Hello ...
Un petit OS ... écrit pour le concours de DAL "un rateau presque parfait" où je me suis fait plaisir.
Je le partage donc ici ..Il a subit quelques modifications suite aux remarques très constructives...j'espère que ces modifications vont dans le bon sens.
Bonne lecture
L'effet papillon
Disclaimer: Tous les personnages appartiennent à Stéphanie Meyer , seule l'histoire est créée par mes soins. Venez aussi découvrir le Forum Damn-Addict-Lemon.
POV Edward
J'attendais avec anxiété. Une fois n'était pas coutume, j'avais lancé une invitation sans être sûr de la réponse. Ce n'était pas mon style. Je préférais longuement réfléchir habituellement pour éviter les difficultés, que cela soit dans ma vie professionnelle ou personnelle. Mais cette fille perturbait ma façon d'être depuis que je l'avais vue.
Je ne l'avais pas draguée… J'avais juste eu cette envie soudaine, dévorante de partager un moment avec elle. Sa présence était différente. Il se passait quelque chose que je n'avais jamais ressenti. J'étais… curieux de comprendre.
J'attendais en la fixant. Totalement incertain. Totalement anxieux. Elle m'envoyait, depuis le début de la soirée des signaux tellement contradictoires que je ne savais pas si j'avais eu raison de céder à mon envie.
Elle me regarda, se mordit la lèvre inferieure et j'eus instantanément envie de mordre à mon tour cette lèvre rouge et pulpeuse.
Je la vis ébaucher un geste vers moi puis elle parla.
- - Non ce n'est pas possible.
Dix jours plus tard
Je devais être masochiste. J'avais choisi de revenir dans ce même restaurant tous les soirs. De la voir tous les soirs. De me confronter au refus cinglant qu'elle m'avait infligé tous les soirs.
Ceci dit, j'avais volontairement choisi une table loin des « siennes ». Je ne me sentais pas capable, pas encore, de lui parler.
Bizarrement cette fille que je ne connaissais pas, dont je n'attendais rien, m'avait blessé. Comme je ne l'avais pas été depuis que Tanya Denali avait choisi mon frère plutôt que moi. J'avais 6 ans. C'était à l'école et elle avait préféré donner la main à Em' plutôt qu'à moi.
C'était la petite Tanya qui m'avait appris, involontairement certes, que je pouvais être blessé et depuis ce jour je m'étais bien gardé de demander quoi que ce soit sans être sûr avant que je l'obtiendrais. D'ailleurs, j'obtenais généralement assez facilement ce que je souhaitais. Mon travail et mes efforts personnels d'une part, mais aussi parfois grâce à mon… physique avenant me permettaient de mettre toutes les chances de mon côté.
Je savais que mon apparence plaisait et sans en jouer excessivement, cela me servait lorsque je devais négocier un contrat ou dans ma vie privée. Lorsqu'une fille m'intéressait, je n'avais que peu d'efforts à faire en général pour la convaincre de m'accorder un rendez-vous. Mais cette situation arrivait rarement car je sortais peu, malgré les encouragements de ma mère qui aurait bien voulu me voir « casé ». J'étais loin, très loin du séducteur que la rumeur colportait dans ma société. Je m'en fichais. Je n'avais pas envie de me lier, pas besoin non plus de relations féminines car je l'avais constaté cela apportait généralement beaucoup plus de soucis que de plaisir.
Mon travail était ma priorité depuis longtemps. J'avais ma propre entreprise de communications et négociais des budgets de plus en plus importants. Les jours de travail aux horaires prolongés et les week-ends à étudier de nouveaux marchés étaient mon lot quotidien et cela me stimulait. Le reste n'était qu'accessoire.
Jusqu'à il y a dix jours. Jusqu'à son refus. J'avais besoin de comprendre. Elle m'avait paru gentille et même si quelque chose la perturbait visiblement en moi elle n'avait pas semblé me détester. Je n'avais pas trop compris ce qu'elle ressentait. Je n'avais pas du tout compris non plus ce que je ressentais. Sauf quand elle m'avait dit non.
Ce restaurant était le plus proche de mon travail et je n'avais pas le choix, ne disposant que de douze jours pour boucler mon projet avant de le présenter au client. Il m'était plus facile de terminer ma journée ici, je gagnais du temps.
