A Springer Night's Dream ou Le Songe d'une Nuit de Printemps
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Résumé
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C'est l'histoire délirante d'une escapade entre Serpentard et Gryffondor dans la forêt interdite. Leur but ? Faire la plus grande fête jamais vue à Poudlard. Rebondissements le long du trajet, situations embarrassantes, répliques virulentes, événements improbables...Pour Hermione comme pour les autres cette nuit-là restera unique, hors du temps et hors de la logique rationnelle. C'est à se demander où s'arrête le réel et où commence le pays des chimères, celui de l'imagination et des songes.
Note de l'auteur
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Je revins avec une nouvelle fanfiction comme vous pouvez le voir. Pour ceux qui ne l'ont toujours pas lu, je vous conseille vivement d'aller lire mon autre fanfic, Le Chant du Rossignol . Celle que je vous propose ici est d'un genre totalement différent, ne vous étonnez donc pas du vocabulaire grossier ni de certains propos déplacés, c'est volontaire de ma part (veuillez me pardonner car je risque d'écorcher certaines oreilles).
Disclaimer
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Bien sûr aucuns des personnages ni l'univers de Harry Potter ne m'appartient. Je ne fais que les emprunter, rien de plus.
Bonne lecture ! En espérant que vous arriverez à comprendre cette histoire (oui, oui ce ne sera pas facile).
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Chapitre 1: The most hottest party ever seen at Hogwarts
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Jamais l'excitation n'avait été autant à son comble dans la salle commune des Gryffondor au septième étage du somptueux château qu'était Poudlard. La raison de toute cette agitation ? À vous de la découvrir...
Ron s'amusait à engloutir toutes les chocogrenouilles qui lui tombaient sous la main. À côté de lui Harry était bien malgré lui forcé de supporter le spectacle peu ragoûtant de son meilleur ami rouquin s'empiffrer, à tel point que le brun à lunettes ne put s'empêcher de se demander comment cela se faisait que Ron n'ait toujours pas eu d'ulcère à l'estomac. C'est vrai quoi, à part « The Legend of Food » alias Dudley Dursley pour ceux qui ne le sauraient pas, qui pouvait se vanter d'engloutir autant de calories sans ressentir immédiatement les effets secondaires de cet acte regrettable ? Personne. À part ce sacré Ronald à l'évidence. À l'opposé des deux compères inséparables, Dean, Seamus et Lavande écoutaient les dernières informations de Radio Sorcier. Tous les trois étaient affalés sur des poufs rouge en velours et n'avaient visiblement pas compris que la salle commune était un lieu de travail.
C'est en tout cas c'était la réflexion que se faisait Hermione en les regardant d'un œil mauvais tout en grattant sur un morceau de parchemin. Un peu plus loin sur sa droite, au coin du feu il y avait Cormac et Parvati. L'un lisait The Wizardry Express tandis que l'autre avait la tête posée sur ses genoux. Pour finir, Neville et Ginny tentaient laborieusement d'attraper Trevor, le crapaud de Neville qui c'était encore échapper de son bocal...désespérant.
Toute cette scène semble bien banale me diriez-vous. Vous avez sans doute raison. À un détail près toutefois : l'énorme sac de toile posé négligemment près de la cheminée. Qu'est-ce qu'il faisait ici se sac d'ailleurs ?
Nous étions à la fin du mois de mai et nos jeunes étudiants passeraient leurs ASPIC dans moins d'un mois. L'envie de décompresser une dernière fois avant les examens tant redoutés, se faisait très clairement ressentir chez les rouge et or depuis plusieurs jours désormais. De plus le mois de mai cette année-là avait été exceptionnellement doux (cela vous semble évident, mais dans le nord-ouest de l'écosse en plein milieu des monts Grampians ça ne l'est pas tant que ça).
Tout cela pour dire que décompresser signifiait bien évidement s'envoyer dans les étoiles le temps d'une soirée. Et tout cela pour dire également que c'était ce soir-là que les Gryffondor avaient prévus de faire leur petite fiesta. À l'insu des professeurs bien entendu.
