Voila une nouvelle histoire. Une histoire pas tendre, ni même douce au départ car j'aborde un thème qui m'es cher. Plusieurs plutôt mais je vous laisse découvrir.
Il s'agit d'une Stackson et d'autres couples dont un surprise spécial Darn.
Rien ne m'appartient excepté l'histoire.
00 - Les photos de la honte
Stiles considérait sa vie comme étant presque parfaite. Une vie d'adolescent simple avec son lot de bons et de mauvais jours, mais toujours entouré par sa famille et ses amis. Une vie qu'il qualifiait de basique, selon ses dires, mais à laquelle il ne changerait absolument rien.
Il se trouvait ni beau, ni moche. Il était ce que les gens qualifiaient d'ordinaire. Un grand adolescent avec une tignasse châtain et de grand yeux couleur ambre. Des vêtements bien trop amples pour cacher sa minceur et un penchant presque obsessionnel pour les jeux vidéo en ligne et Netflix.
Mais Stiles Stilinski était bien plus que ça. Caché derrière son sourire de façade et son sarcasme, le jeune homme livrait un combat permanent avec lui-même, la société et ses congénères avec qui il luttait chaque jour pour se faire accepter tel qu'il était. Il pensait qu'en cachant sa nature, les autres accepteraient même s'il devait passer pour qui il n'était pas vraiment mais au moins, il ne se retrouverait pas seul. Il ne cachait pas seulement son secret à ses amis, mais aussi à ses parents.
John Noah Stilinski était le shérif du comté de Beacon Hills. Un homme juste et respectable. Un homme de loi en tous points parfait que Stiles idolâtrait au point de vouloir lui ressembler. L'homme avait été un sportif émérite et accomplit durant sa scolarité dans l'établissement de Stiles. Il était un bon élève et un tombeur, aux dires de son épouse. Chaque jour qui passait, l'image parfaite de se père modèle le hantait et Stiles ne souhaitait pas que le regard de son père change. Il voulait que son père ait une bonne image de lui. C'est pour cette raison qu'il pratiquait un sport qu'il n'aimait pas. Qu'il étudiait alors qu'il n'en avait pas besoin. Stiles n'était pas un surdoué, il retenait seulement tout ce qu'on lui apprenait. Il rêvait de devenir l'homme parfait à la hauteur de l'image que son père donnait.
Mais sa plus grande hantise, sa plus grande peur était le regard que sa mère portait sur lui. Claudia Stilinski était une femme rayonnante et aimante. Une épouse épanouie et une chef d'entreprise respectée. D'un calme à toutes épreuves, la femme menait d'une main de maître sa maison, son entreprise et son mariage. Elle aimait sa famille et -peut être un peu trop- son fils qu'elle choyait sans doute trop selon les personnes à qui vous posiez la question. Elle avait légué à son fils, l'amour de la cuisine et des arts. Ensemble, ils pouvaient passer des heures à parler d'arts de toutes sortes et de recettes qu'ils pouvaient réinterpréter pour une redécouverte des papilles.
Stiles pouvait compter sur certaines personnes qu'il considérait comme ses vrais amis. De son groupe, seulement quatre le suivaient depuis la maternelle. -Ou alors c'est lui qui les suivait ?- Cela dépendait aussi à qui vous posiez la question. Sur les quatre, seulement trois étaient vraiment ses amis. Enfin c'était que qu'il croyait.
Lydia Martin, la reine des abeilles de Beacon Hills High School. Une blonde vénitienne au crane aussi bien remplit que sa penderie. La jeune femme usait de ses charmes pour faire croire à n'importe qui qu'elle était idiote. Derrière son visage de poupon se cachait une jeune femme indépendante et très intelligente. Elle visait quand même la médaille Fields, un prix semblable au prix Nobel mais pour les mathématiques. Comme quoi, elle en avait dans la caboche. En plus d'une formidable intelligence, la jeune femme jouissait d'une beauté sans pareille. Jalousée et adulée par les filles. Les garçons se jetaient littéralement à ses pieds pour n'avoir que l'insignifiant honneur d'un regard blasé sur leurs pauvres carcasses. Et Stiles avait le bonheur de pouvoir lui parler et ce, depuis le jardin d'enfants. Ils étaient complices dans la vie comme en cours. Intelligents mais aussi manipulateurs, à leur façon.
Lydia était la fille de Natalie Martin, le proviseur du Lycée. Elle ne s'était jamais plainte, elle s'en fichait mais préférait garder une certaine distance avec son père depuis que ses parents avaient demandés le divorce et qu'elle n'avait jamais, officiellement, eu la véritable raison de leur séparation.
Son deuxième complice n'était autre que le taciturne mais néanmoins super sexy, Derek Hale, la coqueluche des filles. Son regard froid et ses grognements perpétuels lui avait valu le surnom de Sourwolf par Stiles. Le brun ne s'en formalisait pas, il connaissait les goûts en matière de surnom de la part de Stiles et il trouvait qu'il avait échappé au pire. Derek Hale était un peu le grand frère de Stiles. Grand frère de cœur, bien entendu. Malgré sa popularité, Derek était craint par beaucoup de monde, sa famille était considérée comme étrange et bizarre.
