Hé, voilà une deuxième fiction à mon nom, lol:P En voilà le Résumé:
Bon, en fait, c'est Fascination carrément, mais cette fois-ci, c'est Bella la vampire et Edward, l'humain. Lui, il a un grand orgueil d'homme qui l'empêchera de voir Bella telle qu'elle est. Et elle, elle voudra trop faire son indépendante. Par contre, quelque chose les empêche de s'unir ensemble : la relation qu'entretien Bella avec James (ah, je vois trop vos têtes que vous faites là, oui c'est bien le James du premier tome de Twilight, lol).
Vous allez reconnaître plusieurs bouts du romans, mais cela sera dans une situation différente. Au fait, mes descriptions des personnages ne sont pas du tout pareil (excepté quelques détails qui sont identiques), enfin certain oui, mais la plupart du temps (surtout les personnages secondaires) que dans le roman. Je suis désolée si cela vous offense, mais j'ai imaginé certain personnage différemment des descriptions du roman:P
Bon, je sais, cela n'a pas l'air tellement bon écrit ainsi, mais laissez-lui donc une chance, à cette fiction, s'il vou plaît. Mais vous savez, je suis nulle pour les résumés, moi! Alors, ne vous fiez pas à lui pour juger si c'est bon ou pas.
À ma plus grande tristesse, aucun des personnages ne m'appartiennent :'(, mais ils sont à Stephenie Meyer qui a eu la géniose idée de créer ces personnages qu'on aime tant:P
¤Bella Cullen et Edward Massen¤
°¤1. Le déménagement¤°
Edward POV:
Je me réveillai brusquement, couvert de sueur. Nous étions en pleine canicule et depuis le début de celle-ci, j'étais incapable de dormir. J'habitais à Jacksonville, dans la Floride, avec mes parents. Bientôt, nous allions vivre dans l'État de Washington, dans une ville nommée Forks, je crois.
Pourquoi? Je ne cessais de me le demander depuis des mois. Pourtant, mon père avait un travail assez payant et ma mère avait beaucoup d'amis dans le coin. Par contre, ils voulaient changer de paysage, comme ils disaient. Moi, honnêtement, tant que nous ne vivions plus dans cette ville de Jacksonville, cela m'était un peu égal. Je n'aimais pas les villes industrielles, vous savez du genre New York City. Mes parents affirmaient que Forks me ferait l'affaire puisque c'était une simple petite ville très boisée! Génial! De toute manière, les personnes de mon âge de Jacksonville étaient si on peut le dire… un peu inculte.
Je m'assis sur le bord de mon lit et regardai un cadre qui protégeait la photo de ma copine… enfin, mon ex-copine maintenant. Celle-ci avait préféré me quitter puisque je ne serais plus à ses côtés et nous ne nous reverrions plus assez souvent, d'après elle. Étrangement, cela n'avait pas été difficile de passer par-dessus ma rupture avec Deanna, mon ex-petite amie, même si cela faisait près d'un an que nous étions ensemble. Alors, j'en conclus que ce n'était pas la bonne pour moi.
Ma mère ne cessait de me dire que je la trouverais un jour et pourtant, je m'en fichais complètement. Je riais à chaque fois qu'elle tentait d'avoir une discussion entre mère et fils sur le fait d'avoir une petite amie, l'importance de la respecter. Pourtant, je l'étais, respectueux… mais, d'après elle, le respect aussi lorsqu'à accepter que sa petite amie puisse se débrouiller seule parfois. À mon avis, les hommes sont là pour protéger les femmes de tout… elles étaient dépendantes de nous, au grand désespoir de ma mère.
Celle-ci était une femme complètement indépendante de mon père… enfin, c'est ce qu'elle tentait de faire paraître devant les autres! Dès qu'il partait pour une conférence de médecins, elle déprimait dans sa chambre s'il partait plus d'une semaine! Après, elle vient me dire que les femmes peuvent être indépendantes de nous, les hommes. Cependant, je devais avouer qu'elle était très débrouillarde, tout dépendant des cas.
Oh, je vous vois arriver avec vos propos de féministes! Vous n'avez qu'à regarder comment Deanna était collée à mes baskets à l'école. Elle était incapable de se séparer de moi plus de cinq minutes! C'était fou… en plus, elle était dans tous mes cours… plutôt gonflant. Si ce n'est pas de la dépendance ça! Bon, ne nous éternisons pas dans cela. Sinon, je sens qu'on va m'haïr tout le long de l'histoire.