Mais que font-ils à s'ennuyer royalement dans leur toute petite salle commune alors ? Me diriez-vous. La raison était toute simple : Seamus et Dean avaient avancé le projet d'aller faire la fête dans un endroit aussi vaste que la forêt interdite pour :
1) Pouvoir faire la « plus grande fête jamais vue à Poudlard » selon leurs propres mots.
2) Donc pouvoir faire un maximum de bruit.
3) Et donc pouvoir faire tout et n'importe quoi sans risque d'être vu par qui que ce soit.
4) Et du coup pouvoir semer un bordel pas possible, le tout sans rien réparer bien entendu.
Autant vous dire tout de suite que ce petit plan foireux avait laissé Hermione assez sceptique (quel doux euphémisme), et qu'elle n'avait pas hésité à menacer les deux lascars de tout raconter à Mc Gonagall. Bon bien sûr elle ne l'avait pas fait, mais quand même ça avait eu son petit effet sur Dean et Seamus.
Ils n'avaient cependant pas renoncé à leur plan machiavélique et s'étaient organisés avec les autres rouge et or à savoir Ginny, Lavande, Parvati, Ron, Harry, Cormac et Neville. Tandis que se déroulait la scène décrite plus avant, le gong venait de sonner 19h00 tapantes. Il était prévu de manger et de revenir le plus rapidement possible à la salle commune pour ensuite filer en douce dans la forêt interdite avant que la grande porte en chêne de l'école ne soit verrouillée comme c'était le cas chaque nuit au château.
Mais qu'est-ce qu'il se trouve dans ce foutu sac à la fin ?! Patience, patience chers lecteurs.
Ce foutu sac comme vous dites, contenait la plus grande quantité de bouteilles d'alcools à avoir jamais pu pénétrer dans l'enceinte de l'école :
Bourbon, brandy, bièraubeurre blonde, bièreaubeurre caramélisée, cognac, cidre, champagne, eau-de-vie, grog, gin, gin tonic, hydromel, hydromel aux épices, punch, rhum, stella, tequila, tord-boyaux, vodka-orange, vodka-coca, vin de sureau, vin blanc, vin d'ortie, whisky pur malt, whisky pur feu et xérès. Bref, tout y était passé. Eh oui, tous ces alcools se trouvaient en quantité impressionnante dans ce sac de toile posé à côté de la cheminée.
Toute cette belle fioriture avait été achetée avec soin par Dean et Seamus à Pré-au-Lard quelques jours plus tôt sous couvert de nombreuses identités différentes à l'aide de polynectar. Tient d'ailleurs du polynectar il y en avait aussi dans ce sac, ainsi que du véritasérum (allez savoir pourquoi) et des filtres d'amour...mais nous nous éloignons trop ici.
La seule à ne pas être au courant du projet était Hermione. La pauvre ne se doutait de rien, écrivant sur son parchemin alors que les autres n'attendaient que de pouvoir s'éclater. Peut-être était-ce pour cela aussi que tout le monde s'ennuyait à cet instant précis en dépit de l'excitation électrique qui flottait dans l'air comme une traînée de poudre.
Lorsque l'horloge sonna l'heure du dîner, chacun arrêta ce qu'il faisait et se rendit dans la Grande Salle comme d'habitude. Dîner à la lueur des milliers de chandelles juste avant de se rendre dans les obscures profondeurs de la forêt serait assez extrême et éprouvant pour les yeux, mais cela nul n'en avait cure.
Dean regardait tout autour de lui et finit par glisser un sourire satisfait à Seamus.
– Tout va bien, personne ne se doute de rien. La rapidité sera le maître mot dès qu'on aura fini de manger, mais après ça devrait passer OKLM.
– Je peux savoir de quoi vous parlez ? Questionna Hermione.
