Hello tout le monde! Après ma longue absence (on dit merci aux examens xD), me revoilà enfin avec cette nouvelle fiction! Elle fera 23 chapitres, et j'essayerais de publier une fois par semaine, très certainement le vendredi (même si je ne peux rien promettre, mes horaires restant assez incertains). Cette histoire peut être considérée comme la suite de mes deux précédentes fictions, mais il n'est absolument pas obligatoire d'avoir lu les deux premiers tomes pour comprendre celui-ci, l'histoire étant très différente. Les seules choses que vous devez savoir est que Killian et Emma sont mariés et ont 2 enfants, Liam et Leia. Robin est aussi vivant (parce que oui, le déni de m'a jamais quitté xD). J'espère que vous aimerez cette histoire, j'ai beaucoup aimé l'écrire, en tout cas!

Enjoy! :)


Je fus à moitié réveillée par un rayon de soleil matinal qui filtrait à travers les rideaux et vint me chatouiller les paupières. Je poussai un petit soupir, mais refusai d'ouvrir les yeux, désirant profiter du sommeil paisible que je n'avais pas encore tout à fait quitté. Dans quelques minutes, j'allais devoir me lever et commencer ma journée, le travail, les responsabilités, mais pour le moment j'avais juste envie de profiter du calme dans lequel la maison était encore plongée. Je pouvais sentir les bras des Killian enroulés autour de moi, son corps collé contre le mien, nos jambes entremêlées, sa tête dans le creux de mon cou et son souffle régulier venant caresser ma nuque. Je souris légèrement, toujours à moitié endormie, et attrapai ses bras pour les serrer encore un peu plus contre moi. Ainsi blottie contre lui, perdue dans notre étreinte, je me laissai de nouveau glisser vers le sommeil...

Biiiiiiiiip. Le bruit strident du réveil me fit ouvrir les yeux, et je poussai un grognement de frustration. J'aurais voulu profiter de ce moment, juste pour quelques secondes de plus, Je me sentais tellement bien dans cette position, mais je savais aussi très bien que je n'avais pas le choix, que je devais me lever et affronter la journée qui m'attendait. Je sentis Killian se réveiller lui aussi, et me détachai de son étreinte pour couper l'appareil posé sur ma table de nuit, résistant à l'envie de le balancer contre le mur pour le faire taire une bonne fois pour tout. Une fois que le son se fut éteint, je roulai sur le dos et plaquai mes mains sur mon visage en grognant de nouveau, me disant, comme chaque matin qu'il était beaucoup trop tôt pour sortir du lit. Je finis par écarter les doigts pour jeter un coup d'œil à Killian, qui m'observait avec un petit sourire moqueur, semblant lui tout à fait réveillé. Cette découverte me frustra encore plus parce que, si on me demandait mon opinion en tous les cas, sourire avant d'avoir avalé sa première tasse de café aurait dû être puni par la loi.

- Nom de dieu, Jones, je ne m'habituerais jamais à te voir de si bonne humeur le matin, grommelai-je d'une voix rauque.

Il rit de bon cœur et dégagea de mon front une mèche de cheveux rebelle qui tombait devant mes yeux encore remplis de sommeil. Au fil des années, Killian et moi avions découvert que, concernant certains points, nous étions totalement opposés. Il aimait se lever tôt, commencer sa journée lorsque le soleil apparaissait dans le ciel, alors que si j'en avais eu la possibilité, j'aurais dormi tous les jours jusqu'à midi. Il était organisé, presque maniaque, alors que l'ordre n'était vraiment pas mon fort - ce qui le rendait fou, quelque fois. Il aimait cuisiner, manger sainement, alors que je me contentais d'onion rings et de fromage grillé. Oui, Killian et moi étions très différents. Et c'est avec plaisir que je constatais chaque jours que nous nous comprenions et nous complétions parfaitement.

- L'habitude de se lever avec le soleil, love, se moqua-t-il gentiment. Après tout, j'ai été capitaine pendant des siècles.