Il était seulement six heures du matin lorsque je regardai mon cadran. Je soupirai de découragement : ce que je pouvais haïr les villes chaudes! J'espérais de tout mon cœur que Forks ne soit pas aussi impitoyable pour ses chaleurs… Peut-être aussi y aurait-il beaucoup de pluie! Oui, je vous entends venir, je suis étrange pour ce point. Par contre, j'ai toujours adoré la pluie, les nuages et tout. Oui, j'aime aussi les journées ensoleillées, mais pas trop chaudes, bon sang! À quoi bon de profiter du soleil si ce dernier nous déshydrate sans rancune dès que nous osons nous exposer sous ses rayons?
Je me frottai les yeux, encore fatigué, mais avec cette chaleur, c'était l'impossibilité même de s'endormir. J'allai à mon bureau pour allumer mon ordinateur afin de passer le temps jusqu'à neuf heures. Je dois avouer, j'aime passer du temps sur mon ordinateur afin de laisser mon imagination s'épanouir. Je dessine –à la main ou par l'ordinateur- depuis des années, honnêtement, et j'écris des poèmes qui viennent avec. C'est cela qui a séduit Deanna…
Vers les neuf heures, j'entendis mon père revenir de son dernier quart de nuit. Mon père est un médecin qui montait les échelons très rapidement, mais cela lui demandait tellement de temps! Je crois que c'est surtout pour cette raison que mon père a donné sa démission pour enfin pouvoir respirer. Je n'en savais rien, honnêtement. Je me levai et me dirigeai vers ma porte de chambre, prêt à aller le voir. Je descendis tranquillement les escaliers en sifflotant, les yeux clos. Je connaissais par cœur chaque partie de ma maison, l'habitant depuis près de dix-sept ans.
-Salut, Ed! me dit mon père dès que j'apparus dans la cuisine.
Oh, j'ai oublié, je me prénomme Edward Massen! Plutôt nul comme prénom, n'est-ce pas? J'aurais préféré me prénommer Nathan, quelque chose de plu beau! Par contre, d'après ma mère, ce nom m'allait très bien. Pourtant, ce prénom faisait plutôt vieux pour un jeune de seize ans! En tout cas, on me surnommait Ed, à ma demande.
-Comment ton dernier quart de nuit a été? m'informai-je en ouvrant la porte du réfrigérateur.
-Oh, tous les médecins sont venus me voir pour me souhaiter de la chance à Forks, ricana-t-il en versant son jus d'orange dans un verre. En tout cas, à Foks, j'aurai au moins la paix!
-Quoi? C'est pour cette raison qu'on part là-bas, m'étonnai-je en tournant la tête vers mon père.
-Bah, ils ont une pénurie de médecins.
-Normal, vu le salaire que tu vas gagner, grommelai-je pour moi-même.
-C'est quand même bien cent cinquante milles dollars par ans, Ed. Je sais que c'est beaucoup moins que mon salaire d'ici, mais bon.
C'est vrai, c'était un bon salaire. Pourquoi je chignais alors, non d'un chien? Je me donnais l'impression d'être une espèce de snobs –les personnes que je haïssais le plus au monde. Je refermai le frigidaire, n'ayant rien trouvé de mon goût.
-Tu vas aimer la nouvelle maison, me garantit mon père. Style très ancien.
Je haussai les épaules. Tant que j'avais un toit au-dessus de ma tête, cela serait parfait pour moi. Par contre, il fallait absolument que je puisse installer mon ordinateur.
-Ta mère dort toujours? me questionna mon père.
-Qu'est-ce que tu crois? ricanai-je. Elle s'est couchée à trois heures du matin!
-Pourquoi? s'étonna mon père.
-Elle se cherche un job à Forks! Plutôt difficile, d'après elle. En plus, elle a fini son article…
Ma mère était une chroniqueuse dans un magazine reconnue dans la Floride. Elle avait étudié dans les langues et maintenant, elle désirait devenir une enseignante de langue (espagnol, mandarin, français et le plus important de tous dans ce monde, l'anglais) Je crois que j'ai hérité d'elle ma passion pour l'écriture de poèmes. Je n'étais pas le meilleur pour les histoires, mais poèmes, à mon école, j'avais gagné le prix du meilleur poète! Ah, je semble vantard, mais c'est vrai.
