Disclaimer : les personnages de Gundam Wing appartiennent à leur auteur ainsi qu'à Sunrise, Bandaï, Sotsu Agency et associés (peut-être nombreux, je n'en ai aucune idée. En tout cas, je n'en fais pas partie, ça se saurait)
Genre :
Heu…. Un défis à moi-même ? OS, schoolfic
Couple :Aucun (ça me change… promis, la prochaine fois j'en mets un !)
Note :
Ecrit chez Cat.
Avec une seule
idée… Décrire une école, en étant
objectif (lol), et y plonger les GBoys… Je sais, c'est une
déformation professionnelle…
Que
voulez-vous, on débute à partir de ce que l'on
connaît
En tout cas, si
mes collègues lisent ce texte, je n'en sortirai pas
vivante. Sur mon épitaphe, indiquez : « Au
prof fou d'Internet, toute notre adoration… »
Ahum…
Je préfère en rester là…
Merci à
tous ceux qui m'ont laissé une review sur « Souvenirs
d'enfant », vous m'avez motivée…
(Kikunosuke et Kirin, je n'ai pas pu vous le
dire par mail, donc un grand merci pour vos review )
Merci aussi à tout ceux qui m'ont mis un petit mot sur l'OS de Catirella« Toutes premières fois » (merci ma grande), à l'occasion de mon anniversaire, ça m'a extrêmement touchée…
Merci à
Mithy pour son cadeau, j'en ai encore des problèmes
de connections neuronales…
Je crois que j'ai fait le tour
Bonne lecture à vous tous.
Hlo
PHOBIE
Rêve ou réalité ?
Quelle poisse cette mission…
Duo soupira…
Il fit un pas
hésitant dans la direction de l'établissement
scolaire.
Son cœur augmenta encore sa cadence.
Il s'arrêta et prit une profonde inspiration…
Frissonnant un
peu, il leva les yeux vers l'école.
Enfin, si cette
chose pouvait s'appeler une école.
Elle avait l'air
vivante.
Et pas neutre avec
ça !
En attente de
quelque chose…
Il suffisait de l'observer pour qu'une vision anthropomorphique s'impose et prenne rapidement de l'ampleur.
Le pion.
Le vieux pion d'un
temps immémorial qui, du haut de ses 6 étages,
surveillait les alentours.
Il toisait de ses
fenêtres noires les rares passants qui osaient se faufiler dans
son ombre.
A chaque pauvres
rayons de lumière les atteignant, elles se zébraient
d'un éclat verdâtre qui plongeait l'observateur
attentif dans un état de pure panique…
Oh, bien sûr,
ce n'est qu'un bâtiment.
Un simple bloc
grisâtre.
Aucune raison de
prendre ses jambes à son cou.
Gardons les pieds
sur terre.
Une école vivante…
Quelle blague !
Juste un conte
pour enfants pas sages.
Et pourtant…
Si on interrogeait
les écoliers passés entre ses murs, et ils sont
nombreux, tous se souviendraient d'une impression, d'une
ambiance, d'un questionnement diffus.
Pas grand chose.
Trop absurde pour
y réfléchir sérieusement.
C'est totalement stupide quand on y pense.
Mais personne ne se souvient plus depuis combien de temps elle est là, debout, immense carré froid aux fenêtres noires.
Le pion de la ville…
Institution sans
temps, sans âge, sans passé et surtout sans avenir.
Tellement vieille que chaque souffle de
vent entraîne une réaction.
Ça siffle,
ça s'engouffre, les marches craquent et les parquets
grincent.
Seul le rire des enfants apaise le cœur serré sous la tension.
Car il y a encore
des élèves, oh oui !
1217 cobayes
pavloviens pour être précis.
De 12 à
plus ou moins 20-22 ans, si on prend en compte les doubleurs, tripleurs ou quadrupleurs (les
pauvres).
Du secondaire
général, de la première à la rhéto.
Options latin,
sciences et langues germaniques.