- Être de bonne humeur le matin devrait être illégal, répondis-je avec un petit sourire que je n'arrivais pas à cacher, ce qui le fit rigoler de nouveau.

Comme tous les matins, je me réveillais de mauvaise humeur et, comme tous les matins, il arrivait à me redonner le sourire. Il était le seul à pouvoir me faire sentir comme ça, en réalité. N'importe qui d'autre essayant de blaguer avec moi alors que je me réveillais aurait reçu quelques remarques acerbes de ma part en retour, mais pas lui. Il était tellement adorable que je ne pouvais pas m'empêcher de réagir de cette façon. Et ce sourire, ces deux yeux d'un bleu magnifique me fixant, je ne pouvais pas rester insensible à ça. Des papillons prirent soudain leur envol dans mon ventre, et je me sentis si reconnaissante de partager mon lit, ma maison, ma vie avec cet homme merveilleux qui était mon mari.

- Je vais préparer du café, m'informa-t-il en faisant mine de se lever.

- Non, attends ! Répliquai-je en le saisissant par le poignet, l'obligeant à se recoucher sur le dos tout en le rapprochant de moi.

Je ne fis pas attention au regard interrogateur qu'il me jetait, et passai une jambe au-dessus des siennes pour me retrouver à califourchon sur lui. Je l'embrassai rapidement sur les lèvres et il rigola lorsque mes longs cheveux blonds vinrent lui chatouiller la nuque.

- Je croyais que tu étais fatiguée, me dit-il d'une voix un peu rauque, pressant un main dans mon dos pour me rapprocher de lui et m'encourager à continuer ce que je venais de commencer.

- Les enfants ne sont pas encore levés, on a un peu de temps devant nous. Ce serait bête de ne pas en profiter, murmurai-je avant de fondre sur son cou pour lui déposer plein de petits baisers dans la nuque et sur la clavicule, faisant courir ma langue sur ce point que je savais sensible à la base de son cou, ce qui le fit soupirer de plaisir.

- Je vois que tu es de bonne humeur, fit-il remarquer alors que ma bouche descendait pour parcourir son torse resté nu de la veille.

Me sentant d'humeur taquine, je descendis jusque là où la ceinture du pantalon qu'il portait pour dormir couvrait sa peau, mais remontai vers son visage lorsqu'il poussa un petit gémissement de contentement. Je haussai les sourcils dans un air que je voulais mystérieux, et entrepris de lui mordiller malicieusement le lobe d'oreille.

Soudain, sans prévenir, il me saisit presque délicatement par le bras et me fit me retourner, de sorte que j'étais à présent allongée sur le dos, et qu'il me surplombait, me collant au matelas. Je vis ses yeux briller de désir, le bleu d'habitude si clair un peu obscurci, et il me dit d'une voix un peu plus grave qu'à l'accoutumée :

- Tu veux jouer, princesse ?

- A toi de voir, capitaine, répliquai-je sur le même ton.

Mes jambes nues s'enroulèrent autour de ses hanches alors que sa main passait sous le débardeur que je portais en guise de pyjama. Nos baisers continuèrent, de plus en plus pressants, et je lui mordis la lèvre inférieure, ce qui me tira un grognement satisfait de sa part. Mon haut s'enroula autour de son bras alors que sa main remontait de plus en plus haut dans mon dos, découvrant ainsi mon ventre nu. Je m'apprêtai à me détacher de lui pour enlever pour de bon le bout de tissu qui l'empêchait d'atteindre son but, lorsque deux petites voix se firent entendre à travers le couloir, nous faisant sursauter:

- Maman !

- Papa !

Nous nous détachâmes, laissant nos fronts posés l'un contre l'autre pour reprendre notre respiration après le début de nos ébats. Je soupirai en lançant un regard frustré vers Killian, et dis en haussant un sourcil :

- Sérieusement, ils sont réglés comme des horloges, ces deux-là.

- Ils n'auraient vraiment pas pu tomber à un plus mauvaise moment, grommela-t-il en poussant un soupir résigné.

