Cette histoire suit la saison 3 si je ne dis pas de bêtise. N'hésitez pas à me reprendre si je me trompe. Je changerai ce commentaire.

Il s'agit d'un Merthur. Le but premier était d'amener la relation entre Arthur et Merlin, en suivant le déroulement de la série. En clair, la question était : Peut-on encore espérer du Merthur suite à la saison 3, alors que ce lien y était moins accès que dans la première saison. Je vous laisse donc découvrir leur aventure.

Un secret dévoilé, l'autre jusqu'à quand ?

- Merlin ! Hurla le jeune prince en sortant du lit.

C'était une journée ensoleillée. Cela se devinait malgré les rideaux encore fermé. La chaleur dans la pièce était digne d'un mois d'été. Arthur Pendragon aurait dû sourire à l'idée de pouvoir profiter pleinement de ce beau jour, mais son visage exprimait plutôt un mélange de colère et d'exaspération. Son valet n'était pas là pour son réveil. Il ne l'avait pas accueillie comme chaque matin par sa maladresse et son insolence toujours respectueuse.

La porte se mit alors à toquer. Dos à elle, Arthur ne se donna pas la peine de se retourner avant de pester :

- Ah enfin, tu es en retard Merlin. Pourquoi les rideaux ne sont-ils pas encore tirés ?

- Je vous demande pardon Sire, je n'ai eu vent de ma nouvelle fonction que trop tard dans la matinée.

Arthur s'était attendu à entendre son valet rétorquer un : « Mais c'est parce que votre royale arrière train n'a pas oser se lever pour le faire vous-même. ». Mais rien ne vint de la sorte et rien n'était familier à ce genre de routine matinale. La lumière pénétra dans la pièce, accompagnée de pas rapides.

- Guenièvre ? Que…Où est Merlin ? demanda Arthur, en se retournant, sourcils froncés.

- Il a dû prendre congé. Des nouvelles d'Ealdor lui sont parvenues très tôt, ce matin.

Arthur se leva, la mine légèrement angoissée. Si son valet n'avait pas pris la peine de l'avertir, c'est que cela devait être important, potentiellement grave. Après tout ce qu'ils avaient traversé, le jeune prince était assez reconnaissant envers son serviteur. Peut-être pas à sa juste valeur, mais il y avait en lui cette sagesse qu'il n'osait admettre et dont Arthur avait la sensation d'y être dépendant…Si dépendant, qu'il avait ce désir de lui venir en aide, s'il était dans le besoin.

C'était certainement un sentiment égoïste. Ce besoin de le protéger ne servait sans doute qu'à lui, parce qu'il savait que vivre sans Merlin aurait un sens hasardeux, sans réel support. Il avait beau le maltraiter gentiment, il était conscient que sans lui, les choses qu'ils avaient traversées, ces dernières années, n'auraient pas été aussi simples. Rien que son soutien lui était essentiel. Du moins, le croyait-il, car Merlin faisait bien plus que le soutenir.

- Quelles sont donc ces nouvelles ? Rien de trop grave j'espère ? Dit-il en regrettant sa dernière phrase.

C'était sans doute très poli de la part d'un simple homme, mais de la part d'un prince, qui plus est, pour son valet, cela pouvait-être assez révélateur sur la réelle attache qu'il lui accordait.

- Sa mère est souffrante, annonça Genièvre en replaçant convenablement les draps de son prince. Gaïus lui a préparé un remède. Merlin prend la route pour le lui apporter lui-même.

Arthur resta un instant à observer la jeune femme. Leur relation depuis ces derniers mois avait évolué au point de devoir cacher un amour aux yeux du roi. Le prince avait eu une totale confiance en cet amour jusqu'à présent. Mais alors qu'ils se trouvaient dans la même pièce, seuls, avec cette possibilité de démontrer leurs sentiments réciproque, il ne put s'y résoudre. Non, ces pensées tournées vers Merlin et sa stupide aventure qu'il allait vivre seul. Ce téméraire valet qui ne se rendait pas compte des dangers qui allaient lui faire face. Cet idiot qui n'avait pas daigné lui demander congé, ou encore son aide.

- Arthur ? l'appela Guenièvre dans la tentative de le faire sortir de ses songes. Est-ce que tout va bien ?

Le jeune prince, l'air perdu dans les draps de son propre lit que la domestique tirée vers le haut, ne s'était pas rendu compte que le trouble qui lui traversait l'esprit avait envahie son corps. Reprenant son attention sur la servante, il émergea :

- Mmmhh ? Oui. Répondit-il simplement sans être sûre de la question qu'on venait de lui poser. Je dois aller voir mon père. Peux-tu continuer sans moi ? Se perdit-il. Je veux dire…je vais y aller, Finit-il déstabilisé.

Guenièvre l'observa, avec une certaine incompréhension, se rendre vers ses vêtements pour les enfiler. Puis, il quitta la pièce pour la laisser seule. Elle se redressa alors et observa la porte, désormais close, avec ce même air qui ne l'avait pas quitté, des interrogations plein la tête.