Bien le bonjour!
Dans une idée folle, j'ai eu envie de mélanger un peu Bleach et Cendrillon, histoire de voir ce que çà pourrait donner XD
Bien entendu, les persos de Bleach sont à Tite Kubo et l'histoire de Cendrillon est l'oeuvre de Charles Perrault et des frères Grimm ^^
Bonne lecture! ^^
Cinderella
Préambule
Terre - Japon Ville de Karakura
Magasin de Kisuke Urahara
20 heures 30
Depuis la fin du combat contre Aizen Sosuke et l'Espada, plusieurs personnes avaient pris l'habitude de se retrouver le dimanche soir au magasin Urahara. Au menu : beuverie et conneries en tout genre, dans la joie et la bonne humeur.
On y retrouvait le propriétaire des lieux et sa petite troupe, les Vizards (y compris les trois nouveaux capitaines qui s'éclipsaient du Seireitei avec la complicité de leurs lieutenants) et le groupe d'Ichigo Kurosaki.
La liste des habitués s'étoffait parfois de convives supplémentaires, comme c'était le cas cette nuit là. En effet, Rin de la 12ème division et Hanatarou de la 4ème division étaient également présents, de même que la capitaine Soi-Fong qui gardait la rancune tenace envers Kisuke malgré sa mise en couple récente avec Shinji.
Tout ce petit monde était donc rassemblé sur la terrasse arrière du magasin et profitait de la brise fraîche sous la lueur des étoiles, le saké coulant à flots et les conversations allant bon train.
Côté filles, Lisa était captivée par sa lecture X du moment, tandis que Yoruichi, Soi-Fong, Mashiro, Hiyori, Inoue et Rukia s'adonnaient à un « concours de la plus grande buveuse de la soirée ».
Côté garçons, la compétition faisait rage également, en parallèle à un concours de bras de fer improvisé. Les combats du moment opposaient Ichigo à Ishida dans un duel à 90% psychologique, Chad à Tessai et Love à Kensei. Plus calmes, Rose, Hachi, Hanatarou et Rin sirotaient leurs boissons en discutant de choses et d'autres. Shinji et Kisuke faisaient leur propre compétition, entre deux regards insistants et plusieurs baisers volés, tandis que les enfants jouaient au base-ball avec Kon en guise de balle.
Profitant que les autres avaient le dos tourné, Shinji se rapprocha de Kisuke pour lui embrasser délicatement le cou, déchaînant une vague de frissons dans le corps de son amant. Celui-ci retint difficilement un hoquet de surprise, tandis que les doigts fins du capitaine de la 5ème division couraient sur son torse, traçant des lignes invisibles sur sa peau.
- Hirako-san… Murmura Kisuke en posant son front contre le sien. Ne me surprend pas comme çà en public…
Pour toute réponse, Shinji passa sa langue sur les lèvres de Kisuke, sollicitant un baiser fougueux de la part de sa moitié.
- Paniques pas, personne nous voit… Souffla-t-il en mordillant la lèvre inférieure de Kisuke.
- Shinji est en manque ! Commenta Lisa avec son calme habituel, le nez fourré dans son manga porno. Maintenant où dans une heure tu passes à la casserole !
- Lisa ! J'me mêle de tes affaires moi ?! Espèce de perverse sans manières !
- La ferme ! Tu me perturbes dans ma lecture !
Shinji voulut lui jeter une bouteille vide à la figure, mais il fut stoppé net par Mashiro qui s'écroula sur lui en riant comme une demeurée.
- Youhou ! Shinji est dans les lectures cochonnes de Liiiisa ! S'exclama la jeune fille, les joues roses et un sourire débile scotché au visage.
- Mashiro ! T'as encore trop bu ! T'es pas possible ! La réprimanda le blond en la poussant vers Kensei, venu la récupérer pour l'allonger dans un coin de la terrasse, histoire de la laisser cuver en paix.
- Tss… Cette fille est incorrigible ! Grommela le capitaine de la 9ème division en la réceptionnant tel un sac de farine.
Dès qu'il fut libéré de l'étreinte forcée de Mashiro, Shinji retourna à ses occupations en murmurant à l'oreille de Kisuke.
