Chapitre 1
JAMES POTTER ET LILY EVANS
NOTE DE L'AUTEUR IMPORTANTE ! Dans cette fic, il y aura des Flashback collectifs en quantité industrielle. Pas du genre « Remus, tu te souviens de ce truc ? » « Oui, levons tous les yeux au ciel pour voir une petite bulle s'allumée et revoir ce souvenir qui m'est si cher mais inévitablement lié à une de mes transformations ! » En fait, il s'agira plutôt comme dans le premier volume : un personnage voit un truc qui lui rappelle un souvenir. Il y a également des extraits du journal de guérison des trois gars. L'histoire se déroule quand ils viennent de quitter Poudlard. Maintenant, on peut commencer.
James Potter sourit en se réveillant. Son nez était dans une masse de cheveux roux qui sentait bon le lys Se réveiller en sentant son corps nu contre le sien était la meilleure sensation du monde.
-Jamey ? James, réveille-toi ! Il est presque midi !
James ouvrit lentement les yeux. Il vit Lily étendue à côté de lui qui s'étira sans se réveiller. Puis, il regarda la porte, qui tremblait sous les coups de sa mère.
-James, réveille toi TOUT DE SUITE ! Viens ouvrir, sinon je mets un verrou sur ta porte pour que Lily ne vienne pas te rejoindre cette nuit !
James se leva en vitesse et enfila un pantalon. Puis, il alla entrouvrir la porte à sa mère.
-Maman…
-James, il est midi. Vous vous levez tous les deux.
-Mais maman…
-Pas de mais, jeune homme.
-Et puis pourquoi tu mettrais pas aussi un verrou sur la porte de Sirius et de Remus ?
-Parce que Sirius s'est levé à l'aube et que Stéphany était dans sa chambre quand je l'ai trouvée.
James grogna.
-D'accord, je vais la réveiller.
James ferma la porte.
James poussa un petit gémissement lorsqu'il sentit sa petite amie, Lily Evans, se tourner et embrasser doucement son cou.
-Bien dormi ? demanda-t-elle.
-Merveilleusement bien. Et toi ?
-Très bien aussi. Je me demande à cause de qui…
James sourit et l'embrassa.
-Je t'aime, Lils.
-Je t'aime aussi, James.
James sourit et se leva.
-Pourquoi tu te lèves tout de suite. On peut rester encore au moins une heure avant que ta mère ne vienne nous réveiller.
James se tourna, n'ayant enfilé qu'une paire de caleçon, son pantalon dans une main. Lily, quant à elle, sourit d'un air supérieur.
-Ne te moque pas de ma mère. Et puis je n'ai pas le temps pour ça ce matin. Je dois aller postuler pour entrer à l'Institut et…
-Même rapidement ?
James jeta un rapide coup d'œil au corps de Lily, enveloppé dans un drap blanc, puis ferma les yeux.
-Je vais sans doute regretter ce que je viens de dire pour le restant de mes jours, mais non, je n'ai pas le temps.
Lily se leva et s'habilla.
-Dommage. Moi non plus.
Elle l'embrassa rapidement et partit pour la salle de bain.
-Qu'est-ce que tu as de prévu pour aujourd'hui ? demanda James.
-Journée de cours à l'école. La norme, quoi.
James enfila sont chandail, puis se dirigea vers la salle de bain afin de se raser. Il jeta un vague coup d'œil à la douche, mais la vapeur condensée sur la porte faisait qu'il ne voyait strictement rien de sa douce. Il soupira et prit le rasoir.
-Je ne vois pas pourquoi tu t'entêtes à te raser, Jamey. Tu n'as pas de poils sur le menton.
-Attend un peu, toi !
