Titre : Chroniques d'une grossesse improbable.

Rating : M

Résumé : John et Fay se sont rencontrés, on couché ensemble, et, alors que John se croit stérile, Fay tombe enceinte ...

Disclaimer : Je reconnais n'être en rien propriétaire des différents personnages extraits du 1er épisode de 'Love in the 21st Century' (durée : 26' environ). La série reste propriété de ceux qui l'ont créée. Je ne suis propriétaire que des personnages 'originaux' que j'ai créé pour cette histoire.

Note(s) de l'auteur :

Le rating R s'explique par le sujet traité (sexualité).

C'est une phrase dite par quelqu'un avec qui je regardais l'épisode qui m'a donné l'idée et l'envie d'écrire cette fiction.

Prologue :

Sperme : Zéro pointé.

Il était externe en médecine. Il avait 22 ans et, comme ses camarades de cours, il avait été sensibilisé au manque de sperme auquel les banques faisaient chroniquement face. Alors, avec 3 de ses meilleurs potes de fac, ils avaient pris rendez-vous pour la semaine suivante. Et le grand jour était arrivé. Ensemble, les 4 jeunes hommes étaient entrés dans le bâtiment. Ils iraient faire la bringue au pub après ... leur devoir accompli.

Il était entré dans la petite pièce. Posés sur une table basse à côté d'un verre en plastique– pas très écolo –avait-il pensé en son for intérieur, dans lequel il était sensé déposer sa contribution, quelques magazines spécialisés avec de pulpeuses et très dénudées jeunes femmes blondes, brunes ou rouquines. Un écran de télévision diffusait une vidéo que bien des femmes auraient trouvée trop ... Mais une majorité d'hommes avaient, John le savait, besoin de ce genre de stimulations visuelles et sonores. Il s'installa confortablement sur un fauteuil complètement défoncé et, glissant sa main dans son pantalon pour se détendre, il prit le magazine du dessus de la pile. La fille de la couverture, une blonde, avait des formes très appétissantes ... et une pose des plus sensuelles : ses cuisses, très légèrement écartées laissaient entrevoir, sous une jupe courte, un petit bénitier à peine moussu. Une mention en bas de la page indiquait que la demoiselle était aussi visible en page centrale. Il ouvrit la revue et alla découvrir ses charmes avec plus de précision. Elle le regardait, une lueur coquine dans le regard. Il commença mater la photo sans équivoque en pensant que, si la belle blonde avait été là, il lui aurait proposé un dîner 'et plus si affinités'. Une demi-heure plus tard, il sortait de la pièce, le verre contenant quelques cm² de sa semence à la main. Il le laissa à l'infirmière qui les avait accueillis. Elle nota son nom et le déposa sur un plateau qu'elle emporta au laboratoire voisin. Lui alla s'asseoir avec ses amis et attendit. Un moment plus tard, une jeune infirmière qui devait avoir le même âge que lui, s'approcha et lui demanda de la suivre dans un bureau. Il se leva et obéit.

« Monsieur Tennyson – commença-t-elle en rougissant. Il se sentit nerveux. – Je suis désolée de devoir vous dire ça mais – elle semblait franchement gênée – votre sperme est ... inutilisable. Pour être franche, comme dit mon frère ... vous 'tirez à blanc'. »

Il ferma les yeux en comprenant ce que cela impliquait ... Il ne serait jamais père. Sa crème n'était que de l'eau. Il n'osa pas ressortir tout de suite du bureau. Une heure plus tard, avec ses amis, ils s'offraient tournées sur tournées en rigolant de cette expérience qu'ils avaient partagée.

« Dis donc, John, qu'est-ce qu'elle te voulait, la petite infirmière de tout à l'heure ? Elle était écarlate en sortant ... Tu lui as fait du gringue, ou quoi ? »

Ne voulant pas révéler son 'infirmité' à ses camarades, il secoua la tête.

« Non, c'était à cause de son bizutage ... Ses collègues lui ont dit de dire à l'un de nous, c'est moi qu'elle a choisi, – il riait à moitié, espérant qu'ainsi le mensonge passerait inaperçu. – qu'il avait fait un plus gros dépôt que les autres, les mecs ! De meilleure qualité, je veux dire ! Elle m'a dit ça, et je me suis marré. Elle était gênée, et moi aussi. Mais il y avait de quoi ... Elle a 22 piges et voilà qu'elle doit dire à un mec, moi en l'occurrence, que son jus d'homme est le meilleur ... Il devrait y avoir un tas de petits 'Tennyson' dans les 12 prochains mois ! »

« Et pourquoi c'est tombé sur toi ? – demanda l'un d'eux – Moi, j'aurais préféré qu'elle me le dise à moi ! »

Décidé à ne rien laisser paraître, John lui répondit, tout en pensant 'Oui, moi aussi, j'aurais préféré que ce soit à toi qu'elle dise ce qu'elle m'a dit !'.

« Aucune idée, je devais avoir la tête de l'emploi ! Peut-être qu'elle pensait que je ne me ficherais pas d'elle – parfaitement entré dans son mensonge, il baissa les yeux en ajoutant – Punaise, j'ai été un vrai salaud avec elle ... Demain, je vais lui offrir des fleurs pour me faire pardonner ! »

Le lendemain, il avait débarqué à la banque du sperme avec un bouquet de 13 roses roses qu'il offrit à Sandy en l'invitant à dîner. Elle accepta les fleurs mais rejeta sans appel son invitation. Il ne la revît jamais.