-Ils ont besoin d'une enseignante à La Push…
La Push! mon père était cinglé de vouloir envoyer ma chère maman là-bas. C'était une réserve, où des indiens habitaient là. Imaginez-vous une enseignante américaine dans une classe d'indiens? Ah, moi, j'avais de la difficulté. Je ne voulais pas qu'elle se fasse niaiser à cause de certains racistes! D'accord, je le reconnais, je suis hyper protecteur avec les femmes m'entourant.
-Comme si elle le voudrait! doutai-je.
-Et pourtant, j'ai accepté le poste, m'apprit ma mère, me faisant sursauter.
-Mais tu es folle, m'man!
-Oh, Edward, je t'en prie, ce n'est pas comme si j'allais dans une prison.
C'était bien la seule personne à qui je permettais de me nommer par mon prénom au complet.
-Je sais, c'est pire!
Elle me donna une claque derrière la tête.
-Aïe! me plaignis-je.
-Bah, la prochaine fois, tais-toi à la place de dire des conneries!
Je ne relevai pas. Je me préparai un bol de céréale alors que ma mère se faisait des rôties. Je regardai mes deux parents et trouvai qu'ils formaient le plus beau couple que je n'avais jamais vu. Ils s'entendaient à merveille et ils faisaient des compromis, sacrifiant des choses chacun de leur côté pour garder une belle relation. Dix ans de mariage! O.K, ce n'est pas si long, mais de nos jours avec tous les divorces, je trouve cela impressionnant!
Ma mère avait rencontré mon père alors qu'elle n'était encore qu'à la petite école. Au début c'était une relation tout à fait amicale et vous croyez connaître la suite. Bien je vais vous surprendre : ils ont passé une nuit torride ensemble, étant tous deux dans une peine d'amour profonde, et c'est ainsi que je suis arrivé. Je trouve cela marrant puisque c'est lorsque ma mère avait annoncé à mon père qu'elle était enceinte qu'il s'était rendu compte qu'il l'aimait plus qu'il ne le dût.
Ils s'étaient mariés alors que j'avais sept ans! Cela leur avait pris sept ans de relation avec un gamin dans les pattes avant de se décider à se marier. C'était surtout ma mère qui avait voulu se marier puisque mon père disait qu'avoir un enfant, c'était la preuve qu'ils s'aimaient. Cependant, Renée avait été déterminée à se marier et mon pauvre père avait dû faire un compromis.
Ils avaient conclu de se marier lorsque j'aurais trois ans au moins, mais malheureusement, ma mère avait été atteinte d'une maladie –le cancer. Mon père s'était personnellement occupé d'elle avec son collègue, qui travaillait dans ce domaine. Pendant près de deux et demis, ma mère fut suivie de très près (à l'hôpital) et mon père se rongea les ongles d'inquiétude de perdre sa bien-aimée. Finalement, ils avaient réussi à la guérir, mais depuis, à chaque six mois, elle devait aller chez un cancérologue afin de s'assurer que tout allait bien.
Toute une histoire d'amour qui unissait mon père, Charlie Massen, et ma mère.
-Aujourd'hui, nous allons emballé, décréta celle-ci.
J'hochai machinalement la tête sans réellement écouter, perdu dans mes pensées. J'étais en train de dessiner et dès que j'avais un crayon dans les mains, je perdais le lien qui me gardait dans la réalité. Je dessinai un visage, un magnifique visage d'une jeune fille. J'aimais dessiner les humains, surtout leur visage, la partie la plus importante à mon avis.
-Ed, tu m'écoutes?
-Oui, m'man, dis-je. Nous faisons des boîtes aujourd'hui.
-Ce qui veut dire, lâche ton crayon…, répliqua Renée. Oh, j'allais oublier, Deanna a appelé.
Je haussai les épaules, indifférent.
-Edward, il faudrait que tu lui parles un peu en ami avant de partir, me conseilla Charlie en m'ôtant mon dessin de sous mon nez. Je sais que ta rupture avec elle ne t'affecte pas, mais essais de lui parler.
-P'pa, je me fiche d'elle, lançai-je. C'est elle qui m'a plaqué.
-Mais pas pour autant effacé de sa vie, riposta ma mère.
Je soupirai et pris le téléphone de mauvaise grâce. Je me levai et me montai rapidement dans ma chambre, composant son numéro de téléphone en même temps. Cela ne sonna que deux que déjà, mon ex-copine répondait.
-Edward? entendis-je.
-Salut, Dean, dis-je. Tu m'as appelé, hier?