James ferma le rasoir et entra dans la douche. Il y découvrit Lily qui riait déjà aux éclats, et ne put résister à la tentation de la chatouiller, ce qui fit doubler son rire. Puis, d'un seul coup, il arrêta et l'embrassa passionnément, comme si sa vie en dépendait. Elle lui enleva rapidement sa chemise, puis son pantalon et son caleçon, avant de finalement recommencer à l'embrasser. Lily enroula ses jambes autour de sa taille alors qu'il la levait, ses mains se promenant allègrement sur ses fesses. Il la plaqua contre un mur alors qu'elle enserra un peu plus ses hanches et commença à l'embrasser dans le cou alors que ses yeux passaient à la recherche d'un savon. Il sourit lorsqu'il en trouva, écarta Lily qui protesta vivement. Il savonna rapidement leurs corps et jeta le savon. Il embrassa doucement Lily, puis se repositionna et la pénétra, sans pour autant cessé de l'embrasser. Ils commencèrent un mouvement de va et vient et tous deux vinrent quelques instants plus tôt.
James se laissa tomber dans le fond de la douche et échangea sa place avec Lily, qui s'assit sur ses genoux.
-On devrait y aller…, murmura-t-elle.
-Non, une seconde. Laisse-nous profiter du moment, murmura-t-il avec un sourire stupide sur son visage.
Lily accota sa tête dans son cou.
Ils restèrent ainsi quelques instants, puis James se leva, laissant Lily dans le fond de la douche. Il sécha rapidement ses cheveux – qui devinrent encore plus en bataille que d'habitude – et s'enroula la taille avec la serviette. Puis, il en prit une autre et y enroula Lily, qu'il prit dans ses bras. Il la déposa dans son lit et mit des vêtements secs.
Lily se leva et enfila une paire de sous-vêtements rouges assortis. Elle enfila une paire de jeans et un chandail noir à une manche.
-Tu étudies vêtue comme ça ?
-Oui. Ça te dérange, mon chéri ?
James la regarda de haut en bas.
-Je n'ai pas choisie la bonne branche.
Lily s'approcha de lui et passa son bras autour de son cou.
-Ah oui ? Alors tu aimes comment je suis habillée ?
-Je… Oui, naturellement ! Je veux dire… Tu es habillée de manière osée, et comme il y a plusieurs mecs mal intentionnés dans tes cours, je ne suis pas là pour les empêcher de t'approcher.
-Tu parles du professeur Michelet ?
-Le professeur de contamination par créatures magiques est quelqu'un avec qui il est tellement intéressant de parler ! soupira Lily à table, quelques jours après son premier cours.
-Tu parles de Daniel ? Oui, c'est quelqu'un de très gentil et de très intelligent, commenta Mathilda en lui souriant.
-Il est mignon ? demanda James.
Mathilda et Lily se regardèrent et sourirent.
-Il a effectivement un petit quelque chose, fit Lily.
James se renfrogna.
-Pas spécifiquement, mais je crois qu'avec ce qui est arrivé à Steph en sixième, tu dois faire attention.
-Peut-être, mais moi, je ne suis pas en mal d'amour. Tu m'as très bien rassasiée cette nuit, et puis je suis trop fatiguée pour aller voir autre part que toi.
James sourit et l'embrassa.
-Tu viens ? Maman doit nous attendre pour le petit déjeuner.
Il prit la main de Lily et tous deux descendirent en bas. Bien que le fait de vivre chez les parents de James comportait quelques désavantages, le fait d'avoir toujours quelques choses à manger sur la table les équivalait tous.
Ils arrivèrent finalement dans la cuisine, où ils virent Mathilda qui sirotait un café fumant et Edwardo qui lisait la Gazette.
-Maman, papa, ça tombe bien que vous soyez là parce que…
-Qu'est-ce que tu veux, James ? demanda Mathilda en levant les yeux de la Gazette.
-C'est que je me demandais si ma petite amie pouvait venir habiter à la maison durant le reste des vacances d'été.
Edwardo leva également la tête du Sorcier des Affaires.
-Ta petite amie ?
-Oui.
-C'est sérieux entre vous ?
-Assez. Je dirais même beaucoup.
-Tu ne comptes pas t'en lasser dans trois semaines ?
-Papa, j'ai assisté au mariage de sa sœur, je ne m'en lasserai pas.
Mathilda et Edwardo échangèrent un regard. James avait changé depuis les vacances d'été. Il était euphorique, il mangeait moins, il faisait moins de farces, et il pouvait rester des heures à fixer la fenêtre avec un sourire idiot sur les lèvres. Si cette fille avait procuré un tel changement dans le cœur de leur fils, il valait peut-être la peine de la rencontrer.
