Quand le passé rencontre le présent
(/!\ ADAPTATION /!\
Fic existant sous un autre pairing (KaiBaek), un autre titre, un autre pseudo (Gab EXO KaiBaek),
pas de panique, c'est moi, les deux sont miennes ^^)
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PREMIÈRE PARTIE/2
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Castiel est un jeune homme de vingt-cinq ans, au physique ingrat.
Certains diraient qu'il n'est tout simplement pas terrible, lui, est plus radical et se dit même que malgré le bleu de ses yeux, il est carrément laid...
Mais en fait c'est faux... Ou plutôt... ce n'est plus vrai, pour être exacte...
Plus depuis cette nuit d'horreur où on le ramena à la vie par deux fois...
Plus depuis que cette voiture qui roulait sur sa voie, est venue s'encastrer dans la sienne en face-à-face...
Plus depuis que le choc lui a fait traverser son pare-brise et se fracasser dans celui de l'autre voiture, déchiquetant son ingrat visage en lambeaux, brisant ses os faciaux en morceaux...
Plus depuis qu'il était tout simplement devenu difficile à regarder en face, n'ayant plus rien à perdre et qu'il accepta de devenir le cobaye d'un virtuose du bistouri... et de ses nouvelles techniques soit disant prometteuses.
...
Et aujourd'hui, debout devant le miroir, de sa salle de bain, comme souvent depuis qu'il était enfin rentré chez lui, après des mois d'hôpital, il observait ce nouveau visage qui était le sien.
Son visage défiguré n'existait plus que dans ses souvenirs.
Des mois et des mois d'opérations réparatrices et reconstructrices, de chirurgie faciale, de douleur, de doute, de peur, de larmes, avant de retrouver un visage humain.
...
Puis la dernière opération et le sourire du chirurgien qui lui ôte ses bandages de momie et une infirmière qui se met à pleurer devant un résultat, tenant presque du miracle.
Mais étrangement, dire adieu au physique ingrat qui était le sien, quand il n'était plus rien d'autre qu'un monstre digne des plus grands films d'horreur, avait été terrible, mais plus facile que de dire adieu au monstre et bonjour à ce nouveau lui, si beau...
Pas qu'il rejetait cette nouvelle apparence... Oh que non... mais être beau, c'était aussi l'être pour les autres... Être beau, c'était attirer les regards. Être beau, c'était être... attirant... aussi... et ça... il avait du mal à s'y faire, il n'avait vraiment pas l'habitude.
Les psys lui avaient dit d'oublier le passé et son ancien lui, lui recommandant les sorties entre amis, les bains de foule et de se laisser approcher par les gens, qui n'avaient aucun moyen de savoir que son visage n'était pas celui qu'il avait toujours eu et qui ne le regarderaient donc pas comme une bête curieuse, mais avec intérêt.
Ils lui avaient aussi dit d'arrêter d'y penser comme quelque chose qui ne lui appartenait pas et de se l'approprier, car ce visage, c'était lui maintenant et qu'après tout ce qu'il avait enduré, cette récompense était vraiment méritée.
Et il avait suivi leurs instructions à la lettre...
...
Bien sûr, la première sortie, avait été forte en émotions. Et bien que ses amis, Gabriel et Balthazar l'aient accompagné, tout comme ils l'avaient fait depuis l'accident et tout le long de sa reconstruction, il avait finit par faire une crise de panique, persuadé que tout le monde l'observait, curieux de voir le monstre caché sous le beau masque.
Gabriel lui avait alors fait remarquer qu'à présent les gens le regardaient bel et bien réellement comme une bête curieuse. Qu'il était un imbécile et qu'il était en train de leur faire honte en se comportant comme un barge. Chaque phrase piquant là où ça faisait mal, mais dans le bon sens. Et il avait réalisé brusquement qu'il avait raison et s'était relevé de sa position recroquevillée.
Le sourire de ses amis et l'embarra de Gabriel face à ce qu'il lui avait dit, lui firent alors chaud au cœur et c'est normalement, qu'ils avaient terminé leurs achats.
...
