Disclamer : Harry Potter et son univers appartiennent à J.K.Rowling, je ne gagne aucun argent en m'appuyant sur ses œuvres.

Merci à mon amie Sploutch pour son aide et ses corrections.

Chapitre 1 - Un étrange destin

Jack Larsen se rendait en ville, se réjouissant des rues vides de toute circulation sans pour autant en profiter pour se hâter vers sa destination. Jack d'ailleurs ne se pressait jamais, il avait depuis longtemps compris que c'était le meilleur moyen de faire une erreur, de rater une occasion de ne pas voir un détail ... Et de toutes façons, il avait toute la nuit devant lui.

Il remontait maintenant Privet Drive, sans pour autant y accorder beaucoup d'importance. Même si cette nuit était idéale pour repérer les rejetés, ceux dont la disparition n'inquiéterait personne, il était quand même plus facile de recruter en ville, dans des quartiers cachant moins leur misère. Mais le hasard voulut lui faire un cadeau et son œil exercé capta un mouvement. Analysant tout de suite de quoi il retournait, Jack ralentit et s'arrêta aux environs du n°4, un rare sourire aux lèvres. Oui, vraiment, la nuit de Noël était la nuit idéale pour dénicher les perles rares.

Harry Potter n'aimait pas Noël. Non que cela changeât grand chose de son quotidien, bien sûr, mais son cousin Dudley passait son temps à lui démontrer tout ce à quoi il n'avait pas droit. Et c'était devenu pire après que celui-ci ait déballé ses cadeaux. Pour le moment, sa tante Pétunia s'ingéniait à l'exploiter du mieux qu'on puisse exploiter un enfant de son âge, et son oncle Vernon ne cessait d'exprimer son mécontentement sur le fait qu'une telle journée soit gâchée par la présence d'un être tel que son neveu.

Comme chez toutes les familles convenables, le réveillon avait généré quantité de déchets ménagers et Harry avait été prié de bien vouloir sortir les poubelles. Il s'apprêtait donc à retourner chercher son deuxième chargement quand la voix d'oncle Vernon se fit entendre :

- Tu crois peut-être que tu ne nous coûtes pas assez cher pour te permettre de gaspiller notre chauffage ?

Et il ferma la porte. Il est vrai qu'Harry n'avait pas jugé opportun de refermer celle-ci pour le temps du trajet.

C'était l'occasion qui manquait à Jack Larsen pour se manifester, il avait en effet observé le petit garçon traîner son chargement, et les propos du gros homme l'avaient conforté dans ses chances d'obtenir ce qu'il désirait. Il avait développé l'art de saisir la moindre occasion et c'est donc sans hésitation qu'il sortit de l'ombre pour s'adresser au petit garçon.

- Bonsoir petit. Belle nuit n'est-ce pas ?

Harry se retourna, surpris. Devant lui se tenait maintenant un homme, sûrement plus vieux que son oncle, pourtant, il aurait été bien en peine de lui donner un âge. Il avait l'allure d'un athlète, les cheveux noirs et la barbe bien taillée, seuls ses yeux bleus illuminaient son visage fermé. Il réfléchit deux secondes à la question et répondit :

- En effet monsieur, il fait bon d'être dehors.

Et effectivement, malgré ce qu'avait dit oncle Vernon, il faisait plutôt doux, et Harry était sincère dans ses propos, préférant risquer la punition en s'attardant trop plutôt que de retrouver la chaleur de la maison.

- Euh .. Bonsoir, se reprit-il, monsieur.

- Tu peux m'appeler Jack, petit, et toi, quel est ton nom ?

- Harry. Harry Potter, monsieur Jack.

Jack trouvait que tout cela était décidément trop facile. Le gosse n'avait même pas le nom de ceux chez qui il habitait.

- Et dis moi Harry, tu te plaît ici ? tes parents prennent soin de toi ?

- Oncle Vernon et tante Pétunia ne sont pas mes parents, mais ce sont les seuls qui veulent bien s'occuper de moi ...

- Moi je veux bien m'occuper de toi. Bien sûr, tu devras faire des choses pour moi en échange, mais je te traiterai mieux que les Dursley. Et si tu estimes que je t'en demande trop, tu pourras toujours négocier avec moi.

Jack avait mis toute la bienveillance dont il était capable dans cette déclaration et avait pris son ton le plus paternel. Harry le regardait avec méfiance et adoration tout à la fois, se demandant comment il devait réagir.

- Je .. Je ne sais pas si ...

