Renaissance
Bonjour !
Cette fanfiction, ça fait pas mal de temps qu'elle est en ligne sur un blog, xsmileyx93 - dramione . skyrock . com . Je voulais l'y laisser, car elle a de très nombreux défauts, mais comme je me remets à la fanfic' je me suis dit que ça serait pas mal si tous mes écrits était sur le même conte, que les lecteurs, si ça les intéresse, puissent voir un peu d'où je viens.
Alors la voilà, dans toute son imperfection, avec ces fautes que xpropheties . skyrock . com et farewell - potter . skyrock . com ont très gentiment essayé d'enlever. Chaque chapitre est différent du precédant, on y voit mon écriture évoluer, se chercher.
Si vous vous êtes perdu ici, bonne lecture.
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Disclamer : Tous les personnages, lieux, sorts… appartiennent, bien sûr, à la grande et unique J.K. Rowling. Enfaite l'univers entier de la fanfiction est à elle !
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Mon histoire prend en compte tous les tomes de la saga Harry Potter (sauf l'épilogue) à quelques exceptions près pour le dernier. Quelques petites informations pouvant vous être utiles pour la compréhension :
- Lucius et Narcissa Malfoy sont morts durant la bataille finale
- Severus Rogue n'est pas mort et occupe toujours le poste de professeur des potions (il a été sauvé "in extremis" par Mme Pomfresh prévenue par Harry)... Bref je ne pouvais pas me passer de lui, même si il ne sert pas à grand-chose ici -.-'
- McGonagall devient directrice et oblige tous les élèves de Poudlard à redoubler l'année scolaire précédente, gâchée par la guerre. Les ASPICS ont lieu à la fin de l'année pour tous les personnages qui nous intéressent sauf pour Ginny qui a, rappelons-le, un an de moins.
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Prologue
Il se réveilla en sueur, son cœur battant à tout rompre, ses cheveux presque blancs plaqués sur son visage divin malgré les marques de fatigue. Il avait les trais tirés, de gros cernes noirs soulignaient ses yeux acier et la chemise qu'il utilisait pour dormir collait sa peau. Il l'enleva, se retrouvant uniquement en boxer et laissant apparaître son torse finement ciselé et pâle comme la craie.
Il n'en pouvait plus. Cela faisait bientôt quatre mois qu'il dormait à peine, hanté par de nombreux cauchemars. Dans ses rêves, ils se moquaient tous de lui, l'enfermaient à Azkaban, le frappaient, le tuaient. Dans chacun, il se faisait traiter de monstre, entendait les rires rauques de ses tortionnaires qui le comparaient à son père et l'appelaient mangemort. Tout cela n'était qu'une continuité de la réalité car, quand il parcourait les couloirs peuplés de Poudlard, il entendait les mêmes insultes, seul les coups n'étaient pas là. Il n'en pouvait plus. Cela ne pouvait plus durer.
Alors il prit la décision qui allait tout changer, la décision qu'il aurait dû prendre depuis quatre mois. Ce soir, tout s'arrêterait.
Chapitre 1 : Désespéré
Son regard se posa sur le lac qui s'étendait devant lui, scintillant sous l'éclairage funeste de la lune, tel un ciel étoilé. Il s'imprégna pour la dernière fois du paysage magnifique qui l'avait bercé pendant plus de sept ans. Puis ses yeux se fermèrent, le laissant ainsi savourer le vent frais sur son visage angélique. Il était calme, très calme, peut-être trop pour quelqu'un qui allait attenter à ses jours. Mais à quoi bon paniquer alors que c'était la dernière chose qu'il lui restait à faire ? Il soupira, ses cheveux blonds translucides, presque blancs, voltigeant dans la brise de ce soir d'automne, forte et glacée. Il soupira encore. Comment lui, Draco, un Malfoy, pouvait-il être réduit à sauter de la tour d'astronomie ? Un rire rauque et froid qui sonnait faux s'échappa de sa gorge. Comment ? Le Survivant avait enfin détruit le seigneur des ténèbres, ses parents, ou plutôt ses géniteurs comme il aimait les appeler, avaient péri durant la grande bataille finale et il était devenu un monstre aux yeux de toute la communauté magique. Ils le fuyaient tous, même son ancien 'harem' l'avait remplacé par Saint Potter. Ses quelques amis Serpentard étaient soit morts, soit occupants d'une des nombreuses cellules miteuses d'Azkaban. Il était seul. Même Crabbe et Goyle lui avaient tourné le dos, préférant de loin le confort d'être du côté des gagnants. Seul Blaise lui était resté fidèle, c'était bien peu pour le prince des Serpentards. Son physique de rêve et sa réputation de dieu du sexe ne lui suffisaient même plus pour mettre une jeune et naïve étudiante dans son lit. Oui, il était seul, désespérément seul. Il n'était plus que l'ombre de lui-même, une coquille vide agissant comme un automate pour réussir ses aspics. Il rigola encore mais cette fois plus franchement. Quelle ironie du sort ! Lui, le prince des Serpentard et l'héritier d'une des plus riches familles de sang pur n'était plus rien, à part peut-être le fils d'un mangemort aux yeux de tous. Il caressa son bras là où, deux ans auparavant, Voldemort lui avait apposé sa marque.