Gabriel et Balthazar prirent ensuite en charge de le faire sortir de chez lui et rencontrer du monde chaque soir, tandis qu'il se mettait lui-même des coups de pieds au cul, pour ses besoins quotidiens, qu'ils soient administratifs ou alimentaires et au bout de quelques semaines, sa vie redevint normale.
En définitive, aujourd'hui, le seul endroit où son ancien lui, celui d'avant accident, existait encore, c'était dans ses rêves et il lui tardait qu'il disparaisse, car cela voudrait dire qu'il était arrivé au bout de son périple, de son acceptation.
...
Et ce soir, devant son miroir, ajustant le col de son tee-shirt correctement sous sa veste, il se sourit.
A présent, il se plaisait à lui-même. Et était toujours surpris d'avoir des envies de s'entretenir, en allant chez le coiffeur ou comme le jour où il était allé acheter de quoi arranger son teint pâle. Qui aurait pu croire deux ans plus tôt, que Castiel Novak prendrait un jour, plaisir, à se faire beau pour sortir ou même carrément se mettre du fond de teint sur le visage !
Il avait d'ailleurs, lui-même pensé qu'il le faisait peut-être pour se cacher, comme un masque à mettre en avant pour qu'on ne le voit pas, mais il était rapidement revenu de ça. Car ce n'est pas lui qui en avait eut l'idée, mais Anna, la petite amie de son frère Nick et il n'avait pas adhéré si facilement à l'idée !
...
Toujours est-il que ce soir, Balthazar et Gabriel venaient le chercher pour aller au cinéma, avant de terminer la soirée dans un pub de Boytown, quartier gay de leur belle ville de Chicago et bien qu'il ait le trac, comme toujours, comme lors d'une entrée en scène, il était quand même impatient de cette soirée.
...
Mais finalement, la soirée commença mal, car après deux heures d'un interminable film philosophique qu'ils auraient mieux fait d'acheter en bouquin pour s'en servir de cale porte -merci Balthazar- ils sortirent du cinéma littéralement lessivés.
« -Ce film était une grosse merde. Dit Gabriel las.
« -Comment tu le sais ? Tu as dormi tout du long. Rétorqua Balthazar.
« -C'est pas vrai !
« -Tu as encore de la bave au coin de la bouche.
Essuyant l'endroit indiqué, il signa alors son aveu et Balthazar lui donna une tape derrière la tête.
« -Et toi ? Comment tu l'as trouvé ? Demanda-t-il à Castiel.
Hésitant, ce dernier sourit.
« -Eh bien je ne voudrais pas me prendre un coup aussi, mais je suis d'accord avec Gabriel, ce film était un calvaire.
« -Je sais... Dit finalement Balthazar. J'aurais aimé réussir à m'endormir comme lui, tellement c'était mauvais. Je suis désolé. Je croyais qu'il allait être bon... la bande annonce était bien !
« -Mais tu pouvais pas le dire avant ? Râla Gabriel. On serait partis plus tôt !
« -Je ne voulais pas te déranger voyons. Tu es toujours grognon quand on te réveille.
« -Quoi ? Mais...
« -Bon ! Quand vous aurez terminé votre querelle de couple on pourra bouger d'ici ! Intervint Castiel en s'éloignant déjà. J'ai soif !
Le rejoignant chacun d'un côté et de l'autre de lui, Balthazar et Gabriel se jetèrent un coup d'œil qui ne lui échappa pas.
« -Ah je le savais ! Vous croyiez vraiment que je n'allais rien remarquer ? Dit-il amusé.
Puis ils rejoignirent l'autre côté de la rue, où se trouvait leur pub habituel et Gabriel l'arrêta.
« -Castiel. Je... nous sommes désolés.
« -Pourquoi ?
« -Pour ça...
« -Non mais c'est votre vie. Je ne vois pas où est le problème.
« -C'est vrai ? Ça ne t'embête pas ? Dit Balthazar. Tu n'es pas fâché ?
