Titre : Pères et fils

Auteurs : Gwenetsi, PinkBlueGreen et Washington-Jones

Statut : Complète

Série : N.C.I.S.

Saison : Après l'épisode 807 (celui avec DiNozzo Senior)

Résumé : Dans le cadre d'une enquête, Gibbs doit faire appel à Senior, ce qui est bien loin de ravir le fils de ce dernier. Jethro risque d'ailleurs de le regretter. Un DiNozzo attire déjà beaucoup de problèmes, mais alors deux..

Disclaimer : L'univers et les personnages de NCIS ne sont pas notre propriété.

Notes des auteurs : Collaboration qui, nous l'espérons, devrait vous plaire. Elle est née sur le forum où nous, pauvres malades de l'AIPM, nous retrouvons régulièrement.


Chapitre par : Gwenetsi

Prochain chapitre par : PinkBlueGreen


Pères et fils

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Ce qu'il y a de meilleur en nous est lié à l'amour que nous portons à la famille, car cela montre la mesure de stabilité qui est elle-même à la mesure de notre loyauté.

Haniel Long


Chapitre 1 - C'était avant

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Washington D.C. C'était une ville qu'il appréciait un peu plus à chaque nouvelle visite. La capitale avait son charme et cela lui plaisait. Bien évidemment, ce n'était pas comparable à New-York, mais il n'en restait pas moins qu'il aimait cet endroit. Il y avait plusieurs raisons à cela, la principale étant que son fils résidait là.

Junior vivait ici, loin de lui. C'était mieux pour tous les deux. Ils avaient du mal à partager un même espace plus de quelques heures. C'était de notoriété publique que le fils n'appréciait que très moyennement les visites de son père. Près de trente-cinq ans d'éloignement avaient fait leur œuvre. Tous deux le déploraient. Leur complicité d'antan n'était plus que quelques souvenirs chéris en secret dans un coin reculé de leurs esprits.

C'est dans ces moments comme celui-ci, où ils regrettaient l'état de leur relation, qu'il repensait à sa femme. Junior avait moins hérité d'elle que de lui, mais quand il le regardait, c'est elle qu'il voyait. Ils avaient en commun une chose qu'il avait toujours admirée. Ils étaient fidèles. Il ne fallait pas prendre le mot dans son sens strict. Il fallait le prendre de la manière la plus large possible. Tous deux étaient fidèles par l'affection, l'amour bien sûr, mais aussi par leur loyauté et leur honnêteté. Tenter d'expliquer cela n'était pas facile et sans doute pas nécessaire. Ils étaient fidèles. Cela voulait tout dire.

À l'angle de la rue, il s'arrêta. Il prit le temps de sortir son portefeuille et d'en tirer une des photos qu'elle contenait. Elle s'était abîmée avec le temps. Elle était ce qu'il avait de plus cher après son fils. Il la regardait chaque matin, restait perdu dans ses pensées de longues minutes. Il lui arrivait souvent de la ressortir dans la journée, mue par l'irrémédiable envie de la voir, de le voir.

Lui se trouvait à gauche, tenant une canne à pêche, son fils à droite. Ils encadraient leur prise sur un des bords du bateau. Sa femme prenait la photo. En arrière plan, la mer était d'un bleu splendide. Les quelques nuages n'empêchaient pas de distinguer le temps magnifique qu'il faisait. Preuve en était d'ailleurs le T-Shirt blanc aux rayures vertes de Junior. Tous deux souriaient à l'objectif, heureux.

C'était un de ses plus beaux souvenirs. Il datait d'avant la mort de sa femme. Cela le rendait d'autant plus important à ses yeux.

Il passa sa main sur le papier glacé. Comme à chaque fois, les rires de cette journée lui parvenaient aux oreilles comme si il revivait la scène. Il revoyait les visages des deux personnes les plus chères à son cœur, il entendait de nouveau leurs voix. Tout était si bien en ce temps là.

Il eut un léger soupire, puis se décida à ranger la photographie. Il reprit ensuite sa route. Plus qu'une centaine de mètres et il serait devant le bâtiment fédéral.


À sa grande surprise, quelqu'un l'attendait dans le hall. Il eut un magnifique sourire en reconnaissant Abby. C'était ce à quoi ce reconnaissait un DiNozzo, son sourire, une sorte de marque de fabrique.

La gothique semblait survoltée. Il se demandait souvent comme elle faisait pour canaliser toute l'énergie qu'elle avait en elle. La caféine n'était pas réputée pour garder son self-contrôle. Or, comme à son habitude, la jeune femme sirotait un immense gobelet de sa boisson favorite à la fraise.

- Tony ! s'exclama-t-elle dès qu'il fut près d'elle.

Son sourire se fit plus grand.

- Abby ! Je suis heureux de vous revoir !

- Moi aussi ! dit-elle avec ravissement.

Elle partit alors dans un de ses monologues dont elle avait le secret, expliquant pourquoi les gens avaient plaisir à se retrouver et les comportements adoptés dans ces moments là. Il ne se rendit compte qu'ils avaient passé la sécurité qu'une fois devant l'ascenseur. Elle avait cessé de parler et le regardait intensément.

- Un problème ? s'enquit-il.

- Comment je vais vous différencier ?

Il ne comprenait pas.

- Tous les deux, vous vous appelez pareil, expliqua-t-elle.

- Junior et Senior quand le contexte ne se prête pas pour faire la différence, répondit-il avec la force de l'habitude.

Elle sembla peser le pour et le contre en montant dans la cabine de métal.

- D'accord, finit-elle par déclarer.

Il entra à son tour.

- Et Ziva, s'informa-t-il, comment va-t-elle ?

- À l'heure actuelle, elle est avec votre fils à tenter d'attraper un témoin pour l'enquête.

- Attraper ?

- Il n'aime pas avoir affaire à la justice.

- Il a tort. Aider le NCIS pour une enquête a quelque chose de palpitant !

- On va faire une super équipe ! termina-t-elle avec un grand sourire.


Alors ?