Bonsoir à tous. Je ne sais pas encore où ça va me mener... Nous allons donc imaginer qu'il s'agit d'un journal intime d'Emma. Mi saison 2.

Je ne promets pas une continuité même si j'ai comme dans l'idée qu'il y en aura une ;)

**SQ**

FUCK FUCK FUCK FUCK FUCK FUCK FUCK FUCK

Non. Impossible. Interdit. Stop. Pas le droit. L'étau !

Coeur. Drogue. Ca fait plaisir et ça fait mal… Tomber de haut. Tomber. S'échouer. Putain...

Je n'en peux plus. Tout ça. Cette merde. Putain… C'est beaucoup trop lourd à porter. Beaucoup trop. Je leur mens à tous. Oui, tous autant qu'ils sont. Je ne suis pas une bonne amie… ni une bonne fille… Encore moins une bonne mère. RIEN. Je ne suis rien.

Je m'en fous. Je n'ai plus envie de tout ça. La petite blonde parfaite et promise à un bel avenir ! Cet avenir ? Je m'en fous. Je me fous de tout. Tout m'insupporte et tout me révolte. J'ai beaucoup trop donné… J'ai beaucoup trop perdu ! J'ai perdu mon intégrité. Je sais très bien que c'est idiot et que je n'aurais jamais dû succomber. Mais je l'ai fait ! Et il n'y a plus aucun retour en arrière possible. Parce que je suis perdue. Eperdue. Au bord du gouffre.

Tu sais ce que j'aimerais à cet instant précis ? Simplement pouvoir m'enlever le coeur… Ou plutôt le cerveau… pour ne plus réfléchir. Parce que le coeur n'est qu'un organe, n'est-ce pas ? Un simple organe… qui permet la vie certes, mais il n'a aucune autre utilité. C'est effectivement ce qui me plairait de croire. Et pourtant, physiquement, je ressens cette douleur quand tu me parles… quand tu t'adresses à moi. Celle de ton absence également. Tu ne dois pas la connaître, mais c'est une douleur bien particulière : mon coeur se retrouve enserré dans un étau. Ce n'est pas une image. Rien que le fait de coucher ses mots sur papier me fait porter ma main à ma poitrine tant c'est douloureux. Mais je n'ai pas la capacité de l'arracher moi-même. J'aimerais que toi, tu le fasses. Je veux sentir tes doigts entrer en moi sans une once d'hésitation avant de s'enrouler autour de ce coeur battant, pour mettre fin à mon existence insipide. Je veux que ton regard me pénétre et me pétrifie de sa froideur légendaire. Je veux voir le Mal et le regarder droit dans les yeux. Oh comme j'aimerais que mon sang encore brûlant de vitalité glisse sur ta peau si douce… Et que son odeur cuivrée te fasse tourner la tête comme tu fais tourner la mienne.

En somme… que tu mettes fin à ma souffrance. Mais pas par la magie… Non, de tes mains. Je veux que tu les salisses, que tu te rendes comptes du fait que j'existe, que tu peux me toucher, et que tu as cette emprise sur moi. Oh je sais que tu le sais. Mais tu ne sais pas à quel point ! Putain, c'est ça ! J'ai au moins un avantage : je SAIS à quel point je suis condamnée.

Finalement je parlais de moi et TU reviens toujours dans la conversation. Je n'ai pas d'autre choix que de parler de toi parce que c'est toi qui m'obsèdes, c'est toi qui me fait perdre le sens commun. C'est toi qui m'éloignes de mon objectif et qui modifie ma vision du futur. Tu la rends flou, incertaine… Et je sais très bien que tu aurais pu tout arrêter. Tu le sais toi aussi. Alors pourquoi ne pas avoir saisi ta chance ? Pourquoi ne pas m'avoir écrasée tel l'immonde insecte que je suis ? Oh je sais très bien que ce n'est pas dans tes habitudes de raccourcir ces moments de torture qui te plaisent tant.. Tu n'abrèges pas, tu approfondis. Mais tu ne relâches jamais. Alors pourquoi moi ? Pourquoi ne pas m'avoir achevée ! Bordel ! Tu n'es pas idiote, tu sais très bien dans quelle situation je suis, et tu sais très bien dans quelle situation TOI tu es. Dans quelle situation NOUS sommes.