Même assis à une table, accompagné de la jeune blonde Kate Denali qui écoutait complaisamment ma proposition, je ne pouvais m'empêcher comme les autres soirs de regarder discrètement la serveuse qui m'avait repoussé. Comme tous les soirs elle portait avec élégance l'uniforme aguichant du restaurant. Ce tee-shirt noir moulant avec un discret papillon jaune posé sur son sein gauche peuplait mes rêves. Les longues jambes fines qui arpentaient interminablement entre les tables à plusieurs mètres de moi semblaient appeler mon regard et lorsque, comme tous les soirs, la fatigue la ferait frotter discrètement ses mollets l'un contre l'autre pour alléger le poids des heures et des kilomètres parcourus, j'aurais envie de faire sortir tout le monde pour qu'elle puisse se reposer.
Je tentais de concentrer mon attention sur celle qui m'accompagnait ce soir. Elle pourrait faire l'affaire je le savais déjà et j'avais hâte de finir le repas pour rentrer chez moi. Je souriais à Kate et appelais la serveuse qui s'occupait de nous, une blonde qui répondait au nom de Jessica et qui s'empressa de venir à mon geste.
- Monsieur Cullen, vous désirez quelque chose ? Un dessert peut-être ? demanda-t-elle.
- Non merci. Nous allons partir. Veuillez faire préparer l'addition.
Quelques minutes plus tard nous partions et tout en plaçant son manteau sur les épaules de ma compagne du soir, je glissais un dernier regard vers Bella qui souriait à une petite fille dînant avec ses parents.
Je soupirai discrètement. Rester ici était une torture inutile. Pour être totalement honnête avec moi, même si je ne voulais pas lui parler, la voir travailler, la regarder évoluer, l'observer discrètement discuter avec les clients m'était devenu indispensable. J'avais laissé Bella Swan devenir une drogue, ma drogue.
POV Bella
Je l'observais discrètement tous les soirs, depuis plusieurs jours. Il venait manger dans le restaurant de Jacob où je travaillais depuis six mois.
Je fus consciente du moment où il quittait la salle de restaurant car à ce moment-là mon corps ressentit comme un manque. Je me retournais vivement, abandonnant ma discussion avec ma jeune cliente et vit la porte du restaurant se refermer sur la haute silhouette d'Edward.
Il ne venait que le soir, comme la première fois. Il était là tous les soirs. Avec une fille. Jamais la même.
J'avais compté 10 jours. Et dix filles. Majoritairement grandes et blondes, mais pas toujours. J'avais remarqué aussi deux jolies rousses. Pas de brunes. Elles avaient en point commun d'être jeunes, d'être belles, de le savoir, et d'avoir de magnifiques cheveux qu'il adorait toucher.
Je ne savais pas trop pourquoi ces filles m'agaçaient.
Non. Honnêtement, je le savais. Il était beau. Trop beau pour être honnête. Et sa présence me rendait folle.
Lorsque je l'avais servi le premier jour, il était seul et j'avais ressenti quelque chose de bizarre en lui parlant. Quelque chose que je n'avais jamais ressenti avant. Je m'étais senti à la fois brûlante et glacée et le servir avait été un délicieux supplice. Qui s'était très mal terminé.
Flash back- Dix jours auparavant.
Lorsque Jacob me montra d'un signe de tête qu'un nouveau client venait de rentrer et s'installait à une des tables dont j'avais la charge, j'avais soupiré avant même de le voir. J'étais fatiguée, il était 22h30 et je finissais mon service dans une heure. J'aurais dû avoir une pause mais Jessica m'avait suppliée de la remplacer pour qu'elle puisse sortir dans l'impasse derrière le resto avec son petit ami. Je ne voulais même pas savoir pourquoi, Jessica et ses intrigues amoureuses, c'était trop pour mon esprit fatigué. Comme une idiote j'avais cédé.
Je me retournai vers le client tardif.
Il était seul. Mon regard glissa sur sa silhouette et je sentis mon cœur battre plus fort sans comprendre. Il était en train de s'asseoir et avait posé sa veste sur le dossier de la chaise. Je ne le voyais que de dos. Ses longues jambes étaient mises en valeur par la coupe impeccable de son pantalon noir et je devinais le jeu de muscles puissants sous sa chemise grise ajustée.
Je me surprenais à admirer un des clients pour la première fois. Je décidai de me reprendre et m'avançai d'un pas décidé vers la table 13. En regardant mon carnet de commandes, je me plaçai à côté de lui. Je déglutis avant de lui adresser la parole.
