Petits Secrets et Compagnies

Spoiler : Courant saison 7.

Me voici avec une nouvelle fic sur laquelle je bosse depuis des mois et autant dire que j'ai déjà bien avancé même si je l'ai pas encore terminé. Pour ceux qui ne sont pas chaud au sujet des longues fics passez votre chemin, les autres bonne lecture et bon plongeon dans cet univers tiva dans laquelle je baigne depuis un moment, entre flashbacks et moment présent, vous découvrirez la vie de Tony et Ziva.

Chapitre 1 Celle qui a un nouveau chien

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et il la laissa passer. Il avait pris cette habitude, depuis qu'ils ne prenaient plus qu'une seule voiture pour venir, Gibbs appréciait aussi le faite que Tony était maintenant toujours à l'heure voir même en avance mais ça c'était beaucoup plus rare. Resserrant son emprise sur la laisse de cuir du Husky qui avançait juste devant elle, Ziva se glissa derrière son bureau. L'animal se coucha sagement à ses pieds après qu'elle lui est détachée sa laisse. Pendant ce temps, Tony rejoignit son bureau également, avant de cesser de regarder Ziva. Il devait se concentrer sur son travail, alors que la jeune femme avait déjà allumé son ordinateur. Pourtant une idée lui trottait dans la tête, cela faisait un an qu'ils avaient emménagé ensemble dans cette maison au nord de Washington, pour le meilleur et pour le pire, mais il n'aurait laissé sa place à McGee pour rien au monde, même si vivre en collocation avec elle relevait parfois d'une expérience totalement suicidaire. Soudain une tornade brune arriva dans l'open space en criant, un peu inutilement, le nom de Ziva. Le chien gémit et posa sa patte sur les genoux de sa maitresse. Sursautant, elle posa les yeux sur l'animal avant de regarder son partenaire qui lui montrait Abby d'un geste de la main.

Ziva : Bonjour Abby.

Abby : Alors c'est lui, il est trop mignon !

Abby à genoux, caressait l'encolure du chien. Ziva se tourna vers Tony, qui lui fit signe de laisser courir. Abby se releva et posa le regard sur Ziva qui la regardait sans comprendre.

Abby : Pardon Ziva j'oublie parfois. Tu as fait tellement de progrès. Ca y est tu le gardes définitivement ?

Ziva : Non. Il retourne ce soir chez son instructeur.

Abby : J'ai un cadeau pour lui.

La jeune scientifique tendit un paquet emballé à Ziva, qui le prit en fronçant des sourcils.

Abby : Ca ne va pas exploser. Pardon pour le mauvais jeu de mots.

Ziva : Ne t'en fait pas. Ca va maintenant.

Pourtant, elle inspira profondément essayant de rendormir les souvenirs douloureux au fond de sa conscience. Le souvenir de la douleur lui vrilla les tympans, et elle porta ses deux mains à sa tête pour essayer de l'atténuer. Sa tête lui tournait, ses jambes ne la portaient plus. Anticipant la jeune femme, Tony bondit comme un diable hors de sa boite pour soutenir la jeune femme et tous deux glissèrent sur le sol. Ca n'était pas la première fois qu'elle avait ce genre de crises, mais le plus souvent cela se passait dans l'intimité de leur domicile. La douleur était plus psychologique que physique, mais elle n'arrivait pas à s'en départir. La bombe, l'explosion, Tony, la douleur…

Abby : Je suis désolé… Vraiment désolé…

Le chien jappait, Abby paniquait, sous les cris de douleur de Ziva.

Tony : Jack couché !

L'animal se glissa sous le bureau de Ziva et laissa échapper un gémissement. Recroquevillée sur elle-même dans les bras de Tony et les mains bouchant ses oreilles, Ziva se balançait d'avant en arrière.

Tony : Abby ! Stop ! Ca n'est pas la première fois que ça arrive. Calme-toi. Elle viendra te voir plus tard.