J'aurais mieux fait de partir. Et tant pis pour le fait d'assumer. Partir sans me retourner… Mais non. Il était déjà trop tard ! A partir du moment où j'ai prononcé mes premiers mots, devant chez toi… c'était trop tard. En fait, c'est de ma faute. C'est moi qui suis venue ! C'est moi qui ai décidé… Je savais très bien que ça n'allait pas être anodin. Je savais que j'avais déjà ma vie de mon côté et que faire ce premier pas, c'était risquer de tout chambouler. Je le savais et pourtant, je n'ai pas hésité.

Si je n'étais pas déjà en train de pleurer, je pense que je rirais. Il y a de quoi non ? Il faut déjà avoir une certaine dose de masochisme en soi pour risquer de perdre tout ce que l'on a au profit de l'inconnu. Ou être juste une idiote. Parce que c'est ce que je suis n'est-ce pas ? Je sais que tu le penses. Tu aimerais me voir loin d'ici… Tu as peur. Peur de moi, et peur de toi-même. JE LE SAIS ! Pourquoi ? Pourquoi tu ne peux pas l'admettre ?

L'aimer… C'était comme aimer la foudre… Comme aimer une énigme sans vouloir la résoudre, non.

L'aimer… C'était comme le feu… Qui nous faisait deux. Qui nous faisait vivre.

Ne l'oublie jamais !

JAMAIS. Putain non… Non je t'en prie...Je ne veux pas. Je… J'ai tellement mal. Pourquoi tu ne le vois pas ? Pourquoi tu ne me vois pas ? A ton avis, mon sourire, il est sincère ? Non. Il tente vainement de cacher ma détresse. Et encore, détresse est un mot bien mignon pour décrire la boucherie qui s'est installée dans mon cerveau.

Je t'aime… putain… C'est ça. Je suis stupidement tombée amoureuse de toi ! Comme ai-je pu… Comment ai-je pu être aussi conne ?!

**SQ**

Cela fait maintenant dix jours que je n'avais pas écrit... Pourtant j'aurais tout intérêt à le faire, d'après le Dr. Hooper. En relisant ce que j'ai écrit la dernière fois, je me dis que ce n'était peut-être pas une si bonne idée. Je sais que je peux être vulgaire parfois mais avec autant de violence ? Enfin, je suppose que je n'écris pas comme je parle. Et c'est au moins un style différent. En fait, je crois que je tente de me donner une certaine contenance.

Et aujourd'hui me voilà cheesy, fluffy au 3ème degré. Je n'ai qu'une envie... te serrer dans mes bras. Sentir la chaleur de ton corps se mêler à la mienne. C'est idiot... Pourtant je m'imagine aisément allongée sur le côté droit, les jambes légèrement fléchies et le bras droit surélevant ma tête. Et toi, parfaitement emboîtée contre moi, l'odeur de tes cheveux venant délicatement chatouiller mes narines tandis que ma seule main de libre glisserait sur ton épaule dénudée avant d'atteindre ton flanc. Et le frisson serait partagé... Tu ne sais pas à quel point il le serait. Tu n'en as aucune idée et tu ne veux pas le savoir.

Mais j'imagine tellement d'autres petits instants aussi délicats, légers, succincts et qui pourtant enchanteraient mon quotidien. Tu sais, l'idée de te savoir à mes côtés est déjà onirique en soi, mais pouvoir poser des images, ça… c'est au-delà. Encore une fois, ce n'est qu'un beau rêve, mais c'est le mien et il faut que je l'exorcise d'une manière ou d'une autre. Je suis là, à écrire ce dont je rêve au lieu d'agir… Mais en même temps, soyons honnêtes : c'est bien la seule chose que je sache faire. Me plaindre, espérer, me plaindre encore, rêver, espérer, hurler de rage, me plaindre… Espérer.

