Nouvelle idée, nouvelle fiction encore. Peut-être la bonne ?
L'œuvre originale est à Oda, et les personnages inventés sont à moi. J'aimerais faire une précision importante avant que votre lecture débute, sur l'ordre chronologique de la fiction pour ne pas faire de surprise : l'histoire se déroule après la mort de Gol D. Roger, et avant la naissance / pendant les jeunes années des protagonistes de l'œuvre (Luffy, Zoro, etc ...). Le gros est pendant l'ascension de Donquixote Doflamingo vers le titre de Grand Corsaire et, roi de Dressrosa. Voilà, c'est tout, bonne lecture à vous. Les commentaires aident les auteurs à écrire, c'est le pain des auteurs. Commentez !
CHAOS, chapitre 1.
« Si t'es souvent seul avec tes problèmes, c'est peut-être parce le problème c'est toi. »
— Papa, viens voir, lança un petit garçon caché sous des masses de tissus.
Le petit ne dépassait même pas la dizaine d'années. Il leva sa main pour pointer du doigt la forme allongée au bord de l'eau, à quelques mètres devant lui. Mais le père, à genoux dans le sable, ne releva pas la tête. Trop occupé à chercher des racines antariennes1 dans le sable de la longue plage au sable marron.
— Qu'est-ce que tu vois ?
— L'océan. Une fille.
— Quoi ?
Il leva la tête, en alerte, à la description. Une fille ? Un regard étrange posé sur son fils, puis vers la direction indiquée. Il se glaça d'effroi sous le soleil terrible chaud et oppressant de l'île. Ses yeux fixés dans une horreur grandissante sur la forme allongée un peu plus loin il ne l'avait même pas vu. La luminosité avait déjà baissé, le soir approchait. L'homme se redressa, referma sa pochette en toile dans laquelle les racines antariennes1 étaient collectées. Un coup d'œil circulaire. Attrapant la main de son fils, il marcha en direction de la personne.
La distance parcourue, l'homme lâcha la main de son fils pour lui cacher partiellement les yeux. Chose inutile car, il voyait toujours. Dommage, ou tant mieux pour lui ? La femme allongée dans le sol, jugeable d'une vingtaine d'année par ses légers traits d'adolescente, était nue. Totalement nue. Nue, et tatouée. Totalement tatouée, les formes noires posées sur sa chair semblaient se mouvoir sous le soleil intense. Comme si elles étaient en action, mais, ce n'était qu'un effet d'optique.
Les cheveux ébènes emmêlés de la jeune femme couvraient la poitrine, par chance pour l'enfant. Le père bougea, la surprise oubliée et le choc passé. Elle n'était pas de l'île danger de mort imminent. Joker ne devait pas avoir vent de sa présence sur l'île, absolument pas. La naufragée — car il n'avait pas d'autres explications en tête pour cette venue soudaine, respirait. Son dos se soulevait régulièrement, nullement gênée par la chaleur ambiante terrible et l'air irrespirable.
— Papa ? Questionna alors l'enfant, se soustrayant aux grandes mains du père qui se voulait protecteur.
Du haut de ses huit ans, il connaissait parfaitement la politique de l'île. Aucun étranger n'était accepté, et encore moins, une étrangère. Les quelques règles de l'île instaurée par Joker étaient simples, basiques. La moindre transgression était condamnée à mort. Le père ferma les yeux, sensibles au ton d'alerte de son fils. Lui aussi, il savait bien.
— Vince, nous allons l'aider. Elle risque de mourir en plein soleil, il marqua une pause pour regarder brièvement son fils. Les autres sont sûr la côte est de l'île, nous avons le temps de faire un détour pour la ramener à la maison.
L'homme retira son sac en bandoulière, le donna à son fils. Et avec difficulté, il retira son long manteau en lin pour couvrir la naufragée. Sous le soleil insupportable de l'île. Rapidement, échappant au regard de son fils, il glissa l'étrangère sur son dos et prit le chemin en direction du village. S'ils étaient attrapés par les gardes, ils étaient morts. L'homme n'avait pas à se justifier, n'importe qui aurait fait ce geste du temps où l'île était libre. Malheureusement, désormais sous une domination sévère, personne n'aurait bouger pour aider quelqu'un. Personne sauf lui.