« -Mais bien sûr que non. Bien au contraire. Depuis le temps que vous vous tournez autour il était même temps que vous vous décidiez à vous jeter à l'eau ! Mais c'est vrai que vous auriez pu au moins me le dire, que j'étais le seul célibataire du trio à présent.
« -Pourquoi ?
« -Je serais sortit avec d'autre gens, plutôt qu'avec un vieux couple ! Dit-il moqueur, avant d'entrer dans le pub, en leur tirant la langue.
« -Hey ! C'est pas gentil ça ! S'offusqua Gabriel en le rattrapant à l'intérieur.
…
L'endroit, assez grand, mais dont la surface avait été optimisée au maximum pour toujours plus de tables, n'était pas trop bondé, étant donné qu'il était encore tôt. C'est donc très facilement que Balthazar repéra leur ami Chuck et quelques autres qui s'étaient déjà approprié une longue tablée et qu'il ouvrit la marche pour les rejoindre.
Gabriel lui emboîta alors le pas, suivit de près par Castiel. Et quand Balthazar passa sans encombre dans l'étroite allée entre les tables, tout comme Gabriel derrière lui, Castiel, lui, se retrouva brusquement bloqué, quand un gars se leva de sa place pour laisser sortir un de ses compagnons de table.
Lui rentrant malencontreusement dedans, l'autre se retourna alors vers lui, confus, avant de l'agripper par la hanche et faire faire une petite pirouette valsée à leur duo improvisé qui leur fit inter-changer leurs places dans l'étroite allée.
Rougissant, troublé, quand le gars lui avait décoché un sourire en coin de tombeur, Castiel lui sourit aussi et ils se saluèrent d'un signe de tête, avant de se détourner l'un de l'autre.
Et pour Castiel qui rejoignait les autres, une chose était indéniable... Ce mec était vraiment beau... Et ses yeux d'un vert... merde, pas un seul défaut de fabrication pour lui au moins et s'il y avait quelqu'un qui pouvait faire la différence entre la simple beauté et le top, sur cette planète, c'était bien lui. Ce gars était le top du Top, littéralement à couper le souffle !
Prenant place en bout de banquette, quand il atteignit ses amis, Castiel se put alors s'empêcher de jeter un coup d'œil à la table du bel inconnu qui se trouvait à quelques mètres face à lui, de l'autre côté de l'allée. Il avait l'impression de l'avoir déjà vu quelque part, mais ne se souvenait pas où... Et peut-être que son regard avait été insistant, car au bout d'un moment, le mec se tourna vers lui aussi et lui sourit.
La logique aurait alors été de détourner la tête et de faire l'air de rien... c'est ce qu'il aurait fait d'habitude... mais au lieu de ça, tout ce qu'il trouva à faire, fut de lui rendre son sourire.
Timidement, soit ! Mais il lui rendit son sourire et ils entrèrent dans un petit jeu d'observation et de contemplation des plus agréables... Ce gars lui plaisait vraiment beaucoup et c'était un pur plaisir de se sentir désiré par lui, il devait bien le reconnaître. Pouvait-il vraiment avoir accès à ce genre de beau gosse aujourd'hui ?
...
.
...
Puis au bout d'un temps que Castiel aurait été incapable de chiffrer, leur jeu d'observation fut interrompu par un serveur qui se posta à la table de son appétissant vis-a-vis qu'il perdit de vue et Castiel reporta son attention sur ses compagnons de sortie.
Mais malgré ses efforts pour pouvoir entrer dans leur conversation, il n'arriva même pas à comprendre de quoi ils étaient en train de parler.
Son esprit était tourné ailleurs... son esprit avait envie de nouvelles sensations, son esprit avait enfin envie de profiter du cadeau, de cette nouvelle vie qui lui était offerte et oublier l'idée que deux ans plus tôt... ce gars l'aurait probablement totalement ignoré... car après tout... deux ans plus tôt... il n'aurait, lui-même, jamais osé regarder ce beau mec en face non plus...
Interrompu dans ses pensées, quand le serveur, qu'il n'avait pas vu approcher, lui tapota l'épaule, Castiel sursauta et releva les yeux sur lui, amusé.
« -Vous m'avez fait peur...
« -Pardon.
