Une fiction à prendre au 18° degré ;) ...
Chapitre 1 : Pourquoi tant de haine ?
Dans le camp des bourreaux sans-foi-ni-lois-surtout-si-elles-viennent-du-ministère :
En ce beau jour de printemps du mois de décembre, Voldemort et son plus fidèle lieutenant Severus Snape, se promenaient (se baladaient, se délassaient) dans un des couloirs glacés du manoir Jedusor.
- Vous savez, Snape, dit enfin la-face-de-serpent, il y a quelque chose que je n'ai jamais avoué à quiconque, finit-il l'air ému.
- Quoi donc, maître ? demanda le susnommé professeur de profession, et traître les jours congés.
- Pourquoi ! Pourquoi, je voue une telle haine viscérale à (frisson de fureur, et fermage de poings de rage) Dumbledoooore !
Le pauvre professeur de potion regarda d'un air à la fois impressionné et dégoûté la quantité importante de bave s'échappant de la bouche de son seigneur des ténèbres préféré. Il attendait la suite.
- Je n'oublierai jamais ce jour là, commença Voldemort, j'étais jeune à l'époque, j'étais innocent ! (regard dubitatif de Snape) Oui, je l'étais Severus ! Cessez de me regardez de la sorte !
- Hum. Je n'ai rien dit maître, continuez.
(regard incendiaire de Voldy)
- Je me promenais dans un couloir, tenant distraitement à la main un paquet de bonbons que je venais de rapporter de Honeydukes, en me mêlant au péril de ma vie, à une foule de sang-de-bourbe excités et complètement dégénérés. Vous savez ? Comme vous le fûtes ce jour, où Lucius, un peu abusé par le Whisky Pur Feu, commença à exécuter un strip-tease sur notre table de banquet.
(regards fuyants de Snape)
- Je disais donc, que je me promenais innocemment, et tout d'un coup, je vis Dumbledore me sauter dessus.
(cri d'effroi de Snape)
- Oui, vous pouvez crier Severus, c'était absolument épouvantable. Ses yeux sortaient de ses orbites et sa langue était pendante. Il m'arracha mon paquet de bonbons en hurlant un « Confisquéééééé ! » retentissant, et s'enfuit à toutes jambes.
- Oh mon Dieu, maître ! C'est horrible.
- Inhumain, Snape, c'était inhumain ! Je n'avais que treize ans à l'époque, et je sentis des larmes me monter aux yeux. Cessez de rire Severus ! On verra ce que vous diriez si du jour au lendemain, je vous privais de ce Nounours en peluche que vous serrez si fort dans vos bras la nuit quand il y a de l'orage !
- Je dirais que je dois changer de pays, car les orages sont trop fréquents en Angleterre pour que je puisse m'y risquer sans Nounichet, dit Snape, en essayant d'adopter une voix relativement neutre.
(regard moqueur de Voldy)
(reniflement vexé de Rogue qui essaie de regarder discrètement si son Nounours est toujours dans la poche intérieure de sa robe car le ciel commence à se couvrir)
- Je disais donc, que du haut de mon 1m90, je… Mais qu'est-ce que vous avez à me regarder comme ça Snape ! rugit le serpent, d'une voix exaspérée.
- 1m90, à treize ans ?
- Oui, j'étais effectivement très grand pour mon âge, dit Voldy d'un ton pompeux.
- Vous ne faites guère plus d'un mètre 80 aujourd'hui, osa Snape.
- J'AI RETRECI DEPUIS ! ET CESSEZ DE ME CONTREDIRE SANS ARRÊTS SNAPE !
(regard soi-disant respectueux d'un Snape qui se gausse)
(regard incendiaire d'un Voldy dubitatif)
- Je disais donc que je le poursuivis en courant… Mais il était rapide ! Je ne voyais que de temps à autres sa longue barbe blanche se pointer alors qu'il tournait au coin d'un couloir. Et puis…. J'entendis un grand BOUMMM !
(sursaut de Snape)
- Vous vous étiez endormi Severus ! Avouez-le ! rugit le seigneur des ténèbres.
- Maisnonmaisnonmaispasdutout ! essaya de prononcer le professeur de potions.
- Hum. Il m'avait semblé un instant que mon histoire ne vous intéressait pas.
(regard innocent de Snape)
- Elle a pourtant tout de captivant ! renchérit le Serpent. Un héros remarquable, des péripéties terribles, un méchant ébouriffant…, frissonna Voldy.
- Mais oui, maître, continuez…
(Snape dissimule un regard d'ennui et un bâillement en faisant semblant de refaire son lacet)
- Depuis quand avez-vous des lacets à vos mocassins Severus ? demanda un Voldy passablement étonné.
- Euhhh…
- Hmph. Je continue. C'est alors que j'entendis un grand BOUMMM !
(re-sursaut de Severus)
- Vous êtes vraiment sur les nerfs en ce moment, Snape.
- Oui, assez, fit celui-ci tout en déglutissant difficilement et en se massant doucement là ou se trouvait son cœur, ou plutôt sa pierre pectorale. Ne le refaites plus maître, je vous prie.
