Un One-Shot sur Raphaël et Michaël (Mikaël? je sais plus tiens...)
Raaah mais pourquoi je fais des trucs comme ça moi, j'me rend triste toute seule *cruche*
Bonne lecture!
Je me tais
Le péché…
Rien qu'un nom pour désigner une faute.
Quelque chose qui relève chez les Anges de l'erreur mortelle, passible d'un jugement sans appel.
Pour moi, ce n'est pas un égarement.
Pour moi, le péché qui m'habite vaut bien tous les supplices du monde.
Que l'on m'inflige la peine capitale, je ne la crains pas.
Je ne la crains plus.
Plus depuis que j'ai croisé tes yeux de braises qui ont enflammé mon cœur.
*
Ce parfum entêtant qui flotte autour de toi. Il m'file la nausée. Ces fragrances trop féminines pour être saines, qui t'engloutissent et étouffent ta propre odeur, mille fois plus délicieuse. Ces effluves fraîches de zéphyr et de vents du Nord, qui parviennent à apaiser ma fougue et mon caractère de feu.
Si j'viens jamais te voir, si j'continue de te parler par cette saleté d'écran, c'est pour ne pas espérer bêtement. Ca m'fait déjà assez mal de voir cette image, celle de ton beau corps assailli par une quelconque femelle, chaque fois différente. Chacune a déjà posé ses mains où j'ose à peine poser les yeux.
Et lorsque j'entre chez toi, j'redécouvre ton éternel arôme aérien, attisant à nouveau mes espoirs, comme un coup de vent qui avive une flamme. Celle qu'tu masques avec du tabac, comme si tu voulais te souiller toi-même.
*
Je te vois si énergique.
Si pur.
Je ne devrait même pas avoir le droit de te regarder.
Moi qui suis si sale.
Des fois, j'ai l'impression de voir un humain quand je me regarde dans la glace.
Ces êtres frivoles aux mœurs écœurantes.
Je fais comme eux.
Une femme différente chaque nuit, des sensations et des voix trop semblables, pourtant.
Je veux la tienne.
Ton timbre chaud qui fait surchauffer mes sens.
C'est écrit.
Un homme n'a pas le droit de désirer un homme.
Tu crois qu'un Ange peut désirer un Ange ?
J'aimerais tellement…
Mais tu me rejetterais, pas vrai ?
Alors je me tais.
*
Tu m'souris toujours doucement quand on se voit. J'sais que tu m'apprécies, mais enfin… j'aimerais plus. J'ai pas le droit, j'sais. Mais j'continue d'espérer. Comme ça, un peu. Mais le vieux là haut, il voudra sûrement pas, lui.
Tu me traites de môme immature. Oh, t'as pas tort, mais j'essaye de me contrôler quand on est ensemble, tu sais. Pourtant, en général, ta seule vue arrive à me faire perdre mes bonnes résolutions. J'redeviens colérique, on dit que j'ai le sang chaud, après. Mais c'est de ta faute tout ça.
Mais tu sais quoi ? J'me dis que je suis pas si gamin que ça. La preuve c'est que je m'abstient de te dire tout ça. J'garde tout pour moi, comme un fardeau.
Et j'me tais.