Il avança au maximum, sentant la froideur du métal de la balustrade à travers sa chemise de soie. Il allait sauter, le moment était venu. Une larme perla sur sa joue, une seule, l'unique traîtresse prouvant son malheur et sa terreur. Il l'essuya rageusement et enjamba la barrière, ne se retenant qu'à la force de ses bras. La peur lui saisit la gorge et lui noua le ventre, puis ce fut une étrange béatitude qui s'empara de lui, celle de se dire que tout était enfin terminé. Il ferma les yeux, se préparant à lâcher le dernier objet le retenant à la vie.
Ses doigts cédèrent.
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Il attendit... longtemps. Mais rien.
Il avait l'impression de flotter dans un étrange cocon cotonneux, tel un nuage. Il n'y eut pas de chute, pas de douleur, rien. C'était donc ça la mort ? Cet étrange néant vaporeux ? Il ouvrit très lentement les yeux, craignant quelque peu ce qu'il pourrait voir. Il se mit à descendre lentement, distinguant de mieux en mieux la forêt interdite qui s'étendait à ses pieds. Que se passait-il ? Il avait raté sa vie, fallait-il aussi qu'il échoue lors de sa mort ?! Plus il s'approchait du sol et plus une tache indistincte prenait forme. Puis tout s'éclaira, son échec. Il la reconnut, elle, baguette pointée dans sa direction. Sa chevelure en bataille fouettant violemment son visage contracté par la concentration, et sa robe de sorcière mouvant sous les à-coups durs des bourrasques. Cette mise en scène lui procurait un air sauvage et maléfique.
Elle le déposa au sol avec délicatesse, ne voulant pas lui faire mal. Elle s'approcha doucement du corps allongé dans l'herbe fraiche et humide. Quand elle ne fut qu'à quelques centimètres de lui, elle remarqua qu'il la fixait..
- Pourquoi ? murmura-t-il, si doucement qu'elle faillit ne pas l'entendre. Elle ne répondit pas. Pourquoi, Hermione ? répéta-t-il un peu plus fort cette fois. Elle garda encore le silence, ce qui sembla achever d'énerver au plus haut point le Serpentard. Il se mit à hurler :
- Pourquoi Granger ?! Ne pouvais-tu pas pour une fois te mêler de tes affaires, sale sang de bourbe ?! Tu n'es qu'une prétentieuse égoïste ! C'est quoi cette fois ? HEIN ?! La parfaite petite miss je-sais-tout avait besoin d'accomplir sa bonne action du mois ? Tu vas recevoir quoi pour avoir sauvé le vil Malfoy ? Une Médaille ?! Je suppose que j'aurai même l'honneur de t'accompagner dans le bureau de Dumbledore !rugit-il. Une goutte de sueur perlait sur sa tempe.