Nous prîmes quelques secondes de plus pour nous remettre de nos émotions, toujours serrés l'un contre l'autre, ne voulant pas briser notre étreinte tout de suite. Je soulevai ma tête pour lui déposer un dernier baiser à la commissure des lèvres lorsque je compris que nous ne pouvions pas attendre plus longtemps, avant de murmurer à son oreille:

- On remet ça ce soir ?

- J'y compte bien, répliqua-t-il avant de se lever, me tendant une main pour que je fasse de même.

Je souris devant cette galanterie caractéristique et nous enfilâmes en vitesse quelques vêtements, moi remettant mon leggings, lui enfilant un t-shirt moulant qui me fit soupirer lorsque je vis les muscles saillants sous le tissu. Sans nous concerter, et après un dernier baiser, nous partîmes chacun vers un côté opposé du couloir, moi vers la chambre de Liam, lui vers celle de Leia.

C'était une habitude que nous avions prise depuis la naissance de notre fille, sans vraiment en parler. Cela venait du fait que Killian était très proche de Leia, alors que je l'étais plus de Liam. Cela n'avait rien à voir avec un quelconque favoritisme : j'aimais mes enfants exactement de la même façon. Mais Hook arrivait à calmer et consoler Leia, alors que j'étais plus douée avec Liam. C'était comme ça, on n'y pouvait rien, et je ne m'en plaignais pas. Ce n'étais pas comme si nous nous complaisions dans ces facilités non plus : nous passions souvent des moments en tête à tête avec chacun de nos trois enfants – Henry était le fils de Killian aussi, à présent, même s'ils ne partageaient pas le même sang. Ce qui les liait était tellement fort, mon fils faisait confiance à Killian, et il était une vraie figure paternelle dans sa vie, ce qui me remplissait de joie à chaque fois que je les voyais pris dans un grande conversation, ou partir pour passer une après-midi entre garçons. Nous ne voulions pas qu'un des enfants se sente rejeté ou laissé de côté, et nous faisions donc bien attention à leur accorder la même attention, peu importe ce qui arrivait. Et tout semblait bien fonctionner comme ça, donc il n'y avait aucune raison pour changer ces habitudes.

Il fallait dire que Liam et Leia étaient très différents l'un de l'autre. Mon fils, âgé de 4 ans et demi à présent, était calme et facile à vivre. Bien sûr, il lui arrivait de faire des bêtises, comme à tous les enfants, tout particulièrement lorsqu'il se trouvait avec Neal, car ces deux là étaient inséparables. Mais nous n'avions pas besoin de le remettre sur les rails très souvent, et il était d'une nature très souriante et joviale. Pour Leia, c'était plus compliqué. Il fallait dire qu'elle avait repris de notre caractère, à Killian et à moi, et qu'elle ne se laissait pas faire, c'était le moins que l'on puisse dire. Du haut de ses 2 ans, elle pouvait être absolument adorable comme insupportable lorsqu'elle n'obtenait pas ce qu'elle désirait. Turbulente et têtue, il lui arrivait de pousser des crises de colères impressionnantes lorsque quelque chose qu'elle convoitait lui était refusé. Dans ces moments là, Hook était le seul à savoir la calmer, et elle redevenait alors très vite la petite fille adorable, souriante et magnifique qu'elle pouvait être. Je devais avouer qu'elle me menait parfois la vie dure et qu'elle pouvait me rendre folle comme personne, mais je l'aimais au-delà des mots. Et Hook, mes parents et Henry étaient eux aussi absolument fous d'elle.

Henry. Il venait d'avoir 18 ans, et était maintenant devenu un homme. Il était toujours en couple avec Violet, depuis plus de quatre ans à présent, et les choses commençaient à devenir plutôt sérieuses entre eux. Il changeait, devenait de plus en plus mature et adorable au fil des jours. Il le remarquait directement lorsque quelque chose clochait chez un membre de notre famille, même si nous essayions de le lui cacher. Il était un grand frère formidable pour Leia et Liam, et je savais que ce-dernier essayait de plus en plus souvent de prendre modèle sur son frère à mesure qu'il grandissait. Je n'aurais pas pu être plus fière de mes enfants : je les aimais tous d'une force difficilement imaginable, et ma petite famille était tout simplement parfaite.

