Bonjour ou bonsoir.
C'est ma première fiction que je met en ligne, je ne sais pas où cela va mener mais j'ai déjà quelque chapitre fini.
Les fautes sont les miennes et je m'en excuse.
L'univers d'AC ne m'appartient pas seulement le personnage de Zipporah.
Bonne lecture !
Le soleil se couchait à Acre. Les commerces étaient fermés depuis bien longtemps, les lumières commençaient à éclairer les habitats et les bordels se réveillaient. C'était le signe que Zipporah devait rentrer.
« Encore quelques minutes » se dit-elle en regardant le soleil se couchait au port. C'était évident qu'elle ne voulait pas rentrer chez elle. Mais comment lui en vouloir. Elle vivait dans une maison de plaisir depuis toujours. La gérante l'avait sauvé quand elle était bébé mais ne la traita pas aussi bien qu'on pourrait le penser. Oui Zipporah n'avait pas de client, mais la macrelle ne la traita pas moins comme une moins que rien, la sous alimentant et la faisant nettoyer les chambres après avoir été occupé à un âge où « semence » et « éjaculation » ne devait pas appartenir dans le vocabulaire d'une petite fille. Zipporah avait eu de la chance, quatre prostituées avaient été gentilles à son égard, la laissant dormir quand elle était trop fatiguée pour travailler, la gâtant avec des sucreries, lui faisant quelques cadeaux, mais quand la gérante Dana se rendit compte de cet amour presque maternel, la pauvre enfant de 7 ans se retrouva seule et ces quelques prostituées avec le cœur sur la main sans emploi. Elle avait voulu les suivre, mais elle apprit quelque temps plus tard qu'elles avaient été tuer. Elle ne savait pas par qui, mais elle pleura leur perte très longtemps.
C'était donc à 7 ans qu'elle commença à voler pour se nourrir. Plus elle grandissait, et plus elle passait du temps hors du bordel. Elle ne supportait pas d'entendre tous ses gémissements et ses râles de plaisirs mais surtout les clients étaient de plus en plus demandeur à son égard. Elle pensa que la macrelle allait leur accorder la chose la plus précieuse que Zipporah chérissait le plus, mais elle leur répondit qu'elle était trop jeune. Cela la surprise, cependant elle ne posa pas de question mais à chaque anniversaire elle redoutait le moment où dame Dana allait frappait à sa porte pour lui ordonner de prendre des clients dorénavant. Elle eut peur pour ses 15 ans, puis pour ses 18 ans et enfin ses 20 ans, mais rien ne se produisit. Elle sentait tout de même les regards, presque de prédateurs, des clients quand elle rentrait mais rien ne se passa. Alors avant que quoi que ce soit n'arriva, elle prit la décision de s'enfuir. Mais comment s'enfuir quand le pays était sans arrêt en guerre, quand la jeune femme ne savait ni lire ni écrire ? Où aller ? Et que faire ?
Quand le soleil ne se fit presque plus voir, Zipporah se leva et courut vers le bordel. À cette heure de la soirée, les rues n'étaient pas si bondées que pendant la journée, elle n'avait donc pas de regard étonné de la voir si pressée. Arriver dans le quartier pauvre d'Acre elle termina sa course sur les toits. Voler était chose aisé, si on ne se faisait pas prendre, mais quand la jeune femme avait les yeux plus gros que le ventre, apprendre à grimper et à se cacher étaient une question de vie ou de mort : si elle avait une main en moins, elle ne pourrait plus travailler mais surtout quand le soleil se couchait, les hommes devenaient de vrais animaux. Gardes comme pauvres. Ne voulant pas tenter le sort, les toits étaient plus sûrs que les rues... si les gardes postés en haut étaient de dos bien entendus.
Arrivée sur le toit du bordel, la jeune femme entendit déjà les clients et les courtisanes soûls, rire à gorges déployées. Au moins elle n'entendait pas les ébats en cours et l'odeur des égouts ne couvraient pas l'odeur des maisons closes qui semblait flotter dans tout le quartier. Elle aurait payé tout l'or du monde pour pouvoir sentir les excréments plutôt que cet... senteur, si caractéristique aux maisons closes. Elle se laissa suspendre habilement sur le mur pour passer par la fenêtre qui menait à sa chambre. Juste un petit coup de pied pour que la fenêtre s'ouvre, et la jeune se glissa dans la pièce sans bruit.
Elle laissa la fenêtre ouverte, l'odeur était rentrée pour son grand désarrois. Elle alluma les quelques bougies qu'elle avait volées et prit son chapelet délicatement. C'était le cadeau d'une de ses mamans-courtisanes. Malgré sa profession peu respectable, elle avait un amour si profond pour sa religion qu'elle en convertit la jeune Zipporah très jeune. « Le seigneur aime tous ses enfants, même les pécheresses comme nous, si tu avoues tes fautes et lui demandes pardon, Il te pardonnera... Même les actes les plus horribles... » Elle se souvenait de ses paroles comme une prière. Même si Dame Dana la méprisait, elle savait qu'elle était aimée. Enfin, elle l'espérait.
S'avançant vers sa paillasse, elle s'y agenouilla devant et récita sa prière en espérant un lendemain meilleur.
Altaïr.