— Vite, nous ne devons pas être vu, commanda doucement le père à son unique fils qui marchait difficilement derrière lui avec le sac de son père sur le dos. La nuit sera bientôt là, le couvre-feu ne devrait pas tarder non plus.
Prit d'une immense terreur, Vince accéléra la pas pour devancer son père de quelques mètres. La peur le tiraillait, tout comme son père. Mourir pour avoir sauver quelqu'un, cela en valait-il réellement la peine ? Ils avancèrent, dans la végétation brune et sèche, cela dura un petit moment.
Le garçon guidait son père, écartant les branches gênantes du passage. Et la luminosité baissa doucement, accentuant l'ambiance dangereuse tomber sur un soldat n'était pas exclu. Oh non. Ils accélèrent le pas une dernière fois, rejoignant pour de bon le village. Personne autour d'eux. La jeune femme n'avait pas donné signe de vie — hors cette légère respiration qui semblait tout à fait sereine. Le village, fait de maisons en terre cuite, était simple. Heureusement pour eux, ils étaient au bord du village-même, préférant la tranquillité et le calme du temps où l'île était libre.
Le couvre-feu venait d'être tiré. Les derniers habitants se dirigeaient vers leurs maisons. Les portes se fermèrent et les volets de bois aussi, sans un bruit. La collecte allait bientôt débuter, les hommes de main de Joker venaient prendre les récoltes des hommes. Les racines antariennes1.
— Vince, il faut que tu passes devant pour ouvrir la porte.
Immédiatement, le garçon accéléra le pas. S'arrêta devant l'unique porte d'une maison en terre collées à une autre, il ouvrit et laissa rentrer son père. La porte se ferma, le père soupira et l'enfant manqua se pousser un cri de victoire. Ne pas attirer l'attention des soldats qui tournaient désormais en ville. Faire vite. Cacher l'étrangère.
— Papa, il faut la cacher. Dans ma chambre ?
— Oui, réunis les racines et tiens-toi prêt lorsqu'ils seront là. Ils ne doivent rien savoir.
Ils bougèrent, concentrés. Un objectif simple. Réussite simple. Vince attrapa les racines et un pot en verre qui trônait près de la porte : il vida les sacs avec attention, la moindre perte pouvait être puni sévèrement. Le père glissa hors de la pièce, avec l'étagère sur son dos et au moment où l'on toqua à la porte, il réapparu. Moins de trente seconde, timing serré.
— Iroko et Vince, ouvrez immédiatement. Collecte.
L'homme prénommé Iroko prit le bocal en verre des mains de son fils, immobile. Il ouvrit la porte, tout en composant une expression fatigué sur son visage. Avec lenteur, il tendit le bocal en verre où les racines antariennes1 avaient été rassemblées. Le soldat arracha le pot des mains, pour le poser sur un chariot. Chariot lui-même poussé par des gamines de l'âge de Vince.
Iroko reconnaissait les deux gamines jumelles d'un ami, un maigre sourire traversa son visage pour signe d'encouragement. Mais il fut couper les paroles acerbes du soldat.
— Pour un pot de racines complet, un pot de viande et deux d'eau.
— J'ai un enfant, et j'ai soif.
— Un pot de viande, répéta le soldat en roulant des yeux sur Vince. Il ajouta avec ironie. Un pot d'eau et demi en plus.
La ration alimentaire. Basique, insuffisante. Le père se contenta de prendre les pots, craignant que le soldat ne change d'avis sur la médiocre offre qu'il lui faisait. Par Roger, qu'il détestait cette domination malsaine.
Joker avait établi cette île comme sienne depuis maintenant deux ans. Au début, les habitants de l'île n'avaient rien dit : ils étaient inférieurs aux armes déployés de à Joker lui-même. Des hommes étaient venus en grand nombre, à la recherche des racines antariennes1. Mais, malheureusement pour eux et les habitants, la moitié des hommes étaient morts sous le soleil terrible de l'île d'Antar. Morts de déshydratation ou d'insolation, une mort terrible. Le meilleur dans tout ça était que personne ne savaient à quoi ressemblait Joker, un pirate en train de grimper les échelons du Nouveau Monde.