Pourtant oui, je pense à une soirée très simple, devant un film. Je nous vois sur ton canapé, seulement éclairé de cet écran que je ne regarde même pas. La seule chose que je remarque est ton visage et les multiples facettes que dévoilent les différents jeux de couleur. Tu es magnifique… Tu es tout simplement magnifique et j'ai des envies d'effleurer l'arrête de ta mâchoire pour que tu te tournes vers moi. Et cette fois, c'est moi qui me blotirais dans tes bras. Sans aucune gêne et de manière spontanée. Je plongerais mon nez dans tes cheveux, avant de m'installer plus confortablement en faisant semblant de regarder un film qui n'est rien d'autre qu'une excuse pour passer un moment à tes côtés. Parce qu'il serait hors de question d'aller nous coucher : lorsque je dors, je ne profite pas de toi, de ta présence, de ton corps, de ta voix… Lorsque je dors, je perds du "temps". Et chaque seconde est importante. Je le sais parfaitement, j'en ai conscience.

Tu sais ce que j'aimerais également ? Goûter tes lèvres... Non, je n'ose même écrire ces mots. Tu me regarderais avec dédain si tu me voyais rougir à cet instant. Je t'imagine très bien lever les yeux au ciel devant mon attitude idiote. Pourtant... Je crève de ne pouvoir être à tes côtés, alors laisse-moi au moins avoir le droit de penser sans m'inquiéter de ce que tu en dirais. Alors, oui, je pense à tes lèvres que je capture avec force et douceur, mais attention... Ce que j'imagine principalement c'est ce premier véritable baiser. Tu sais, celui qui scelle ton destin ? Celui qui définit la suite des événements et qui veut tout dire ? Celui-là. Je l'imagine, l'idéalise... Et le pire, c'est que la réalité serait bien meilleure et que j'en ai conscience. Parce que cela voudrait tout simplement dire que ce que j'ai rêvé, imaginé, ce n'était pas "rien" et que... je ne suis pas "rien".

Ma reine... Je sais que mon coeur bat dans ma poitrine... Je sais qu'il est bien là, bien présent et que tu n'aurais pu me le retirer. Pourtant tu en as pris le contrôle... Et je me suis laissée faire. Je me suis laissée maîtriser. Apprivoiser. Je crois que je l'ai même cherché au final. Mais je ne regrette rien... rien à part ce sens unique désagréable et cette sensation qui me hurle que quoi que je fasse, qui que je sois... ça ne sera jamais suffisant. Tu mérites un roi. Tu mérites une reine. Qui suis-je, moi, pour oser penser que je pourrais te rendre heureuse ? Une princesse ? C'est une mascarade, une blague... un titre de naissance qui ne signifie rien. Tandis que toi... Tu ES véritablement une Reine. La seule, l'unique... celle qui porte l'autorité à son paroxysme et qui force le respect. Celle qui peut figer une personne d'un simple regard glacial et la faire plier. Celle sur qui on n'ose lever les yeux mais qui suscite de l'intérêt.

Celle qui règne sur mon âme.

Un jour, j'ai eu une grande conversation avec une personne très intéressante. Et nous avons parlé d'amour. Je... oui, j'ai osé dire que je t'aimais. Mais elle m'a répondu que l'amour se partageait, qu'il se vivait. Et qu'au final j'étais tout simplement amoureuse. Car l'état amoureux est inconditionnel et se vit seul. Et c'est seul qu'il est dévastateur.

Alors que puis-je dire ? Si ce n'est que... Je suis dévastée.

**SQ**

Voilà. C'était court mais ce sont des pages écrites rapidement pour notre jolie blonde ! J'ai eu l'occasion de faire lire ceci à une personne qui m'a demandé si Regina lirait un jour ce journal. Alors pour répondre simplement : même moi, je ne sais pas encore ;)

Comme toujours, n'hésitez pas si vous avez des commentaires à faire, positifs comme négatifs, en review ou par MP ! **