Tous les Gryffondor concernés se regardèrent d'un air gêné, chacun attendant que l'autre fasse le premier pas. Évidement Hermione devait faire partie de la fête. Elle ne s'en rendait absolument pas compte, mais hormis ces qualités intellectuelles remarquables elle possédait de sérieux atouts physiques qui faisaient envie à plus d'un mec autour d'elle. Cependant elle n'était pas au courant...et c'était pour l'instant le seul vrai problème à résoudre.
– Bon d'accord je me lance, déclara courageusement Harry en regardant sa meilleure amie dans le blanc des yeux. Écoute Hermione...comment te dire. Bon voilà, on a décidé tous ensemble de faire une petite virée dans la forêt interdite, dit-il très bas pour que personne ne les entende.
La jeune femme fronça les sourcils, ne semblant pas comprendre. Puis elle poussa un profond soupir en regardant autour d'elle. Tous semblaient déterminés et leur décision était irrévocable.
– Une petite virée ? Pour qui tu me prends Harry sérieusement ?
– Comment ça ?
– Tu t'apprêtes à déclencher une guerre nucléaire dans la forêt interdite et tu appelles ça une petite virée ? Comme si on faisait ça depuis toujours.
Tout le monde autour d'elle déglutit difficilement et se mis à transpirer fortement.
– On sera sages 'Mione c'est promis, supplia Ron en joignant les mains.
Elle les regarda tous un instant avec un regard méprisant comme pour juger de leur sincérité. Puis elle éclata de rire sous les yeux ahuris de ses amis.
– Qu'est-ce que vous croyez ? Que je ne suis qu'une stupide fille coincée qui reste plongée dans ses bouquins à longueur de journée ? Bon OK la plupart du temps c'est vrai, mais pas aujourd'hui. Eh réveillez-vous, on dirait que vous venez d'avaler une couleuvre !
– Tu es sérieuse ? Demanda prudemment Neville.
– Bien sûr. J'ai fini mes révisions depuis deux semaines, je ne faisais qu'écrire pour mon compte personnel tout à l'heure. Que-ce que vous croyez ? Je ne suis pas aussi en retard que vous, moi.
Plusieurs soupirs de soulagement s'échappèrent aussitôt des gorges jusque-là nouées d'angoisse. Si même Hermione voulait s'amuser, c'était parfait. Comme tout le monde avait fini de manger, chacun se leva de table en prétextant un besoin urgent de s'avancer dans les révisions.
Une fois que tout le monde se retrouva dans la salle commune, Dean traîna le grand sac de toile au milieu de la pièce et s'apprêta à distribuer à chacun des bouteilles lorsque Lavande déclara d'un air badin :
– Je crois qu'il manque quelqu'un.
– Où est passé Seamus encore ? S'énerva Dean.
– Ici connard ! S'écria quelqu'un dans son dos.
La tapisserie de la grosse dame venait de pivoter et le pauvre Seamus fut jeter à terre aux pieds de Dean. Une sombre silhouette se tenait à l'entrée du repère des Gryffondor.
– Putain, tu pouvais pas faire attention sale fouine ! Cria Seamus en touchant son nez ensanglanté.
– Tais-toi l'irlandais ! Cria une autre voix.
– C'est sûr que vous et la dentelle ça fait deux, maugréa Seamus.
– C'est pas ce que me dit ta mère quand je la saute, ricana Drago en s'avançant dans la lumière de la pièce. Maintenant ferme-là si tu tiens à rester en vie.
Ron et Neville relevèrent précipitamment Seamus et durent le retenir pour ne pas qu'il se jette sur Malefoy. Derrière le roi des Serpentard était déployée sa petite cour au grand complet ainsi que deux autres personnes aisément reconnaissables.
– Deux imbéciles nous ont suivi, déclara Drago en désignant Cho et Luna, qui rejoignirent aussitôt le groupe de Gryffondor.
– Dégage d'ici Malefoy, tu n'as rien à y faire, déclara froidement Harry.
– Ah oui ? Je serais d'accord avec toi à l'exception d'un petit détail.
Avec un sourire narquois, il désigna du menton le sac de toile posé bien en évidence au centre de la pièce.