- Cessez de faire l'enfant Snape, fit Voldy d'un ton dégagé. En vérité, ce bruit était la signification de la chute d'une masse lourde…
- Une armure ?
- Non.
- Un Potter qui tombe ? (sourire sadique jusqu'aux oreilles)
- Non plus. Cessez de m'interrompre Severus.
(grimace de déception de Snape)
- Ce sera pour plus tard… rajouta le roi-des-encagoulés.
(sourire ravi de Snape)
- Cessez de sourire comme cela Severus, vous illuminez le couloir et vous savez bien que Nagini n'apprécie pas le soleil.
- …
- Oui, ce rictus convient mieux, merci bien. Je disais donc qu'une masse lourde venait de s'effondrer sur le plancher d'un couloir de Poudlard, risquant de faire s'écrouler celui-ci jusqu'aux bas-fonds des abysses.
(applaudissements de Snape pour le style)
(sourire pompeux de Voldy)
- J'ai toujours eu un talent pour l'écriture… Ahem. Je disais donc, la masse qui venait de s'effondrer n'était autre que mon tortionnaire qui s'était pris les pieds dans sa barbe. Celle-ci était sûrement utile à balayer le plancher de son bureau, ou bien à cacher sa disgracieuse figure, mais elle n'était pas vraiment idéale pour une course de vitesse dans le château. Je le rattrapais donc et lui sautais sur le dos… Pourquoi ce sourire ravi Snape ?
- J'aurai aimé être à votre place.
- Moi pas. Vous ne savez rien encore de la suite. J'entendis une vertèbre craquer. Mais le vieux professeur avait encore de la ressource. Il me projeta en arrière, et je m'écrasais…
- Lamentablement…
- Cessez de rajouter des adjectifs Severus ! C'est mon histoire ! Et de toute façon quelqu'un comme moi ne pourra et ne SERA jamais lamentable !
(faux regard d'excuse de Snape)
(re-regard incendiaire de Voldy)
- Et la course repartit, encore plus effrénée. Juste quand j'allais lui faire une prise de rugby dans les pieds…
- Vous connaissez le rugby maître ?
- Evidemment, c'est mon sport préféré… Oups.
(regard moqueur de Snape)
(regards fuyants de Voldy)
- Hum. Je disais donc que j'allais lui faire une prise de karaté sorcière du plus haut niveau, quand soudain…
(Snape se penche en avant pour entendre mieux la suite de l'histoire)
- BOUMMM ! rugit le seigneur des ténèbres dans l'oreille de son bras droit.
Celui-ci partit cette fois en arrière, et s'écrasa sur les fesses.
- C'était juste pour savoir si vous suiviez, dit le serpent en essayant de dissimuler un sourire sadique. Reprenez votre souffle et arrêtez de faire l'enfant avec ce nounours…
(regards assassins de Snape et filets de bave fugueurs)
- Mais, posez cette hache Severus ! Mais ! Severuuuuuus ! s'enfuit Voldy, poursuivit par un Snape en furie.
Sous l'oeil amusé du serpent Nagini au regard jaunâtre, le chef des encagoulés fuyait, littéralement terrorisé par l'accès de fureur soudain de son bras droit. Soudain, la face de serpent s'arrêta :
- Non mais dites donc ! Vous êtes qui pour me menacer ainsi Snape ! rugit-il.
(Snape, qui vient de se rendre compte de ce qu'il a osé faire, essaye de se cacher derrière une armure qui passait par là, en touriste)
- Cessez de vous accrocher à cette bouée de sauvetage, je vous vois !
Le professeur de potion pesta contre son embonpoint qui avait grossit et grommela « il y a vingt ans, on ne m'aurait pas vu ». Son maître, lui, pesta contre les armures baladeuses, et enguirlanda celle-ci en lui hurlant « non mais, vous vous croyez au Bahamas ! Dévergondée !».
A l'armure offensée de donner un grand coup d'épuisette sur la tête du Chef des mangemorts.
A son réveil, Voldy se trouva avec un profond mal de tête, et un sentiment d'oubli profond.
- Que s'est-il passé Snape ?
- Vous avez été attaqué, maître.
-Attaqué ? Je suppose qu'ils étaient nombreux, sinon je n'aurai jamais succombé… D'où vient ce regard moqueur Snape ? Répondez !
- Rienrien, maître, s'empressa de répondre celui-ci.
- J'espère que vous avez conduit ces intrigants dans la salle de torture ?
- Euh, oui, maître, risqua le professeur de potion en jetant un regard inquiet à l'armure qui caressait d'un air affectueux sa bouée en plastique surmontée d'une tête de pingouin.
- Parfait, j'irai les visiter plus tard, rajouta son maître avec un sourire sardonique.
(re-regards inquiets de Severus vers l'armure, qui cette fois est en train de caresser doucement son épuisette pour vérifier que le crâne de Voldy ne l'a pas abîmée)
- Vous étiez en train de me raconter une histoire passionnante, dit rapidement Snape.
- Vraiment ? C'est normal, d'ailleurs tout ce que je dit est d'une intelligence hors du commun.
(regards dubitatifs de Snape)
- N'EST-CE PAS SEVERUS ? N'EST-CE PAS ? rugit le chef des encagoulés.