- Bien sûr Harry, bien sûr. Je vais te laisser y réfléchir et t'attendre là-bas, il lui désigna un lampadaire un peu plus loin, près duquel il avait garé sa voiture. Je vais t'attendre jusqu'à minuit, après, je penserai que tu as refusé de me suivre, d'accord ?

Et sans lui laisser le temps de répondre, il se dirigea un peu plus loin, laissant un Harry un peu chamboulé. Celui-ci se remit lentement en marche vers la porte d'entrée, tout à ses réflexions. Il avait souvent rêvé qu'un parent lointain et inconnu vienne le chercher et l'emmène avec lui, mais jamais il n'aurait imaginé que cela se passe ainsi ...

Au moment ou il passait la porte d'entrée, tante Pétunia lui criait :

- Et alors ? tu t'es perdu sur le chemin du retour peut-être ? Dépêche toi de finir et file dans ton placard !

Imperturbable, il saisit le dernier sac et s'apprêta à ressortir quand oncle Vernon releva le nez de son journal et dit

- Après tout, rien d'étonnant à ce qu'il aime la compagnie des immondices, les déchets aiment se retrouver en bande.

Il ouvrit la porte et sortit la poubelle sur le seuil pendant que son oncle continuait :

- Et si tu penses te perdre encore une fois, arrange toi pour le faire pour de bon ce coup-ci !

Et Harry ferma la porte.

Jack n'avait pas attendu dix minutes sous son réverbère qu'il vit revenir le petit Harry, une volonté farouche dans le regard.

- Et bien Harry, dois-je attendre que tu rassembles tes affaires ou viens-tu me dire que tu refuses mon offre ?

Harry le dévisagea un instant et dit

- Je n'ai pas d'affaires à rassembler, je suis prêt.

Bien qu'il n'en montra rien, Jack était surpris de la réponse. Pour ce qu'il en savait, les enfants de cet âge s'attachaient toujours à quelques choses plus ou moins futiles. Celui-ci n'avait en tout et pour tout que des vêtements trop grands pour lui -même les chaussures- et une paire de lunettes loin d'être en bon état. Il sentit un élan de compassion pour ce frêle garçon mais ne put s'empêcher de remarquer l'homme qu'il deviendrait : même en disant ces terribles paroles, il n'avait pas cillé, sa voix n'avait pas tremblé et la lueur dans ses yeux ne s'était pas éteinte.

Jack ouvrit la portière, sans un mot, et fit signe à Harry d'entrer. Il s'installa au volant et prit la route. Dix minutes plus tard, Harry dormait. Un frisson parcourut le dos d'un vieil homme aux lunettes en demi-lune à des kilomètres de là.

Quand Harry se réveilla le lendemain, il était dans une chambre simple, dépourvue de toute décoration et avec pour mobilier, le lit sur lequel il se trouvait, une petite bibliothèque, un bureau, une penderie, un lavabo et un miroir.

Il se leva, se débarbouilla le visage, fit une vaine tentative pour se coiffer et s'habilla avant de sortir de sa chambre. Il se dirigea ensuite vers ce qui lui semblait être la cuisine, en raison des effluves de bacon et autres mets qui s'échappaient par la porte ouverte.

Jack se tenait là, préparant un petit déjeuner conséquent pour tous les deux et dit à Harry sans avoir eu besoin de se retourner :

- Déjà levé ? Installe toi et mange à ta faim, je te rejoins tout de suite.

Et en effet, quelques instants plus tard, il s'installa à table apportant les œufs qu'il préparait.

- Vois-tu Harry, ceux qui sont puissants utilisent ceux qui le sont moins, c'est presque inévitable. C'est pourquoi les Dursley te faisaient travailler. C'est d'ailleurs la manière la plus stupide de procéder.

Il se servit en bacon et regarda Harry dans les yeux

- Aussi, comme je te l'ai dit hier, je compte t'utiliser, mais pas de la même manière.

Harry s'arrêta de manger et le regarda, attentif.

- Je pense, reprit Jack, que chaque chose a un prix, et je m'engage donc à te vêtir, te nourrir et t'éduquer en échange des services que je pourrai te demander. Et si quelqu'un t'offre plus que moi, ou que tu estimes que ce n'est pas suffisant, tu as tout a fait le droit de négocier avec moi, d'accord ?

Harry acquiesça lentement, réfléchissant à ce qui avait été dit, et répondit :

- D'accord, mais de quel genre de services parlez-vous ?

- Et bien, pour te répondre, je vais te parler un peu de ma condition. Je suis un mercenaire, c'est à dire que je loue mes services à ceux qui ont les moyens de se les payer. Certains nous appellent les Assassins, mais je trouve ce terme un peu restrictif ... Et ce que je te demanderai, ce sera de m'assister dans ces travaux.