-Bien. Elle peut venir.
-À partir de quand ?
-Aussi tôt que tu le voudras.
-Bien ! Lily ?
Une jeune fille rousse arriva, vêtue d'une jupe blanche et d'un chandail vert.
-Je… Bonjour Mr et Mrs Potter… Je… Désolée d'arriver comme ça, je ne voulais pas… Mais James m'a dit qu'il n'y aurait probablement aucun problème et je me suis dit que…
Mathilda se leva et alla poser ses mains sur les épaules de sa belle-fille.
-Comment tu t'appelles ?
-Lily Evans, Madame.
-Bien, Lily. Si James t'a choisie, c'est que tu es quelqu'un de très spéciale. Je fais confiance à mon fils dans ses amours, et je compte bien découvrir pourquoi il t'aime autant.
Et là, sans aucune raison, Lily commença à pleurer, et Mathilda la serra dans ses bras.
-Bonjour vous deux ! fit Edwardo.
-Mon chéri, comment peux-tu être aussi heureux le matin , demanda Mathilda, vêtue d'un pyjama très large et de pantoufles en forme de lion.
-Parce que la vie est belle, les oiseaux chantent en chœur et que j'imagine déjà la tête de James quand je lui dirai qu'il est déjà onze heures moins le quart !
-Quoi ?
James regarda l'horloge.
-Merde ! Je dois y aller.
Il embrassa Lily, attrapa un muffin et son cartable.
-Bye M'man ! Bye P'pa !
-Match de Quidditch ce soir, fiston ?
-Promis, p'pa !
Et James sortit.
James faisait les cents pas devant le bureau de son père.
-Tu devrais lui dire, fit Remus. Il comprendra, et il aimera savoir que tu joues au même poste que lui.
-Quoi ? Mais t'es dingue, Moony ? Mr Potter va le tuer ! Le Quidditch, ça a été sa vie à une certaine époque ! Il était le meilleur Attrapeur des Falcons. Si seulement il n'avait pas eu cette chute en '63 quand il jouait contre les Linchens de Tokyo, ce serait l'Attrapeur le plus célèbre du monde, aujourd'hui ! rétorqua Sirius. Non, Prongs, si tu veux garder ta peau encore quelques années, ne lui dit pas.
-Mais qu'est-ce que tu fais de ce match où les parents sont invités, Sirius ?
-Tu fais comme moi, et tu invites Ted et Andromeda.
-Sirius… Ted et Andromeda ont refusé de venir parce que Nymphadora doit aller dans la famille de son père durant quelques temps parce que son oncle est décédé.
-C'est pour ça que j'ai invité Mr et Mrs Strapski.
-Alors tu me proposes d'inviter Mr et Mrs Evans ?
-Tu veux rire ? Un homme avec des cheveux sur seulement un côté de la tête et une femme maniaque de la religion catholique, qui détestent tous deux leur fille ? Non, c'est ta mort assurée.
James secoua sa tête.
-Et toi, Moony, qui as-tu invité ?
-Mon père et ma belle-mère.
-Génial. Je pourrais inviter mes grands-parents maternels, c'étaient eux qui finançaient l'équipe de papa…
-Ton grand-père est paralysé, James.
-Merde, c'est vrai. Je dois vraiment aller le lui dire ?
-Oui.
-Et Steph, elle invite qui ?
-Ses parents. Elle veut nous présenter.
Sirius éclata de son rire, tout à fait semblable à celui d'un chien.
-Bonne chance, Moony. Ses parents sont aussi conservateurs que les miens.
Remus poussa un grognement.
-Je sais, c'est pour ça que je ne vois pas ça d'un très bon œil.
James s'arrêta soudainement et poussa la porte du bureau.
-Papa, on doit parler.
James figea net. Son père avait levé les yeux d'une pile de papiers qui semblaient relativement importante et deux hommes s'étaient retournés. James reconnut instantanément le chef du bureau des Langues-de-Plomb et le premier ministre de la Magie.
-James ? Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Edwardo.
James comprit qu'il venait de gaffer.
-Je… Ce n'est rien. Je reviendrai…
-C'est à cause de Lily ?
