OS écrit pour la 8e nuit du FoF. Thème n°2 : « GUIRLANDE »

Une peur incomprise.

Ronald n'aimait pas les guirlandes. Pire, il les détestait. Et chaque noël, elles étaient ici, là, de partout ! Une véritable invasion. Pourquoi les gens aimaient-ils les guirlandes à ce point ? Lorsqu'elles étaient enchantées, elles chantaient des cantiques trop fort, trop faux. La lumière qu'elles émettaient éblouissait toujours et faisait mal aux yeux.

D'ailleurs, le pire souvenir de Ron contenait justement une guirlande. Il avait cinq ou six ans et aidait sa mère à installer les décorations de noël. Alors que Mme Weasley allait s'occuper d'une autre pièce, les jumeaux avaient ensorcelé la guirlande que Ron avait à la main. Elle s'était d'abord mise à rigoler comme si elle était chatouillée puis à se trémousser pour échapper aux doigts du petit garçon, stupéfait. Celui-ci de peur de se faire gronder par sa mère pour avoir laisser tomber une guirlande neuve, raffermi sa prise sur la décoration qui ne sembla pas apprécier. La guirlande se redressa comme un serpent en colère et commença à enrouler ses anneaux autour du pauvre Ron, terrifié. Pour couvrir ses appels au secours, l'objet s'était mis à chanter « Petit Papa Noël » de plus en plus fort, tout en le ligotant. Le jeune Weasley fini à terre, complètement immobilisé, avec pour seul lien une guirlande chantante et clignotante. Il du attendre une heure avant qu'on ne le retrouve et une heure supplémentaire pour que les jumeaux arrivent à défaire l'enchantement.

Ainsi, chaque année, la famille Weasley racontait cette histoire en riant à qui voulait bien l'entendre et Ron évitait de se tenir trop près de ces décorations. Hélas, Hermione et Harry (même eux ! Les traîtres !) s'étaient mis à le taquiner sur le sujet, et Ron recevait un nombre incroyable de guirlandes chaque année comme cadeaux de Noël, ce qui eut pour conséquence son refus systématique d'ouvrir lui-même ses cadeaux sous les yeux hilares de sa famille et de ses amis.

Oui, décidément, Ron détestait les guirlandes et aucuns des arguments de sa mère ne le firent jamais changer d'avis.