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Histoires d'éternité

Prologue

Publié le 07 mars 2018

Note :

Petit nouveau ou vieille connaissance, merci pour ton intérêt pour cette histoire !

Peut-être que ça vous intéressera de savoir que j'ai commencé cette histoire en 2013 (!), qu'elle me tient énormément à cœur et que c'est une joie de pouvoir enfin la partager avec vous !

Comme d'hab', tout est entièrement écrit et prêt à être publié. Je compte publier tous les mercredis. L'histoire est en deux parties (+ un petit one-shot).

J'espère que tu me suivras avec plaisir dans les méandres des histoires d'éternités du capitaine Jack Harkness …

Bonne lecture !


Galaxie Alpha. Planète-capitale Zéphyr.

51e siècle après JC

Il n'avait jamais perdu cette habitude de prendre de la hauteur.

Les siècles avaient passé et il y avait une chose qu'il n'avait pu que constater : l'être humain ne s'était jamais départi de son aspiration à être de plus en plus près du ciel.

Les architectes s'étaient diversifiés, l'horrible mode des buildings sans âme était depuis bien longtemps révolue, mais on avait continué à construire toujours plus haut, toujours plus grand.

Et cela l'arrangeait. Il se souvenait que cette habitude de se réfugier à l'endroit le plus haut qu'il pouvait trouver datait de l'époque où les circonstances l'avaient contraint à prendre la tête de Torchwood 3. A l'époque, sa vie ne faisait que commencer mais était déjà plus longue que la moyenne. Et pour la première fois, il avait de véritables responsabilités. Pire que cela, ses décisions n'avaient plus seulement un impact sur la destinée de son égoïste petite personne. Il avait la vie d'autres êtres humains entre les mains. C'était terrifiant. Alors, il montait sur le premier gratte ciel venu et contemplait à ses pieds la vie qui ne cessait de s'agiter. Comme un rappel du fait que peu importe les erreurs qu'il pourrait commettre demain, le monde continuerait de tourner.

Et puis, il y avait le calme. Le détachement. Cet effet anesthésiant que lui procurait la distance entre lui et le commun des mortels. Cela faisait du bien.

C'était ce qu'il était venu chercher aujourd'hui. La distance. La paix.

Il avait une décision à prendre. Au plus profond de lui, il savait qu'elle était déjà quasiment prise. Mais il avait besoin de prendre de la hauteur pour fixer définitivement les choses.

Renoncer à soi-même, ce n'est quand même pas un choix qui s'opère à la légère.

Mais c'était fait, s'aperçut-il. La décision était prise. Il ne reviendrait pas en arrière. Un merveilleux sentiment de calme, si puissant qu'il en tenait presque de la grâce, se diffusa en lui.

Puis un bruit retentit dans son dos.

Et l'homme qui s'était jadis fait appeler Jack Harkness sourit.

Cela faisait très, très longtemps qu'il n'avait pas entendu ce bruit. Des siècles. Mais il n'avait jamais pu l'oublier. Il y a des choses comme cela qui sont gravées en vous pour l'éternité. Et l'éternité, Jack pouvait vous en parler. Oh oui. Il y avait goûté. Et il y a quelques secondes, il venait de décider d'y renoncer.

L'étrange son, sorte de sifflements aux accents métalliques, s'interrompit et un grincement caractéristique d'une porte mal huilée raisonna dans le silence de la nuit.

Le sourire de Jack s'élargit.

-Bonjour Docteur ! lança-t-il sans se retourner.

Un pas léger raisonna derrière lui et bientôt, un homme vint se poster à ses côtés sur le bord de la gigantesque tour.

-Jack, salua le nouveau venu.

Le susnommé tourna la tête pour dévisager son interlocuteur.

-Tu as encore changé de tête, constata-t-il d'un ton badin. Il se pencha un peu, intensifiant son inspection. Je ne l'aime pas, lâcha-t-il, un peu boudeur.

Le Docteur fit la moue.

-C'est bien la première fois ! Ce sont les cheveux gris, n'est-ce pas ? Moi aussi, j'ai eu du mal à m'y faire, reconnût-il d'un ton plaintif.