- Ouiui maître, fit l'amoureux des chaudrons d'une toute petite voix. Cessez de crier je vous prie.
- Nous verrons si vous êtes sage, dit Voldy d'un ton satisfait. Où en étais-je ?
- Dumbledore l'ignoble venait encore une fois de s'enfuir…
- J'avais déjà dit Boum ?
- Oh oui, maître, vous l'aviez déjà dit, s'empressa de répondre Snape.
- Bien, ainsi l'ignoble barbe blanche… Arrêtez de rire Severus ! Vous devriez frissonner plutôt !
(frissons peu convaincants de Snape)
(regard vexé de Voldy)
- Ainsi l'exécrable et terrifiante barbe blanche reprit sa danse effrénée… DANSE Severus, pas CONTRE-DANSE, arrêtez de chercher un PV sur ma robe !
- Pardon maître.
- Idiot.
- Oui, maître.
- Crétin.
- Evidement maître.
(regard pleinement satisfait de Voldy et sourire étincelant)
- Attention à Nagini, maître.
- Oui, excuse moi Nani, fit celui-ci en reprenant une expression normale, et en flattant son serpent. Mais alors que les genoux de barbe blanche commençaient à ployer sous le poids des ans, et que les miennes, revigorées par l'odeur suave qui se dégageait de mes bonbons au citron…
- Ah ? ils étaient au citron ?
- Oui.
- Ça explique certaines choses…
- Je sais. Je ne m'en suis jamais remis, vous savez.
- Je compatis maître.
- Merci Severus.
(échange de regards plein d'émotions)
- Donc, juste quand j'allais le mettre définitivement au tapis, ou plutôt à la tapisserie, parce qu'ils n'ont que ça à Poudlard…
- Quel manque de goût évident.
- Je suis de votre avis Severus, mais là n'est pas la question. Le barbu poussa alors une exclamation de joie, et je vis avec horreur qu'il venait de sauter aux côtés de Dippet, le directeur de l'époque.
- Oh…
- C'est le cas de le dire. Je saluai Dippet, et alors que celui-ci me parlait de préfecture…
- Pardon ?
- En chef, idiot.
- Ah oui, à Poudlard.
(soupir d'exaspération du chef des encagoulés)
(regard d'excuse de Snape)
- Je vis donc Dumbledore, encore lui, l'infâme, en train de me faire des pieds-de-nez derrière le dos du directeur. J'essayais donc de garder mon calme, et de rester de marbre…
- La glace n'est pas mal non plus…
- Arrêtez de dire des bêtises Severus, ça nous fera des vacances.
(regard vexé de Snape)
- En bref, le barbu était sauvé. Et je le vis tout au long du repas qui suivit, enfourner MES bonbons (cri de rage du narrateur) un à un, en montrant bien sa langue.
- Vraiment la langue ?
- Enlevez cet air intéressé de votre figure Severus. Vous faites peur à Nagini. Oui, la langue, pour mieux me narguer. Le directeur l'a regardé bizarrement ce jour là, sans doute venait-il de se rendre compte que son cher professeur de métamorphose était légèrement frappé sur les bords.
- Quels inconscients dans ces écoles…
- Oui, c'est pour ça que je n'ai jamais fait d'enfants. J'aurai eu trop peur qu'ils se retrouvent à des professeurs incompétents, ou encore pire, sadiques. Vous savez que ça existe encore dans l'enseignement de nos jours ?
- Non, vraiment ?
- Oh oui, je vous assure. Heureusement, vous, vous n'êtes pas comme ça.
- Oh non, maître.
- C'est bien, il ne faut pas maltraiter les enfants, sauf le jeune Potter, bien entendu.
- Bien entendu, fit Snape avec un sourire sadique et en se frottant les mains.
- Vous savez que vous me faites peur par moment ?
(regard orgueilleux de Snape)
- Mais je peux faire beaucoup mieux, rajouta rapidement le chef des Serpents visqueux.
(regard vexé de Snape)
(sourire quatre crochets de Voldy)
- Généralement, c'est 36 dents, les sourires, non ?
- Cessez de faire de l'esprit Snape, c'est inhabituel.
- Grmph.
- Ne grognez pas, c'est disgracieux.
Snape, ronchonna, silencieusement, « t'es pas ma maman ! » et Voldy répondit « encore heureux ! » d'une voix soulagée.
- Venez Severus, au lieu de faire l'enfant, il est l'heure de nourrir Nagini. Avec mes assaillants de tout à l'heure, par exemple…
Snape se passa un doigt dans son col, d'un air subitement anxieux.
- Qu'il y a-t-il Snape ?
- Rien du tout, maître.
- Appelez moi Voldychéry plutôt, cela donne une connotation indoue et branchée à mon nom. (1)
- …
- Quand nous sommes entre nous, évidemment.
- Evidemment…
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(1) Référence à la ville de Pondichéry :P
Je me suis beaucoup amusée à écrire ce chapitre. En espérant qu'ilen aura étéde même pour vous en le lisant !
Reviews plz :D (nonnon je ne mendie pas rohhhh)