Bizarrement, Harry n'était pas surpris de ces révélations et la perspective d'agir dans l'ombre ne lui déplaisait pas, et son imagination d'enfant brodait déjà toutes les merveilleuses aventures qu'il pourrait vivre. Cependant un point le chiffonnait tout de même et, hésitant, il demanda :

- Mais ... tuer des gens ... ce n'est pas ... mal ?

- Bien sûr, tuer des gens c'est mal, mais tout d'abord cela arrive rarement, et ensuite c'est à toi de décider si c'est pour une cause juste ou non.

Harry finit de manger en silence, méditant sur ces paroles, Jack le regardant avec intérêt.

Quelques temps plus tard, Jack vit Harry revenir de la douche, un air déterminé sur le visage.

- Bien, qu'avez vous à m'apprendre ? parce que je suppose que je ne vous servirai pas à grand chose pour l'instant.

Et ainsi commença la carrière de Harry Potter en tant qu'Assassin.

Deux mois plus tard, dans un certain bureau d'un certain directeur d'école, un objet parmi de nombreux autres s'illuminait. Voyant cela, Dumbledore se leva et alla prévenir sa sous directrice qu'il serait absent pour l'après midi. Un peu plus tard, on pouvait le retrouver dans le salon d'une certaine Mrs Figg, une vieille femme, aux allures un peu folles, dont la maison sentait le chou et qui passait son temps en compagnie de ses chats.

- Et bien, Arabella, une urgence ? Demanda Dumbledore avec une anxiété très bien maîtrisée.

- Malheureusement, ce n'est plus une urgence. Mais j'ai pensé que vous voudriez être au courant le plus vite possible. Harry Potter a disparu.

Stupéfait, Dumbledore l'était. Mais, cachant son trouble, il demanda :

- Asseyons nous, et racontez moi ça

Et Arabella Figg raconta qu'elle avait été intriguée tout d'abord de ne plus voir Harry, de supposer qu'elle n'avait pas de chance et qu'il préférait s'abriter du froid, puis comment cette intrigue avait été transformée en angoisse quand elle avait vu partir les Durlsey sans le lui confier et que cela l'avait poussée à poser des questions directement à Pétunia à leur retour, qui lui avait affirmé que Harry avait été confié à quelqu'un de la famille qui serait plus heureux qu'eux de s'en occuper, bon débarras.

Il s'avéra, après interrogation des Dursley, que Harry avait disparu depuis Noël, et qu'ils avaient tout bonnement supposé qu'il s'en était parti rejoindre les sorciers, bien que, comme on peut l'imaginer, ils n'aient pas cherché à imaginer d'autre explication. Celui qui vampirisait leur vie s'en était allé, ils n'allaient pas risquer qu'il revienne.

Dumbledore était depuis lors, bien embêté. Il recherchait Harry par tous les moyens possibles, mais était limité par son souci de discrétion. En effet, il avait déjà eu bien du mal à faire accepter au ministère et à la population sorcière qu'il avait placé Harry Potter en sécurité, il ne pouvait se risquer à dévoiler le fait qu'il l'ait perdu. Il avait placé des hommes de confiance à des points stratégiques et avait établi lui-même une surveillance des activités magiques dans la plus grande zone possible, mais Harry Potter ne s'était pas manifesté, tant physiquement que magiquement.

Il avait cependant de la chance dans son malheur. La protection de sang sur la demeure des Dursley n'avait pas été rompue, Harry était donc encore vivant, quelque part. Mais au bout d'un an, celle-ci s'éteignit, le charme s'étant épuisé sans la présence de Harry.

Pendant les années qui suivirent -durant lesquelles Dumbledore le chercha sans relâche- Harry apprit le métier d'assassin. Voyageant de par le monde, il apprit les langues et coutumes des pays qu'il traversait, forgeant son esprit à comprendre les mécanismes du langage, apprenant à se fondre parmi les foules, à paraître à sa place en toute occasion. Il apprit la discrétion, l'art de se fondre dans les ombres et de se déplacer sans un bruit. Il travailla sa souplesse et sa force autant que le contrôle de son esprit, étudia les technologies et les différents moyens de communication et d'information mais aussi l'art et la manière de prendre la vie aux gens, ou de la leur sauver. C'est ainsi qu'il sut reconnaître les plantes capables d'ôter la vie ou de rendre malade aussi bien que celles capables de soulager et de guérir, eut les bases en pharmaceutique, chimie et physique, les deux dernières principalement pour savoir concevoir des armes chimiques ou explosive, pour tous les résultats souhaités.