-Non, ce n'est pas ça, souffla Jack qui le regardait toujours, les sourcils froncés. J'ai cette drôle d'impression... Une sorte d'alerte. Comme si par le passé, tu m'avais nui.

-Ça ne fait pas longtemps que j'ai ce visage, dit le Docteur. Peut-être que dans mon futur...

-Non, contra Jack. Nous ne nous sommes pas vus depuis des siècles, Docteur. Crois-moi, chacune de nos rencontres est gravée en moi au fer rouge.

Le Docteur hocha la tête.

-Je savais que j'allais te voir, reprit Jack.

-Vraiment ? s'étonna le Docteur. Parce que je me suis retrouvé ici par hasard. Je ...

Jack eut un léger rire.

-Le hasard, vraiment Docteur ? sourit-il. Voici un mot particulièrement déplacé dans ta bouche.

-Tu ne crois pas au hasard ?

-Plus depuis très longtemps !

-Alors qu'est-ce qui m'a amené ici, selon toi ?

Jack rit à nouveau.

-L'univers ? suggéra-t-il. Le grand horloger ? L'entité à l'origine de toute chose ? Tu crois qu'il se contente de nous créer et puis de nous lâcher dans la nature ? Non, non ! sourit Jack. Nous sommes ses jouets. Tout au long de notre vie. Toi, plus que tout autre, tu devrais le savoir...

Le Docteur haussa un sourcil.

-Pourquoi m'a-t-il amené ici, alors ? demanda-t-il.

-Tu étais là au départ, souffla Jack. J'imagine qu'il est logique que tu sois là à la fin. Histoire de boucler la boucle, tu sais.

Le Docteur secoua la tête.

-Ce n'est pas ta fin, Jack. Crois-moi, je suis bien placé pour le savoir.

Jack sourit à nouveau.

-Le temps peut être réécrit, n'est-ce pas une de tes devises ?

Nouvel haussement de sourcils.

-J'ai pris une décision, souffla Jack. Alors peut-être que tu es là pour me donner ton aval. Peut-être qu'il fallait qu'il y ait un témoin. Ou peut-être que c'est... eh bien, tu sais... pour que je ne sois pas seul.

Une ombre de tristesse assombrit les yeux du Docteur. Il les plongea dans ceux de Jack et fit un petit mouvement de la tête qui signifiait « explique-toi ».

-J'aurais pu le supporter, souffla Jack. L'éternité. Seul. On finit par devenir un peu fou. Mais ça aide à faire passer la pilule, pas vrai ? Traverser les siècles et les siècles et les siècles... Cela aurait pu être vivable. S'il n'y avait pas eu lui.

Le Docteur parut perplexe.

-J'ai compris il y a longtemps, expliqua Jack. Et c'est depuis ce temps que je ne crois plus au hasard. Je pense... je pense que l'univers a eu une sorte de bug, Docteur. Le disque est rayé, tu vois ? J'imagine que j'aurais dû... J'aurais dû vivre et mourir aux côtés de quelqu'un. Mais évidemment, je ne peux pas. Alors il revient. Encore et encore et encore... C'est en train de me rendre complètement fou. Je ne peux plus le supporter. Je n'en peux vraiment plus.

Face à la perplexité grimpante de son vieil ami, Jack sourit.

-Tu veux que je te raconte? Ça risque de prendre du temps.

Le Docteur fit un petit geste nonchalant de la main, comme pour dire "Pourquoi suis-je là, à ton avis?".

Alors Jack s'exécuta :

-La première fois, c'était à Londres. Tout débute toujours à Londres, pas vrai ? s'amusa-t-il. C'était à la fin du XIX e siècle...


J'espère que ce début vous a plu !

La semaine prochaine, on fera donc un retour vertigineux dans le passé pour « Creuser la question » au 19e siècle".

Ce serait chouette de me faire un petit retour ici, sur tumblr ou twitter ;)

PS : Les bonus sont particulièrement important pour éclairer cette histoire donc n'oubliez pas d'aller checker par ici : katenightingale–bonus. tumblr

A la semaine prochaine !