Bonsoir, je viens vers vous avec un Jasper/Bella.
Je suis à la recherche d'une bêta pour cette fiction, donc excusez les quelques fautes qui traînent. J'espère que ce début vous plaira. Bonne lecture!
Chapitre 1 :
La voiture roulait à une vitesse ahurissante, si bien que je m'accrochais désespérément à la poignée de la portière. Ce vampire était complètement timbré. Dans ma tête des images de tonneaux et d'accidents se succédaient. Evidemment, j'étais la seule à mourir dans l'ensemble de ces scénarios, l'être à mes côtés étant quasiment invincible, il s'en sortirait sans le moindre dommage. Il avait vraisemblablement oublié que la fragile humaine que j'étais pouvait passer de vie à trépas en quelques instants. Je me sentais vaguement nauséeuse et priais pour ne pas vomir sur les sièges en cuir beige.
Autour de nous, le même paysage désertique défilait depuis ce qui me semblait être des heures. Et je bénissais le climatiseur de la voiture de sport que nous avions volée et ses vitres teintées. Nous avions beau n'être que fin mars, la température extérieure était intenable. Je fixais mon attention sur la route, faisant mon possible pour ne pas laisser mes pensées dériver sur les événements des derniers jours.
Cela ne dura pas longtemps, malheureusement. L'inquiétude ne me quittait pas, pas plus que la boule que j'avais à l'estomac. Une vague de calme me frappa et je me tournai instinctivement vers le jeune homme à mes côtés. Il utilisait son don sur moi et je ne savais pas si je devais lui en être reconnaissante ou bien être énervée qu'il manipule mes émotions de cette manière. Il ne me regardait pas, gardant ses yeux posés sur la route, bien qu'il n'en ait pas réellement besoin pour conduire.
Je détaillai son profil. Comme tous les membres de la famille Cullen, il était magnifique. Sa peau blanche était parfaitement lisse et ses cheveux couleur miel semblaient soyeux à l'excès. Son visage aux traits fin aurait fait pâlir d'envie un ange et ses yeux avaient une teinte dorée captivante.
« Pourrait-on s'arrêter à la prochaine station-service ? J'aurais besoin d'un moment d'humanité, si ça ne t'ennuie pas, demandai-je finalement. Et je commence à avoir faim aussi. »
Cela faisait près de six heures que nous roulions sans discontinu et ma vessie était sur le point d'exploser. Je n'avais pas osé faire cette demande avant, mais l'inconfort était trop important à présent.
« Bien sûr, Bella. Je suis désolé de ne pas y avoir pensé plus tôt, s'excusa-t-il.
- Je sais que tu n'as pas l'habitude de t'occuper d'humains, ce n'est pas ta faute si tu te retrouves bloqué avec moi. »
Jasper tourna brièvement la tête vers moi, cherchant à dire quelque chose. Finalement, il se ravisa et reporta son attention sur la route. Après tout, j'avais raison, cette situation n'avait rien de facile pour lui. Nous n'avions jamais été proches, je ne pouvais même pas dire que nous étions amis. Edward avait fait son possible pour me tenir éloignée de Jasper, apparemment, il avait du mal à se contrôler et mon petit-ami refusait de prendre le moindre risque. Et de son côté il n'avait rien fait pour se rapprocher. Pour couronner le tout, je savais qu'il lui était difficile de demeurer près de moi dans un endroit si confiné.
Nous roulâmes encore une dizaine de minutes avant que Jasper ne se gare devant un restaurant de bord de route. C'était un bon vieux fast-food, et j'imaginais sans mal la nourriture pas très saine qu'ils devaient servir. J'avais tellement faim qu'un bon hamburger/frites me faisait saliver d'avance. Par chance, le temps bien qu'étouffant était nuageux et Jasper pouvait sortir sans craindre d'effrayer les humains avec sa peau scintillante. Je sautai à l'extérieur de la voiture, étirant rapidement mes membres ankylosés par les heures passées assise. Je me précipitai ensuite vers l'établissement, laissant à Jasper le soin de commander pour moi tandis que je me ruai vers les toilettes.
