Harry entra dans les appartements de Snape et observa furtivement ce qui allait être son nouvel habitat pendant les deux mois de l'été durant lesquels, au grand malheur du jeune sorcier, le maître des potions allait l'entraîner pour qu'il puisse affronter Voldemort et ainsi pouvoir sauver le monde du plus grand mage noir de tous les temps. Car Harry savait depuis son retour du ministère que ce devrait être lui et seulement lui qui le tuerait. Ou qui mourrait en essayant. Mais il savait qu'il n'avait rien à perdre. En effet, s'il n'y avait pas eu la prophétie qui l'empêchait d'abandonner le monde entier, il aurait déjà rejoint ses parents et son parrain. Son parrain qui lui manquait affreusement. D'autant qu'il se savait la cause de sa mort. Quoi qu'il en soit, se morigéna-t-il, le temps n'était pas à ce genre de réflexion. Que Merlin lui vienne en aide, harry ne savait pas comment il allait survivre à deux mois sous la coupe de son professeur honnis.

Il en était là de ses pensées lorsque Snape pris la parole :

Il serait temps d'avertir vos moldus, Potter. Puisque vous restez à Poudlard à chaque vacances, ils ne vous ont pas vus depuis l'été dernier. Ils vous auront attendus à King's Cross et cela en vain. Encore quelque chose, que vous leur devrez, n'est-ce pas ? Ils doivent être très inquiets que leur chère petit survivant de neveu ne soit pas rentré.

Sachez bien que si je vous propose ma cheminée pour les rejoindre cela n'est pas de mon plein grès mais celui du professeur Dumbledore. Ne confondez pas cela avec de la compassion et encore moins de la.. gentillesse. Merlin, la prononciation même du mot lui avait paru impossible !

Non, Harry ne savait vraiment pas comment il allait tenir ces deux longs mois, même si cela serait toujours plus facile que chez les dursleys. Les simples mots de Snape suffisait à lui faire comprendre que cela n'allait pas être de tout repos.. Et il continuait :

Le directeur souhaite que son petit protégé puisse avertir et revoir sa famille. Et je ne souhaite pas savoir ce qu'il ferait si je vous en empêchait. Il serait bien capable de m'envoyer vous apprendre à vous protéger chez ces moldus, juste pour que vous soyez heureux. Et bien que cela risque d'être extrement dur de vous supporter et d'essayer de faire rentrer quelque chose dans votre tête pendant les deux mois qui vont suivre, cela risque ma fois d'être aussi jouissif de savoir que je vous ferai quitter votre petit nid douillet d'enfant choyé pour des vacances qui n'ont d'agréables que le nom avec pour simple compagnie, un professeur qui vous enseignera ce que c'est que de souffrir, pour soi-même et pour les autres. Et croyez-moi , vous allez bien plus que saisir l'idée ! Je vous prierais donc de vous dépêcher, Potter et de ne pas tarder en effusion de sentiments car vous commencerez l'entraînement cette après-midi et il faut encore que vous installiez vos affaires dans votre chambre.

Ne vous inquiétez pas pour ça..

Snape ne chercha pas à comprendre ce que le gamin entendait par là, même s'il était surpris qu'à aucun moment ce garçon si arroguant et sûr de lui, n'ait essayé de le contredire pendant qu'il prenait un malin plaisir à la rabaisser à chaque phrase. Il quitta alors la pièce pour rejoindre ses chaudrons et ainsi évacuer ses émotions. Car le fait que Potter, arroguant au possible, s'implante dans ses quartier pour ces deux mois de vacances, les seules où il pouvait habituellement vaquer à ses occuaptions sans gamins geignars dans ses pattes, le rendait passablement démoralisé. En plus, il avait dégoté la perle rare en ce qui s'agissait de gamin geignard..Le fils Potter.. Il soupira. Que Merlin lui vienne en aide ou il allait écorcher vif ce pauvre prétentieux qui allait sans doute se plaindre sans cesse de la dûreté de son entraînement ! Mais après tout, l'idiot n'allait pas tuer le seigneur des ténèbres d'un simple stupefix ! Car même s'il savait que seul Potter pouvait venir à bout du mage noir et qu'il avait des facilités en défense contre les forces du mal ( ce qu'il n'avouerait jamais même sous la torture), Severus savait aussi que le gamin possédait un niveau lamentablement insignifiant si on le comparait à celui du seigneur des ténèbres !

