Bonjour à tous

Me voilà avec ma première fic HP. Je me lance dans un défi avec cette histoire car je n'ai jamais été satisfaite de ce que j'ai écris jusque là sur HP. Dans un premier temps je risque de coller de près aux événements du film/livre qui sera un fil rouge pour cette histoire, du moins au début. Ne soyez pas étonné de retrouver/reconnaître des dialogues ou des scènes, surtout dans les premiers chapitres. Cela variera plus à mesure que j'avance dans la fic ^^

Je demande indulgence, je me lance dans l'aventure avec un peu d'appréhension, j'espère qu'elle va vous plaire car moi, je prends beaucoup de plaisir à l'écrire. N'hésitez pas à me donner des conseils ou à me dire si vous trouvez des incohérences ou des fautes, je ne demande qu'à m'améliorer ^^

Évidemment rien n'est à moi, tout est à J.K Rowling. Je n'ai pas le mérite de le lui prendre, je m'amuse juste un peu avec. ( En l'occurrence, je vais beaucoup jouer avec Drago, Harry et Hermione)

Normalement, c'est assez clair, mais pour le détail, la fic commence au moment où Ron est censé revenir mais il ne revient pas.

Le rating va probablement évolué assez rapidement.

En espérant que ça vous plaise.

Le premier chapitre devrait suivre rapidement, car il est assez court et ne nécessite qu'une courte relecture que je m'attellerais à faire dans la soirée sans doute.

Bonne lecture


Il trembla violemment et se frictionna les bras pour tenter de se réchauffer, incapable de quitter du regard la vue qu'il avait sous les yeux. Il ignorait dans quelle partie exacte du pays il se trouvait, il savait juste le nom. Mais c'était magnifique. Il était perché en haut d'une sorte de colline et la forêt s'étendait sous ses prunelles émeraude, semblant infinie. La lueur de la lune et de la voûte étoilée faisait planer une lumière douce en ces lieux, le vent agitait à peine les branchages. C'était calme, serein, apaisé. Tout ce dont il rêvait. Tout ce qu'il n'était pas.

Une main se posa finalement sur son épaule mais il ne bougea pas. Il savait déjà à qui elle appartenait. Tout comme il savait qu'il n'avait pas besoin de faire semblant de sourire avec elle. Il sentit soudain une couverture se poser sur ses épaules et plus que son corps, ce fut son cœur qui se réchauffa. Parce qu'elle prenait encore soin de lui. Alors qu'il l'avait entraîné dans une mission suicide, traînée à travers tout le pays, emmenée de danger en danger. Et elle, elle venait poser une couverture sur ses épaules. Comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

Elle s'assit près de lui, glissant ses mains entre ses cuisses fines pour les tenir au chaud et observa ce qu'ils avaient sous les yeux. Après un silence, il finit par se tourner vers elle. Elle avait le cou enserré dans une écharpe épaisse, son corps trop fin enfoui dans un gilet aux larges mailles, beige, pâle mais pas autant que sa peau à elle. Et son regard ne put s'empêcher de détailler son visage, ses yeux perdus dans le vague, triste, fatigués, ses traits un peu tirés, les cernes qu'elle arborait, sa bouche aux lèvres gercées par le froid. Malgré tout ce qui leur était arrivé, la dureté des dernières semaines, elle était encore là. Alors il tendit le bras, l'enroula autour de ses épaules féminines qu'il trouva trop frêles avec la couverture, et l'attira plus près de lui.

Elle cala sa tête contre son épaule, se blottissant contre lui, c'était devenu naturel. Le départ de Ron leur avait fait tellement de mal. Ils essayaient de trouver un équilibre nouveau. Parfois il parvenait à la faire sourire, souvent elle le réconfortait. Il la sentait quelquefois glisser sa main dans la sienne, la nuit. Mais encore trop fréquemment, la tristesse les submergeait, le vide, l'absence d'un élément essentiel qui avait réduit en miette leur équilibre précaire, les obligeant à en trouver un autre.

