Bonsoir à tous ! Avant que vous ne commenciez votre lecture je voudrais seulement dire certaines choses. D'abord, merci à toi, qui va lire ce premier chapitre d'avoir cliqué sur mon histoire, en espérant que ça te plaira. Ensuite, je voudrais préciser qu'à la base, je n'ai pas écris cette histoire en format fanfiction Bellarke, c'est donc tout à fait normal si les personnages seront parfois (souvent) OOC. Sur ce, bonne lecture et on se retrouve en bas !
Chapitre 1
Le lycée, censé être les plus belles années de notre vie. Du moins, c'est ce qu'on m'avait dit. Je me souviens lorsque j'allais rentrer en seconde, à quel point ça m'effrayait. Ma mère me répétait sans arrêt que je n'avais pas besoin d'avoir peur, que ces années seraient magiques et inoubliables. Elle me disait que ses souvenirs de l'époque où elle-même était au lycée étaient les meilleurs, c'était là qu'elle avait rencontré ses meilleurs amis, et surtout mon père.
Et moi, naïve que j'étais, je l'avais crue. Pourtant, mon année de Terminale était entamée à moitié, et rien ne s'était passé comme je l'avais imaginé. Pas de meilleure amie avec qui parler garçons toute la journée ou raconter ses secrets les plus enfouis et douloureux. Non, à la place je trainais deux filles avec qui je ne m'entendais pas tout le temps, qui ne pensaient qu'à travailler et avoir leur bac sans penser à profiter de leur jeunesse.
Pas de petit ami non plus. Moi qui pensais rencontrer mon futur mari, le père de mes enfants et l'amour de ma vie, je n'avais fais face qu'à des garçons immatures et inintéressants.
En bref, ces années qui auraient dû être les plus belles avaient en réalité été les plus ennuyeuses et les plus tristes.
Les vacances de Noël se terminaient et les mois les plus intensifs de l'année allaient commencer. Je n'avais pas vraiment peur. J'avais toujours été une élève moyenne, dont le travail ne faisait pas peur. Je savais bien que j'aurais mon baccalauréat si je travaillais.
Le problème, c'était mon avenir. Je ne savais toujours pas ce que je voulais faire de ma vie, je ne savais pas quelle école je pouvais bien faire l'année prochaine. Cette question tournait en rond dans mon esprit depuis le début de l'année, et je n'avais toujours pas trouvé la réponse. Malgré des recherches intensives rien ne me faisait envie. Comment allais-je faire lorsqu'il faudrait faire les demandes d'écoles ? Si je ne me dépêchais pas à me décider, les meilleures et plus demandées me passeraient sous le nez.
« Clarke, chérie ? Tu veux bien aller me chercher des cigarettes s'il te plait ? Je n'en ai plus. »
C'était ma mère, elle ne sortait pratiquement jamais de la maison, alors c'était moi qui allais chercher ce dont elle avait besoin. Et dans le cas présent, ses précieuses cigarettes.
« Oui bien sûr, acceptais-je tout en prenant les billets de vingt euros qu'elle me tendait. »
Nous étions au début d'après-midi, le tabac serait donc ouvert et je ne devrais pas en avoir pour longtemps. J'attrapais ma veste et enfilait mes baskets avant de sortir de la maison. Seulement, je n'avais pas vu qu'en ce samedi de début janvier, il pleuvait à verses. Le ciel était noir, plongeant la ville dans l'obscurité, donnant l'impression qu'il faisait nuit. Un frisson me parcourut, je détestais marcher dans les rues avec peu de luminosité. On ne savait jamais sur ce qu'on pouvait tomber. Et les rumeurs des filles violées dans les recoins sombres des rues n'étaient pas infondées.
Je resserrais les pans de ma veste, essayant de me réchauffer tant bien que mal. La pluie devait tomber à dru depuis un moment : les rues étaient inondées et les évacuations semblaient pleines. Je marchais sur le trottoir, les pieds trempants dans les flaques géantes. Il était impossible de passer à côté. Heureusement, le temps gardait les gens chez eux et il n'y avait pas un chat. J'appréciais cette solitude bienvenue. Je pressais le pas, ce n'était pas une raison pour traîner et prendre des risques inutiles.
Arrivée à proximité du bar-tabac, j'accélérais encore, pressée de trouver un abris. Je poussais la porte en verre, et appréciais la chaleur qu'offrait le bar. Il y avait du monde assis aux tables, certains buvant des chocolats chauds, d'autres des bières. Le mauvais temps et le froid n'avaient pas empêché ces amis de passer du temps ensemble. Je m'approchais du comptoir, et attendis patiemment qu'on vienne me servir.
Mes cheveux blonds dégoulinaient dans mon dos, certaines mèches étaient collées à mon front et je n'arrivais pas à m'en débarrasser. Encore une fois, mes cheveux n'en faisaient qu'à leur tête.