Chassant ces pensées mortellement déppressives, la maître des potions commença une potion de ratatinage qui manquait à son stock.

Pendant ce temps, Harry prenait une bonne poignée de poudre de cheminette avec une profonde appréhension sur ce qui allait suivre. Car s'il était sûr d'une chose, c'est que Snape avait tort lorsqu'il disait que Harry était choyé au possible chez les Dursleys. Mais bien sûr il n'allait pas le lui dire : ce serait avouer qu'il ne pouvait même pas se défendre de son oncle. Or comment pourrait-il tuer Voldemort s'il ne pouvait même pas contrer les coups physiques et moraux d'un simple Moldu ? Il n'était décidemment pas encore près à l'aprocher et ces deux mois, bien que difficiles, lui seraient également très utiles !

Harry ne savait pas qu'il en était venu aux mêmes conclusions que son professeur quand après s'être mis dans une boite une autre poignée de poudre de cheminette pour le retour, il cria :

4 Privet Drive, Surrey !

Il disparut alors dans un tourbillon de flammes vertes et réapparut dans le salon des dursleys. Il se rattrappa difficilement au canapé placé devant la cheminée de sa « famille » . Mais il avait du faire du bruit, car il avait à peine put se remettre de la désagréable impressions que procurait un tel voyage, qu'Oncle Vernon et Tante Pétunia accourait dans la pièce. Aussitôt, Harry regretta de ne pas avoir avoué à Snape que les Dursleys se moquaient bien de savoir où il était et qu'ils seraient sans aucun doute bien heureux si on avait pu leur rapporter sa mort, mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps. En effet, son oncle l'attrappa par les cheveux en vociférant :

Monte dans ta chambre, garçon ! Que je t'administre une correction qui te fera comprendre que l'on apparaît pas d'une manière aussi anormal que tu l'es dans la maison d'une famille qui t'as nouri et logé ! On aurait du te noyer dès que nous t'avons reçu !

Harry se retint de répliquer qu'ils ne l'avaient pas vraiment logé puisqu'il avait souvent du dormir dehors et encore moins nouri, car d'une part il se savait coupable et si ça ne l'était pas, peut-être que ça servirait à le rendre moins coupable de la mort de son parrain... de ses parents aussi, comme Oncle Vernon le lui avait déjà dit.. De plus, cela allait aggraver son cas alors qu'il devrait déjà faire attention à ce que son professeur de potions ne voit pas ses blessures lorsqu'il rentrerait à Poudlard.

Lorsque Vernon le relâcha , Harry se dépêcha de regagner un coin de ce qui lui servait de chambre. Il commençait à vraiment avoir peur. Son oncle semblait encore plus en colère que l'été dernier. Or , l'année dernière il avait déjà utiliser le fouet sans aucune gêne. D'ailleurs, ce dernier était maintenant dans la main de l'homme qui approchait d'ailleurs bien vite vers un Harry tremblant de peur. Mais il se savait coupable et attendait donc les coups en silence recroquevillé sur lui-même les bras protégeant son visage. Et ils ne tardèrent pas. Ils s'intensifiait alors que l'homme lui avait retiré sa chemise. Il sentait le sang couler et avait du mal à retenir ses cris. Bientôt ceux-ci se firent hurlements et Harry se sentait glisser dans l'inconscience alors qu'il ne voyait pas arriver la fin de sa punition , qui malgré tout, il le savait, n'était pas sans raison. Sa dernière pensée avant de sombrer fut qu'il ne serait pas à Poudlard pour commencer l'entraînement de l'après midi.

Snape se dirigea vers la chambre du fils Potter pour parler avec lui de son entraînement qu'il n'avait même pas commencé. En effet, ils n'avaient rien put faire puisque l'idiot avait traînée en longueur chez ses moldus et Severus ne l'avait même pas vu au repas.

Alors que Harry se préparait à aller au lit, vêtu d'un simple bas de pyjama pour éviter que les tissus ne frottent trop sur ses blessures toujours ouvertes sachant qu'il avait déjà eu du mal à rejoindre sa chambre sans tomber de fatigue et de douleur, Snape entra dans la pièce.