– Toi et tes sang impurs vous allez nous rendre ce qui nous appartient, renchérit Blaise en se mettant aux côtés de Drago. Une bonne partie de cet alcool nous revient de droit.
Tous se tournèrent vers Dean et Seamus, qui rougirent rapidement.
– C'est bon, pourquoi vous me regardez comme ça ? S'énerva Seamus tout en mouchant son nez. Rusard leur avait confisqué de l'alcool et je me suis rendu aux cachots pour tout choper.
– Parce qu'en plus tu t'es introduit dans les locaux du concierge ? S'indigna Hermione. Et je n'étais pas au courant pour tout cet alcool ! Non mais à quoi vous jouez sérieux ?
Les Serpentard ricanaient en regardant la miss-je-sais-tout réprimander avec virulence le malheureux Finnigan.
– Bon arrêtons de s'énerver, déclara Dean. Eux aussi ils nous ont volé. De la came pour être plus précis.
– Quoi ? Vous cachez de la drogue en plus ?
– Non, c'est eux qui l'ont, tenta de se dédouaner Dean sans grande conviction face au regard mortel de Hermione.
– Bon, et si on cessait de jouer à ce petit jeu ridicule ? Dit Drago. Rendez-nous ce qui est à nous et nous vous rendrons ce qui vous appartient.
Crabbe et Goyle relevèrent leurs manches, prêts à en venir aux mains pour reprendre par la force ce foutu sac de toile.
– De plus le temps presse, ajouta le beau blond. Rusard fermera les portes de l'école à 21h00, ce qui nous laisse à peine une heure pour décamper. Et quand je dis « nous », je parle de moi et mes amis bien sûr.
– Attends une seconde. Vous aussi, vous allez faire une fiesta ? S'étrangla Seamus, sous le choc.
– On va pas s'en priver, ricana Blaise. Avec tout cet alcool, y a de quoi remplir l'estomac d'une baleine nom de Merlin.
– Euh...oui tu veux dire la partie qui vous reviens.
– Comment ça ? Tu nous as voler, il nous faut bien des dommages et intérêts. On embarque tout les gars, dit-il en faisant signe à Crabbe et Goyle accompagnés de Craig Montague de s'emparer de la précieuse cargaison.
– Non stop ! Hurla Hermione en se plaçant entre les deux camps prêts à en venir aux mains pour récupérer chacun son butin. Personne n'ira nulle part dans ce cas-là ! C'est quoi cette histoire ?
Les 22 personnes présentes se regardèrent avec haine tout en essayant de trouver une solution à ce marasme.
– Ouais, où est l'herbe pour commencer ? Siffla Ron en agitant ses poings en l'air.
Drago leva les yeux au ciel et enfonça les mains dans les poches de son uniforme scolaire impeccablement soigné tandis que Pansy se collait à lui.
– La voilà vôtre came, déclara Tracey Davis en montrant deux grands sacs qu'elle tenait dans chaque main. Plus de 300 grammes au total, ça pèse son poids.
– Que-ce qu'il y a là-dedans ? Demanda Hermione tout en sachant très bien la réponse.
– À ton avis miss-je-sais-tout. Il y a la plus pure bolivienne que tu puisses trouver dans tout le Royaume-Uni, de l'ecstasy, de la métamph', de l'héroïne, de l'éphédrine, de la novocaïne, du cannabis, de la colombienne, de la péruvienne, du crack, du LSD et de la MDMA. Y a de tout ici.
Hermione regarda avec dégoût Seamus et Dean puis se prit la tête dans les mains.
– Je crois que vous avez tous raison. Dépêchons-nous de filer dans la forêt interdite, parce que si toute l'école apprend ce qu'il y a dans ses deux sacs ce n'est pas que le renvoi de Poudlard que l'on risque. Non mais vous vous rendez compte ?! S'écria-t-elle, folle de rage. On risque d'être radiés à vie de la fonction publique ! On risque d'être enfermés à Azkaban pour détention de drogue illégale dans l'enceinte de l'établissement ! Non mais c'est pas possible de faire des conneries pareilles ! Allez vous torcher avec, faites ce que vous voulez mais virez-moi cette abomination des murs du château immédiatement sinon j'irai tout cafter aux professeurs et vous serez dans une belle merde quand ça arrivera, pas vrai ? J'ai l'impression de descendre un peu plus aux enfers chaque seconde supplémentaire que je passe avec des tarés comme vous !