Hermione ne l'avait jamais autant vu en colère et elle ne put s'empêcher d'avoir peur de lui. Et si ce que les autres disaient était vrai ? Et s'il était un monstre ? Elle rejeta cette idée et se força à se calmer. C'est d'un ton posé qu'elle prit la parole, ne laissant rien paraître :
- Personne n'en saura rien. Je suis préfète en chef, je faisais ma ronde dans le parc et je t'ai juste empêché de faire une énorme erreur. Tu ne trouves pas qu'on a assez sali la mémoire de ton nom ? Tu veux l'encrasser encore plus ? Tu penses que mourir comme un lâche l'arrangera ? Tu es un con Malfoy, un con prétentieux, égoïste et mal élevé. Tu es l'enfoiré qui me rabaisse depuis la première année à cause de mon sang et de mes cheveux en bataille. Tu es tout ça, mais tu n'es pas un monstre. Un lâche qui n'a pas pris part au combat mais pas un mangemort ! Ta marque ne veut rien dire ! Elle t'a été apposée pour punir ta famille d'avoir échoué à l'une des missions que Voldemort lui avait confiée ! Tu ne l'as pas tué ! Tu n'as pas tué Dumbledore alors que cela aurait assuré ta sécurité ! Tu n'es pas si mauvais que tu veux le faire croire, Draco, moi je le sais. Harry était là et il m'a raconté. Un mangemort n'aurait pas pleuré. Et i peine quelques mois, lorsque Ron, Harry et moi nous sommes fait capturer et amener au manoir, tu as avoué ne pas nous reconnaitre alors que cela aurait pu te causer des ennuis. Tu as fui lorsque l'on avait le plus besoin de toi juste pour ne pas énerver papa Malfoy, mais tu n'as tué aucun innocent ! Alors arrête de t'apitoyer sur ton sort et débrouille-toi pour faire connaitre la vérité au lieu de commettre des actes immatures et irréfléchis ! Sa voix était montée dans les aigües au fur et à mesure qu'elle débitait son long monologue. Vers la fin, sa colère était palpable, ce qui fit même frissonner Draco. Elle força sa respiration à reprendre un rythme normal et poussa d'une main agile et rapide les cheveux qui lui tombaient devant les yeux. Elle reprit calmement, du moins en apparence : Je t'ai trouvé dans une salle de cours du troisième étage à boire de la vodka avec Zabini, ton seul ami. J'enlève 50 points à Serpentard pour non-respect du couvre-feu et vingt-cinq pour substance illicite dans les locaux de l'établissement. Je t'invite à rejoindre ton dortoir et à prévenir Blaise ; si quelqu'un venait à lui poser une question, mieux vaudrait qu'il soit au courant, cela t'obligera peut-être à en parler à quelqu'un pouvant te comprendre et t'aider. Bonne nuit Malfoy. Et elle tourna les talons, rejoignant le château.
Draco la regarda s'éloigner. Il aurait aimé répondre, lui interdire de lui parler sur ce ton, lui dire qu'elle avait tort et que, malgré ses exemples, il était bien un monstre, contester cette perte de points qu'il trouvait injuste, mais il ne dit rien. Aucun son ne franchit la barrière de ses lèvres. Il admira seulement la silhouette de son ancienne ennemie rétrécir jusqu'à s'engouffrer dans l'école. Puis au bout de quelques minutes interminables, il prit le même chemin qu'elle et regagna ses appartements.
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Hermione avait fini sa ronde depuis maintenant deux heures et désormais elle tournait dans son lit, cherchant désespérément à dormir. Le sommeil la fuyait comme la peste, laissant des images du Prince des Serpentard hanter son esprit. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui, ne comprenant pas comment il pouvait avoir agi aussi stupidement. Lui qui, autrefois, était l'élève le plus craint, respecté et désiré était devenu en quelques semaines la risée de tous. Elle le détestait pour ce qu'il avait osé lui faire, pour toutes les insultes qu'elle avait subies à cause de lui et tous ses petits chiens-chiens, mais elle pouvait comprendre ces agissements pendant la guerre. Comment aurait-il pu prendre parti pour l'ordre avec un père comme le sien ? Elle était déjà surprise qu'il n'ait pas rejoint les rangs de Voldemort... Son atroce éducation n'excusait certes pas tout, mais elle expliquait en partie son côté froid et méprisant et la Gryffondor ne comprenait pas comment la totalité des sorciers pouvait en faire abstraction. Ils avaient besoin d'un bouc-émissaire et ils l'avaient trouvé.
Hermione bougea encore, défaisant son lit qui faisait désormais office de champ de bataille en vue des draps et des édredons en désordre jonchant le sol. Il fallait qu'elle trouve une solution et vite. C'était décidé, elle l'aiderait, et le plus tôt possible serait le mieux. Il devait tout recommencer, tout reprendre à zéro. Cette année, elle participerait à la Renaissance de Draco Malfoy.
A l'aube, après de longues heures de dure réflexion et de manque de sommeil évident, elle sortit de son lit et quitta prestement sa chambre, pressée d'aller se détendre.
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Draco n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Tout comme la lionne, son esprit était bien trop occupé pour sombrer dans un sommeil pourtant bien mérité. Encore maintenant, alors que l'aube pointait le bout de son nez, il repensait à ce qu'elle lui avait dit. Granger, la personne qu'il avait le plus tourmentée le comprenait ? Cela n'avait ni queue ni tête. S'il avait été à sa place, il n'aurait pas hésité une seule seconde à la laisser tomber et aurait même apprécié le spectacle. Elle ne pouvait pas compatir, ce n'était pas normal, elle n'était pas normale. Cette sang de bourbe lui avait toujours semblée étrange. Comment pouvait-elle être à chaque fois première et la meilleure magicienne de l'école alors que ses parents étaient moldus ? Et puis, ce qui l'intriguait encore plus, c'était son intelligence. Sans Hermione, il était sûr que Potty et Weasmoche seraient morts depuis belle lurette et que tonton Voldy dirigerait le monde à l'heure qu'il est. Il sourit, sarcastique. Même dans les moments les plus graves, il restait ironique. Ce qui en irritait plus d'un.