- Bonsoir Monsieur, je vous souhaite la bienvenue « Chez Papillon », voici la carte, si vous voulez bien vous donnez la peine de…
J'avais commencé à réciter la litanie habituelle de la voix la plus assurée que je pouvais mais il venait de lever la tête vers moi. Et je m'arrêtai en bafouillant.
Un regard vert émeraude m'avait frappé.
Puis je vis le reste.
Un profil pâle, presque blanc, parfait, image antique ou de mannequin de mode suivant les références.
Une chevelure cuivrée indisciplinée dont la douceur m'attirait.
Des mâchoires carrées, bien dessinées sur lesquelles une fine barbe du jour ajoutait une rugosité que mes doigts brûlaient d'envie de toucher.
Des lèvres fines et tentantes sur lesquelles mon regard s'attardait quand il entrouvrit la bouche pour parler. Puis il renonça et son regard me fixa à nouveau. Il m'observait avec autant d'attention et d'indiscrétion que moi sur sa personne.
Je compris alors vraiment l'expression se faire « déshabiller » du regard. Je devins écarlate quand je le sentis sur ma poitrine, mise en évidence par le tee-shirt rouge moulant de l'uniforme que Jake nous imposait. J'avais l'impression d'être caressée d'une douceur lancinante.
Puis son regard descendit plus bas sur mon corps. Il glissait lentement sur mes hanches et suivait mes jambes, se faufilant, sous la jupe droite classique. Je ne bougeais pas, clouée par la douce caresse de ses yeux. Pour la première fois de ma vie, je me sentais... appréciée. Belle, désirable. Alors que j'aurais dû être offensée ou gênée.
Puis nos yeux se croisèrent à nouveau. Je soupirais doucement en remarquant l'intensité de ses prunelles vert émeraude assombries. Je me mordis la lèvre ne comprenant pas vraiment ce que je ressentais C'était trop fort, trop puissant. Nous avions juste échangé un regard.
- Bonsoir euh, Bella.
Un coup d'œil à mon badge l'avait renseigné. Sa voix veloutée me fit tressaillir.
Où était le défaut de cet homme ? il devait en avoir un. Obligatoirement. Je regardais le plus discrètement possible sa main gauche. Rien, juste une magnifique chevalière sur son annulaire droit. Sans savoir pourquoi, elle s'ajouta à mon trouble.
Je tentai désespérément de reprendre le contrôle de mes pensées. Il y avait du monde autour de nous. Jake devait nous observer.
- Monsieur ? était le seul mot que je pouvais articuler dans un premier temps.
- Dites-moi ce que vous conseillez, me dit-t-il en desserrant sa cravate et il s'installa plus confortablement sur la chaise se penchant en arrière pour me regarder.
- Euh... Je priais pour rassembler le plus de mes neurones encore en état de fonctionnement. Je vous conseille en entrée, les vol-au-vent aux champignons, puis ensuite, les tournedos aux légumes de printemps.
- Pourquoi ce choix ?
- À vrai dire, à cette heure, le choix est restreint et ce sont deux des meilleures spécialités du chef. Elles sont à tomber... je les adore…
Je réussis à sourire en lui expliquant les raisons de mon choix. Je m'étais même permis un commentaire personnel, mais mes efforts furent réduits à néant lorsque je vis un séduisant sourire en coin se former sur ses lèvres.
- Je retiens votre sélection et je choisirais mon dessert moi-même. Je sens que je vais apprécier plusieurs choses ici, répondit-il de cette voix qui envoyait dans mon ventre des vibrations inconnues.
Je refusai de réfléchir au sens de ses paroles.
- Bien monsieur.
Je notai sa commande et me reculai à regret. Je faisais demi-tour quand je sentis une main toucher légèrement mon coude. Je savais que cela ne pouvait être que lui car ma peau me brûlait légèrement au point de contact de ses doigts, comme si une vibration intense entre lui et moi existait. Je me retournai doucement vers mon client si particulier. Il avait laissé retomber sa main et me regardait pensivement.
- Vous désirez autre chose, monsieur ?
La force de l'habitude... mais je rougis violemment en comprenant que mes mots prêtaient à confusion. Me traitant d'idiote en voyant ses prunelles s'assombrir brusquement à nouveau.
- Juste... je suis malheureusement assez pressé ce soir. Pourriez-vous le signaler en cuisine. Et je m'appelle Edward.
Edward. Cette information me remit la tête à l'endroit.
Je me l'étais promis. Lors de mon premier jour de service. Lorsque j'avais été très lourdement draguée par deux idiots qui m'avaient suivie dans la rue à la fin de mon service. Depuis, je refusais systématiquement toute familiarité avec mes clients.
