Chapitre I :

"City of devils"


Le soleil était à son zenith sur Magdebourg, et déjà les gens s'affairaient à leur cuisine, les odeurs parcourant les rues . Tout le monde avait une place, un rôlé, sauf dans cette maison. Oui, oui, celle où la musique finissait de réveiller deux jeunes hommes un peu perdus.

"Man once sang to me
Look at you saving the world on your own
And I wonder how things gonna be
Cos the time here it passes so slow
In a city of devils we live
A city of devils we live
Find somebody to learn
Boy you gotta love someone more than yourself
I can feel the fire of the city lights burn
It's hard to find angels in hell...

Le volume de la radio fut baissé.

-Euh non, t'as vu la gueule?Jamais je dormirais là-bas.

-T'es pas un peu difficile?

-Si va falloir t'y habituer!

-T'inquiètes Gusti, jt'ai suporté pendant nos années de conservatoire, toutes nos tournées, alors tu sais hein...

-Bref, file moi l'autre truc! Et habille toi un peu avant que ta mère arrive!

-Le journal Gusti, le journal.

-Georg, Fais-moi plaisir, donne moi ce torchon de papier de merde et va un peu t'habiller.

-Ouais papa!

Le batteur le fusilla du regard, puis se radoucit, secoua la tête et se remit à ses recherches dans les journaux. Au fond, si il tenait le coup, s'était bien grâce à son ami. Le bassiste était son opposé. Toujours calme, pas un mot plus haut que l'autre. Tandis que lui, en revanche, se vexait et s'énervait pour un rien. Bien souvent, il se félicitait d'avoir la chance de le comptait parmis ses proches. Soupirant, il remonta une énième fois les lunettes sur son nez, et passa une main dans ses courts cheveux blonds. Son stylo battait la mesure, marquant par endroits réguliers le journal de petits points d'encre. Il pouvait pas s'en empêcher, chacun de ses gestes devaient êre coordonnés en rythme, tout devait tenir une cadence.

Georg se leva avec effort du lit et observa un moment sa chambre : un véritable chaos : des dizaines de valises, plus ou moins grosses, jonchaient le sol, et ne parlont pas de la place que tenaient leurs instruments. Il leur restait plus que le nécessaire de place pour bouger, le lit ,le sac de couchage , la petite armoire et le bureau occupant le reste de l'espace.Le bassiste piocha quelques affaires dans l'armoire vieillie et se glissa jusqu'à la porte voisine, qui occupait la grande salle de bain. Il ferma la porte et observa son reflet dans le miroir et s'adressa à son reflet :

-Ouah la tronche!

-Ses yeux gris cernés de fatigue (ou plutot de la fainéantise de se lever à midi) , balayés par ses longs cheveux chatains, lissés, quoique ébouriffés par le réveil. Personne est parfait. Il tourna le robinet et ferma le rideau.

Gustav entendit l'eau clapotant dans la douche.

-Ben c'est pas trop tôt...C'lui là alors.

Il retourna à la page des petites annonces immobilières. Son regard fut attiré par une en particulier. La bâtisse était un peu ancienne, c'est vrai, mais la maison l'attirait. Il remarqua que l'adresse du site internet , promettant des photos et de plus amples informations. Curieux, Gustav ouvrit l'ordinateur portable de Georg et tapa l'adresse indiquée.

-Pas mal pas mal...Blablabalbalablaba, le prix oauis, remarque avec tout le fric qu'on a en poche ca devrait pas être un problème. Ca date de quel siècle ça...

La propriété paraissait mystérieuse, quoique jolie. Un grand manoir en fait, bien suffisant pour eux, et éventuellement de futures copines. Origine Italienne, abandonnée depuis le 19ème siècle dans la campagne allemande. Trois salles de bains, quatres chambres, un grand salon, une cuisine ''coquette' et vaste, salle à manger dantan, salle...de musique?

La dernière descrption noua la gorge du batteur. La musique...Georg , une serviette jetée sur l'épaule, avança et observa l'annonce sur lécran .

-Putin, c'est le palace ce truc!

Il baissa les yeux vers son ami; il ne bougeait pas.

-Qu'est ce que t'as Gus'?

-Y'a une salle de musique...

-Oh Gustav...

-Je sais, mais j'y peut rien, ça me fous les boules quand je pense qu'y a une semaine, on était encore...

-Je comprends, moi aussi, mais on peut pas stagner ici. Elle te plait cette maison?

Le blond haussa les épaules.

-Fais pas le faux, elle t'as tapé dans l'oeil...Merde, ça me fait drôle, d'habitude je dis ça d'un fille...On la prend?J'veux dire la maison...

Gustav pouffa de rire, y'avait que Georg pour balancer des trucs pareils.

-Ouais, on la prend.Je vais téléphoner à l'agence.

-Pas la peine de demander le prix, à mon avis, on peut se le permettre...Et largement même.

-Ouais, va falloir débarrasser toutes nos affaires, ta mère va pas faire une crise en te voyant partir de la maison ?

-Tu rigoles, elle rêvait que de ça...Et euh, Gus'...

-Humm?

-C'est pas ta faute si le groupe s'est séparé."

...I don't belong
Don't belong
I've been here too long
Too long ..."


Voilà, j'espère que ça a attirer votre attention.La chanson est des Yellow Cards, en fait chaque titre de chapitre sera celui d'une chanson .Ah et euh, avant que j'oublie, Gustav et Georg ne sont pas gays dans cette fic.