Cette histoire est pour Melfique (ouais t'as vu je te dédicasse tout ! Wahhh !), c'est elle qui m'a donné l'idée totalement délirante. Enjoy comme disent les voisins. Snape en mode Snapien xD

Severus Snape se saisit de la deuxième bouteille de Whisky pur feu de la soirée. Soit il se soûlait, soit il la tuait. Le choix était vite fait. Il n'avait pas survécu à son père, aux Maraudeurs, à Lucius Malefoy, à Voldemort, au fils Potter et aux bonbons d'Albus pour finir à Azkaban à cause d'un minuscule sortilège de mort. Quoique, bien lancé, la personne ne sent rien. Presque.

Bon d'accord. Pour elle, il enchaînerait bien quelques Doloris avant de l'achever. Oui... La torturer longuement et salement avant de lui ôter la vie dans un geste de pure bonté. Là, il accepterait d'échouer à Azkaban, ayant fait son noble devoir et débarrassé la terre de cette peste. Ou alors, pas de sortilège impardonnable, il la laisserait crever lentement et douloureusement, dans d'atroces et jouissives douleurs. Ou il pourrait...

"Qu'en pensez vous, Severus ?"

Hein ? Qui osait le couper dans son délire sanguinaire ? Qui osait déclencher le couroux du plus graaaaand potionniste de tous les temps ? Qui était assez fou pour le tirer de ses pensées ? Qui ? Albus, bien sûr. Et allez, on y va pour les yeux qui pétillent. Ouais. Sale engeance. Il le connaissait suffisamment pour savoir qu'il était juste mort de rire en cet instant précis. Et bien décidé à l'enfoncer par tous les moyens, n'en doutez pas. Quoi ? Vous pensiez que c'était un gentil papy, avec sa zolie barbe blanche et son nez Snapien ? Que vous êtes naïfs. Faites presque rire.

Sous ses yeux à sabrer le champagne, se cache un vrai démon ! Albus est le diable en personne ! Surtout depuis que sa première femme lui a flanqué des cornes. Mais ça, c'est une autre histoire, nous sommes d'accord. Oui... Bon d'accord, pour l'histoire des cornes, Severus, dans son infinie bonté, l'y a aidée. Ce qui explique l'éclat froid des yeux d'Albus quand il regardait la beauté Snapienne. Bref. C'était Lily qui lui avait demandé, on va pas épiloguer dessus, n'est ce pas ? On s'éloigne du sujet.

"Pardon, Albus ? Je n'ai pas bien saisi..."

Voilà. Dans le doute, toujours être menacant, genre qu'on blaire pas l'idée. C'est un petit truc pour éviter les mauvaises surprises. Comme la fois où il avait accepté de surveiller la fête des septièmes années, l'année dernière. Il peut le jurer, se réveiller à quarante ans totalement à poil dans un lit qui n'est apparemment pas le bon, avec une gueule de bois carabinée, ça vous passe l'envie de boire pour toujours. Enfin... Sur le coup c'est toujours. Deux heures après, c'est pour une semaine. Et le soir même... Strip teaaaase ! Hum.

C'était sans doute ce qui expliquait qu'avec un litre de whisky pur feu dans le sang, il ne soit pas en train de vomir toutes ses tripes. Son foie ne s'en remettra pas, c'est sûr. Mais on lui demandait pas de danser la macarenna, n'est ce pas ? Oh, pas ces yeux là...

"Pensez vous que vous pouriez prendre en charge Sybille pour un temps indéterminé, le temps que nous trouvions... Une solution ?"

QUOI ?! Non, mais il a été se repasser les boules(1) une fois de trop, le bisounours en puissance ! Et puis quoi encore ?! Il veut sa mort ou quoi ? Déjà que l'autre allumée du bocal a réussi à faire sauter tout son laboratoire, a pulvérisé tous ses ingrédients (et y en avait des super rares, bordel !) et détruit la totalité des cachots, il faut qu'il joue les baby sitters ?! Il a fumé quoi ? Trop de bonbons au citron... Savait bien que cette saloperie attaquait le cerveau.

"Alors ?"

Non, non, non, pas ses yeux là. Non. Refus total. Non. Le fera pas plier encore une fois. Non c'est non. Niet. Nada. S'en fout. Non. Rien à faire. Pas question. Peut crever. Entendez Albus ? Allez agoniser dans un coin. Tout seul, d'abord.

"... Si ça vous paraît judicieux."

Argh. Il a pas dit oui, tout de même ? Il est pas si con que ça ? Sérieux ? Il est maso. Y a pas d'autres solutions. Severus ferma les yeux devant le sourire plein de dents d'Albus. C'est ça. Profite raclure. Mais oublie pas qu'il faut que je te crève avant la fin de l'année, d'abord. Nah. Oui, c'est assez mesquin. Mais ça fait un bien fou.