Elle me l'avoua et voulut savoir ce que je faisais de ma journée. Ah, non, pas le coup du dernier rendez-vous avant le départ… Je lui appris que je devais faire les boîtes pour mon déménagement. Nous parlâmes pendant près d'une heure –c'est plus elle qui fit le monologue, mais par respect, je l'écoutai tout le long me dire que j'allais lui manquer qu'elle était désolée de rompre. Par contre, je la pardonnai en faisant mine d'être un peu triste, mais que j'allais m'en remettre si nous restions amis… Erreur! mais bon, c'était mieux de faire cela que de couper complètement les ponts.
-Nous pourrions nous voir ce soir, proposa-t-elle.
Je pouvais déceler dans sa voix de l'espoir. Je me pinçai les lèvres, regrettant déjà mon choix, et acceptai. Son cri de joie qu'elle avait voulu retenir ne m'échappa pas. Cependant, je n'en fis aucun commentaire. Je ne la comprenais pas : elle avait rompu avec moi pour cause de mon déménagement, mais elle voulait me voir, même si cela la blesserait encore plus de me voir partir.
-Donc, devant Nick's, à huit heures?
Nick's était un petit restaurant, où tous les jeunes de Jacksonville se retrouvaient.
-Veux-tu que j'aille te chercher? voulus-je savoir.
-Edward, je crois qu'il serait préférable que nous nous rejoignions là-bas, dit-elle, soudainement plus lasse.
-Alors, on se voit là-bas.
Je fermai la ligne en soupirant. Je pris une boîte et commençai à y placer tous les romans qui occupaient ma bibliothèque. Ma mère vint cogner à ma porte et je lui permis d'entrer. Elle s'assit sur mon lit, observant mes bouquins.
-As-tu déjà lu Wuthering Heights de Brontë? me questionna-t-elle.
-Non, avouai-je. Je préfère Stephen King. Mais pourquoi cette question?
-C'est une très bon roman. En tout cas, tu sors ce soir?
-Oui, soupirai-je. Deanna veut me voir avant le début des examens de fin d'année puisque le vingt nous partons à Forks.
-Vas-tu rester en contact avec elle? voulut-elle savoir.
-Sûrement. Cela m'étonnerait qu'elle ne veuille pas que nous nous envoyions des mails.
Renée et moi avions toujours une belle relation entre mère et fils. Parfois, elle me tapait sur le système avec ses valeurs dans les relations amoureuses, mais bon, c'était une mère justement. Je ne pouvais pas lui en vouloir puisqu'elle n'avait pas toujours eu la vie en rose comme avec mon père.
Jeune, à quinze ans, elle s'était fait violée par son petit ami –un salaud que j'aimerais bien un jour croiser. Puis, elle s'était fait battre par un autre de ses anciens petits amis, à dix-sept. Heureusement, mon père avait réglé le compte de ce lâche. Puis, la fameuse peine d'amour qui avait lancé ma mère dans les bras de mon père, c'était la fois où son dernier petit ami avant Charlie l'avait trompée avec sa meilleure amie! Finalement, ce dernier je lui étais un peu reconnaissant puisque sans cela, je ne serais pas de ce monde.
Voilà, les raisons pour lesquelles ma mère m'avait inculqué le respect que je devais démontrer aux filles. Plutôt bonnes, à mon avis. Je me demande toujours comment elle a pu surmonter toutes ces épreuves : viol, violence conjugale, infidélité et surtout, la maladie du cancer. Elle ne cessait d'affirmer que sans mon père, elle ne serait jamais sortie de cela et je la croyais dur comme fer.
-À quelle heure pars-tu la voir?
-Euh… huit heures, répondis-je évasivement.
-Ne rentre pas trop tard demain, tu as un examen.
-Tu sais bien que je vais le passer, le doigt dans le nez! assurai-je, confiant.
-Bon, veux-tu que je t'aide?
-Oh, non, ce sera correct, souris-je en la regardant.
-Bon, tu viendras dîner tout à l'heure.
Je passai la journée dans ma chambre à faire le ménage des choses que je gardais et que je jetais ou donnais. Je trouvai bien des vieilles B.D que je lisais alors que j'étais encore gamin. Je souris lorsque je vis la collection de Spider Man. Je l'avais tant aimé dans le passé. Puis, je tombai sur un petit coffre que ma mère m'avait donné. Je souris en l'ouvrant et y découvrant des photos d'elle et moi avec mon père.