Vivant dans un grand manoir au cœur de la réserve naturelle de la ville, les parents du jeune homme étaient des entrepreneurs dont le métier n'avait jamais été dévoilé. Certains disaient que Talia et Deucalion Hale étaient des trafiquants d'organes, ou même des mafieux trafiquants de drogue, et d'autres disaient qu'ils n'étaient plus en vie et que leur professeur Peter Hale, frère cadet de Talia, tenait en cachette un bordel au fond des bois et que de temps en temps, il déposait des cadavres dans la forêt. Stiles connaissait la vérité et se foutait de ce que les gens pouvaient bien raconter.
Son dernier véritable ami, n'était autre que Scott McCall. Un latino à la mâchoire de traviole et au regard un peu stupide. Mais Scott était bien plus que ça, il était son premier ami, son frère jumeau de cœur. Ils étaient inséparables. Si vous cherchiez Stiles, il fallait trouver Scott et inversement. Scott était un jeune homme épanoui malgré une situation familiale quelque peu tendue.
Fils unique d'une femme remarquable et d'un crétin du FBI. Melissa McCall était infirmière en chef au Beacon Hills Mémorial Hospital et travaillait d'arrache-pied pour que son fils ne manque jamais de rien. Elle travaillait parfois jusqu'à pas d'heure mais ne manquait jamais un moment avec sa plus belle réussite. Raphael McCall était toujours un crétin d'agent spécial du FBI. Jamais présent pour son fils. Il était partit un soir alors que Scott s'était retrouvé à l'hôpital après une mauvaise chute. Officiellement, Scott avait glissé dans les escaliers de la maison. La vérité était toute autre. L'abruti qui lui servait de père avait bu un peu trop et s'était emporté quand le jeune Scott, alors âgé de huit ans, avait demandé à aller voir son meilleur ami. Depuis, silence radio, mais cela n'affectait pas plus que ça le latino qui s'était crée sa propre famille dysfonctionnelle.
Mais Stiles était heureux d'avoir son groupe d'amis haut en couleur. Ils se disputaient parfois, se réconciliaient souvent, partageaient fous rire et larmes ensemble. Ils aimaient se raconter des blagues et les derniers potins du jour. Ils adoraient allez au Starbucks en face du grand cinéma dans lequel ils courraient voir des films. Mais que ses amis aimaient surtout, c'était les soirées chez les Stilinski quand le shérif et sa femme sortaient en amoureux et que Stiles leur préparait des petits plats à partager entre amis devant le grand écran sur lequel passait leurs films favoris. Seulement toute bonne chose avait toujours une fin. Et la fin pour Stiles, c'était pour aujourd'hui.
Regards. Jugements. Petits rires moqueurs. Doigts pointés sur lui. Crachats. Bousculades. Tags sur son casier. Quelqu'un avait dévoilé son plus grand secret au monde entier. Enfin pour Stiles, le lycée était le monde entier car bientôt les adolescents parleraient à leurs parents. Les parents iraient se plaindre à l'administration et l'administration ferait appel à ses propres parents.
Pourquoi vouloir lui faire du mal à ce point ? Il n'avait pratiquement jamais fait souffrir quelqu'un. Pas intentionnellement du moins. Qui avait pu photocopier toutes ses photos ? Qui avait collé les photocopies sur les murs et les casiers et éparpiller le reste au sol ? Le but était flagrant ! Lui faire du mal. L'isoler des autres. Le punir et le détruire. Mais pourquoi ?
Stiles ne se posa pas plus de questions quand il vit le regard dégoûté de certains de ses amis. Il ne lui en fallut pas plus pour que son cœur se serre violemment. Il n'aurait jamais pensé voir cette lueur écœurée dans yeux. Il pensait que si un jour, il leur révélait la vérité, ils seraient à ses côtés, l'aidant dans ses projets, lui remontant le moral lors d'une rupture, créant des plans de secours pour convaincre ses parents de ne pas l'abandonner ou de l'expulser de chez eux. Mais jamais il n'aurait cru voir ce rictus, figé sur leurs visages.
Le cœur lourd et les larmes abondantes, Stiles recula précipitamment vers la sortie du lycée sans qu'aucun de ses soi-disant amis ne l'empêche de partir. Il voyait encore les mots dégoulinants de haine gravés et tagués sur son casier. Faggot. Pd. Erreur de la nature. Tafiole. Et encore bien d'autres qu'il voulait oublier. Oublier ! Il voulait oublier que le monde voyait à présent en lui autre chose qu'un être humain lambda qui ne souhaitait qu'être aimé. Oublier la photo prise à son insu lors d'une fête au Jungle, la boîte gay de la ville. Photo montrant Stiles embrassant à pleine bouche un jeune homme. Son plus grand regret.