Lorsque je retournai dans la salle principale, il m'attendait à l'une des tables, assis sur une banquette rouge. Le décor était très rétro. J'avais l'impression d'être replongé dans les années cinquante avec le carrelage damier noir et blanc et les photos de voitures anciennes placardées sur les murs. J'aperçus même un juke-box dans un coin de la salle. Je m'attablai devant une gigantesque assiette et entamai mon repas avec appétit. Un léger brouhaha et le cliquetis des couverts accompagna mon repas. Sans être bondé, le restaurant accueillait un certain nombre de clients.
« Tu ne m'as même pas dit où nous nous rendions, fis-je remarquer entre deux bouchées. »
Plus tôt dans la journée, j'étais bien trop contrariée pour lui poser la question. J'avais passé la première heure à supplier Jasper de faire demi-tour, puis j'étais passée aux larmes et enfin à la colère. Rien à faire, il était resté stoïque et avait continué de rouler. J'avais fini par abandonner, vaincue. Les panneaux indiquaient que nous nous trouvions au Nouveau-Mexique, mais j'ignorais tout de notre destination.
« Nous allons au Texas, je possède une maison, là-bas, tu y seras en sécurité. »
Je me fichai bien de ma sécurité, mais je n'osai pas le contredire.
« Comment peux-tu être sûr qu'on ne me retrouvera pas là-bas ?
- Cette maison n'a aucun lien avec les Cullen, Alice est la seule à connaître son existence. »
Visiblement, il avait pensé à tout. Les vampires avaient une telle facilité à planifier les choses dans l'urgence que j'en étais presque jalouse.
« Vous avez tout ce qu'il vous faut ? »
La voix de la serveuse me sortit de mes pensées. La jeune femme d'une vingtaine d'années avait les yeux rivés sur Jasper, semblant ne même pas avoir remarqué ma présence. Elle tenait un petit calepin entre les mains et à la manière dont elle dévorait le vampire du regard, elle en aurait bien fait son repas. Je souris à ma blague interne, sachant qu'elle risquait plus de finir en repas que le contraire.
« Nous n'avons besoin de rien de plus, merci, répondit-il en lui jetant un rapide coup d'oeil. »
Je souris en la regardant partir. Elle avait l'air un peu vexée du manque d'attention de mon compagnon.
« Vous devriez vraiment arrêter d'éblouir les serveuses, Edward et toi.
- Éblouir les serveuses ?
- Je t'en prie, pas besoin d'être empathe pour comprendre que cette fille te sauterait dessus si elle le pouvait. »
Un sourire en coin apparut sur son visage.
« D'ailleurs, est-ce que ressentir ses émotions avec ton don te donne envie de lui sauter dessus toi aussi ? Demandai-je songeuse. »
Cette fois-ci, il éclata de rire. Je rougis lorsque je me rendis compte que je lui avais fait part de mes réflexions à voix haute. J'étais presque choquée de le voir rire, c'était la première fois. Son visage était parfaitement détendu, bien loin de l'air torturé qu'il affichait continuellement.
« Non, heureusement ! J'arrive généralement à reléguer les émotions des autres en arrière-plan, je deviendrais dingue si ce n'était pas le cas, même s'il est vrai qu'une émotion très puissante m'affectera bien plus qu'une faible émotion, m'expliqua-t-il. »
Son don d'empathie ne devait pas être facile tous les jours, surtout lorsqu'il se trouvait au lycée entouré d'adolescents aux hormones débordantes. Je terminai rapidement mon repas, sans poser d'autres questions. Il semblait pressé de reprendre la route, mais ne me bouscula pas pour autant. Il ne me quitta pas des yeux tandis que je mangeais et j'en fus légèrement gênée.
Il se leva à l'instant où je reposai mon verre à soda vide. Il se saisit de l'addition et glissa dans le petit carnet l'argent nécessaire ainsi qu'un généreux pourboire et le tendit ensuite à une serveuse qui passait près de lui. Je lui indiquai que je filai rapidement aux toilettes histoire de prendre mes précautions.