- Le répète pas mais… Trois jours sans te voir à cause de cette foutue mission de dernière minute… J'en peux plus…
Le ton de son amant était intense, pressant, de même que son regard, brûlant comme la braise. Kisuke n'en menait pas large non plus, mais il pensait pouvoir contenir ses envies jusqu'à ce que la soirée se termine, chose qui, avec un Shinji dans cet état, était totalement impensable.
Le capitaine de la 5ème division n'avait jamais brillé par sa patience et le faire languir le mettait toujours de très mauvaise humeur. Sans compter cela, Kisuke avait lui aussi une envie folle de prendre Shinji sans attendre, de le couvrir de baisers, de l'entendre appeler son nom entre deux soupirs de plaisir. Aussi, il emprisonna une de ses mains dans la sienne et lui murmura à l'oreille, en mordillant celle-ci avec avidité.
- On s'éclipse ?
Un immense sourire aux lèvres, Shinji se leva et s'apprêtait à quitter la pièce avec Kisuke quand la voix joyeuse et pétillante d'Inoue Orihime retentit.
- Héhé ! Action ou Vérité !
- Plus un pas Urahara-san ! Gueula Ichigo en agrippant Kisuke par une manche de son manteau, l'entraînant vers les autres. Pas question de vous défiler !
- Nice Ichigo ! Lança Rukia, à demie saoule elle aussi. Si on joue à ce jeu, ma première cible ce sera vous Urahara !
- C'est quoi ce bordel ?! Rugit alors Shinji, plus qu'agacé par le kidnapping inattendu de son homme.
- On va jouer à « action ou vérité » Hirako-san ! Répondit Inoue. Viens !
La nonchalance de la jeune fille était attendrissante, mais Shinji n'avait absolument pas envie de jouer. En temps normal, il aurait patienté sagement, mais là, la seule vérité était qu'il avait besoin de sentir Kisuke contre lui, en lui… maintenant… Il ouvrit la bouche pour réclamer qu'on lui rende son bien quand Rose lui tapota l'épaule avec un sourire compatissant.
- Vu comme ils ont bu, ils seront K.O dans même pas vingt minutes... Un peu de patience…
- Go Shinji tête de poisson ! Lança Hiyori en le traînant à sa suite dans le jardin où le jeu se préparait. Fais pas la daurade mal cuite !
- Allez Shinji ! En plus il paraît que « plus on attend, plus on apprécie la chose le moment venu », rigola Lisa en versant du saké dans son verre, sous le regard haineux de son camarade Vizard.
- Si on attend trop et que le gâteau brûle, on prendra plus de plaisir à le manger tu penses? Demanda Inoue en appuyant sur ses tempes avec force. Sérieux?!
Voyant qu'il était entouré d'ahuris bourrés, Shinji poussa un soupir de résignation. Avec un tel ramassis de tarés, comment avait-il imaginé pouvoir s'éclipser pénard avec Kisuke ? Franchement… Il était trop optimiste ou l'amour le rendait naïf.
Tout le monde se retrouva donc assis en cercle autour d'une bouteille de saké vide, chacun ayant ses propres petites ambitions personnelles plus ou moins avouables. Soi Fong rêvait de mener Kisuke à choisir « action » et de lui ordonner de se couper la gorge. Rukia et Ichigo rêvaient de faire avouer à Kisuke l'apparence de son bankai. Mashiro qui s'était réveillée en entendant le mot "gage" jubilait intérieurement à l'idée de pouvoir faire ce qu'elle voulait du pauvre Kensei. Les autres filles s'étaient mises d'accord pour que les garçons finissent à courir nus dans le quartier. Kon fantasmait sur la possibilité via ce jeu d'avoir accès aux poitrines de Rukia et Inoue… Bref, chacun avait son délire.
Tandis qu'Ishida et Ichigo se disputaient sur les règles à suivre, Hanatarou se souvint qu'il avait une question à poser à son ami scientifique.
- Dis-moi Rin… Pourquoi tu devais venir chez Urahara-san au fait ?