Je déposai le coffre dans ma boîte. Mon attention fus alors attiré par un écrin au fond d'un tiroir de mon bureau. Je pris ce dernier et l'ouvris, curieux. J'y découvrir la bague de fiançailles de ma grand-mère qui l'avait donnée à mon père, son fils, qui à son tour, me l'avait donnée.
-Pourquoi me l'avoir donné? me questionnai-je. Je ne me marierai jamais, proférai-je.
Je regardai le cadran. Il était déjà six heures! Je me dépêchai à aller prendre mon souper en compagnie de mon père et ma mère, qui discutaient de la maison à Forks. Elle était supposément très près de la forêt. Très somptueuse, mais méritait quelques rénovations que je me promis de participer. Puis, à sept heures et demi, je partis de la maison, non sans avoir oublié d'embrasser ma mère qui me le réclamait dès que je sortais.
Lorsque j'arrivai à Nick's, Deanna m'attendait près de la vitrine et je souris en la voyant taper la table de ses doigts. Toujours aussi impatiente, cette nana. J'entrai dans le petit restaurant et fis mine de la chercher du regard. Elle agita vivement son bras pour que je l'aperçusse. Je m'assis devant elle et elle baissa timidement les yeux. Pourquoi m'inviter si elle n'était pas capable de me parler?
-J'ai réfléchi, dit-elle à voix basse, et je crois que j'ai fait une erreur en rompant.
Oh, non, tout, mais pas ça! Je fronçai le front. Elle sourit.
-Je t'aime et je romps, je suis idiote.
-Deanna, je crois que tu as bien fait, bredouillai-je, mal à l'aise.
Elle releva vivement la tête. Ses yeux bleus s'enfoncèrent dans les miens. Je me pinçai les lèvres, ne sachant pas quoi dire. Je ne t'aime plus. Ah, trop brusque! Ses lèvres charnues vibraient légèrement, sûrement de la nervosité.
-Je m'en vais dans quelques jours à Forks, Dean.
-Les relations à distance peuvent durer, tu sais.
Pff… pas avec ma situation sentimentale envers elle. Ce fut à mon tour de m'évader de son regard de chien battu. Pourquoi avais-je accepté sa proposition de sortie? Je regrettais ma compassion, je l'haïssais.
-Deanna, je ne veux pas que tu te prives d'un bon gars passant dans ta vie que parce que moi, je suis ton petit ami habitant à des centaines de kilomètres de chez toi.
-Mais je t'aime, je suis prête à sacrifier...
-Nous avons seulement seize ans, Dean… Tu as toute ta vie pour en trouver un autre que moi.
-Ce que tu es en train de dire, c'est que tu ne m'aimes plus, bégaya-t-elle.
Paff! Non d'un chien qu'elle était perspicace, Dean, quand elle voulait. Je gardai le silence, embarrassé. J'aurais dû rester chez moi à dessiner dans mon cahier au lieu de me mettre dans cette situation –pardonnez-moi le langage-, merdique!
-Tu es une fille superbe, la complimentai-je.
(Tu t'enfonces, mon pauvre!)
-Il y a plein de gars qui t'attendent.
(Ah, c'est quoi ça, Edward?)
-Moi, je suis seulement un passager.
(Que tu es nul, non de dieu…)
-Ed, je… euh… pourquoi?
-Ne préférais-tu pas quand nous étions des bons amis? éludai-je.
J'eus l'impression qu'elle réfléchissait puisqu'elle semblait songeuse. Elle enroula sa main autour de sa nuque et s'appuya dessus.
-Je n'en sais rien. Toi?
Je m'étais moi-même piègé dans mon interrogation.
-L'amour est éphémère, mais l'amitié, durable, préférai-je répondre.
-Alors, tu ne m'aimes plus, conclut-elle en ravalant sa salive.
-Plus en amour, avouai-je, tête basse.
Elle hocha légèrement la tête et essuya une larme qui s'échappait de ses yeux. Elle, elle m'aimait encore, m'aperçus-je, provoquant une hausse de culpabilité. J'aurais tant aimé être dans un film, où la fille chagrinée se trouve un autre mec deux minutes qu'après que le sien l'ait plaquée!
-Alors que ça soit ainsi, lâcha-t-elle en me regardant droit dans les yeux.