J'actionnai la poignée de la porte de Liam pour entrer dans la chambre de mon fils. Il m'attendait, assis bien sagement en tailleur sur son lit, les yeux encore remplis de sommeil. A plus de quatre ans, il aurait normalement été assez grand pour se lever tout seul, mais nous aimions ces câlins matinaux qui nous mettaient tous les deux de bonne humeur. Je lui souris et il m'imita, ses yeux verts s'illuminant de malice. Mon regard tomba un instant sur le mur contre lequel était appuyé son lit : une roue de navire était peinte à côté d'un Liam écrit en lettres bleues. Sur sa commode, une réplique du Jolly Roger côtoyait un livre sur la navigation. Liam se rêvait capitaine d'un navire, tout comme son père, qu'il admirait beaucoup. J'allai le rejoindre et m'assis sur le bord du lit, et il grimpa directement dans mes bras pour serrer les siens autour de ma nuque :

- Tu as bien dormi, sweetheart ? Demandai-je en lui caressant doucement les cheveux.

- Ouais, et j'ai faim ! S'exclama-t-il, ce qui me fit rire doucement devant son enthousiasme. Il avait décidément reprit de son père en ce qui concernait sa bonne humeur matinale. On mange quoi pour le petit déjeuner ?

- Mmm… Il me semble me rappeler que tu demandes des toasts depuis plusieurs jours, dis-je d'un air volontairement mystérieux pour le taquiner.

- Et ? M'encouragea-t-il avec un grand sourire.

- Et papa est en train de les préparer en ce moment même.

- Oh ouais ! S'écria-t-il comme s'il s'agissait de la nouvelle de l'année.

Son cri fut immédiatement suivi d'un énorme bruit venant du tiroir de sa commode, qui venait de s'ouvrir puis de se refermer avec fracas, nous faisant tous les deux sursauter. Son expression changea du tout au tout, et il me dévisagea d'un air craintif avant de plonger sa tête dans mon cou pour se rassurer, me serrant fort contre lui comme si j'étais une bouée de sauvetage dans un océan en pleine tempête

- Ce n'est rien, bébé, ce n'est pas grave, la rassurai-je en passant ma main dans son dos pour l'apaiser.

Ça faisait plusieurs mois que ce genre de choses arrivait, lorsque Liam ressentait des émotions soudaines comme la joie, la peur, ou la colère. Ce n'était pas étonnant qu'il soit né avec de la magie : après tout, il était le petit fils de Blanche Neige et du Prince Charmant, le produit d'un amour sincère, et j'étais la Sauveuse. Henry était l'Auteur, il était logique que Liam soit doté lui aussi de quelconques pouvoirs. Nous ne savions pas pourquoi les siens semblaient s'être réveillés aux alentours de son quatrième anniversaire, mais il en avait été de même pour Robyn, la fille de Zelena. Nous avions donc décidé qu'il valait mieux que Regina apprenne aux enfants à maîtriser leurs pouvoirs le plus tôt possible. Pour le moment, nous étions bien conscients que savoir les utiliser ne leur servait à rien, et ça aurait même pu les mettre en danger, parce qu'ils n'étaient ni l'un ni l'autre assez matures pour savoir les utiliser avec prudence. Mais il était aussi important que Liam commence à apprendre à les dompter, car cela l'effrayait beaucoup. Il n'était pas rare qu'il nous appelle en pleurs au beau milieu la nuit car, à cause d'un cauchemar, sa fenêtre ou son armoire étaient devenus incontrôlables. Heureusement, j'arrivais assez rapidement à arrêter les dégâts grâce à ma propre magie, mais ça ne pouvait plus continuer : je savais que Liam était terrifié par cette part de lui qu'il ne comprenait pas encore bien, et je ne voulais pas qu'il ait peur de lui-même. Il devait s'accepter comme il était, s'aimer, même si c'était compliqué. Je n'allais pas le laisser perdre confiance en lui. Je n'allais pas le laisser faire la même erreur que j'avais faite moi-même lorsque j'avais essayé de retirer mes propres pouvoirs. Les « cours » avec Regina devaient commencer d'ici le mois prochain, et j'avais plutôt hâte qu'on arrive à cette date, parce que les pouvoirs de Liam devenaient de plus en plus forts.