Garnier de Naplouse. La deuxième cible d'Altaïr. Il arriva à Acre au matin et voulait y partir le soir même. Il avait une liste de 9 cibles, et comptait bien les exécuter au plus vite pour reprendre son rang de maitremaître assassin perdu. Il n'avait pourtant rien fait de mal pour le perdre selon lui ! Ce vieil homme allait avertir les croisés de sa présence, celle de Malik et de son frère s'il ne l'avait pas tuée ! Et Robert de Sablé était le lieutenant du roi Richard Ier ! En le tuant, la guerre pourrait prendre fin/
Tout le reste n'était que malchance.
C'était Robert de Sablé qui le poussa hors du tombeau de Salomon. S'il avait pu revenir, il l'aurait fait pour aider ses frères et ramener la relique à leur maître Al Mualim ! Mais l'entrée s'était effondrée et Malik perdu son bras et son frère mais récolta la gloire de la réussite de la mission. Quant à Altaïr, il rentra bredouille et attira l'armée de De Sablé à la forteresse des assassins, mettant en danger les habitants de Masyaf. Il avait sauvé les habitants du village et écraser les ennemis grâce à des troncs d'arbre, mais leur maître le punit et le rétrograda au rang de novice. Lui, Altaïr ! Le meilleur assassin d'Al Mualim, rétrogradé en simple novice...
Il n'y pensait plus. Après avoir passé à tabac le traître qui avait prévenu les ennemis du succès de la mission Salomon, Altaïr monta de rang et regagna un autre quand il assassina sa première cible du nom de Tamir à Damas. Il comprit que s'il tuait ses cibles rapidement, plus vite il retrouvera son honneur. Alors il ne prit pas de temps, chevauchant vers Acre dès que son maître lui donna ses 2 nouvelles cibles, ignorant la fatigue et l'ordre d'Al Mualim de se reposait à Masyaf avant de repartir.
Mais ses plans de retour furent modifiés.
Quand Altaïr arriva au Bureau des Assassins, il se rendit compte qu'il était affamé et épuisé que quand Jabal lui proposa de se restaurer et de se reposer. Le Rafiq lui-même était surpris de la rapide venue du jeune assassin. Il attendait Altaïr seulement le jour suivant. Le jeune homme opina dévorant son repas et s'allongeant sur les coussins du vestibule. La brise marine et le ventre plein le fit dormir jusqu'en début de soirée alors que le soleil commençait à se coucher. Il se maudit d'avoir dormi autant alors qu'il essaya de se mêler à la foule qui commençait à rentrer chez elle. Les quartiers pauvres d'Acre étaient les plus dangereux de la terre sainte, et l'odeur ! La rue des prostituées sentait sans arrêts l'alcool et le sexe alors que le reste du quartier pauvres sentaient les cadavres en putréfaction.
Se maudissant toujours d'avoir dormit autant de temps, Altaïr se faufila au marché abandonné comme lui avait conseillé le Rafiq. Jabal n'avait pu rien lui dire de concret. Seulement que Garnier était le grand maître des chevaliers hospitalier et qu'il avait dû s'établir dans leur quartier. Il devait aller chercher des informations, lui-même comme un novice.
Quand l'ancien maître assassin arriva au marché, il commençait à se dire que le sort était contre lui : des gardes tenaient l'entrée. Pourquoi y avait-il des soldats à l'entrée d'un marché à l'abandon ? Il ne pouvait pas les tuer, il risquerait d'attirer l'attention et de n'avoir aucune information pour la journée. Il finit par se faufiler par un trou situait sur le toit. Atterrissant sans bruit, il essaya de se mêler avec le peu de monde qui se trouvait encore au marché qui n'avait pas vraiment cessée d'exister. Des marchands - sans doute clandestins - vendaient plein de chose, de la nourriture aux armes.
Par chance l'assassin aperçut deux hommes suspicieux - plus que les autres - qui discutés près du marchand d'arme. Altaïr s'approcha d'eux, feignant de regarder ce que le marchand, qui vendait des tissus assez luxueux à des prix imbattable, proposé. Les hommes semblaient être des voleurs dont un, avait volé un parchemin mais cet-idiot ne savait pas lire. Le sixième sens d'Altaïr savait que cette information était précieuse, alors il entreprit de voler à son tour cette lettre. Procédant rapidement, le jeune assassin se retrouva avec son nouvel indice. Il se dirigea vers l'endroit d'où il était rentré, quand il entendit derrière lui.
- Oh voleur ! Oh voleur !
Il était pourtant certain que personne ne l'avait vu détrousser le voleur. Habituellement, son instinct lui disait de prendre la fuite ou de se cacher mais cet fois-ci, il se retourna.
Il vit une femme qui portait une robe orangée, des cheveux noirs et elle portait un sac en tissus qui débordait de nourriture. Surpris mais soulagé, la jeune femme réussit à faire tomber Altaïr à la renverse. Elle aussi s'était écroulée, mais elle se releva bien vite et passa par la même ouverture que l'assassin avait empruntée plus tôt. Ne voulant pas attirer l'attention ni sur lui ni sur la voleuse, l'ancien maître se faufila aussi par le toit.
Grognant de frustration pour s'être fait bousculer si facilement, qui plus est par une femme, Altaïr dépoussiéra ses vêtements pendant qu'il regardait la voleuse s'enfuir par les toits. Il fut impressionné par sa facilitée de se mouvoir de toit en toit quand il se rendit compte que son seul indice de la journée avait disparu.
Altaïr pouvait être plein de chose mais pas un idiot.
- Hey toi ! S'écria-t-il en poursuivant la jeune femme à son tour.