Certains diront que le hasard fait bien les choses, d'autres réfuteront l'existence du hasard, toujours est-il que par une heureuse coïncidence, Jack et Harry étaient en Angleterre pour une mission quelconque lorsque Dumbledore, à quelques jours de l'anniversaire d'Harry, avait déployé son puissant charme pour localiser les jeunes sorciers susceptibles de pouvoir entrer à l'école de sorcellerie de Poudlard, sans risquer d'être inquiété par le ministère pour ce déploiement de magie. Et c'est avec surprise qu'il constata la présence d'Harry Potter sur le sol anglais. Sans perdre une seconde et tout en se demandant comment diable se faisait-il qu'il n'ait jamais détecté le moindre usage de magie de la part d'une grande figure de la sorcellerie comme Harry Potter (Après tout, ce gosse était promis à de grandes choses) il se dirigea vers l'adresse indiquée.

Le jour s'assombrissait quand Dumbledore apparut dans la petite rue où logeait Harry et Jack pour la durée de cette mission. Et si la présence d'un vieil homme à la longue barbe blanche et vêtu d'une robe aurait pu en étonner plus d'un, il n'y avait personne pour le faire. Jack choisissant généralement des coins discrets et peu fréquentés. Dumbledore parut s'orienter un instant et se dirigea d'un pas vif vers l'adresse enregistrée.

Jack et Harry se trouvaient dans le salon savourant leur pause après cette mission millimétrée. Ils avaient obtenu la marchandise, et la livrer ne serait qu'une formalité. Bien qu'ils aient eu besoin d'user de tout leur talent, ils avaient réussi sans avoir été repérés et personne ne pouvait savoir qu'ils étaient là. C'est pourquoi, quand on frappa à la porte, ils se regardèrent, profondément surpris. Sans un mot et en silence, ils se déplacèrent jusqu'à la porte, Harry ouvrit, et Jack surgit pour neutraliser l'intrus. Ou plutôt essaya. Au lieu de ça il parut figé, comme mis sur pause. Harry le dévisagea un instant, d'un air intéressé mais surpris et redirigea bien vite son attention sur l'homme qui avait si efficacement neutralisé son mentor, surpassé pour la première fois dans son art.

Dumbledore avait instinctivement immobilisé l'homme qui se jetait sur lui et détaillait à présent un garçon qu'il aurait reconnu entre mille. Sa première pensée, au-delà du soulagement de l'avoir retrouvé, fut que jamais il n'aurait pu autant gagner à rester chez les Dursley. L'allure athlétique, le maintien impeccable, prêt à réagir, il semblait déjà taillé pour faire un combattant.

- Bonsoir. Harry Potter je présume ? Pouvons nous parler un instant ?

Sans un mot, Harry s'effaça pour laisser entrer le vieil homme et celui-ci accepta l'invitation pendant que Jack retrouvait sa liberté de mouvement.

Celui-ci, reprenant ses esprits dans le même temps, fit la seule chose raisonnable qu'il pouvait faire, et l'invita à passer au salon.

Harry et Jack savaient reconnaître des gens puissants quand ils en voyaient et celui là l'était. Beaucoup. Attendant que leur visiteur expose la raison de sa venue, ils se contentaient de le détailler en silence. Et s'il n'était pas banal que quelqu'un arrive à maîtriser Jack, l'homme en lui même était tout sauf ordinaire. La situation aurait été différente, jamais ils n'auraient laissé un vieil homme vêtu d'une robe, d'une cape violette et de bottes à hauts talons s'installer dans leur salon ...

- Bonjour, je m'appelle Albus Dumbledore, se présenta le vieil homme, j'ai la chance de déjà connaître Harry, mais je n'ai jamais eu l'honneur de vous connaître, monsieur ?

- Larsen, Jack Larsen, répondit succinctement celui-ci.

- Bien que je m'interroge sur le fait de vous retrouver ensemble, il me semble plus correct d'exposer les raisons de ma venue. Harry, je ne sais pas si tu le sais mais tu es un sorcier.

- J'avais remarqué oui, bien que je ne connaisse pas cette dénomination.

Harry sourit en repensant à l'évènement qui leur en avait fait prendre conscience, à Jack et à lui. Alors que Jack entraînait petit Harry à se battre, celui-ci, énervé de ne jamais voir de résultat pour ses efforts, l'avait envoyé voler à travers la pièce. Lorsque celui-ci s'était relevé, complètement déboussolé, Harry avait éclaté de rire en voyant son expression ahurie, et Jack l'avait rejoint avant qu'ils n'essayent de contrôler ce nouveau don déclaré. Mais les expériences en magie d'Harry étaient limitées, et sa maîtrise se bornait à faire exploser plus ou moins de trucs fragiles autour de lui et à augmenter sa force de façon incontrôlée s'il se risquait à essayer.