Elle s'éloigna d'eux pour regarder par la fenêtre le crépuscule qui tombait sur les montagnes qui entouraient Poudlard.
Un brusque silence se fit dans la salle commune, chacun regardant ses chaussures sans oser lever la tête (à quelques exceptions près bien évidement). Finalement Harry s'approcha de Hermione et lui prit les épaules pour l'obliger à le regarder.
– On va tout consommer Hermione. Je te promets que demain il ne restera aucune preuve de l'existence du contenu de ses deux sacs.
– Il y a intérêt oui ! En tout cas impossible de faire machine arrière maintenant, on doit se débarrasser de tout ça.
Drago s'avança alors dans la pièce pendant que tout le monde regardait ailleurs, et s'empara du grand sac de toile qui contenait tous les alcools. En dépit des protestations véhémentes de tous les Gryffondor, il porta sans effort le sac sur son épaule et se dirigea vers la sortie avant de se retourner et de leur lancer :
– Ne croyez pas qu'on va vous accepter à nôtre party VIP. Désolé, les sang-de-bourbe et les traîtres à leur sang ne sont pas invités. Comme c'est dommage !
– Malefoy reste ici ! S'écria à nouveau Hermione. C'est tout ou rien : soit tu choisis de te tirer et tu fous toute ta réputation en l'air, soit on y va tous ensemble dans ta foutue forêt interdite ! Ce serait dommage n'est-ce pas de voir en première page du Wizardry Express ainsi que de La Gazette du Sorcier et du Wizard Times que le parfait petit Drago Malefoy n'est qu'un pauvre imbécile alcoolique doublé d'un drogué accro à la colombienne bien fraîche ? Non, tu ne trouves pas ?
Le roi des Serpentard la toisa avec fureur puis regarda ses comparses vert et argent, comme pour qu'ils approuvent sa décision à l'avance. En bombant le torse, il regarda avec mépris Hermione comme s'il lui accordait une grande faveur.
– La décadence des griffons apparaît au grand jour. Tu as entendu ça Blaise, Granger veux profiter du butin. Si c'est crédible ça, une sang-de-bourbe en manque de sensations...pff tiens la voilà ta came. J'ai déjà hâte de te voir te repoudrer les narines ! Dit-il en ricanant et en posant les deux sacs à terre.
– Quoi ? Tu ne vas pas partager nôtre propriété avec ces sangs impurs quand même ? S'offusqua Pansy.
– Rassure-toi ma belle ce n'est qu'une garantie, la rassura Drago. Comme ça si on se fait prendre la main dans le sac ils seront foutus eux aussi.
Crabbe et Goyle versèrent l'intégralité du contenu des deux sacs sous les yeux remplis de convoitise de toutes les personnes présentes...suivie d'une incrédulité générale.
– Que-ce que c'est que ce bordel ? Interrogea Harry en ramassant des cigares et plusieurs lubrifiants.
– Et ça ? Questionna Blaise agressivement en montrant à tous des filtres d'amour et des bonbons à la composition douteuse.
– On est tous responsables, déclara Ginny en s'interposant entre eux. Maintenant fermons tous nos gueules et partons d'ici au plus vite. Aller chacun prend quelque chose !
Une grande agitation prit alors la salle commune, les Gryffondor montèrent dans leurs dortoirs en prenant soin de ne réveiller personne pour aller chercher des sacs à main ou des sacs à dos dans le but de transporter toutes ses substances licites ou non.