Mais James se retournait déjà vers la porte.
-James, répond moi.
Mais James était beaucoup trop intimidé pour parler. Ces deux types dirigeait des départements pour lesquels il pourrait un jour travailler !
-James ? Lily n'est pas enceinte ?
Lily, enceinte ? L'idée était intéressante… Lui et elle, entourés d'une tonne de marmots… Oui…
-James ?
-Non, papa… Rien de tout ça.
Il se retourna.
-Il y a un match de Quidditch Gryffondor contre Serpentard et les membres de l'équipe de Quidditch ont le droit de venir et je me demandais si toi et maman pourriez y assister.
James pris une grande inspiration. Inspirer, expirer. Ne surtout pas oublier d'inspirer avant d'expirer.
-Tu… joues au Quidditch ?
-Je sais que je ne suis pas sensé. Je savais que c'était une mauvaise idée, excuse-moi.
Il se tourna, mais aussitôt, une main l'arrêta. Edwardo s'était levé.
-Je n'ai jamais dit que tu n'étais pas sensé jouer au Quidditch. James, c'est merveilleux ! À quelle position ?
-Je suis Attrapeur.
-Excellent, jeune homme, fit le ministre. Ce poste développe les réflexes ! J'y aurais probablement joué, si votre satané père n'avait pas pris ma place dans l'équipe.
-Tu dis ça, amis tu n'aurais pas vu le Vif même s'il était sous ton nez, Archibald ! fit Edwardo. Quel dommage que ce soit le lendemain de Noël, je t'aurais emmené jouer une partie, James.
-Mais… Les médecins ont dit…
-Les médecins, les médecins, on s'en fout ! Parce que tu restes tout le temps quand Pomfresh te dit de rester à l'infirmerie ? Un match de Quidditch n'a jamais tué personne. Mais tu dois me promettre de ne pas me laisser de chance.
James sourit.
-Promis.
Et, contre toute attente, il serra son père dans ses bras. Celui-ci fit de même.
-Je suis fier de toi, mon fils.
-Je suis fier de toi, papa.
Ils se séparèrent.
-Je vais aller retrouver Sirius et Remus. Désolé pour le dérangement.
-Aucun problème, jeune homme ! Vous devriez venir plus souvent, ces dossiers sont d'un ennui mortel !
James sourit et s'apprêta à fermer la porte lorsque la voix de son père retentit.
-James ? Pour ce match, prend un billet pour ta mère et moi.
-Tu dois partir bientôt, Lily ? demanda Mathilda.
-Oui. Steph doit venir me prendre dans quelques minutes avec Sirius et Élise.
-Remus travaille aussi, je crois ? questionna Edwardo.
-Oui, mais il travaille de soir, alors en ce moment, il est en train de dormir.
-J'ai trouvé un job.
Remus venait de s'asseoir.
-Ah oui ? questionna Stéphany.
Elle se cala dans ses bras et posa son front dans son cou.
-Ouais. Je vais être commis chez l'apothicaire du Chemin de Traverse.
-Quoi ?
-C'est un très bon job, payer au dessus du salaire minimum.
-Mais… C'est tout à fait en dessous de tes capacités ! Tu devrais diriger ce magasin, pas être simplement un commis.
Remus soupira.
-Tu acceptes de sortir simplement avec un commis ?
Pour toute réponse, Stéphany lui sauta dessus et l'embrassa longuement.
Lily sortit en vitesse lorsqu'elle entendit un klaxon à l'extérieur. Elle alla s'asseoir et trouva Stéphany assise derrière le volant de la voiture de Remus.
-Salut ! fit Lily en s'asseyant à côté d'elle.
-Enfin, quelqu'un avec qui parler. Sirius, arrête de récurer les amygdales de ta copine et dit bonjour.
Un faible bruit parvint aux oreilles de Lily, qui se tourna. Sirius était étendu sur Élise et l'embrassait passionnément.
-Essayez de ne pas trop salir la voiture, Remus y tient. C'est un miracle qu'il accepte de me la passer.
Lily soupira. Il dut se passer une bonne demi-heure où Stéphany zappa sur différentes chaînes de radio avant de trouver enfin une chanson qu'elle appréciait.