Le jeune homme lui sourit alors en inclinant la tête, confus et sans un mot de plus, lui tendit une serviette en papier pliée en quatre, avant de prendre congé de lui.
Fronçant le front, Castiel regarda ses compagnons de table, qui n'avaient rien remarqué, puis de nouveau le serveur qui s'éloignait, avant de reposer les yeux sur le mec de l'autre table... qui le regardait à nouveau et lui sourit en faisant un mouvement du menton en direction de la serviette en papier qu'il tenait toujours pliée entre ses doigts.
Intrigué, il la déplia alors, découvrant quelques mots écris au stylo bille :
« Est-ce qu'il y a une place pour moi dans ton lit ? »
« Wow ! »
Le cœur de Castiel fit un bond de fou dans sa poitrine.
« Ce gars est direct ! Réfléchi, réfléchi vite ! »
Et puis en fait...
« Pourquoi réfléchir ? Putain ce mec est sacrément bandant ! »
Relevant les yeux sur le gars, quand il sentit son regard posé sur lui, dans l'attente d'une réponse, Castiel souffla doucement et finalement... acquiesça.
Se mordant la lèvre quand il comprit qu'il lui signifiait qu'en effet il y avait bel et bien une place pour lui dans son lit ce soir, le gars semblait attendre qu'il fasse le pas suivant et le cœur de Castiel se mit à battre encore plus vite.
Il ne connaissait pas ce mec et il venait littéralement de l'inviter chez lui pour s'envoyer en l'air !
Il ne l'avait pas vraiment fait ? Si ?
Et puis...
« Oh merde... J'ai envie de ce mec ! Allez ! »
...
Quelques minutes plus tard, s'excusant auprès de ses amis, en s'inventant une migraine soudaine et les rassurant sur sa capacité à rentrer seul, à pieds ou en taxi s'il le fallait, Castiel finit par se lever de sa place.
Accaparé par ses compagnons de table, l'autre ne le vit alors pas se préparer à partir et Castiel sourit en avançant dans sa direction.
Il aurait pu en profiter pour se débiner et adieu cette folie, mais au lieu de ça, le gars ne remarquant toujours pas son départ, Castiel passa près de lui en lui frôlant l'avant bras du bout des doigts lui faisant enfin relever la tête vers sa place vide.
Puis se retournant pour voir sa réaction, il le vit alors se tourner brusquement vers lui et c'est en marchant à reculons vers la sortie, qu'il le regarda ensuite jeter quelques billets sur la table et prendre congé de ses amis sans même leur dire au revoir.
" Merde est ce que tout ça est vraiment réel ? "
...
Sortant du pub, son futur partenaire à quelques centimètres derrière lui, Castiel trembla de la fraîcheur de l'air, pas tant dû au frais début de mois de mars, qu'à son corps littéralement en ébullition et prit encore quelques degrés, quand, stoppant sur le trottoir, l'autre se colla dans son dos, sa main droite se glissant immédiatement sur son ventre pour le presser contre lui.
« -Est ce que j'aurai droit à un prénom ?
« -Bien sûr je... je m'appelle Castiel... Dit-il en tournant la tête de côté pour le voir un peu.
« -Castiel...
« -Oui et toi ? Dit-il en rougissant.
« -Tu...
Puis le gars pencha la tête de côté pour mieux le voir, constatant le changement de couleur de ses pommettes et...
« -C'est la première fois que tu fais ça n'est ce pas ?
Tiquant, gêné, Castiel baissa la tête.
« -Oui... Dit-il du bout des lèvres. Tu... ça... c'est un problème ? Tu ne veux pas de moi ?
« -Hein ? Oh non, c'est pas ça. Dit-il en le faisant se retourner vers lui. Je me suis juste fait une fausse idée je... non si... je...
Puis il sourit et lui fit redresser la tête de son index sous son menton, avant de caresser l'angle de sa mâchoire du dos des doigts.
« -Je dirais que je suis plutôt flatté... Je m'appelle Dean... et je suis très honoré de faire ta connaissance Castiel...
Rassuré, Castiel sourit.