Abby : Tu lui donneras mon cadeau, dis lui que je suis désolé.

Tony : Je le ferais.

McGee arriva sur l'entrefaite, puis Gibbs un café à la main.

McGee : Qu'est ce que… ?

Tony : Ne pose pas de question le bleu. Ca n'est pas le moment.

Le chien quitta le dessous du bureau en rampant puis posa son museau sur la jambe de sa maitresse, laissant échapper une plainte. Les cris de Ziva avaient stoppé pour être remplacé par une série de gémissements à peine audible.

Tony : Cinq minutes boss.

Il les observa à même le sol, lui berçant sa partenaire dans ses bras, puis son regard s'accrocha à la cicatrice qui courrait de l'oreille de Ziva pour se perdre sur son épaule droite. Il se souvient, il y a dix huit mois de cela, une bombe dans un hangar. Ziva leur avait crié de courir avant de les suivre, mais il était trop tard, elle avait juste eu le temps de pousser Tony derrière le mur qui lui avait sauvé la vie. Au moment du silence oppressant de l'après, alors que des objets brulaient ici et là, ils avaient découvert avec horreur le corps ensanglanté de Ziva. Un morceau de métal lui avait déchiré la peau de l'oreille jusqu'à la naissance du bras. Et ses tympans avaient été déchirés par le souffle de l'explosion, la laissant définitivement sourde. Les jours suivant furent une horreur pour la jeune femme. La douleur était intolérable, mais les médecins n'avaient pas pu la plonger dans le coma, trop de risques, le choc avait été important, ses blessures profondes. Elle criait, hurlait sans entendre le son de sa voix. Terrifiée, murée dans un silence, seule la présence de Tony à ses cotés semblaient la calmer quelques heures si bien que le corps médical l'avait autorisé à rester plus longtemps. Gibbs savait que même si la règle numéro douze n'avait pas été enfreinte, le lien qui unissait était au-delà de ça, et il ne pouvait définitivement rien y faire.

Gibbs : Tu as cinq minutes, pas plus. McGee, venez.

Les laissant seuls, Tony senti peu à peu Ziva se calmer. Elle avait relâché ses oreilles et une de ses mains s'était perdu dans le pelage du husky pendant que l'autre serrait les doigts de Tony. De sa main libre, Tony esquissa quelques signes pour lui demander si elle allait mieux.

Ziva : Oui. Je suis désolé. Je ne voulais pas que ça arrive au bureau.

Il l'aida à se relever et à s'assoir à sa place, avant de lui, s'assoir sur le bureau. Tony reprit le paquet et le tendit à la jeune femme.

Ziva : Abby…

Tony : Je lui ai dit que tu descendrais la voir.

Machinalement, Ziva ouvrit le petit paquet pour découvrir une plaque du NCIS, celle-ci étant destinée à Jack. Le chien d'assistance de la jeune femme.

Tony : Elle a demandé l'autorisation spécial au directeur pour en obtenir une.

Ziva : C'est gentil.

Après avoir passé, un mois entier à l'hôpital, Ziva était rentré chez elle dans son appartement sur Adams Street, mais les deux premiers jours avaient été un nouvel enfer, rien n'était adapté. Elle ne pouvait pas regarder la télévision, n'entendait pas son réveil, son téléphone, l'interphone, la sonnette. Prenant un sac et quelques affaires, elle s'était retrouvée chez Tony sans vraiment savoir quoi faire. Incapable de communiquer avec lui. Pourtant elle se souvenait de sa réaction, il lui avait pris la main et l'avait entrainé avec lui, l'invitant à prendre place dans le canapé. Revenant avec deux tasses de café et un bol de pop corn, il avait mit un DVD enclenchant le mode sous-titrage pour malentendant. Elle s'était endormit devant le film et avait passé sa première vraie nuit de sommeil depuis l'explosion. Bien que de nouveau autorisé à rentrer chez elle, Ziva passait ses journées à l'hôpital et avait prit peu à peu l'habitude de rentrer chez Tony, plutôt qu'à son appartement. Il était devenu ses oreilles et sa présence la rassurait. La chambre d'ami du jeune homme était devenu peu à peu sa chambre, mais la première fois qu'il avait eu la surprise de la voir réapparaitre devant chez lui, il était rentré tard à cause d'une enquête, et il l'avait trouvé endormi devant sa porte.