Hormis Drago, Pansy, Blaise, Crabbe, Goyle, Tracey et Montague le groupe des Serpentard comptait aussi les deux sœurs Daphné et Astoria Grengrass ainsi que Théodore Nott. Le groupe des Gryffondor comptait Ginny, Hermione, Parvati, Lavande, Ron, Harry, Dean, Seamus, Neville et Cormac. Pour finir, Luna et Cho les accompagneraient.
Une fois que chacun eu pris dans son sac personnel des affaires de rechange et surtout une bonne quantité d'alcool et de drogue, Drago fit une dernière inspection des troupes pendant que Hermione éteignait le feu qui brûlait encore dans la cheminée.
– Que ce soit bien clair, énonça Drago en détachant chaque syllabe. Je ne suis responsable que des membres de ma maison. Granger tu t'occupes des tiens. Avant que ce foutu feu ne s'éteigne et que l'on se retrouve à 22 dans le noir complet, je vais énoncer quelques règles d'or qu'il faudra impérativement respecter.
Ron lâcha un rire sardonique en tapant dans ses mains (l'air de dire : Ah ! La bonne blague !).
– Si ça ne t'intéresse pas la belette, tu peux toujours aller brouter tes carottes râpeuses dans ton terrier comme tous ceux de ta race.
Cette réplique calma immédiatement le rouquin, qui ne pouvait rien dire à cela sachant que sa maison s'appelait véritablement le Terrier.
– Donc, avant qu'un stupide écervelé à la mémoire d'une petite cuillère ne m'interrompe je disais : si vous voulez que je vous accepte dans mon club privé il va falloir respecter quelques règles élémentaires :
1) Tout ce qu'il se trouve dans les sacs de ceux qui ne font pas partie de ma maison ne m'appartient pas. Je m'en lave les mains si vous vous faites prendre.
2) On reste tous ensemble pour ne pas que des taupes aillent tout raconter. La prudence est mère de sûreté.
3) JE décide quand on doit s'arrêter et où.
4) Granger s'occupe de ceux qui ne sont pas à Serpentard.
5) Tous ceux qui ne respectent pas les règles précédentes pourront aller se rhabiller en vitesse. Disons plutôt que je me chargerais de leur cas.
Hermione croisa ses bras sur sa poitrine en haussant un sourcil, comme si elle était habituée à entendre Drago débiter un tel baratin.
– Entendu, finit-elle par dire. Mais je précise que moi et toi déciderons quand et où on doit s'arrêter. Désolé de t'annoncer qu'il n'y a pas que toi qui commande, Malefoy.
– Attention Granger. Ce n'est pas toi qui vas m'apprendre comment m'amuser, s'il y a bien un domaine où je te surclasse c'est bien celui-là.
Blaise donna une légère tape dans le bras de Drago pour lui dire d'arrêter de papoter et de se concentrer sur leur mission impossible.
Chacun pris son sac et regarda si rien de suspect ne traînait dans la salle commune. Le feu finit enfin par s'éteindre dans l'âtre, ne laissant derrière lui que des braises rougeâtres. On entendait aucun son venant des dortoirs au-dessus de leurs têtes.
– On y va, chuchota Hermione dans le noir le plus total.
Elle fut obligée de pousser Ron qui était comme autiste en cet instant, car il lui bouchait le passage.
– Lumos, articula très lentement Drago.
Un pâle rayon de lumière les entoura lorsque le roi des Serpentard ouvrit la porte qui permettait d'accéder au couloir du septième étage.
– Imaginez que quelqu'un nous voit ? Rigola Ron bien fort. N'empêche que ce serait chelou de tomber sur 22 personnes dans le noir et...
– La ferme ! S'énerva Pansy. Tu seras moins content lorsqu'on t'enchaînera à Azkaban avec un bâton dans le cul et des morts-vivants pour seule compagnie. Alors tu la boucles et tu fais le mouton, compris ?
Elle agrémenta sa remarque d'un coup de pied bien senti sur le haut de la cuisse du rouquin, qui gémit de douleur.