Il souffla d'exaspération et se leva. Tout son corps le faisait souffrir, surement à cause de sa nuit mouvementée. Il attrapa une serviette de bain et une de ses robes de sorcier hors de prix. Draco se dirigea prestement vers la salle de bain des préfets en chef. Cette dernière lui était interdite depuis qu'il avait été retiré de ses fonctions de préfet après la découverte de la marque lui couvrant l'avant-bras, mais tout le château devait dormir et l'eau chaude l'aiderait à réfléchir. C'est donc d'un pas décidé mais tout de même silencieux qu'il se déplaça dans les couloirs. En passant devant sa porte à elle, juste à côté de son objectif, il ralentit, voulant presque s'arrêter pour lui parler, mais il se ravisa. Qu'aurait-il pu lui dire ? Et puis, elle devait dormir. Il se sentit stupide et continua son chemin pour finir par s'engouffrer dans la salle de bain.
Il ouvrit magiquement les robinets et une dizaine d'huiles et de produits se répandirent dans la baignoire qui se remplissait doucement. Draco déposa doucement sa serviette et sa tenue au sec et commença à se déshabiller lentement, presque avec sensualité. Les sirènes des vitraux le dévisagèrent avec envie, seule preuve qu'il avait un jour été désiré par la gente féminine toute entière. Le tissu glissa sur son corps parfait, laissant ainsi apparaitre son torse sculpté et imberbe. Il était bien bâti et gardait toutefois une musculature fine et agréable à regarder. Tout en lui était divin, mais plus personne ne serait jamais là pour lui dire. Il était seul et le resterait, c'était cela la punition d'avoir été lâche. Il soupira, laissant son regard acier parcourir la pièce. Le vert et argent entra doucement dans l'eau qu'il avait réglée très chaude. Malgré la douleur, il continua d'avancer jusqu'à être complètement immergé dans le liquide brûlant. Il avait mal, mais cela le rassura un peu, grâce à elle il était toujours en vie.
Au bout de quelques minutes, il finit par s'habituer à la température élevée de l'eau, à moins que ce soit cette dernière qui ait déjà commencé à refroidir. Il était entouré de mousse qui crépitait dans ses oreilles et le chatouillait légèrement. Il avait eu raison, se rendre ici ne pouvait que le relaxer. Draco se sentait dans un autre monde, comme au centre d'un petit nuage. Il se sentit stupide d'avoir pensé ça et se trouva bien niais. Un petit nuage ? Pourquoi pas des licornes roses et des fleurs des champs ?! Soit comment retrouver sa mauvaise humeur en quelques secondes se dit-il, sarcastique. Il se pencha en arrière, jusqu'à ce que ses cheveux soyeux entrent en contact avec le liquide savonneux. Il les sentit flotter autour de sa tête, tel une auréole. Il était si bien ! Plus rien n'existait à part l'agréable sensation que lui procuraient les gouttes d'eau glissant sur son corps.
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Après avoir quitté sa chambre, Hermione était allée rendre visite aux elfes de maison dans la cuisine. Elle avait discuté quelques minutes avec eux, puis avait grignoté de nombreuses confiseries. Ce regain de sucre dans son sang ainsi que l'agréable discussion qu'elle avait eue lui remontèrent le moral, et c'est toute guillerette qu'elle se dirigea vers sa salle de bain. Son stupide homologue préfet devait encore dormir et il ne l'importunerait pas. C'était le week-end et, le connaissant, elle avait au moins jusqu'à midi.
Hermione repassa par sa chambre et s'empara d'une de ses rares robes de seconde main. Elle n'en avait que cinq qu'elle achetait dans les boutiques les moins chères de Pré-au-lard et cela lui suffisait amplement. Elle se disait qu'elle n'en avait pas besoin d'un grand nombre et que la qualité ne changerait rien à son travail. C'est sarcastique qu'elle illustra cette affirmation en se disant que Malfoy en avait au moins une nouvelle tous les mois, provenant des plus grandes enseignes, et qu'il ne la surpassait tout de même pas dans les études.
Draco... Pourquoi pensait-elle encore à lui ? Depuis hier, il ne quittait plus son esprit, si bien qu'elle y pensait dans des situations aussi stupides que celle de prendre sa tenue. Elle souffla, rouspétant contre elle-même de ne pas pouvoir sortir le beau prince vert et argent de son esprit.
Puis elle arriva devant la salle de bain, posa sa main sur la poignée et ouvrit.