« Tu peux m'attendre dans la voiture, je ne serais pas longue, proposai-je en saisissant mon sac en bandoulière. »
Je me dirigeai de nouveau vers les sanitaires, alors qu'il passait la porte d'entrée. Le restaurant disposait de deux lavabos surmontés d'un grand miroir. Un coup d'œil à mon reflet me fit grimacer. J'avais une tête épouvantable. Rien d'étonnant après les jours qui venaient de s'écouler. Une bonne nuit de sommeil m'aurait fait le plus grand bien, mais quelque chose me disait qu'elle n'était pas pour tout de suite. Je soupirais, sortant ma brosse à dents de mon sac, j'avais vraiment besoin d'une longue douche également. Je me rafraichis, passant un coup d'eau sur mon visage et mis un peu de déodorant ce qui ne devait pas être du luxe. J'étais en train de me laver les mains lorsqu'une jeune femme pénétra dans la petite pièce.
Sa veste en jean bleue et sa casquette noire me donnèrent une idée et je mis à peine une fraction de seconde avant de me décider. J'avais là une chance de m'échapper, une chance mince, mais en me dépêchant, j'arriverais peut-être à passer au travers du don d'Alice. Après tout, je n'avais rien planifié avant ma rencontre avec cette inconnue. Elle faisait à peu près ma taille, avait des cheveux bruns similaires aux miens, ce qui faciliterait les choses. Ne restait plus qu'à la convaincre, partie la plus délicate.
« J'ai besoin de votre aide, je vous en prie. »
Je fis en sorte d'avoir l'air le plus désespéré possible, ce qui n'était pas très compliqué. Désespérée, je l'étais déjà. Je tremblais de tous mes membres, priant pour que ma tentative fonctionne. C'était peut-être ma dernière chance avant longtemps.
« Aidez-moi à lui échapper, je vous en supplie !
- Échapper à qui ? Quelqu'un vous veut du mal ?
- L'homme qui m'accompagne, c'est ma seule chance, il attend dans la voiture.
- Ne vous inquiétez pas, j'appelle la police. »
Je la vis esquisser un geste vers la poche de son pantalon, probablement pour en sortir son téléphone portable. Je paniquai l'espace d'un instant. Si la police s'en mêlait, j'étais foutue, sans oublier le fait que Jasper risquait d'avoir des ennuis, ce qui n'était pas le but.
« Non ! Pas la police! J'ai juste... J'ai juste besoin de le semer le temps de prendre un bus. J'ai repéré l'arrêt à deux pas. J'aurais juste besoin d'échanger ma veste avec la vôtre et d'emprunter votre casquette si ça ne vous embête pas. Il ne saura pas qu'il s'agit de moi de cette manière. Et j'aurais une chance de partir. »
Une infime chance, mais je devais tenter le coup. De cette manière, nos odeurs se mélangeraient, cela suffirait peut-être à le semer. La jeune femme semblait sceptique, mais retira tout de même sa veste pour me la tendre. Je fis l'échange, lui confiant ma veste noire. Je détachais mes cheveux, enfonçant la casquette à l'effigie des Yankees sur ma tête.
« Merci, vraiment, vous n'imaginez pas ce que vous venez de faire pour moi. »
Je ne perdis pas de temps. Je quittai les toilettes, me faufilant vers la partie du restaurant réservée aux employés. Je devais sortir par-derrière, sinon il me repérerait facilement. J'avisais la sortie de service et poussai la porte sans croiser qui que ce soit. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine et mes mains étaient moites. Je ne me souvenais pas avoir un jour été stressée à ce point. Je fis un pas, puis un autre. Je lançai un regard périphérique et je le vis. Il était nonchalamment appuyé contre le mur du restaurant, à un mètre de moi à peine.
« Et merde, fut la seule chose qui me vint à l'esprit. »
Alors? Qu'en avez-vous pensé? Ce début mérite-t-il une suite? Bonne soirée.