Le jeune homme leva les yeux de sa part de tarte aux fraises pour les poser sur son camarade shinigami. C'est vrai qu'il n'était pas arrivé ici comme une fleur par hasard… Il avait une mission !
- En fait… Je suis là sur les ordres de la capitaine Unohana… Bredouilla-t-il, gêné d'avoir été (à nouveau) détourné de sa tâche par quelques gâteaux et de l'alcool.
- La capitaine Unohana ?
- Oui… Figures-toi que cet après-midi, le capitaine Kurotsuchi a présenté aux capitaines Unohana et Kyoraku sa nouvelle invention ! J'étais avec lui pour l'assister car la vice-capitaine était occupée ailleurs. Quand çà s'est fini, Unohana-sama m'a fait appelé et elle m'a confié ses doutes sur la dangerosité de cette invention. Du coup, elle m'a demandé de venir consulter Urahara-san et obtenir son avis. Elle a dit que je pouvais te demander de m'accompagner, c'est pourquoi on est là…
- Aaah ! Je vois ! Et quelle est cette invention Rin-san ?
- C'est ceci ! Dit-il en sortant une petite fiole de son sac. Une poudre qui permet de transporter des gens dans une autre dimension…
- Comment çà ? Demanda Hanatarou, partagé entre effroi et curiosité.
- Bah… Par exemple s'il y a un livre et des personnes dans une pièce et que le tout est recouvert de cette poudre, les gens se retrouveront enfermés dans la dimension du livre. Ils y resteront jusqu'à être parvenus à la fin de l'histoire, à condition que la fin soit la même que celle du livre.
- Pourquoi ton capitaine a inventé çà ?!
- Il pense qu'en créant un livre sans fin et en utilisant cette poudre, il sera possible d'enfermer des personnes dangereuses ou des criminels dans une autre dimension à jamais…
Hanatarou déglutit difficilement. Tout comme la capitaine Unohana, il avait des doutes sur la fiabilité de la nouvelle invention du chef du Bureau de Recherches et de Développement. Utilisée sans précautions, cette poudre magique pourrait apporter bien des ennuis à des innocents.
- Tu devrais aller en parler à Urahara-san maintenant… Déclara-t-il à son ami. Cette chose m'a l'air assez dangereuse…
Acquiesçant d'un hochement de tête, Rin se leva en direction du propriétaire du magasin, la petite fiole en mains lorsque…
- JINTA HOMERUN !
... une balle lancée à une vitesse effroyable passa devant ses yeux telle une comète. Pris de panique, le jeune shinigami bondit en arrière, jetant par mégarde la précieuse bouteille qui s'écrasa par terre, libérant une poudre scintillante qui se répandit dans l'air tout autour.
Aussitôt, un tourbillon coloré se forma autour des personnes touchées par le nuage qui disparurent, sous les regards paniqués de Jinta et Ururu, qui étant éloignés, ne furent pas concernés. Restés comme deux ronds de flans, paniqués et ne sachant que faire, les enfants échangèrent un regard effrayé.
- Où ils sont ? Demanda Jinta en se frottant les yeux avec force.
- Dis…parus… Bredouilla la petite brune à couettes, des larmes pointant dans ses petits yeux noirs.
- AAAAH ! Commences pas à pleurnicher ! Et c'est quoi ce bouquin là ?
Jinta désigna un livre ouvert qui se trouvait par terre. Ururu se précipita et jeta un œil à l'ouvrage, avant de pousser un petit cri de surprise.
- C'est mon livre ! Je le lisais quand tu m'as dis de venir jouer avec toi et la peluche !
- Ah… Inutile quoi…
- Non ! Jinta-kun ! Regardes !
Le petit garçon aux cheveux rouges regarda la page que lui désignait sa petite camarade. Un petit encadré noir avec des lettres tracées dans une écriture plutôt sinistre était apparu sur une des pages de garde. Il était écrit :
« A présent, les personnes touchées par « la poudre des dimensions » sont enfermées dans ce livre jusqu'à parvenir à la fin de celui-ci, à l'unique condition que la fin originelle demeure inchangée ».
- C'est quoi ce charabia ? Lança le gamin en se frottant les tempes avec insistance. J'pige que dalle !