Bien que Harry ait été jusque là assez fier de réussir ces manifestations de puissance, il avait compris en voyant Dumbledore qu'il essayait de tenir debout alors qu'on pouvait lui apprendre à courir et à faire des pirouettes. C'est pour ça qu'il écouta avec attention quand celui-ci reprit la parole.

- Eh bien les sorciers forment une communauté où tu es assez célèbre à vrai dire, reprit Dumbledore, visiblement soulagé que Harry ait déjà fait l'expérience de la magie. En fait, il y a une dizaine d'années encore, un mage noir, Voldemort, semait terreur et désolation au sein de la population magique. Mais lorsque, après avoir assassiné tes parents, il voulut te tuer à ton tour, alors que personne n'avait jamais survécu au sort de la mort, tu y as résisté et le sort est reparti vers son expéditeur, le réduisant à néant.

Habitué à analyser les informations, Harry ne posa pas de question, comprenant que s'il n'avait jamais entendu parler d'une communauté sorcière, la mort de ses parents avait bien entendu été camouflée et transformée en accident de voiture.

- En fait, pour en venir à la raison de ma présence ici aujourd'hui, c'est que je dirige une école de sorcellerie à laquelle tes parents t'ont inscrit et que tu peux y suivre des cours à partir de la rentrée prochaine qui est fixée au 1er septembre.

Dumbledore s'arrêta là, attendant manifestement une réaction de sa part. Harry n'hésita pas, il n'avait pas besoin d'en discuter avec Jack pour savoir où se situait son intérêt, il demanda simplement, pragmatique :

- Quels sont les frais ? Comment dois-je m'organiser ? Où dois-je me rendre ? et que dois-je savoir sur les sorciers ?

Dumbledore était stupéfait. Non seulement il n'arrivait pas à percevoir la relation entre l'homme et l'enfant, mais en plus Harry démontrait un sens pratique impensable pour un enfant de son âge. Remettant ses questions à plus tard, il répondit à Harry.

- Ta scolarité a été entièrement payée par tes parents lors de ton inscription, bien sûr il va falloir que tu achètes quelques fournitures pour la rentrée, mais tes parents t'ont également laissé un héritage conséquent à la banque des sorciers. La nourriture et le logement sont fournis par l'école, et le train pour s'y rendre part de King's Cross le 1er septembre et je peux t'envoyer quelqu'un pour t'aider pour tes fournitures et répondre à tes questions dans le même temps.

Jack, qui n'avait pas prit part à la conversation jusque là, n'estimant pas que la conversation le concernât d'une façon où d'une autre, intervint pour la première fois en signalant :

- Pourrez-vous le prendre en charge jusqu'à la rentrée ? Je quitte l'Angleterre demain, et un enfant de 11 ans ne peut pas se loger seul.

Dumbledore comprit alors que ce voyage n'étaient sûrement pas le premier, et que Harry avait, les années précédentes, bel et bien disparu du sol anglais.

- Et bien, je peux l'emmener dès ce soir et lui fournir une chambre dans une auberge sorcière, ce qui facilitera les choses pour qu'il découvre le monde de la magie.

- Si tout est réglé, nous pouvons y aller, dit Harry, ramenant l'attention du directeur sur lui.

- J'avoue que je serais curieux de savoir pourquoi tu es parti de chez les Dursley et ce que tu as fait depuis, répondit Dumbledore, saisissant sa chance au vol.

- Rien ne me retenait chez les Dursley et j'avais plus à gagner en suivant Jack. Le ton de Harry indiquait qu'il n'y aurait pas d'explication supplémentaire.

Harry se leva, récupéra un léger sac avant de rejoindre Jack et Dumbledore qui se dirigeaient vers la sortie. Jack prit la parole et dit :

- Prends soin de toi Harry, n'hésite pas à me contacter. Puis se tournant vers Dumbledore : Au revoir, désolé pour cet accueil peu chaleureux.

- Au revoir, c'est moi qui suis désolé d'être arrivé à l'improviste.

- Au revoir, dit Harry, Prends soin de toi.

Et sans un mot de plus Dumbledore et Harry s'éloignèrent, le plus vieux des deux se demandant pourquoi diable il n'avait pas réussi à mener la conversation comme il l'entendait. Des questions restaient sans réponse, et c'était un sentiment désagréable.