**Flashback**

Fatigué, il était rentré lasser du boulot, sans Ziva l'atmosphère était particulièrement lourde entre les trois hommes, et Gibbs enchainant café sur café, plus que de raison, était de méchante humeur. Passant les portes de son immeuble, il monta quatre à quatre les marches jusqu'au troisième étage. Mais alors qu'il relevait la tête après avoir sortit son trousseau de clefs, il fut surpris de découvrir la jeune femme endormie en boule devant sa porte.

Tony : Ziva…

Il se maudissait, il aurait du lui laisser une clef alors qu'il l'avait laissé à Bethesda, au lieu de ça, il l'avait laissé là-bas sans réfléchir qu'elle n'avait aucun moyen de rentrer. Il aurait s'agit d'une autre femme, il l'aurait soulevé pour la porter à l'intérieur, mais il préféra la réveiller. Lui effleurant les cheveux, il lui posa une main sur la hanche sachant que son épaule la faisait encore souffrir. La jeune femme sursauta violement, portant la main à son arme avant de réaliser qui se trouvait devant elle. Se relevant, elle se posta devant lui. Glissant sa clef dans la serrure, il ouvrit la porte sans la lâcher des yeux. Communiquer avec elle, lui manquait. Il n'avait pas entendu le son de sa voix depuis plus d'un mois, et il savait qu'il ne l'entendrait pas avant très longtemps. D'un geste de la main, il l'invita à entrer. Se dirigeant vers un tiroir, il attrapa un bloc note et rédigea quelque chose dessus. « Veux-tu qu'on passe à ton appartement prendre quelques affaires ? » Puis il lui montra. Elle hocha la tête, et tout deux quittèrent l'appartement.

**Flashback end**

Ziva observa une nouvelle fois la plaque d'agent du NCIS, avant de l'accrocher au collier de Jack.

Tony : Ca lui va plutôt bien.

Ziva : Agent Jack David.

Tony : Agent Jack DiNozzo, ça sonne mieux.

Ziva : En quel horreur ?

Tony : Honneur.

Ziva : J'ai dit quoi ?

Il lui signa le mot qu'elle avait dit de travers. Depuis sa surdité, les zivaïsmes de la jeune femme avait repris de plus belle, au plus grand plaisir de Tony qui avait pu reprendre les taquineries. Les quatre mois passés dans cette école de sourds à vivre 24h sur vingt quatre avec les enfants avaient renforcé les liens entre eux, Gibbs les y avait envoyé tout les deux sachant pertinemment que la jeune femme communiquerait avec Tony, de plus le directeur avait insisté pour que l'agent DiNozzo épaule Ziva. Tony avait travaillé dure pour apprendre la langue des signes, alors que Ziva luttait avec les orthophonistes pour réapprendre à oraliser et lire sur les lèvres. Elle avait voulu reprendre le travail, le plus vite possible.

Ziva : Je vais aller remercier Abby.

Gibbs : (arrivant) Pas le temps, un mort à Anacostia. Prenez vous affaires.

Mais une autre voix, venant de l'étage, interrompit le chef d'équipe. Descendant les marches, Leon Vance s'approcha de Gibbs.

Vance : Tony, Ziva dans mon bureau. Gibbs, j'ai besoin d'eux un certain temps. Si tu as besoin je te réaffecte d'autres agents.

Gibbs : Je ne préfère pas, ça n'a pas été une grande réussite la dernière fois.

Vance : En effet.

TBC