- Je suis pas sure… Mais on dirait que Kisuke-san et les autres sont enfermés dans le livre et qu'ils ne pourront revenir que s'ils arrivent à la fin de l'histoire…
- Et c'est quoi la fin ? Demanda Jinta avec des yeux ronds.
- Ben… J'étais qu'au début quand tu m'as appelée… Donc je sais pas… Bredouilla-t-elle.
- AAAAH ! C'que t'es bête ! Tu sers à rien toi et tes antennes ! La réprimanda le petit garçon en tirant sur ses franges avec vigueur. On fait quoi maintenant ?!
Se libérant avec grand mal de l'emprise de son ami, la petite fille expliqua qu'ils n'avaient pas d'autre choix que de lire le livre, en espérant que les autres parviendraient à atteindre la fin de l'histoire sans soucis.
Les enfants prirent donc place sur la terrasse du magasin Urahara, le livre en mains, éclairés par les rayons de la pleine lune. Dissimulant leur crainte de ne plus revoir leurs proches, ils ouvrirent le livre, avec l'espoir qu'après avoir survécus à Aizen, ces derniers ne resteraient pas piégés à jamais dans un stupide bouquin.
- Et c'est quoi d'ailleurs comme livre ? Demanda alors Jinta, qui n'avait pas la moindre idée des lectures de son amie.
- Cendrillon. Répondit-elle, rêveuse. C'est un conte de Charles Perrault.
- Purée la daube ! Bonjour l'action…
- Jinta-kun !
- Allez lis !
Prenant une grande respiration, la petite brune tourna la page menant au préambule de Cendrillon, et lut à haute voix :
« Il était une fois, dans la contrée lointaine du Seireitei vivait un homme et sa femme, tous deux d'une incroyable bonté. Après trois années de mariage, ils eurent un petit garçon aux yeux gris-verts étincelants comme des perles et aux cheveux blond platine, qu'ils appelèrent Kisuke. L'enfant, né avec une grande intelligence et un cœur plein de douceur, était la plus grande joie de ses parents.
Le père ayant développé un commerce prospère et ainsi accédé à la bourgeoisie, ils vécurent heureux et sans soucis d'argent jusqu'au jour funeste où la mère du petit mourut de maladie.
Afin d'offrir à son fils, alors âgé de dix ans, un foyer et l'amour d'une mère, l'homme se remaria en secondes noces avec une femme au sourire enjôleur qui jura d'aimer Kisuke autant que ses propres enfants.
Peu après son mariage et ne doutant pas des intentions de sa nouvelle épouse, le père quitta la maison pour entreprendre un long voyage dans le monde afin de faire fructifier son commerce.
Son fils était alors âgé de douze ans, lorsqu'il se retrouva seul chez lui en compagnie de sa belle-mère et des enfants de celle-ci. Confiant en son père qui lui avait assuré que les choses se passeraient bien et d'un naturel optimiste, Kisuke ne s'opposa pas au départ de celui-ci.
Il croyait sincèrement que toutes les femmes étaient aussi douces et chaleureuses que sa femme défunte, et que le seul maquillage dont elles s'habillaient était celui ornant leurs visages. Aussi, il fut incapable de prévoir ce qui se passa, à la seconde même où la calèche de son père disparut à l'horizon.
En effet, dès cet instant, sa belle-mère et ses nouveaux frère et sœurs dévoilèrent au grand jour leur vrai visage. Pour le jeune Kisuke, ce fut le début de la fin, et c'est ainsi que débute l'histoire qui va vous être contée ».
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On était sur Terre, au Japon, dans la petite ville de Karakura, au magasin de Kisuke Urahara. C'était un dimanche, il était 22 heures quand l'habituelle soirée beuverie s'était officiellement transformée en conte de fée.
La suite bientôt, dans la bêtise et la bonne humeur ^^
See ya!
Bonus :
Ururu : Jinta-kun ! Tu as vu? C'est Kisuke-san Cendrillon !
Jinta : Yes ! Pile comme j'le voulais !
Ururu : T'es méchant ! Il va en baver le pauvre…
Jinta : Justement ! Pour une fois que c'est lui qui passe le balai !