Ne jamais faire connaissance avec les clients. Ne jamais être trop gentille ou sympathique. Je me ressaisis et me drapai dans mes principes. M'accrochant fermement, à eux.
- Bien, ce serait fait Monsieur, répondis-je en appuyant volontairement sur le dernier mot.
Je m'éloignais rapidement de lui avant de perdre le peu de conscience que j'avais réussi à saisir.
Le reste de mon service se passa comme dans un rêve, un sublime enfer. Je servais mes clients en ne m'approchant de la table 13 qu'un minimum de fois, me préparant chaque fois à contrôler mes émotions. Je devenais une bonne serveuse. Il avait dit être pressé mais son repas avait traîné en longueur par sa faute. Il était le seul client restant. Mes collègues était partis et seul restait Jake derrière le bar qui nous observait.
Puis il commanda son dessert.
- Bella j'ai un faible pour les sorbets a la fraise… j'aime le parfum de la fraise.
Il me regardait droit dans les yeux, m'interdisant de fuir comme je l'avais déjà fait auparavant. Je ne rêvais pas, il avait inhalé mon parfum avant de prononcer cette phrase. Il tendait la main vers la mèche de mes cheveux bruns pendant le long de ma joue qui avait échappée à ma coiffure. Paralysée par son geste, je le regardais toucher mes cheveux, les sentir et les remettre en place derrière mon oreille. Il savait que mon shampoing était à la fraise. Il ne pouvait ne pas le savoir.
- La... le sorbet fraise est... très bon, répondis-je platement
- Je m'en doute. Il doit être à la hauteur de ce que j'ai déjà eu à cette table. Bella, je peux vous inviter à partager mon dessert ou vous commander autre chose ? Je voudrais terminer ce repas en votre compagnie et je pense que je suis votre seul client, conclut-il en regardant autour de lui.
Mon cœur s'accélérait et je brûlai d'envie de lui accorder tout ce qu'il souhaitait. Ce soir, demain et toute la vie. À table ou ailleurs, il lui suffisait de demander.
Je devenais folle.
- Non ce n'est pas possible.
Je reculais de deux pas. Mon instinct de survie avait parlé.
Mes mots me surprirent. Mon ton assuré aussi. Je crus voir une blessure, une tristesse dans les magnifiques yeux verts d'Edward.
Mon cœur se glaça et son regard aussi. Quelque chose me dit qu'il n'avait pas l'habitude qu'on lui dise non. Qu'il n'aimait pas cela. Il se passa la main dans les cheveux d'un air las. Puis il consulta sa montre. Je suivais attentivement ses gestes me demandant comment il allait se venger de mes paroles. Puis il se leva.
- Finalement je n'ai pas le temps. Faites-moi préparer l'addition, mademoiselle. Je passerais régler à la caisse. Bonne fin de soirée.
Sans me regarder, il partit en direction des toilettes, laissant sa veste sur le dossier de la chaise.
Cet Edward aux cheveux cuivrés était trop dangereux pour moi.
Machinalement je caressais le tissu de la veste, encore tiède de sa présence et sentais mes doigts me picoter.
Qu'avais-je fais ? Pourquoi avais-je refusé cette invitation. Qu'avais-je cru lire dans ses yeux l'espace d'un instant, avant qu'ils ne se glacent ?
Fin flash back.
Depuis ce jour, je ne lui avais pas parlé. Il n'avait pas cherché à m'aborder. Il s'installait avec sa compagne du soir. Ils mangeaient. Ils discutaient. Puis ils repartaient ensemble sans que je croise son regard. Il semblait clairement m'éviter.
J'en étais soulagée.
Mais je ne pouvais empêcher mon cœur de se serrer chaque soir un peu plus.
Le mercredi il ne vint pas. Je paniquai de façon totalement déraisonnable.
Immédiatement, je m'en voulus de ressentir cette peur de ne plus le revoir. J'avais l'impression d'être passée à côté de quelque chose de très important.
Et voila...un rateau pour Edward ... c'était compliqué à imaginer. Qui lui résisterait ?
Il s'agit d'un OS et non d'une fic .. il y aura peut-être...surement.. une suite ...un ou deux chapitres maximum.
Merci à toutes celles qui ont lu les OS du concours et aussi à celles qui ont voté pour moi car je me suis retrouvée bizarrement avec la 3eme place.
(upload après correction par Lifechrys - Mission 2 réussie ;) )
Kiss
Cullen15000
