porter, fait de peine et de culpabilité… Il voulait tellement la revoir vivre, sourire, il voulait tellement qu'elle soit acceptée, et ne meure pas comme ça, à cause d'un fou assoiffé de vengeance… Alors il sut que sa décision était prise : il s'aida de ses dents pour doucement ôter le gant de cuir qui recouvrait sa main gauche, soutenant la jeune fille de son autre bras, les cheveux de celle-ci coulant, rivière vaporeuse dans le ciel noir, sans étoiles, sans espoir, et cette mèche blanche qui tranchait dans le tout… Et il la serra contre lui, plaquant ses doigts contre les doigts de la jeune fille, et ses lèvres sur son front… L'espace d'un instant, l'homme et la bête conclurent un accord. Juste une fois. Pour elle. Pour cette jeune fille qui avait une telle place dans son cœur. Cette jeune fille qui avait encore tant à vivre… Juste pour la revoir, une fois, le regarder dans les yeux de son regard noisette si unique. Alors, appuyant la tête de l'adolescente contre son torse, le nez dans ses cheveux, il murmura :

« Allez gamine, reviens…. »

Il projeta tout son pouvoir en elle, lui offrant la guérison, la vie… Elle ne bougea pas. Alors Wolverine sentit des plaies s'ouvrir, sur son visage et dans son dos, mais il resserra son étreinte. Il ne méritait pas cette vie, ni l'aide du Professeur. Elle avait ses chances. Il fallait y croire…

« Gamine… Reviens… »

Et au moment où il allait s'effondrer, elle se réveilla. Et tandis qu'il s'effondrait sur le dos, sous ses yeux tristes et apeurés, il comprit qu'il avait fait le bon choix. Perdu dans les prunelles de sa « gamine », il murmura, à moins qu'il ne l'eut pensé :

Adieu Malicia, gamine… Je suis heureux que tu sois revenue…