Alors, la domination s'est imposée. Les femmes disparurent, enlevées durant la nuit et séquestrées dans les usines de dé-sablage des racines. Des menaces, des paroles violentes et des coups. Une domination sévère, par des lois et des soldats permanents affilés à Joker. Les hommes cherchent les racines, tandis que les femmes retirent les grains de sables. Pourquoi ?
Iroko posa les pots contenant les rations sur la table. Il se laissa tomber sur une chaise, usé et fatigué. Oui, pourquoi Joker en avait-il besoin ? L'homme manqua de basculer de sa chaise lorsque son fils lui toucha l'épaule sans prévenir, mais un sourire doux rattrapa son expression surprise. Vince était le portrait de sa mère, terrible.
— Il faut s'occuper de la fille, Papa.
— Oui, prend un pot d'eau.
Le garçon alla dans sa chambre, où la jeune fille qu'ils avaient sauvé été. Enroulée dans les habits d'Iroko, par soucis de pudeur vis-à-vis de l'enfant. Comme les pères peuvent être protecteurs, oh. Il s'approcha du lit, sans un bruit, le pot à la main et l'inspecta. A vrai dire, il n'avait pas eu le temps d'admirer ses tatouages. Et sa beauté.
Les motifs noirs encrés dans sa peau plurent au garçon, oui. Des points qui semblaient être des constellations sur une partie de son cou attirèrent son regard curieux et enfantin, puis sa jambe gauche où de longues bandes noires remontées jusqu'à disparaître gracieusement sur la peau, des fleurs grimpantes lacées et entrelacées derrière l'une de ses oreilles, ce rond noir simple et noir sur son épaule et tant d'autres petits tatouages qui formaient à eux-seuls, cette toile d'art. Les détails étaient trop nombreux pour être détaillés ou analysés par l'œil humain.
— Ils sont vraiment magnifiques, annonça Iroko en voyant son fils fasciné par l'encre noire. L'artiste qui a tatoué les moindres détails sur son corps est un véritable génie, un véritable artiste. On en rencontre peu dans une vie.
— Est-ce qu'un jour, moi aussi, je pourrais avoir des tatouages comme ça ?
— J'espère qu'un jour tu pourras, oui.
La main d'Iroko alla sur le crâne de son fils, il espérait surtout un jour que Joker quitte cette île et n'y revienne jamais. Il n'eut pas le temps de songer plus qu'un mouvement attira l'attention des deux individus respectifs avait-elle bien bougé ? Oui. Le bras de la naufragée glissa de lui-même sous la couverture improvisée. Ses yeux papillonnèrent alors qu'elle ramenait ses jambes un peu plus vers elle. L'éveil.
Elle ouvrit les yeux, choquant le père et le fils, peu habitués à une telle couleur. Deux yeux dorés, brillants. De l'or dans ses yeux, d'une rareté impossible.
Deux orbes dorés glissèrent un instant sur la couette fine, puis sur la pièce, prenant quelques secondes pour s'habituer à l'endroit nouveau. Et allèrent sur Iroko et Vince, lentement. Elle fronça les sourcils, et ouvrit la bouche pour parler. Aucun son ne sortit malheureusement, le garçon fut le plus rapide à réagir. Il lui tendit le pot d'eau amené précédemment.
Le message passa, elle l'attrapa et but le contenu total. Sans pause, laissant le liquide vital lui rendre une partie d'elle-même et ralentir le mal de crâne qui montait silencieusement. Le pot vide, elle le reposa et tenta à nouveau quelques mots.
— Je... Sa voix était rauque, étrangère. Elle ré-essaya en toussant. Je vous remercie.
— Comment êtes-vous arrivé jusqu'ici ? Questionna Iroko avec prudence, cherchant à comprendre l'arrivée soudaine et à relier la plausible hypothèse d'un naufrage.
Mais aussi car l'arrivé d'un étranger soudain pouvait être une clef vers la fuite. Un trajet à double sens, si vous voyez l'idée.
— Je ne sais pas, répondit-elle, à mi-voix.
— Un prénom dans ce cas ? Essaya Iroko en croisant les bras sur son torse, ravalant sa déception.
— Styx, fit-elle. Le prénom glissait sur sa langue comme un son familier, elle ajouta doucement. Je crois.
Le jeune enfant prit la suite, coupant son père et surprenant la jeune femme.