- Tu ne dois pas avoir peur, sweetheart, murmurai-je pour le consoler. Regina va bientôt t'apprendre à contrôler tout ça, d'accord ?

Il ne répondit rien, s'accrochant encore un peu plus à moi, et je le berçai encore quelques minutes contre moi avant de me lever en disant d'une voix enjouée, essayant de lui montrer qu'il ne fallait pas qu'il s'inquiète :

- Alors, on va les manger, ces toasts?

Il se détacha enfin de moi, gardant ses bras bien noués autour de ma nuque, et retrouva enfin son sourire. Je lui déposai un baiser dans les cheveux, heureuse de constater que j'avais réussi à le rassurer, et je descendis les escaliers pour aller rejoindre Killian et Leia, déjà présents dans la cuisine si je me fiais aux babillements de ma fille qui raisonnaient joyeusement contre les murs de la maison.

Je déposai mon fils sur le sol, et il se précipita vers Killian, occupé à préparer les toasts, pour aller lui dire bonjour. Son père s'accroupit à sa hauteur, abandonnant son travail pour une minute, et serra notre fils contre lui, lui déposant un baiser dans les cheveux, ce qui me fit sourire tendrement devant leur complicité. Pour ma part, je m'approchai de ma fille pour l'embrasser sur le front, et elle m'offrit un sourire éblouissant en retour: elle était de bonne humeur, c'était une évidence.

- Tu as bien dormi, princesse ? Demandai-je en m'asseyant à côté d'elle pour lui parler un peu.

- Ouais ! S'exclama-t-elle avec un grand sourire.

Du haut de ses deux ans, elle avait déjà un vocabulaire étonnement évolué et était très avancée par rapport à son âge. Elle pouvait parfois dire des choses si intelligentes qu'elle nous laissait sans voix, Killian et moi. Nous ignorions toujours si elle possédait de la magie : elle était encore jeune, et je devais avouer que, pour le moment, je préférais que ses pouvoirs, si elle en avait, ne se manifestent pas tout de suite. Avec les crises de colère qu'elle pouvait piquer, elle aurait été capable de casser toute la maison, et je préférais éviter ça pour le moment. Mais, aujourd'hui, elle avait l'air calme et souriante, attendant patiemment son petit-déjeuner dans sa chaise haute, ce qui était plutôt inhabituel.

Si Liam ressemblait comme deux gouttes d'eaux à son père, Leia avait beaucoup repris de moi. Ses cheveux blonds légèrement ondulés lui tombaient sur les épaules, et elle avait mes traits, même si elle possédait le sourire et les deux yeux bleus éblouissants de Killian. Elle ressemblait littéralement à une petite princesse, mais avait plutôt le caractère d'une pirate, comme le disaient souvent mes parents pour plaisanter. Ils n'avaient pas tort, je devais bien l'avouer.

Je discutai quelques minutes avec ma fille, profitant du fait qu'elle était de bonne disposition, et finis par me lever pour aller aider Killian à disposer les toasts sur des assiettes. Lorsque ce fut fait, je posai un des plats devant Liam, qui me regarda avec des yeux brillants de contentement, et l'autre, contenant un morceau de pain à la confiture, devant Leia, qui se mit immédiatement à mâchonner sa part avec concentration. Killian me tendit une tasse remplie de café, l'odeur familière me faisant soupirer de plaisir, et je me hissai sur la point des pieds pour l'embrasser en guise de remerciement :

- Eww, s'exclama Liam d'un air dégoûté qui nous fit tous les deux rire de bon cœur.

