Assis en tailleur, poignets aux genoux. Il ressemblait à un moine en pleine méditation.

Le monde est affreux.

L'observant de ces yeux rouges sang, le Sheikah peinait à voir la beauté au sein du pays d'Hyrule. Comment admirer un paysage pollué par des peuples confiant envers leur hiérarchie? Des clans cloitrés dont leur climat était leur seul frontière, garant de leur défense. Des gens insouciants.

Lui provient du clan de l'ombre, l'opposé d'eux tous vivant d'amour et d'eau fraîche. D'une vie basée sur des émotions futiles. Avec pour ambition quotidienne d'investir en des sentiments temporaires. Et la satisfaction de leur besoins primaires. Voilà tout ce qui les animaient.

Des vies d'ennuis.

Le Sheikah se leva alors, et resta de marbre. L'envie de meurtre était parfois si puissante en lui. Elle le consumait. Lui, comme tout son peuple, était dressé pour le combat, pour apporter la mort. Jamais le bonheur n'avait été un objectif, un accomplissement ; une réussite. Leur existence est la servitude. Un dévouement efficace sans failles.

Tout est factice.

Il ferma les yeux et imagina tout ces villages des peuples différents où ces missions, d'observation ou non, l'avaient emmenée. Se remémorant toutes ces infos si utiles glanées au fur et mesure. Il se souvenait de chacune d'elles. Chaque recoins, cachettes, lieux d'embuscade, de fuites. Ainsi que la demeure de chaque combattant de chaque peuple, avec leur technique d'arme, leur comportement et réactions en cas d'affrontement.

Il imaginait très bien comment tout pourrait être orchestré de manière à ce que, ce pays si riche tombe de lui même, comme un jeu de domino. C'était un simple puzzle à déterminer. Et ce Sheikah adorait relever les défis, mais aimer encore plus réussir. Il avait soif d'activité, d'adrénaline. De vie au final ; car c'est ce pour quoi il existe. Les temps de paix ne profitent pas à tout le monde.

Tout ce meurt.

Pour la postérité du monde, son clan s'éteindrait un jour prochain. Ils étaient une force armée potentiellement dangereuse pour l'empire qu'elle protégeait. Un choix était à faire ; devait-ils accepter d'être sacrifié pour la postérité des autres? Le Sheikah sourit brièvement ; leurs instincts affutés de guerrier n'accepteraient pas une extinction de masses sans mise à feu ni a sang. Alors une guerre éclatera bientôt. Cela sera eux contre le reste du monde.

Un peuple forgé par la mort et l'affrontement ne peut connaitre qu'une tel fin.

...

Merci d'avoir lu.

Cela fait suite à la théorie Sheikah de fan concernant l'extinction du peuple Sheikah par le reste d'Hyrule, commandité par la famille royale.