— Moi c'est Vince, et Iroko, c'est mon papa ! Tu es arrivé sur Antar par hasard alors ? Tu n'as pas de chance, tu risques beaucoup, à ses mots, elle fronça les sourcils et regarda le père dans l'attente d'explications plus détaillées.
— Oui. L'île d'Antar est sous la domination d'un pirate imposant. Joker. Nous, habitants de l'île, ne devons pas accueillir d'étrangers selon les règles établies.
Devenant soudainement fatigué, il s'assit sur le lit et ferma les yeux en continuant d'expliquer. Comme si faire ses quelques mots lui coûtait cher. Styx le regarda faire, avec attention. Elle ne se souvenait plus de grand chose, c'était évident. Amnésique ? Dans un sens, oui. La moindre information pouvait l'aider à avancer, sans aucun doute. Sans commentaire, elle l'écouta.
— Joker réclame des plantes propres à cette île, et nous sommes ses esclaves. Obligés de fournir sous peine de mort. Il s'est installé depuis deux ans sur notre île, cette île est condamnée, le Gouvernement Mondial ne regarde même plus dans notre direction : malgré les appels d'aides …
Un long silence répondit à Iroko, achevant le semblant d'espoir qui restait dans sa poitrine. Styx n'y fit rien, considérant les mots de l'homme avec attention. Vince changea de sujet, ses yeux à nouveau attirés par les motifs noirs. Silencieusement, Iroko le remercia.
— Pourquoi autant de tatouages, Styx ? Le nom de la jeune femme lui fit drôle, et plaisir. Un prénom original qu'il n'avait jamais entendu.
— De tatouages ?
Et pour la première fois, l'ébène baissa les yeux sur son corps pour découvrir ses longs et magnifiques tatouages. Un hoquet de stupeur fut la réponse directe, un hoquet de stupeur. Des tatouages ? Elle n'en avait aucune idée. Un malaise la glaça sur place. Son corps, était-ce vraiment son corps ? Et, ses tatouages, étaient-ils vraiment à elle ? Elle n'en savait rien, rien, rien.
— Je ne savais pas que j'avais des tatouages..
— Tu connais-tu ? Demanda alors Iroko d'une voix grave, les sourcils froncés. Il reçut un regard tout aussi grave et alerte de la naufragée.
— Non.
Un énième silence prit place dans la chambre, le garçon regarda son père au regard grave fixé sur Styx, puis Styx elle-même. Un regard tout aussi grave facile à voir sous la couleur d'or. Bien qu'il soit jeune, il savait la situation particulière de par l'inconnue allongée dans son lit, et les nombreuses interdictions sévères de l'île. Les doigts de Vince se tordirent entre-eux, silencieusement. Il attendait les derniers mots de son père.
Et il fut assez surprit de voir Iroko sourire avec affection.
— Je ne pourrais jamais mettre à la porte quelqu'un qui a besoin d'aide, c'est évident, il conserva son sourire en ajoutant les instructions suivantes. Styx, tu resteras avec nous le temps que je trouve un navire prêt à t'accueillir clandestinement ou trouve un contact avec l'extérieur.
— En rang, immédiatement, ordonna un homme avec un arme à feu dans les mains.
Les hommes et garçons s'exécutèrent dans un silence de mort matinal, sous le regard du soldat et d'un autre homme. Un autre homme plus imposant, à l'aura froide. Quelques regards craintifs roulèrent sur l'homme, avant de disparaître sur le sol. Ils l'avaient déjà vu, quelques fois seulement. L'un des hommes proches de Joker, Vergo. Styx ne releva pas les yeux comme certains fixés sur le sol. Iroko lui avait fortement déconseillé. Le turban autour de son visage cachait tout son visage, hors ses deux yeux dorés.
Le seul élément qui pouvait la trahir. Entre autre.
— Styx. Une mèche de cheveux, souffla bassement Vince à côté d'elle attentivement.
Lentement, ses mains glissèrent la mèche à nouveau sous le tissu. Elle vérifia autour d'elle, personne n'avait noté le détail, occupés à fuir le regard des deux hommes. Iroko lui avait expliqué son plan en détail. Styx venait avec eux pour les récoltes, en attendant qu'un navire soit disponible pour elle, rester à la maison était trop risquée. Cachée sur un turban et des vêtements amples comme tous, et des anciens vêtements de sa femme, elle ne risquait pas grand chose.
