Le blabla inintéressant de Cat :
Oui, il s'agit d'un Sirius Black/OC, encore un. Ne me maudissez pas, je sais que vous adorez ça sinon vous n'auriez jamais cliqué sur le lien de cette fanfiction (ou alors vous avez vu le mot "chameau" et vous kiffez les chameaux donc vous avez pas réfléchi. Je vous en voudrais pas, moi je fantasme sur les pingouins, chacun ses goûts.)
Pour ceux auxquels cette histoire dit quelque-chose, c'est normal, elle a déjà eu une première publication il y a quelques années, et j'ai décidé de la reprendre parce que je ne pouvais vraiment pas abandonner mes personnages comme ça. J'ai essayé, tout en y restant fidèle le plus possible, de m'approprier l'univers de JK Rowling, à qui cette histoire doit son existence, et de réécrire une trame un peu moins simpliste. Alors évidemment, certains clichés des fictions Sirius/OC sont encore présents mais je les aime bien moi, mes ptits clichés tout mignons, alors ne sortez pas l'ail et les pieux trop vite (cette expression sort de nulle part) !
Bref, j'espère que cette histoire vous plaira. Je vous laisse avec le prologue (parce que je commence toujours mes histoires avec un prologue, vilain défaut) et je vous retrouve en bas !
Home - Edward Sharpe and the Magnetic Zeros
Home, let me come home
Home is whenever I'm with you
Home, yes I am home
Home is wherever I'm with you
PROLOGUE
Il était une fois, une petite sorcière
Le Londres sorcier avait quelque-chose de particulier, en-dehors du fait qu'il s'agissait du seul quartier de la ville uniquement habité par une petite communauté sorcière qui avait choisi de résider au cœur même de la capitale anglaise. On pouvait y accéder de différentes manières, mais sa principale entrée se trouvait sur Oxford Street, entre un magasin de montres de la marque suisse Rotary et une petite boutique de prêt-à-porter pour femmes. Il suffisait de s'enfoncer dans la ruelle masquée par un charme, qui la faisait apparaître comme une simple impasse aux yeux des Moldus, et celle-ci s'élargissait alors jusqu'à mener à un quartier bien étrange pour quiconque n'y était point habitué.
Une fois le passage laissé derrière soi, on déboulait sur une grande avenue principale, qui se séparait ensuite en plusieurs ramifications menant toutes à de petites rues bordées de jolis jardins colorés où se promenaient en liberté ce qui semblaient de loin être des chiens, exception faite de leur queue fourchue. Les Croups n'étaient pas féroces, bien au contraire, mais ils avaient une légère tendance à se retrouver chez les voisins, à piétiner les parterres de choux ou bien à essayer de déterrer quelques bulbes sauteurs. Et encore, ce n'étaient pas les animaux les plus étranges que l'on pouvait observer.
Si l'on voulait éviter d'être dérangé par toutes sortes de bestioles envahissantes, on pouvait aussi loger dans les appartements situés sur l'avenue principale, Huxley Road, du nom de l'archimage qui avait construit l'endroit en 1692, lorsque le Code International du secret magique avait été mis en place. C'était également là qu'étaient rassemblés les principaux commerces du quartier, qui permettaient aux habitants de trouver tout ce qu'il leur fallait sans être obligé de se rendre sur le Chemin de Traverse. On trouvait par exemple la librairie BelPlume, tenue par une petite femme replète, avec laquelle il était très agréable de discuter et dont le visage devenait tout rouge lorsqu'elle commençait à parler de littérature avec un peu trop d'enthousiasme. La boulangerie de M. Toasty laissait toujours échapper des odeurs délicieuses, et bien souvent, on pouvait voir les enfants saliver devant les vitrines chargées de pâtisseries enchantées. Le café des Douze Centaures, de l'autre côté de la rue, était un lieu chaleureux, propice aux échanges entre les habitants. Presque tout le monde se connaissait, certaines familles étaient même installées là depuis parfois des générations. Ils n'étaient pas très nombreux, mais cela n'empêchait pas l'endroit d'être vivant et animé.
L'Est était connu pour être la partie du quartier la plus calme. Cependant, il n'était pas rare de croiser une flopée de gamins se poursuivant dans les rues en équilibre instable sur un balai, ou encore un groupe de mégères en robes de sorcière à la mode, discutant du dernier numéro de Sorcière Hebdo. Parfois, on pouvait entendre un craquement sonore au coin d'une rue, et un homme apparaissait soudainement dans un mouvement de cape, sans que la situation ne paraisse incongrue aux passants. Et puis, chose qui aurait paru extraordinaire à tout regard non-initié, des chouettes et des hiboux de toutes les tailles et de toutes les couleurs entraient et sortaient des maisons comme bon leur semblait, peu importe l'heure de la journée. De temps à autres, une explosion retentissait, suivie d'une épaisse masse de fumée et d'un juron sonore, et les habitants soupiraient sans pour autant s'inquiéter, habitués qu'ils étaient aux expériences détonantes de Mr. Pimbleton, le vieux sorcier du 15 Burdock Street.