-C'est le dernier succès que vous avez sorti, Sirius.
Elle monta le son au maximum, et la voix de Sirius retentit dans le camion.
Échappé belle, grâce à toi
Échappé belle…
Échappé aux minettes
Échappé aux gamines
Qui te brisent le cœur
En te trouant les jeans
Elles ne s'excusent pas
Pour le corps de granite
Qu'elles pavanent en riant
Sans mêm' voir que t'existe
Échappé à toutes celles
Qui veulent refaire ton look
Et qui jettent aux poubelles
C'qu'avait choisi ton ex
Qui elle-même avait mis
Tout ton linge à l'index
Comprenez-vous pourquoi
On n'a plus rien à s'mettre
Échappé belle, alléluia
À toutes celles pas faite pour moi
Échappé belle, grâce à toi
Échappé belle
Échappé belle
Échappé à la belle
Qui te rêve en couleur
Il faudrait pour lui plaire
Être un bum au grand cœur
L'enlever en moto
En citant du Rimbaud
Mais revenir à temps
Pour le biberon d'quatr'heures
Échappé à toutes celles
Qui te voient au sommet
Qui te dressent, ô misère !
Tout un plan de carrière
Allez, fini les siestes
Rêveries et paresse
Elles te laisseront jamais
Rater ta vie en paix
Échappé belle, alléluia
À toutes celles pas faite pour moi
Échappé belle, grâce à toi
Échappé belle
Échappé belle
Échappé à « Jeune Biche,
Boîte vocale 203
Qui attend méchant loup,
Non-fumeur pas d'enfants »
Échappé dans le noir
À une fausse Madonna
Qui sous un collier de cuir
Cache sa pomme d'Adam
Échappé aux revues
Que l'on tient d'une seule main
Aux vieilles blonde qu'on
Appelle à quatre heures du matin
Échappé, Dieu merci !
Au rendez-vous suprême
À la pire des blind dates
Échappé à moi-même !
Échappé belle, alléluia
À toutes celles pas faite pour moi
Échappé belle, grâce à toi
Échappé belle
Échappé belle
-Je t'aime, murmura Sirius.
Élise sourit et tous deux recommencèrent à s'embrasser. Stéphany se stationna précautionneusement dans le stationnement de l'Association des Médicomage et Professeurs Sorciers. Lily et elle sortirent de la voiture et Stéphany ouvrit la portière arrière. Elle tira de force son cousin à l'extérieur de la voiture.
-Tu te fous en avant ! Toi, tu sors !
Élise sortit docilement.
-Et vous vous êtes embrassés assez longtemps, vous n'avez pas besoin de vous faire un baiser d'au revoir.
-Mais Steph ! tenta Sirius.
-Dans la voiture IMMÉDIATEMENT !
Sirius ne put que s'incliner et retourna dans la voiture, suivi par Stéphany. Puis, Élise et Lily entrèrent dans l'Académie. Il s'agissait d'un immense palais de marbre blanc, caché dans des jardins privés de la reine moldue, auquel personne n'avait droit d'entrée. Elles montèrent quelques marches, puis se séparèrent, Lily ayant un cours sur les Poisons et Élise un cours de psychologie.
La journée se passa relativement bien (si on ne comptait pas le fait que le chaudron de son voisin avait explosé, l'aspergeant légèrement d'une substance odorante qui l'avait quitté sur l'heure du midi). Lily sortit de l'Académie sans attendre Élise, car celle-ci n'avait pas de cours cet après-midi là.
Elle descendit les marches et sourit en voyant James qui l'attendait, assis sur le par-choc.
-Tu es ici depuis longtemps ? demanda-t-elle en s'approchant et en l'embrassant doucement.
-Un peu, mais ça en valait largement la peine.
Lily sourit et entra dans la voiture.
-Bien, il ne reste apparemment qu'un cadeau, fit Sirius en se levant.
Il prit l'enveloppe qui était sous le sapin et lit ce qui était inscrit.
-James. De tes parents.
Sirius s'approcha et la lui tendit. James, qui avait Lily assise sur ses genoux, la prit et l'ouvrit doucement. Il regarda à l'intérieur et eut un sourire.