La chaleur n'influençait nullement l'ébène, au contraire du soldat en chef qui suait à grosses gouttes. La jeune femme l'observa quelques secondes, ne résistant pas à l'envie de lever les yeux sur les hommes qui obéissait au tyran nommé « Joker ». Styx laissa doucement son regard d'or courir sur l'homme à côté.
Grand, caché dans un manteau blanc. Ses yeux étaient cachés derrière des lunettes noires, son expression était neutre — nullement gêné par la chaleur. Sur sa joue droite, une cuillère était collée. Styx fronça les sourcils en voyant le détail peu commun, une cuillère ? Et l'arme qu'il tenait était encore plus étrange, un bambou coloré en noir. Un frisson remonta l'échine de l'ébène elle ressentait l'aura de l'homme, de l'arme même.
La tête de l'homme bougea légèrement, surprenant la naufragée. Impossible de savoir sur qui était posé le regard de l'homme, impossible. Elle baissa la tête, reprenant le même mouvement des hommes pour passer inaperçue. Se fondre dans la masse. Si elle se faisait attraper, elle mourrait. Iroko lui avait expliqué les règles strictes d'Antar brièvement en la réveillant le matin-même.
— La récolte précédente était laborieuse, claqua la voix de l'homme. Les quotas de production sont pitoyables, bougez-vous si vous voulez revoir vos femmes et vos filles vivantes. Joker attendant beaucoup de vous, ne le décevez pas.
Les menaces planèrent sur la masse. Vautours, aigles, rapaces. Le travail était dur, le soleil intense et les racines antariennes1 se faisaient rares un peu plus chaque jour. Mais, ouvrir la bouche pour émettre une contestation n'était pas permis. Alors les hommes travaillaient avec force, dans l'espoir de revoir leurs épouses et gamines. Styx garda les yeux au sol, presque touchée par le frisson collectif qui remua la masse.
— Partez, termina le soldat en agitant la main dans diverses direction.
Presque aussitôt, ils s'éloignèrent. Vince attrapa la main de Styx, l'entraînant sur ses pas, loin des deux hommes. Le plus difficile était passé, heureusement pour eux. Ils s'éloignèrent sans un regard, l'ébène risqua un léger regard en arrière. Sur l'homme. Un nouveau frisson de danger.
Lorsque les habitants s'éloignèrent, le soldat en chef se retourna vers l'homme qui était resté à ses côtés. Les gouttes de sueur roulèrent froidement le long de son dos, le soleil n'était pas responsable de cette sueur. La peur l'était. Il questionna l'homme avec une voix différente de celle qu'il avait employé pour ordonner aux hommes de trouver plus de racines. Une voix faiblarde, oui.
— Vergo-sama, qu'avez-vous pensé des ordres d'aujourd'hui ?
Aucune réponse, ni même un regard. D'un mouvement lent, et dangereux aux yeux de l'homme, le dénommé Vergo glissa la main dans sa poche. Il en sortit un escargot-phone à l'effigie du Jeune Maître, il appuya sur un bouton et attendit.
— Pluplupluplupluplup... Gatcha, une voix masculine résonna dans l'animal. Vergo, j'écoute.
— Jeune Maître, il y a un étranger sur l'île d'Antar.
Les yeux du soldats s'écarquillèrent d'horreur sur les mots de l'homme de main de Joker. Un étranger ? Le soldat ne l'avait pas vu, il ne l'avait même pas remarqué. L'horreur l'attrapa violemment. Joker, à l'autre bout du fil, continua.
— Un étranger malgré toutes les menaces ? Il ricana sombrement. Attrape-le et ramène-le à Dressrosa, d'autres se chargeront d'arracher des informations sur l'Empereur qui l'envoi.
— Bien. Les habitants qui l'héberge ?
— Une punition suffira, nous avons besoin de mains pour les racines de toute manière.
— Oui, Jeune Maître.
La conversation mourut là, sur les mots de Vergo. Il tourna les talons sans un mot pour le soldat, criblé par la peur. Styx allait bientôt devoir rendre des comptes à Joker, personne ne peut s'introduire sur son territoire aussi facilement.
1 : racines thérapeutiques utilisées par Caesar dans la production de smile (purement inventé).