Le corps de la jeune femme réchauffa le sien, lentement, sa chaleur se faufilant jusqu'aux tréfonds de son cœur et il retrouva une respiration plus calme, comme si elle avait le pouvoir de l'apaiser, juste par sa présence rassurante. Elle avait toujours été un soutien, toujours sûre, elle ne l'avait jamais abandonné. Avec Ron, ça avait toujours été différent mais il était toujours revenu jusque-là. Mais aujourd'hui, il n'avait plus qu'elle. Alors il resserra son étreinte autour d'elle, fermant les yeux. Il n'y arriverait pas sans elle. Il n'arriverait jamais au bout de tout ça sans elle. Parce que sous ses airs féminins, sa fragile silhouette, elle était la personne la plus forte qu'il connaisse, elle ne lâchait jamais rien.

Il lui en demandait tellement, il se haïssait pour ça. Il se détestait de devoir la traîner dans cette mission qui semblait impossible par bien des aspects. Trouver les horcruxes, pour pouvoir tuer Voldemort, pour avoir une chance de gagner cette guerre interminable. Lui faire arpenter le pays, le froid, éviter les rafleurs, pour trouver des objets qu'un fou avait mis en lieu sûr pour être éternel. Il aurait voulu la protéger, encore plus que tous les autres, la mettre en sureté, au chaud, loin de toutes ses souffrances.

Mais il ne pouvait pas, il ne pouvait plus. Le monde devenait fou. Et elle ne l'écoutait plus depuis longtemps. Il doutait qu'elle l'ait écouté un jour en fait. Elle était tellement plus maline que lui. Alors tout ce qu'il pouvait lui offrir, c'était la chaleur de son bras. Avant de repartir vers une autre épreuve. Avant de l'emmener vers un danger plus grand. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était veiller à ce qu'il ne lui arrive rien. Parce qu'il était le seul à veiller sur elle désormais. Ron n'était plus là. Ils n'étaient plus que tous les deux, à veiller l'un sur l'autre.

- On devrait être satisfait Harry, souffla-t-elle finalement du bout de ses lèvres glacées.

Ravi même, d'être enfin parvenu à détruire ce médaillon maudit. Il avait trouvé l'épée, au fond de ce lac, l'avait récupérée et elle avait dû le réchauffer un long moment après sa baignade nocturne dans les eaux gelées. Et après ça, ils étaient parvenus à détruire l'horcruxe, avec l'épée. Satisfait. Pas heureux mais ils auraient dû être satisfait d'avoir franchi une étape.

- Je sais. On l'est, Hermione.

Il caressa son bras pour lui apporter un peu de chaleur, tentant de se convaincre en même temps. Ses épreuves étaient sans fin mais l'avenir du monde reposait sur ses épaules. Et la vie d'Hermione aussi.

- Rentrons au chaud dans la tente.

Il ne la lâcha pas en se levant, l'emmenant alors qu'elle se laissait porter. Elle était parvenue à mettre en place un nouveau sortilège de protection qui les réveillerait si quelqu'un approchait. Alors aucun d'eux ne veillerait cette nuit. Ils ne pouvaient plus. Il ne la lâcha qu'une fois qu'elle s'installa dans le lit et lorsqu'elle attrapa sa main dans la sienne, il se laissa tomber près d'elle sans même réfléchir. Il ne pouvait plus supporter le froid, il avait besoin de chaleur, de réconfort, d'une présence sûre. Et Hermione était sa sureté, la gardienne de sa raison. Lorsqu'il rabattit la couverture sur eux, il se surprit à espérer qu'aucun cauchemar ne les réveille cette nuit, qu'aucune larme ne s'échappe en silence des yeux d'Hermione. Juste un instant de paix dans cette guerre. Espoir vain mais c'était l'espoir qui les faisait avancer chaque jour. Alors Harry l'enlaça et ferma les yeux, se laissant sombrer.

Une victoire, petite. Ils avaient eu une victoire. Ils avaient perdu Ron mais ils avaient détruit un horcruxe. Ils pouvaient le faire. Même à deux. Ils devaient le faire, ils n'avaient pas le choix, ils n'avaient pas le droit à l'échec. Le monde, et son avenir, dépendait d'eux.