-Un… trousseau de clef ?
-Oui, fit Edwardo. Le reste du cadeau se trouve dehors.
James déposa Lily doucement à côté de lui et se leva, suivit du reste des personnes qui étaient là. Sirius fut le premier à réagir.
-Une voiture !
James resta estomaqué. Devant lui se tenait une Mustang rouge, luisante et cirée.
-C'est… C'est…
-Une voiture ! James, bon sang !
James se tourna vers ses parents.
-Moi et Lily, on peut vous laisser ? demanda-t-il.
-Oui, si tu…
James n'attendit pas que sa mère ait fini sa phrase. Il prit la main de Lily et l'entraîna vers la portière passager et l'ouvrit. Lily sourit et entra dans la voiture, puis James la contourna et alla s'asseoir derrière le volant. Il mit ses clefs dans le contact et ils partirent. Ils roulèrent sur l'autoroute durant une bonne heure avant de prendre une route secondaire et de s'arrêter aux abords d'une falaise escarpée.
-Mes parents m'emmenaient souvent ici, quand j'étais gamin. Tu vois, là ?
Il pointa une suite de lumière.
-C'est le seul aéroport sorcier de Grande-Bretagne. Mon père partait souvent durant de longues périodes, mais il était prévu qu'il rentrerait telle date à telle heure, et ma mère et moi, on venait l'attendre ici.
Le regard de James se perdit dans le vague. Lily eut un sourire et se pencha vers lui. Il sourit et l'embrassa doucement.
-On serait peut-être mieux sur la banquette arrière, non ? murmura-t-elle contre ses lèvres.
Elle enleva sa ceinture de sécurité et alla s'étendre sur la banquette. James la regarda faire.
-Tu viens ? demanda-t-elle doucement.
James secoua la tête, enleva sa ceinture et vint s'étendre sur elle.
-Je t'aime, Lils, murmura-t-il en embrassant doucement son cou.
-Je t'aime aussi, James.
-Je t'aime plus.
-Non, c'est moi.
-Non, je te jure que je t'aime plus.
-Je te garantis que…
-Veux-tu m'épouser ?
Lily se tut instantanément.
-Quoi ?
-Veux-tu m'épouser ?
Lily sourit et l'embrassa doucement.
-Oui oui oui !
James sourit et sortit de sa poche un écrin noir, qu'il ouvrit, laissant voir une bague d'or blanc avec quelques diamants placés en forme de cœur.
-James, elle est magnifique…
-Elle sera encore plus belle sur toi.
Et il lui glissa la bague au doigt en l'embrassant doucement.
-Je t'aime tellement, Jamey, murmura Lily.
-Je t'aime autant.
Lily sourit alors que James continuait à embrasser son cou.
-James ?
-Quoi ?
-Fais-moi un bébé.
James releva la tête.
-Quoi ?
-Fais-moi un bébé.
James se rassit et se prit la tête entre les mains.
-James, ça va ?
-Je… oui, tu m'as surpris, c'est tout…
-Tu ne veux pas un bébé ?
James se tut.
-Tu… Tu ne veux pas un bébé de moi ?
-Non !
Il s'était retourné vivement et la regardait.
-Lily… Un bébé, c'est un tas de responsabilité… Tu dois entrer à l'Académie de Médicomagie à l'automne, et j'ai mes cours à l'Institut des Aurors qui commencent une semaine après la fin de Poudlard. Je veux un bébé. J'en veux un de toi, depuis des années. En fait, probablement à partir du moment où j'ai commencé à comprendre que je t'aimais, mais je n'y ai… jamais songé… aussi jeune, tu comprends ? Pas… pas tout de suite. Dans quelques années, quand on aura nos diplômes et un bon job, ok ?
Lily eut un sourire triste.
-Ok…
-Lils… Je t'aime, ce n'est pas la question. C'est justement parce que je t'aime que je veux qu'on attende. Je ne veux pas que tu sois triste parce qu'on n'aura pas les moyens d'offrir tout ce que tu veux à notre enfant, ok ?
Lily sourit et l'embrassa doucement.
-Je t'aime, James. Et le fait que tu ne veuilles pas avoir un bébé ce soir ne signifie pas que ça nous empêchera de baiser.