De l'extérieur, toutes les maisons se ressemblaient, mais les apparences étaient souvent trompeuses, surtout chez les sorciers. Les plus doués aimaient aménager leur intérieur au gré de leurs envies, et même s'ils subissaient des restrictions, cela n'empêchait pas certains d'agrandir magiquement leur salon ou d'ajouter un étage d'un coup de baguette. Les sorcières aux foyers s'invitaient alors mutuellement pour mettre en avant leur goût pour la décoration et leur passion pour la cuisine.
C'était ici qu'habitait la famille Mercer, dans une modeste maison au fond d'une impasse, au jardin laissé à l'abandon par manque d'intérêt. Helene Mercer s'y était installée à la fin des années 50, après avoir vécu quelques temps dans le Londres moldu. C'était parmi la communauté des non-magiques, par un pur concours de circonstances, qu'elle avait rencontré un homme charmant, dénué du moindre pouvoir, duquel elle était tombée éperdument amoureuse. Quelques années plus tard, cependant, c'était seule qu'elle était venue habiter le 13 impasse des Voltiflors, enceinte et un nourrisson de plusieurs mois dans les bras. Elle avait fait l'amère expérience du pragmatisme des Moldus et de leur capacité à ignorer toute preuve d'un monde sortant de l'ordinaire, et ce même s'ils en avaient une démonstration sous les yeux. Elle avait bien heureusement repris sa vie en main, surmonté la déception, et élevé ses deux enfants avec courage. La vie avait repris son cours et le quotidien s'était installé, comme dans toutes les familles.
Aujourd'hui était un jour spécial, et si la petite maison était encore silencieuse en cette froide matinée de décembre, elle n'allait pas tarder à se remplir de cris joyeux, de chants et de jolies petites têtes blondes. En attendant, Helena Mercer était toujours en robe de chambre, un café dans une main, sa baguette dans l'autre, occupée à faire sauter des crêpes dans une poêle. Derrière elle, sur la table de la cuisine, plusieurs plateaux étaient déjà disposés : des œufs au bacon, des brownies au chocolat blanc, et de la brioche accompagnée d'un coulis de caramel.
Elle se retourna quand elle entendit quelqu'un entrer dans la cuisine en ronchonnant :
━ J'ai pas eu tout ça moi, le jour de mon anniversaire, c'est pas juste…
Helena sourit tendrement à la vue de son fils aîné s'installant sur une chaise en marmonnant. Il venait visiblement de se réveiller, ses cheveux bruns étaient tout ébouriffés et ses yeux étaient encore bouffis de sommeil.
━ Bonjour William, fit-elle en faisant léviter une assiette jusqu'à lui. Tu as bien dormi ?
Le jeune garçon allait lui répondre quand des pas dévalèrent les escaliers et une tornade brune déboula dans la cuisine en hurlant, suivie d'un hibou grand-duc :
━ J'AI RECU MA LETTRE ! REGARDE MAMAN, REGAAAAARDE !
Devant elle se tenait désormais le visage constellé de taches de rousseur et les yeux pétillant de gaieté de sa fille. Celle-ci sautillait sur place, surexcitée, brandissant un parchemin à bout de bras.
━ Le hibou a tapé à ma fenêtre jusqu'à ce que je me réveille. Heureusement que je lui ai ouvert, il aurait pu repartir, tu t'imagines !
Elle serra ensuite la lettre contre elle avec un sourire béat et Helena eut un rire amusé quand elle vit qu'elle portait toujours son pyjama, que des mèches folles s'échappaient de sa tresse et qu'elle avait encore la trace de l'oreiller sur la joue. Elle replaça une boucle derrière l'oreille de sa fille et la guida jusqu'à la table.
━ C'est fantastique ma puce, mais avant de sauter immédiatement dans le Poudlard Express, il faut que tu manges un bon petit-déjeuner !
Le regard de la jeune fille s'illumina quand elle vit son assiette débordant de crêpes au chocolat. Elle s'assit à côté de son frère, lui montrant fièrement sa lettre.
━ Je vais aller à Poudlard moi aussi ! s'écria-t-elle en lui pointant du doigt le blason de la fameuse école de magie.
━ Et mince, moi qui pensais que t'étais une Cracmolle, va falloir que je te supporte toute l'année, soupira son frère sans pouvoir toutefois cacher un sourire.
━ Nianiania, lui répondit-elle en lui tirant la langue.
━ Grace, William, pas de dispute, les sermonna leur mère avant de s'asseoir à son tour.
La jeune fille eut une moue contrariée, avant d'embrasser la joue de son frère. Celui-ci s'essuya avec une grimace de dégoût, avant de finalement pousser un verre de jus de citrouille vers elle. Ils entamèrent leur petit-déjeuner tous les trois, tandis que le hibou s'envolait par la fenêtre. La radio sur le comptoir passait « Happy Little Witch », d'un groupe sorcier du moment, et le parfum des œillets flottant dans le vase posé sur la table embaumait l'air. Il se mit à neiger.
C'était l'idée qu'elle se faisait du bonheur à ce moment-là. Elle n'était qu'une petite sorcière insouciante, et elle entrait dans la plus grande aventure de sa vie.
Voilà, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé :D
Cat