Peu importait qu'il se soit fait de fausses idées sur lui aux premiers abords... car ce soir il avait justement envie d'être facile... et prendre son pied avec cette gravure de mode qui le dévorait des yeux... et semblait ne pas oser... l'embrasser...
Alors quitte à faire des folies de cette jeune nuit qui en promettait beaucoup, c'est en agrippant sa main droite à l'épaule de Dean, qu'il s'approcha de lui et leva le menton, lèvres entrouvertes dans une invitation à se servir, que Dean accepta sans hésitation.
Et à sa plus grande, mais surtout agréable surprise, le manque de sensibilité auquel il s'attendait, celui que lui avait annoncé son chirurgien, au niveau des zones érogènes de sa bouche, ne s'avéra pas si catastrophique qu'il se l'était imaginé... Et heureusement pour lui... car Dean était tout en douceur...
Lui qui s'attendait à une prise de possession, un certain empressement, une certaine violence de la part d'un mec qui n'était là que pour se satisfaire de lui, le temps d'une happy hour ou d'une folle nuit, en était d'ailleurs tout émoustillé.
C'est donc avec douceur que Dean caressa ses lèvres aux siennes et toujours avec autant de douceur qu'il s'invita dans sa bouche et Castiel enroula ses bras autour de son cou, répondant à son baiser avec la même volupté.
Bordel si la nuit était de la même teinte que le baiser qu'ils étaient en train de partager, elle promettait d'être inoubliable.
...
.
...
Puis Dean quitta ses lèvres et ils se regardèrent, se jaugèrent, quelques secondes.
« -Tu es venu comment ?
Castiel pencha la tête, appréciant le délicat passage de son index sous sa lèvre inférieure, tandis qu'il lui parlait tout bas et il sourit.
« -Je suis venu en voiture avec des amis.
« -OK. On va prendre la mienne alors.
Castiel acquiesça.
« -D'accord oui, si tu veux...
Dean lui sourit alors à nouveau avant de reprendre délicatement possession de sa bouche et Castiel ne put en retenir un soupir de satisfaction.
Dommage qu'il ne l'ai pas rencontré autrement, il se serait très vite habitué à autant de délicatesse... ça lui changeait un peu des tocards de sa vie précédente...
Oh oui, il allait savourer chaque instant jusqu'à son départ...
...
Puis une question, un premier détail, qui prouvait dès lors, que cette soirée n'allait pas être celle à laquelle il s'attendait, mais le début de quelque chose...
Une question qui ne fut pas l'attendue « Tu habites où ? » mais plutôt...
« -Est-ce que tu as mangé ?
« -Non. On avait prévu de grignoter ici, au pub.
« -Pareil pour moi... Allons manger un morceau quelque part... Tu veux ?
« -Heu... OK. Dit Castiel, prit au dépourvu.
« -Tu veux aller où ?
« -Quoi ? Demanda-t-il encore plus prit de court.
« -Qu'est ce que tu aimerais manger ?
« -Eh bien... Le Davis Burger sert les meilleurs cheeses du quartier.
« -Ne me dis pas qu'on a les mêmes goûts en malbouffe...
« -Pourquoi ? Toi aussi tu adores les cheeseburgers?
« -Oh merde. Tu me plais d'avantage à chaque seconde tu sais...
Rougissant, Castiel détourna la tête, flatté par ses mots.
« -Et ça aussi, j'aime beaucoup. Dit-il en caressant sa pommette colorée, du dos de son index.
« -Arrête, c'est gênant, te moques pas de moi. Dit Chuchota Castiel en posant ses mains sur ses joues.
Dean sourit.
« -Je ne me moque pas de toi ! Mais OK, j'arrête. Lui dit-il en lui faisant découvrir son visage. Excuse-moi, je ne voulais pas t'embarrasser. On va manger ?
Castiel acquiesça, ne perdant pas son sourire. Ce gars lui plaisait de plus en plus à lui aussi...
Puis, comme elle était à deux pas, ils prirent la direction de leur futur point de chute, à pieds, marchant l'un près de l'autre, d'un pas tranquille.