James sourit et se recoucha.
-James, bon sang, on se croirait dans un four, soupira Lily en ouvrant la fenêtre.
-Ce n'est pas de ma faute si tu as pris une heure à arriver.
Lily soupira. À ce moment, elle vit le professeur Michelet qui était à côté de la voiture.
-Professeur.
L'homme entre deux âges se pencha et leur sourit. Il avait de fins cheveux poivre et sel, quelques cicatrices d'acné et une peau craquelée.
-Bonjour, Miss Evans.
-Bonjour, Professeur. Je vous présente mon petit ami, James. James, voici le professeur Michelet. Il enseigne la contamination par créatures magiques.
-Ce doit être intéressant, commenta James.
-Oh, oui, mais certaines matières le sont bien plus.
Lily eut un sourire.
-Miss Evans, n'oubliez pas cette dissertation. Demain, à neuf heures, sur mon bureau.
-Promis, professeur.
Et le professeur partit.
-Alors c'était le professeur Michelet ?
-C'était le professeur Michelet. Tu sens encore ton territoire menacé ?
-Tu n'es pas mon territoire.
-Je t'aime James.
-Je t'aime aussi.
-Sommes-nous réellement obligées de vous suivre à chaque match ? Edwardo, ton genou ! soupira Mathilda.
-Oui, vous êtes obligées de nous suivre à chaque match. Et mon genou va très bien, Mattie, tu n'as pas à t'en soucier.
James passa devant eux et alla sur le terrain, où il fit un tour. Edwardo enfourcha son balai et le suivit, alors que Mathilda et Lily allait s'asseoir dans les gradins.
-Il fait froid, non ? dit Lily, le sourire aux lèvres.
Les vacances de Pâques venaient de commencer et un grand vent soufflait sur Londres et ses banlieues. James, Edwardo, Remus, Sirius et Stéphany faisait un match « amical » de Quidditch. Élise, fatiguée, était restée au manoir et se reposait. Mathilda et Lily était ensemble dans les gradins.
-Un peu, mais ce n'est pas le pire que j'aie eu à supporter. Un jour, quand James avait quatorze ans, Edwardo nous a traînés de force un match de Quidditch à Whitehorse, dans le Nord Canadien. En plein hiver.
Lily frissonna.
-Je ne te le fais pas dire. Il faisait un froid glacial. Le match à durer trois jours. James a eu un rhume. C'était assez grave. Remus nous a dit qu'il sortait avec une fille, mais son nom m'échappe.
Le regard de Lily se perdit dans le vague.
-James… Il ne nous a jamais parlé d'aucune de ses petites amies, dans ses lettres. Nous n'avons su… que pour toi. Tu es la seule dont il nous a parlé. Tu es la seule qu'il nous ait présentée. Tu dois être vraiment très importante pour lui si nous pouvons avoir une discussion ensemble en ce moment.
Lily sourit. À ce moment, James passa entre les rangées à la vitesse de l'éclair et s'assit à côté de Lily, lui arrachant un cri et un baiser.
-Vous parliez de moi ? demanda-t-il.
Lily sourit et l'embrassa de nouveau.
-Je t'aime, James.
James fronça les sourcils, puis son visage se détendit et il sourit.
-Je t'aime aussi, Lily.
James arriva à toute la puissance de son balai et prit Lily au vol.
-James ! James, dépose-moi !
-Non, regarde la vue…
-James, j'ai le vertige !
Lily s'accrochait désespérément à lui. James l'avait pris sur son balai sans se soucier de savoir si elle était bien assise. Elle se cramponnait à sa taille alors qu'il avait passé son bras autour de la sienne. Il alla se percher sur la plus haute tour du terrain et s'y assit avec Lily.
-James, laisse-moi redescendre, mon amour, s'il te plait… Jamey…
-Regarde…
Il désigna du menton la forêt du domaine Potter où disparaissait le soleil.
-C'est magnifique, murmura Lily en accotant sa tête sur son torse.
-Pas autant que toi, chuchota-t-il en embrassant doucement son cou.
Soudainement, il l'embrassa sur les lèvres, puis se retira.
-Je t'aime.
