Ma première longue fiction ici . C'est stressant, j'vous jure !

Donc.

Rating : K (J'y suis collée xD)

Pairing : Draco Malfoy - Harry Potter

Disclaimer : Non. Même si c'est injuste. Même si je voudrai bien. Aucun personnage ne m'appartiens. (Même si je ne m'opposerai pas à un Draco Malfoy prenant naissance sous mes doigts. Puh !)

En espérant que ça vous plaira. (Croisant les doigts, même pour.) Juste un truc : Si vous croisez des incohérences,(Je me suis relue pourtant ) ce serait gentil de le signaler. Merci :face:


0# Fin

Les sorts pleuvaient tout autour de moi. Mais moi je savais déjà que tout était fini. Tout. Plus de guerre. Plus de morts. Plus de Voldemort. La plaie de mon cou saigne abondamment le long de mon épaule. Si ça continue, il n'y aura plus de sauveur non plus. Ce ne serait pas un grand mal, de toutes façons. Je vois Fred qui tombe. Les larmes dégoulinent sur mes joues. C'est un carnage. Juste un carnage. Les larmes coulent. Autant qu'elles le peuvent. Je sais que plus rien ne sera pareil. Trop de morts. Plus assez d'espoir. Je vais mourir ici. Ce sera ma fin. Je pense.

Un éclair blond déchire l'espace. Je sens le sol imbibé de pluie sous mon dos. Je sens un cœur battre contre le mien. Le mien… Il bat encore ? Je pensais qu'il serait mort. Mort en même temps que Remus. Remus…Le dernier membre me rattachant à mon passé, vous savez ? Le dernier Maraudeur. S'il n'avait pas eu un but, je pense qu'il serait parti depuis longtemps. Malgré moi, malgré Nymphadora, malgré Teddy. Il était trop triste, son cœur portait trop de deuils et de craintes. Un sourire de Remus c'est un beau cadeau, c'est Sirius, qui le disait toujours. Il y a toujours existé une ambiguïté dans leur relation à tous les deux. Je ne pense pas qu'elle soit allée plus loin que ça, mais je pense que tous deux savaient qu'avec l'un partirait l'autre. Parce qu'ils étaient seuls tous les deux, malgré nous, malgré tout.

Je regarde entre mes mèches de cheveux mon ambiguïté à moi. Ses cheveux blonds sont tachés. Par le sang, par la boue, certains lui collent aux joues à cause de larmes silencieuses qui coulent le long de ses joues. Je lève la main et écarte avec douceur les cheveux qui lui brouillent la vue. Ma Némésis de toujours, mon grand soutien dans mes années à Poudlard. Ma raison de haïr. Et lui, il pleure. Je lui ai sauvé la vie, je crois. Une fois, deux, je ne sais plus. Je m'en fous. Je ne l'ai pas fait pour lui, je l'ai fait pour moi et seulement pour moi. Parce que sans lui ma vie future aurait été bien morne. Et puis… Aurai-je une seule chance de survie sans lui pour me sortir de ma torpeur future ?

Ses yeux me regardent. Ils me regardent réellement. Pas aussi superficiellement qu'avant. Là, il me sonde. Il sonde ce que j'ai dans les yeux. Il écarte du bout de ses fins doigts les cheveux qui masquaient mes yeux encore ouverts. Un éclair d'affection traverse mes pupilles vertes et cela le terrasse. Son front se pose contre ma clavicule et il pleure. Il n'a pas le droit de pleurer. Son code de conduite le lui interdit. Et là, il brise ses lois et ses codes. Ca me tue.

« Ne pleure pas… »

« Ne meure pas. »

« Je n'en ai pas l'intention. »

Sa tête atterrit dans le creux de mon cou. Ses doigts frôlent la plaie de mon cou qu'il guérit par un sort que je n'entends pas. Il pleure doucement. Et moi, je ne sais pas quoi faire. J'avance une main et la passe maladroitement dans les cheveux décoiffés et emmêlés. Mais même comme ça il est magnifique. Comme d'habitude, remarque. Il est toujours magnifique. Quoi qu'il fasse. Mes yeux papillonnent. Il sent mes cils chatouiller son oreille et il se redresse, inquiet.

« Tu m'as promis de ne pas crever, j'te rappelle, Potter ! », crache-t-il presque.

« Je ne t'ai rien promis du tout, Malfoy… »

Deux sourires se font échos sur nos lèvres. Deux sourires fatigués et terriblement semblables. Il se penche vers moi à nouveau. Nos lèvres se rencontrent comme tant de fois nous l'avions rêvé. Comme tant de fois cela nous avait été impossible. Il sourit doucement et se rallonge contre moi. Je caresse ses cheveux. Nous sommes allongés dans la boue, au beau milieu d'un champ de bataille. En plein milieu du parc de Poudlard. Mes doigts passent au milieu des cheveux blonds. Il ne dit rien. Moi non plus. Qu'y a-t-il à dire au fond ? Rien. Rien. Nous nous détestons. Nous nous désirons. Nous nous aimons ? Peut-être, sûrement. Il y a tant de façons différentes de s'aimer et je le sais parfaitement.

Il ne pleure plus. Des gens crient autour de nous. On nous cherche. On me cherche. Lui, j'ai vu tomber ses parents. Lui, il se doute bien que personne ne l'attend. Son nez s'enfouie un peu plus dans mon cou. Il a peur, je crois. Mes doigts passent sous son pull noir et je caresse avec douceur son dos. Ca bouge près de nous. Hermione apparaît. Un sourire éclaire son visage et je la vois qui hoche de la tête avant de hurler un « ILS NE SONT PAS LA ! » retentissant. Draco la remercie du regard et elle se contente de faire un geste de la tête signifiant « Ce n'est rien, t'en fais pas. ». Il semble surpris. Elle lui fait un clin d'œil. Moi ce qui m'a choqué c'est l'emploi du pluriel. Ils le cherchent aussi alors… Tant mieux. Il ne sera pas seul comme ça.

Je ferme les yeux. Je ne les rouvrirais sans doute pas. Pardon, Draco. Pardon. Mes yeux se closent.

« Harry … ». Long gémissement sortant des lèvres de mon ange diabolique.

Adieu.