« Que puis-je faire pour vous mademoiselle ?
-Je voudrais cinq paquets de cigarettes s'il vous plait. Les mêmes que d'habitude, précisais-je. »
Depuis deux ans que je venais presque toutes les semaines, le barman savait très bien ce que je voulais, ou plutôt ce que ma mère voulait. Comme il savait que ce n'était pas pour une consommation personnelle, il se fichait que je sois mineure. De toute manière, dans cette ville, tous les mineurs pourraient très bien acheter des clopes et de l'alcool sans aucun problème. Et c'était ce que beaucoup faisaient.
Il me servit les paquets pendant que je frottais mes mains l'une contre l'autre, grelottant. Puis je payais les cigarettes. Il fronça les sourcils et se tourna dos à moi, avant de revenir et de déposer une tasse devant moi. Du chocolat.
« Oh merci beaucoup, appréciais-je en buvant une première gorgée du breuvage brûlant. »
La chaleur que le chocolat me procura dans l'estomac était plus que bienvenue, et me réchauffa le corps rapidement. Je bus la tasse entièrement assez vite, ma mère m'attendait je ne devais pas trop traîner.
« Je vous dois combien ?
-Je vous l'offre Mademoiselle.
-Merci beaucoup.»
Je ne cherchais pas plus loin, ramassait le sac qui contenait les paquets de cigarettes et sortit du bar après l'avoir salué. Ce chocolat m'avait revigorée mais je n'avais qu'une envie : rentrer chez moi et m'enrouler dans ma couverture.
Serrant le sac dans ma main je m'éloignai du bar, remarquant que la pluie avait cessée, mais les nuages ne s'étaient pas dissipés pour autant. Au moins, je ne serai plus mouillée. J'avançai dans la rue, faisant attention où je marche. Les rues étaient toujours vides, ce qui m'arrangeait. Vu l'état dans lequel j'étais, valait mieux que je ne croise personne.
Alors que j'étais à mi-chemin, j'entendis tout à coup des éclats de voix provenant d'une ruelle sur ma gauche. Je me stoppai d'effroi, que devais-je faire ? Passer mon chemin ou bien voir ce qu'il se passe ? Si une fille était en train de se faire attaquer, je ne pouvais pas la laisser, mais en même temps, je savais que je ne ferais pas le poids face aux agresseurs : j'étais beaucoup trop maigre et je n'avais pas de forces.
Je décidai de m'approcher discrètement, je ne pouvais pas m'en aller comme si de rien n'était. Je déciderai d'agir ou non selon les circonstances.
Arrivée vers la ruelle, je me plaquai contre le mur et penchai ma tête de façon à pouvoir regarder ce qu'il se passe dans l'ombre. Je pouvais voir en tout, quatre silhouettes, et au vu de leur carrure, c'étaient des hommes. Serait-ce un règlement de comptes entre deux clans ennemis ?
Chez moi, les clans sont nombreux à s'être formés, entre les quartiers riches, les quartiers pauvres, l'orphelinat et autres, il y a assez de personnes, mais surtout trop de personnes différentes. Et il n'est pas rare que des combats éclatent entre deux clans, et souvent, des corps sont retrouvés au fond de ces ruelles ou des ravins. Beaucoup, blessés, n'osent pas se rendre à l'hôpital et meurent à petits feux, seuls. Des jeunes qui ne rentreront pas chez eux, que leurs parents ne reverront jamais.
Un frisson d'horreur me parcourt. Que faire ? M'enfuir à toutes jambes avant d'être leur victime, ou foncer dans le tas et les séparer ? Je ne suis pas une guerrière, je ne sais pas me battre et je n'ai pas de couteau pour me défendre.
Je m'apprête à m'éloigner lorsqu'une des ombres se retrouve soudainement à terre, après un coup de poing violant à la tempe. Je pose mes mains devant ma bouche, retenant un cri d'effroi. Je suis paralysée par la peur, je ne peux plus bouger. Je prie intérieurement pour ne pas me faire repérer.
Le garçon à terre se retrouve dans un endroit plus lumineux, et je peux enfin le voir. Il a des cheveux bruns, un peu frisés sur le haut de sa tête, et son visage est en sang. Pourtant, lorsque nos regards se croisent, je reconnais immédiatement ses yeux sombres qui me rappelaient les orages. Bellamy. Le garçon le plus beau, mais aussi le plus mystérieux que je connaisse. Il est dans le même lycée que moi, en terminale lui aussi. Personne n'a jamais réussi à l'approcher, et il est toujours en compagnie de sa petite amie. Il refuse d'adresser la parole aux autres, et pour avoir été dans sa classe l'an dernier, on ne l'entend jamais parler en cours. Même les profs n'ont jamais réussi à lui faire sortir un mot. Pourtant, je l'ai beaucoup observé et j'ai vu qu'il écoutait en cours.