Severus se leva donc avec la grâce qui lui était coutumière (ahahah), attrapa le chat noir et aux yeux immenses à coté de lui (pas de la plus délicate des façons. Albus crut un instant qu'il allait le projeter contre un mur), la bouteille de whisky encore pleine dans l'autre main et se dirigea vers la sortie. Avant de s'arrêter juste devant.

"Au fait... Pourquoi ne pas donner ce chat à Dolores Ombrage ? Elle les adore."

Albus grimaça.

"Mais... Severus ! Vous savez bien qu'elle la... La... Enfin, Severus !

-Grmmmbl."

Rooh, le méchant ! Avouons tout de même que une Trelawney teinte en mauve et avec des lentilles fushia serait une vision intéressante. Mais non. Et allez ! Encore les yeux de Patmol dépressif. Il veut le faire culpabiliser. Et il y réussit en plus, le salaud.

Et voilà. Regard "Vous avez un problème ? Racontez moi tout." Non. Le regarde pas dans les yeux, Sev. Non, le regarde pas. Le regarde pas... Aahhh ! Non, ne dirait rien.

"Un problème... Albus ? (bieeeeen... Bravo, tu peux te remettre à respirer)

-Non, non, ne vous inquiétez pas. Ah, au passage: Vos appartements ont été totalement détruits non ?"

Bravo. Quel sens de l'observation. Etonnant qu'il ne s'en rende compte, vu la minuscule explosion qui a secoué le château.

"Oui, on peut dire ça comme ça. Pulvérisés, aussi.

-Certes, certes. Pourquoi ne prendriez vous pas les appartements de notre chère Sibylle ? Ils seront vides pour un petit moment, maintenant."

Ahah. Ahah. C'est une blague. Non. Il refuse vous entendez ? Lui vivant, jamais. Albus, étouffez vous avec l'un de ces damnés bonbons et laissez le libre. LIBRE, vous comprenez ? En attendant, jamais il ne posera ne serait ce qu'un doigt de pied dans l'antre de cette vipère. Trop d'encens, de vieux trucs pourris et séchés pour lui. (Oui, certes, son appartement n'en est pas exempt... Mais c'est pour des raisons de santé, d'abord !) Et pis lui, il a pas d'espèces de boules en cristal censées lui apporter la visiiooOOoooon de l'avenir, merci. Pis il était sûr que c'est une perverse dans l'âme de toute façon. Va essayer de le violer, que ça l'étonnerait pas. Oui, sous sa forme de chat. Il est irrésistible, vous savez. Toutes les mauvaises langues ne l'ont jamais vu en caleçon, nah.

"Hum... Professeur... Je crains que...

-Vous n'avez pas le choix mon cher. A moins que vous teniez à partager le lit d'un de vos adorables élèves... Ou de Rusard, pourquoi pas ?"

Severus pâlit énormément à ces mots.

"Heu... Tout compte fait... C'est une bonne idée, ça me fera changer d'air !

-Paaaarfait ! Au revoir, Severus."

Et Albus se désinteressa totalement du maître des potions en face de lui et se pencha sur les bulletins qu'il était en train de remplir quand un Severus Snape de très méchante humeur avait déboulé dans son bureau, secouant comme un démon un chat contri. Severus le regarda un instant. Pour tout vous dire, il admirait le directeur. Cette capacité à lui pourir la vie tout en faisant comme si rien n'était. Incroyable.

Dans un dérangeant découragement, Severus sorti enfin du bureau du directeur, bien conscient d'avoir encore perdu la joute verbale. Ce sera pas la première fois... Et sûrement pas la dernière. Il s'adossa à la gargouille rabat joie et descendit d'un coup un demi litre d'alcool. Avec un peu de chance, il fera un coma éthylique ce soir et ne se réveillera jamais. Ou alors il soûle l'autre là et la jette dans un fleuve ?

"Severuuuuus, vous ne devrieeeZ pas boOoire autaaant, c'est mauvaiiis pour voOos chakras..."

Oh, bordel, en plus elle parlait. Ce chat parlait. Ravalant tant bien que mal un chapelet de jurons (un Snape ne jure jamais), Severus descendit prestement les escaliers, manquant de se casser la gueule à chaque pas.

N'empêche. On lui enlevera pas de l'esprit que si Albus n'avait pas poussé l'abrutie à se déclarer, elle ne se serait pas pendue à son cou et il ne l'aurait pas projeté contre diverses potions, plutôt instables. Y aurait pas eu d'explosion et il ne serait pas dans la merde en cet instant précis. On lui ôtera pas de l'esprit qu'Albus avait plus ou moins tout prévu. Connard.

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(1) Repasser les boules: injecter du botox dans les testicules pour retendre la peau. George Clooney le fait, pourquoi pas Albus ?

Et voilà, fin de mon chapitre. La suite arrive, Melfique ! Merci d'avance pour les reviews, je réponds à tous ^^