Comment arrivent-ils à rentrer dans cette horreur ?
Ça lui échappe totalement…
Lui n'oserait pas y risquer sa natte.
Question de
rhétorique…
Ils n'ont pas le
choix.
Et les profs sont
aussi présents, évidemment.
Une école
sans professeurs, c'est comme un gundam sans munition, ça ne
sert à rien.
En voyant
l'établissement, on ne peut les imaginer que vieux,
croulants, ressassant le même programme, sans en changer une
virgule, d'une voix morne, et ce depuis des décennies.
Si l'école est une sentinelle, les profs en sont les aides.
Traquant sans
relâche la bêtise humaine.
Combattant
l'acculturation française entraînée par la
colonialisme anglophone.
Noyant sous la
grammaire le langage SMS , révolution d'une jeunesse
cherchant à communiquer au nez et à la barbe des
adultes, tout en gardant son fric.
Les profs….
Requins de l'individualité pour l'individualisme !
Encore heureux que
cette école n'oblige pas le port de l'uniforme.
Mais non voyons…
Il est bon de
garder sa personnalité, son caractère, tout en restant
sobre bien sûr.
C'est pourquoi, le Règlement d'Ordre Intérieur, initiales R.O.I., stipule l'interdiction pure et simple : des baskets, des couleurs trop vives, des motifs extravagants, des marques visibles, des percings et tatouages, des bijoux trop lourds (allez savoir ce que ça veut dire) ou trop nombreux, des jupes fendues ou simplement au-dessus du genou, des trainings, des couvre-chefs en tout genre, …
J'en passe et
des meilleurs.
La liste serait
trop longue.
Mais après
ça, une place est laissée à l'expression
personnelle.
Si, si !
C'est assuré
dans le même règlement, page 283, alinéa 13.
Encore un document
qui, bien que remis au goût du jour, date de Mathusalem.
La première
bouture fut probablement écrite par l'illustre inconnu dont
le buste orne le haut de la porte d'entrée.
La chair de poule gagne les avant-bras de Duo.
Un rictus.
Voilà la
première image qui lui vient à l'esprit.
Cette porte est
une des bouches des Enfers décrites par les Grecs !
Il va finir dévoré…
Un rayon de soleil
et un éclat vert dans chaque fenêtre.
L'ensemble est
tourné vers lui, il en est certain.
La tension
redouble dans ses épaules.
Il va finir par
avoir une crampe, ce n'est pas possible autrement !
Malgré la pâle lumière de cette matinée d'hivers, la porte monumentale reste dans l'obscurité et lui sourit.
Duo sent son estomac se retourner, une nausée lui monte à la gorge.
Elle ne lui fait
plus penser à un pion cette école, mais à un
faux Père Noël.
Un de ces détraqué
qui entraînent les enfants dans les rues sombres à
l'aide de bonbons et de jouets.
Ces mêmes
enfants que l'on retrouve sous une plaque d'égout,
assassinés par ces mêmes détraqués.
Un « Monstre
Noël » comme dirait Le Petit Malaussène dans
les romans de Daniel Pennac.
« Viens à moi mon petit.. », dit le rictus ; « Je prendrai soin de toi et tu sortiras plus riche que tu n'es rentré. »
On y croit…
Plus riche de
connaissances, avec un petit lavage de cerveau en prime.
NON, NON, NON ET NON !
Personne ne le
forcera à mettre l'ongle d'un orteil dans cet endroit !
Mission ou pas
mission, il n'ira pas à l'école !
Il a réussi
à y échapper depuis sa prime enfance, ce n'est pas
pour se faire avoir par l'établissement le plus glauque au
monde.
Toute personne
possédant un minimum de bon sens prendrait ses jambes à
son cou.
Il inspira
profondément et se rendit compte qu'il retenait son souffle
depuis un petit temps déjà au vu de la douleur et du
bruit de pneu plat qui sortit de ses poumons.