Je m'apprêtai à répondre quelque chose pour le taquiner lorsque mon portable, posé sur le comptoir de la cuisine, se mit à sonner. Hook me fit signe de décrocher, sachant très bien qu'un coup de fil à cette heure-ci signifiait certainement qu'il y avait un problème quelque part dans la ville. Nous n'avions plus eu à affronter de grosses crises depuis que Zelena avait essayé de récupérer sa fille deux ans auparavant, et je devais die que j'appréciais grandement ces moments de répit. La sorcière avait depuis lors des droits de visite réguliers sur Robyn, et elle avait l'air de s'être calmée pour montrer le bon exemple à sa fille, avec qui elle s'entendait à merveille. Bien sûr, nous avions dû affronter de petits problèmes par-ci par-là : une bagarre, un vol, du vandalisme, un conflit de voisinage. Mais depuis la naissance de Leia, tout était étonnamment calme dans cette petite ville. Sans très bien savoir pourquoi, j'avais le pressentiment que tout ça était sur le point de changer.

Je soupirai et pris une bouchée du toast que je tenais en main avant de me saisir de mon téléphone pour voir le numéro de mon père affiché à l'écran. Voyant que ma prédiction semblait se réaliser, je décrochai en disant rapidement:

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Bonjour à toi aussi, sunshine, plaisanta mon père, ce qui me fit lever les yeux au ciel même si un petit éclat de rire s'échappa de ma gorge.

- Bonjour, Papa, répondis-je d'une voix de petite fille qui fit rigoler Killian. Tu peux me dire ce qu'il se passe, maintenant ?

- Rien de grave, mais il y a l'air d'avoir de l'agitation près de la limite de la ville. Je me suis dit qu'on irait bien y jeter un œil avant que ça ne dégénère trop.

Je vis Killian hausser un sourcil pour m'interroger silencieusement sur ce que mon père me voulait et articulai : « Un truc dans la forêt » avant de prendre une autre bouchée de mon toast, rassurée que la situation n'ait pas l'air aussi grave que ce que j'avais redouté.

- Okay, on se retrouver près de chez Granny, dis-je, la bouche encore à moitié pleine. J'arrive dans un quart d'heure.

Je vis Killian grimacer, conscient que je ne parviendrais certainement pas à arriver aussi vite au lieu de rendez-vous alors que les enfants devaient encore s'habiller pour qu'on puisse aller les déposer chez Ashley, la gardienne attitrée de la ville. Je lui tirai la langue en retour, ce qui me valut un regard scandalisé de la part de Liam et finis par raccrocher en soupirant.

- Vas-y déjà, proposa Killian avec un gentil sourire. Je vais m'occuper des enfants. C'est toi le shérif, après tout, je vous rejoindrais plus tard.

- Tu es sûr ? Demandai-je, touchée par sa proposition.

- Oui, hein. Va t'apprêter.

- Merci, souris-je avant de m'approcher de lui pour l'embrasser sur la joue. Tu es le meilleur.

Cinq minutes plus tard, je redescendis au rez-de-chaussée, habillée d'un jeans et d'un chemisier blanc, et passai en coup de vent dans la cuisine pour dire au revoir à mes enfants et embrasser une dernière fois Killian. Je pris un autre toast au passage et passai la porte d'entrée de notre maison d'un pas léger. J'étais maintenant persuadée que mon précédent pressentiment avait été tronqué : rien de grave ne semblait se passer, et la ville allait rester paisible pour encore un long moment.

J'étais bien loin de me douter que ce que j'étais sur le point de découvrir allait bousculer toutes mes certitudes.


Et voilà pour ce premier chapitre! Il ne se passe pas grand chose, il pose surtout les bases de cette nouvelle histoire, mais dés le prochain chapitres, les choses vont devenir un peu plus compliquées pour notre fameux couple!

N'hésitez pas à me laisser une petite review, et à bientôt! :)