…
.
...
Plus tard, assis à une table du petit restaurant, ils commandèrent alors, le même cheeseburger au sésame, la même sauce aux herbes, affirmant d'une même voix qu'ils mangeaient sur place, réclamant, encore en cœur, des serviettes en papier, avant de se regarder avec de grands yeux et éclater de rire, devant leur synchronicité et leurs goûts communs.
...
Puis une fois servis, un petit jeu...
« -La couleur que tu portes le plus souvent ? Demanda Dean.
« -Le noir.
« -Comme moi.
« -Attends ! À moi ! Heu... la ville que tu rêves de visiter ?
« -Las Vegas.
« -Pareil.
« -Le super héros que tu aimerais être ?
« -Iron Man.
« -Oh moi aussi. Ça doit être génial d'être Tony Stark.
« -Carrément !... Un groupe de rock ?
« -AC/DC. Et l'album « Back...
« -...in Black » ! Termina Castiel. Moi aussi c'est l'album que je préfère !
« -WOW !
Puis, Dean se pencha vers lui, par-dessus la table...
« -Du soir ou du matin ? Poursuivit-il tout bas.
« -Du matin. Murmura Castiel en rougissant.
« -Tu m'en vois ravi. Pour moi aussi au réveil, c'est sans conteste le meilleur moment pour célébrer les corps, même si faire l'amour reste divin à tout moment de la journée...
« -...et de la nuit... Termina Castiel, avant de se mordiller la lèvre.
« -Oui... Mais est ce que je serai encore près de toi demain matin ?
« -J'espère bien...
…
.
…
Une heure plus tard, Dean se garait devant la maison de Castiel et ce dernier ne regrettait pas de s'être laissé tenter par sa proposition indécente.
Dean était un garçon intéressant, gentil, amusant et d'une douceur à faire fondre.
Regardant le jeune homme faire le tour de la voiture pour le rejoindre sur le trottoir, il espérait qu'il soit aussi doux dans l'intimité... c'était bien sa seule infime crainte dans cette aventure.
Puis, voyant l'air étrange qu'avait prit son visage, Dean fronça le front.
« -Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as changé d'avis ? Parce que si c'est le cas, n'ai pas peur de me le dire surtout, je... ce n'est pas un problème. Promets-moi juste qu'on se reverra, je veux une seconde chance de...
« -Dean ! Répéta Castiel, alors qu'il ne l'avait pas entendu les deux premières fois.
« -Oui ? Pardon, je...
« -Donc... Non... et oui.
« -Non et oui ?
Castiel sourit.
« -Non je n'ai pas changé d'avis... et oui... j'aimerais aussi beaucoup qu'on se revoit... quand je t'aurai laissé repartir, bien entendu... Précisa-t-il en accrochant ses mains aux pans de sa veste en cuir, pour qu'il approche tout près.
« -Et si je n'ai plus envie de m'en aller ?
« -Eh bien, ça tomberait très bien...
Prenant délicatement son visage entre ses deux mains, Dean se pencha alors sur lui, s'emparant de sa bouche avec douceur, comme une promesse, celle de s'occuper de lui avec tendresse.
Puis, tandis qu'ils s'éternisaient sur le trottoir, ils finirent par s'éloigner l'un de l'autre, mais sans rompre le contact pour autant. Et c'est la main de Dean glissée dans le bas de son dos, que Castiel l'invita à rejoindre la maison.
…
« -Tu vis dans cette grande maison ?
« -Oui c'est la maison de mes parents.
« -Tu vis chez tes parents ?
« -Non, c'était leur maison, mais mon père est mort d'un accident de chantier quand j'étais petit, je ne l'ai pas vraiment connu et ma mère s'est éteinte il y a cinq ans d'un cancer fulgurant...
« -Je suis désolé.
Castiel secoua la tête et ouvrit la porte.
« -Mon demi frère et moi devions la louer, mais j'ai été hospitalisé de long mois et du coup, ça ne s'est pas fait. Et donc, pour arrêter là les malheurs de ma vie, rassure-toi, mon frère, lui, vit avec sa petite amie, à Bloomington et je vis seul ici...