Hermione secoua la tête de déception. Elle transportait de la drogue et de l'alcool sans compter les paquets de cigarettes et des lubrifiants dans son sac à main, et elle se retrouvait réduite à devoir subir une véritable épopée épique dans le noir avec 21 tarés, pour au final aller se défoncer dans la forêt interdite. Quel beau nom d'ailleurs : la forêt interdite. Ce n'était pas un hasard si elle était interdite cette foutue forêt de mes deux, se dit-elle avec rage tout en franchissant le portrait de la grosse dame, qui au passage était fâchée d'être dérangée à une heure pareille et ne se fit pas prier pour le faire remarquer à la jolie brune.
Une fois que tout le monde fut sorti dans le couloir, Hermione et Drago refermèrent le portrait de la grosse dame sans aucun regret de laisser derrière eux cette salle commune bien trop exiguë pour accueillir une fête digne de ce nom. À la suite de Drago, Hermione prononça l'incantation de lumière pour pouvoir voir où elle allait.
– C'est bon, tout le monde est là ? Demanda une dernière fois Drago. À partir de maintenant, les cinq règles d'or s'appliquent, OK ? Que je n'ai pas à le redire encore une fois, je me suis bien fait comprendre.
– Merde ! S'écria soudain Théo Nott en plaquant une main sur sa bouche.
– Quoi Théo ? Chuchota Tracey en lui posant une main sur l'épaule.
– On a oublié un truc super important dans les cachots, les gars ! Oh putain...
– Bon, t'accouches ou pas ? S'énerva Seamus.
– On a zappé les pétards et les serpentins...
– Et c'est maintenant que tu le dis ? S'écria Tracey. T'es vraiment trop con Théo, avec toi on part sur de bonnes bases, vraiment.
– Désolé je n'y avais pas pensé et je...
– Une seconde ! Dit Hermione en mettant une main en avant pour le faire taire. C'est quoi encore cette histoire ?
– Une party at night n'est pas une vraie party at night sans les feux d'artifices, ma belle.
– Donc en plus de vous défoncer, vous comptez défoncer tout autour de vous c'est ça ?
– Eh, on fait que s'amuser ! Calmos Granger. Au moins on la joue franco avec toi, déclara Blaise.
Hermione se prit à nouveau la tête dans les mains. C'était de pire en pire. Des pétards...
– Cela ne vous dérange pas de faire un petit détour par nôtre salle commune ? Demanda Nott aux Gryffondor qui le regardait avec une envie de meurtre dans les yeux.
– Moi j'ai des bombes lacrymogènes dans mon sac si ça vous dit, déclara malicieusement Cormac.
Hermione le regarda aussi, la bouche grande ouverte et les yeux grands ouverts. Même si la lumière diffusée par les deux baguettes était faible, chacun voyait bien que la Gryffondor était à nouveau en rage.
– Vous allez tous me rendre folle, vous le savez ça ?
– On est tous un peu fous au fond de nous-même, déclara rêveusement Luna.
– Pas con, pas con, ajouta Ron en riant.
Hermione les regarda tous, sidérée. Elle n'en croyait pas ses oreilles. S'ils tenaient tant que ça à faire la fête, autant faire exploser tout le château tant qu'on y était ! Des pétards...vraiment n'importe quoi. Mais Drago lui fit comprendre d'un seul regard, que quoi qu'elle pensât ils se rendraient tous aux cachots.
– Ce n'est pas si dramatique, déclara le beau blond. Après tout, on doit bien descendre sept étages, alors aller un étage encore plus bas ne nous ralentira pas tant que ça. Je m'occuperai de ton cas plus tard Nott.
Blaise pimenta la conversation d'un rire malsain, ajoutant encore plus à l'ambiance exécrable qui régnait entre les 22 personnes, qui se trouvaient quasiment dans le noir au couloir du septième étage dans la tour de Gryffondor.
– Tu sais où tu les a planqués au moins, ces fichus pétards à deux balles ? Demanda Tracey à Nott.
– Euh ouais. Je les avais mis dans ma malle...avant que Rusard ne me les confisque la semaine dernière.
Harry et Hermione se regardèrent soudain d'un air désespéré.
La nuit promettait d'être longue.