Cela le fit
quitter son état hypnotique et lui permis de reprendre le
contrôle de ses neurones.
Mais pas de son système nerveux central.
Il s'exhortait
depuis quelques minutes quand il arriva (enfin !) à
soulever son pied gauche.
Il devait y
parvenir !
Se retourner…
C'était
une question de vie ou de mort !
Une fois de dos,
il serait délivré de l'emprise qu'exerçait
cette « chose » sur lui.
Il frissonna et
entama son mouvement de libération.
Il prit donc sur
lui pour lever la jambe et entamer un demi-tour.
La distance entre
son pied et le sol diminua…
- ALORS, C'EST POUR AUJOURD'HUI OU POUR DEMAIN ? NON MAIS, CE N'EST PAS FINI CETTE COMEDIE ! TU TE MAGNES OUI ? ON VA FINIR PAR ETRE EN RETARD !
Damned !
Il avait
complètement oublié ses coéquipiers.
Ceux-ci se
trouvaient déjà devant la porte de leur nouvel
établissement scolaire alors qu'il restait obstinément
à la grille.
Wufei, rouge
d'indignation, brandissait le poing vers « ce shazi
d'Américain ! ».
Son cri l'avait fait sursauter !
Peu assuré sur ses jambes en coton, il se retrouva les quatre fers en l'air dans la cour de l'école…
Il avait passé le portail.
AU SECOURS !
Il paniqua et se
mit à se débattre sans réussir à se
remettre sur ses pieds.
Il devait partir,
quitter cet endroit avant de se faire dévorer, VITE !
Une main l'attrapa par le col, le remit rudement sur ses jambes et l'entraîna sans un mot vers la porte-rictus.
- AAAAAAAAAAAAAAH ! NOOOOOOOOOOOOOOOOON !
HEECHAN, SAUVE-MOI ! Si je rentre là dedans, je
n'en ressortirai que les pieds devant ! HELP ME PLEASE !
- Urusei baka ! Et arrête de t'agiter.
- Wufei et Heero n'ont pas tort Duo, il est plus que
temps, on doit encore passer à la direction avant de découvrir
nos classes et… La sonnerie ! On est en retard !
En effet, on sonne le glas.
Quatre…
Petit Quatre aux
boucles blondes et aux yeux translucides.
Toujours inquiet
pour les autres.
Toujours
mère-poule…
Sur le moment, il
s'en passerait bien le Duo.
Elle commençait
à lui courir sur le haricot la mère-poule.
- Je ne veux pas y aller Quatre ! Je n'ai
pas signé pour étudier, mais pour défendre les
colonies. Il y a une nuance quand même !
- Pourtant la mission est claire. Tu la connais.
On doit impérativement infiltrer cette école, alors
arrête de faire l'enfant et viens vite. Tu vas te faire
tuer par Heero si tu te fais remarquer dès le premier jour de
classe, et là je ne pourrai rien pour toi…
Duo grommela en suivant le petit Arabe, se demandant pour la 47ème fois de la journée comment il avait réussi à se retrouver à cet endroit.
Il adorait
apprendre mais détestait l'école.
Il n'y pouvait
rien, c'était maladif.
Il avait
l'impression d'être enfermé, d'être en
prison…
Sa claustrophobie
latente ressurgissant dans toute sa splendeur.
Mais cela,
personne ne devait être au courant !
C'était
son secret le mieux gardé.
Même maman Quatre n'en savait rien…
La gorge sèche, il leva une dernière fois les yeux vers le ciel avant de se faire entraîner par la porte ouverte.
Comme il allait lui manquer !
Un rayon de soleil, un reflet vert, l'école sourit.
La porte-rictus, bouche de l'Enfer Scolaire, finit par l'emporter et l'avala goulûment dans la pénombre de ses entrailles…
25/07/06
Premier jet chez Cat, donc mon premier texte !
Hoooooo… Il est tout mignon…
Enfin… Je verrai ce que vous en pensez.
A bientôt
HLO
