PAST WOUNDS
Auteur : Euryal (Etania)
Descriptif : L'histoire est séparée en deux parties, la première très courte : Past et la seconde très longue : Present.
Pairing : Harry Potter/Legolas
À propos : Il s'agit de ma première fiction, soyez conciliants. Le résumé est celui de la deuxième partie : Present.
Disclaimer : Rien ne m'appartient, histoire inspirée des univers de J.K Rowling et Tolkien.
Raiting : Mature.
Premier Résumé : Par mégarde, il arrivait à certains d'entre eux de se perdre sous la pluie, d'y larguer leurs souvenirs en larmes, eaux douces comme mers salées, les piétinant sous le déluge, allant jusque noyer leurs existences ; les vieilles tempêtes, de veilles blessures...
Harry Potter se retrouve d'un jour à l'autre dans un monde inconnu, embarquant avec lui sans le vouloir deux personnalités singulières. Il semblerait qu'il est un rôle à jouer avant de pouvoir retourner chez lui et la Terre du Milieu ne sera d'aucun répit en matière de surprises. Entre survivre et découvrir, des rencontres bouleverseront toutes ses croyances et des souvenirs changeront à jamais sa conception des choses.
Résumé : Falathar, Esprit du Feu, est un mystère absolu. L'enfant mage marque à jamais l'histoire de la Terre du Milieu. Près de 1500 ans plus tard, Harry Potter est victime d'une tempête magique lui faisant traverser le voile du Département des Mystères. Le Sauveur se retrouve dans un monde inconnu, embarquant avec lui deux personnalités singulières. Knight/Sirius Seer/Draco Near-God/Harry
Note : Juste une ébauche, un prologue. Un conseil avant de lire mon histoire ~ Respirez, soyez zen, ayez du temps et un esprit libre.
Bonne lecture.
Euryal.
PREMIÈRE PARTIE : Past.
Chapitre I : Shades of Gray Under The Rain.
"Il faut être l'homme de la pluie et l'enfant du beau temps."
René Char
Quelque part, vous répondrait-il. Ici et là, de l'autre côté, juste devant ou même derrière, en passant sous terre et en volant au dessus de la mer.
On l'attendait et cela était amplement suffisant pour qu'il se mette en chemin. De l'Est à l'Ouest, au Nord puis au Sud, sous les montagnes, dans les profondeurs d'une forêt, par delà les frontières et à travers vents et tempêtes. À la fois partout et nulle part, Gandalf le Gris était attendu. Alors, c'est tout naturellement que l'illustre mage, respecté de tous, ramassa son bâton et se mit en route. Il chemina longtemps, des jours et nuits s'oublièrent derrière ses pas où la boue, le sable, l'herbe et la glace s'écartaient. Sans même songer au lieu où il se rendait Gandalf avançait sans jamais s'arrêter. Il lui semblait avoir quelque peu rajeuni après tous ses siècles d'existence, le long de cette avancée sinueuse et inégale.
Lorsqu'enfin, il arriva à destination et qu'il cessa tout mouvement, intimement certain d'être arrivé, il se mit à pleuvoir. C'est ainsi que sous une pluie diluvienne, au milieu d'une profonde forêt délaissée, touchée par les havres du temps et de l'automne que des pleures de nourisson se firent entendre partout à travers les bois. Des pleures provoqués par la pluie froide venue déranger son profond sommeil.
Le vieil être suivit alors les pleures, ne se souciant pas de ses vêtements trempés, uniquement inquiet de l'état du nourisson. Gandalf pressa le pas écartant branches, racines et feuillages sans un regard. Il se figea soudainement en avisant un arbre sauvagement abattu, une hache abandonnée vieille et usée gisait au sol, et enfin drappé sur la souche de cette arbre, une créature. Un bébé s'égosillait en s'en briser les cordes vocales, le mage s'approcha, curieux de voir l'enfant qui appelait depuis des jours et des nuits.
Lorsqu'il fut devant l'immense souche, l'enfant se tut. Pâle et gelé bien que recouvert d'une rèche et odorante peau de cerf, l'enfant cessa tout mouvement. Toujours habité par cette curiosité inhabituelle, le vieux gris regarda l'enfant et le prit dans ses bras. Il l'entoura d'un tissu long et épais, bien que chaud et soyeux fut d'un gris très terne.
— À qui ai-je donc l'honneur, en ce jour de pluie ?
L'enfant gigota en entendant sa voix puis doucement et très lentement, il se battit avec ses paupières pour ouvrir les yeux et enfin voir pour la première fois découvrant un monde nouveau sans limites, recelant de surprises et de secrets. Gandalf sourit en voyant l'émerveillement du nouveau-né, bien que ce dernier soit encore faible, malade et frigorifié. D'ailleurs à peine, le magicien eut-il le temps de voir la couleur des nouvelles prunelles que le nourisson se rendormit, soulagé.
Le mage resta un long moment à s'en étonner, à penser, à deviner, à conjecturer puis à espérer avant de se remettre en chemin. L'enfant n'avait pas les yeux aveugles et gris d'un nouveau-né, en réalité, ils étaient limpides et clairs comme ceux d'un homme habile et avisé. D'un vert comme l'on en voyait rarement, pierres précieuses d'Hommes et d'Elfes. Ce nourisson recelant de mystères, dissimulé au fin fond d'une forêt hostile et à l'abandon.
Alors qu'il s'en allait avec une charge toute nouvelle, Gandalf ne remarqua pas les yeux ambres qui le suivaient cachés dans les ombres des arbres et des feuilles. Ou peut-être le vit-il mais il ne demeura pas moins qu'il ne se retourna pas une seule fois.