...
Refermant la porte derrière eux, Castiel alluma ensuite la lumière et Dean se planta devant lui, sa main glissant dans son cou, son pouce caressant l'angle de sa mâchoire.
« -Pourquoi as-tu été hospitalisé si longtemps, si ce n'est pas trop indiscret ? S'inquiéta-t-il sincèrement, c'était flagrant sur son visage.
« -Une nuit, en revenant de chez mon frère, j'ai eut un très grave accident de voiture, j'ai faillit y passer... et... c'était un autre moi même, ne parlons pas de ça... Se contenta-t-il de dire tout bas en baissant les yeux.
« -Excuse-moi. Dit Dean, lui faisant redresser la tête de ses deux mains. Je ne voulais pas faire remonter des souvenirs douloureux, je... je te demande pardon.
Mais Castiel secoua encore la tête.
« -Ne t'excuse pas. Déjà, parce que tu n'y es pour rien... Dit-il dans un sourire. Et ensuite, parce que je suis vraiment heureux de t'avoir rencontré Dean. Finit-il en enroulant ses bras autour de son cou.
« -Moi aussi...
« -Du coup... Nous sommes bel et bien seuls... Où en étions-nous ? Chuchota Castiel en ôtant ses chaussures avec les pieds.
« -Eh bien... Commença Dean en se déchaussant également. Je crois que tu étais sur le point de me montrer où se trouvait ton lit...
Castiel sourit, déposant un baiser sur ses lèvres et déroula ses bras d'autour de son cou afin de se saisir de sa main droite.
« -C'est par ici. Dit-il en entamant le chemin. Mémorise bien l'itinéraire surtout. On ne sait jamais... ça pourrait peut-être te resservir...
Dean fit un sourire en coin.
Il était parfaitement conscient, qu'il réemprunterait ce chemin, c'était une certitude et se laissant emporter, il se dit qu'il avait eut de la chance que son pote Benny l'oblige à sortir ce soir... et d'avoir cédé.
…
Puis, une fois sa chambre atteinte, le cœur comme fou, Castiel stoppa près de son lit, avant de lâcher la main de Dean et se tourner vers lui en ôtant sa veste.
Ce geste donna alors le top départ de la plus belle nuit de sa vie.
Une nuit de débauche... soit ! Mais une nuit de sexe jouissive et satisfaisante à souhait. Une nuit parfaite. Offrant son corps, sans la moindre retenue, à cet inconnu qui ne l'était plus autant que quelques heures auparavant. Une nuit d'amour... elles avaient été si rare sur son parcours. Baiser, ça oui, il avait connu et il y avait prit du plaisir... heureusement... mais faire l'amour ça lui était arrivé si rarement que... non... en fait jamais personne ne lui avait fait l'amour comme ça avant Dean, durant cette nuit merveilleuse, qui resterait gravée dans sa mémoire.
...
Puis au petit matin, c'est fourbus et grisés de plaisir comme jamais dans leurs vies, qu'ils se glissèrent sous une douche à peine chaude, caressant encore, sans s'en lasser, le corps de l'autre, qu'ils connaissaient à présent par cœur.
...
Et tandis que le jour pointait le bout de son nez, de retour près du lit, Castiel invita timidement Dean à rester et ce dernier accepta sans hésiter une seconde.
Se blottissant dans ses bras, sous les draps, Castiel s'endormit alors avec sérénité, tandis que Dean en faisait de même, le serrant contre lui, envahit par une étrange sensation d'accomplissement, comme s'il avait atteint un but qu'il avait toujours inconsciemment cherché...
Mais ils ne se doutaient pas un instant, ni l'un ni l'autre, qu'en se couchant ensemble, plutôt que de se séparer, ce matin-là, leur vie à deux venait de débuter.
../..
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Voilà pour la première partie (soft) d'une petite fic qui en comptera une deuxième (moins soft).
Normalement la suite demain, à moins d'un flop total aujourd'hui, bien entendu ^^"
J'espère que cette histoire vous plait en tous cas, dites moi tout :-)