J'ai toujours pensé qu'il faisait ça pour se donner un genre. Pour se faire remarquer. Et le pire, c'est que ça marchait. Les filles étaient en adoration devant lui, alors qu'il ne souriait presque jamais. Ce devait être son charisme naturel, puisque moi-même je ne pouvais nier sa beauté.
Et il était là, face à moi, à terre, se faisant ruer de coups. Et pendant ce temps là, c'est moi qu'il regardait. Complètement déstabilisée, j'avais l'impression que ça faisait une éternité qu'il était à terre. Il va se faire tuer, pensais-je. J'esquissais un mouvement, prête à me jeter dans la mêlée, à me faire ruer de coups pour ce garçon que je ne connaissais même pas.
Il remarqua mon mouvement et il fit un geste infime de la tête, la secouant sur le côté. Ses yeux me faisaient passer un message : va-t-en, semblait-il dire, c'est trop dangereux. Alors, j'essayais de lui faire passer un message à mon tour : Et toi alors ? Tu vas te faire tuer ! Bizarrement, il eut l'air de me comprendre et me répondit à nouveau. Ce manège m'aurait presque fait rire si la situation n'était pas grave. Ne t'inquiètes pas pour moi, j'irai bien.
Je soutenais son regard une dernière fois, lui laissant l'opportunité de se rétracter, de me demander de l'aide. Mais non, la même détermination restait ancrée dans ses yeux. Alors, résignée, je fis demi-tour et repris le chemin de chez moi. Rapidement, mes pas s'accélérèrent et je me retrouvais à courir. Courir encore et encore comme si ma vie en dépendait. Alors que la pluie s'était remise à tomber, que je dégoulinais de la tête aux pieds, j'arrivais en fin chez moi. Je passais la porte, essoufflée et trempée jusqu'aux os.
« Enfin ! Tu t'es perdue en chemin ou quoi ?! S'exclama ma mère alors que je n'avais même pas enlevé mes chaussures.
-Désolée... il y avait du monde, mentis-je en espérant être crédible. »
Je ne savais même pas combien de temps j'étais partie. Je jetais un regard à l'horloge murale qui se trouvait dans le salon. Je n'étais partie qu'une heure. Ce moment dans la ruelle m'avait semblé durer une éternité alors que seulement quelques minutes s'étaient en réalité écoulées.
Ma réponse sembla plaire à ma mère, puisqu'elle attrapa le sac et retourna dans le salon. Je soupirai, elle ne m'avait même pas remercié. J'enlevai mes chaussures, mon manteau, et allai dans ma chambre. Prenant des affaires propres, je me rendis ensuite dans la salle de bains. J'avais une grande envie de prendre une douche brûlante : j'étais frigorifiée.
Enfin sous le jet qui me massait les épaules, je pus me détendre. J'étais complètement épuisée par ma course folle au milieu des flaques d'eau. Les images de la ruelle, de Bellamy en sang, ne me quittaient pas. Je commençais à regretter de l'avoir abandonné dans cet état, surtout que j'aurais pu l'aider, le soigner. Alors que là, il était peut-être en train d'agoniser, seul, au fond de cette ruelle.
Je tentai de chasser ces pensées morbides, essayant de penser à autre chose. Les vacances étaient presque finies, et le retour au lycée serait dans deux jours. D'ici là, je connaîtrai rapidement le sort de Bellamy. Espérant ne pas avoir causé sa perte, car ça, je ne m'en remettrais pas.
Cette scène ne voulait pas quitter mon esprit, m'empêchant de faire quoique ce soit pendant tout le reste du week-end. Ainsi, le visage de Bellamy restait imprimé à ma rétine, que j'ai les yeux ouverts ou fermés. Je ne pouvais rien faire d'autre que de m'allonger sur mon lit et d'écouter le doux bruit de la pluie sur les carreaux.
Je n'avais qu'une hâte : le voir lundi et ainsi être certaine qu'il irait bien.
Alors, qu'avez-vous pensé de ce premier chapitre ? J'espère que vous ne trouvez pas que les persos sont trop OOC, si c'est le cas, j'en suis vraiment désolée. En réalité, je n'avais pas du tout prévu de publier cette histoire sur ff, mais vu la façon dont j'ai quitté mes lecteurs sur Locked tome 2, je ne pouvais pas ne plus rien publier ! J'ai donc décidé de vous faire partager cette histoire que j'avais, à la base, écrite avec des personnages tout droit sortis de mon imagination.
Voilà pour la petite histoire, n'hésitez pas à me laisser une petite review pour me dire ce que vous avez pensé du chapitre, que ce soit positif ou négatif, et je posterai le chapitre 2 d'ici une semaine !
Bonne soirée à tous,
Laurine