Elle se leva promptement et partit, me laissant désemparé et seul. Je la vis entrer dans sa Toyota, mais celle-ci ne démarra pas. Je restai à la table quelques minutes, ne sachant pas si je devais aller la voir. Pourquoi c'était aussi compliqué de rompre? Quand ça ne va pas, c'est fini! C'est pourtant simple ainsi, non?
Peut-être préférait-elle rester seule pour le moment, après tout c'était en son droit. Cependant, la solitude était le pire ennemi des peines d'amour. Je me levai et quittai le restaurant, allant lui parler. Je cognai sur la vitre de sa voiture et elle sursauta lorsqu'elle s'aperçut que c'était moi. Je lui souris timidement et demandai qu'elle sorte. Elle baissa sa fenêtre à la place.
-Tu sais, on peut rester amis, proposai-je.
-Parce que d'après toi, c'est aussi simple, hoqueta-t-elle avec amertume. Peut-être pour toi, ce l'est, mais pour une personne qui aime toujours l'autre, c'est loin de l'être. Maintenant, tu peux partir!
C'est ce que je fis, ne voulant pas aggraver sa tristesse. Je marchai vers ma voiture, tête basse. Puis, je partis chez moi. Ma mère fut étonnée de me voir entrer à huit heures et quarante-cinq. Elle devina aussitôt que ma rencontre n'avait pas bien été. Ne voulant pas en parler, je montai directement dans ma chambre pour aller me coucher.
Les jours, constitués des examens, qui suivirent, Deanna m'évita alors que moi, je tentais de me faire pardonner. À la fin du compte, j'avais perdu une chose importante à mes yeux : une amitié.
J'avais tellement hâte au jour du déménagement ainsi je cesserais de croiser ses yeux rancuniers. Qu'avais-je fais de mal? Nous avions déjà rompu, pourtant. Elle avait voulu annuler notre rupture, mais je n'avais que refuser en lui avouant que je ne l'aimais plus.
À la dernière journée d'école, je l'interceptai dans les couloirs alors que j'avais fini mon examen avant elle. Elle tenta de m'éviter, mais je la coinçai entre le mur et moi.
-O.K, j'aurais peut-être dû te le dire avant d'aller te rejoindre au Nick's, admis-je.
-Voilà, un bon commencement, répliqua-t-elle.
-Je suis désolé et je demande ton pardon, fis-je en reculant un peu. Je ne veux pas partir de Jacksonville en sachant qu'une personne m'en veut.
Elle posa ses yeux de ciel dans les miens et eut un léger sourire. Était-ce son pardon?
-Merci.
-Hein? me confus-je.
-Tu es pardonné, Ed.
Sans y réfléchir je l'étreignis et elle me repoussa vivement.
-Hé, tu es pardonné, mais il y a une limite! s'écria-t-elle, surprise.
-Désolé, je n'y ai pas pensé.
-Tu m'écriras, Ed.
-Promis…
Je ne pus continuer ma conversation avec Deanna puisque le frère de celle-ci l'appela. Je partis aux casiers prendre mes dernières choses. La fin des cours! La fin de ma vie à Jacksonville (YEAH!). Puisque j'habitais près de mon école, je marchai jusqu'à chez moi, où il y avait deux camions qui appartenaient à mon oncle, le frère de Renée. Ce dernier tenait une compagnie de déménagement. Alors, il avait offert gratuitement ses services à ma mère qui avait insisté pour payer.
-Hé, comment vas-tu, mon gaillard? s'exclama Jonathan, mon oncle.
-L'école finie, alors tout va bien, ricanai-je ne me dirigeant vers la porte d'entrée. Je croyais que c'était demain que tu venais.
-Ah, ta mère veut que vous ayez levé le camp pour dix heures demain matin, m'apprit mon oncle. Alors, ce soir, tu dors avec ton sac de couchage puisque tout est emballé.
Je marmonnai dans ma barbe.
-Edward, m'interpella ma mère à travers de la fenêtre, viens ici!
Je saluai mon oncle et allai rejoindre ma mère au salon. Renée était en train de regarder deux tableaux qu'elle hésitait à amener avec elle. Personnellement, je préférais celle de la rose rouge comme le sang, dont une main tenait. C'était ma mère qui l'avait peint lorsqu'elle était adolescente. Je ne sais pas d'où lui était venu son inspiration, mais j'étais convaincu que c'était de la haine, vu les couleurs vives et sombre contrastés ensemble.
-En es-tu sûr? douta-t-elle.
-M'man, entre un petit chien peint et cette fleur, je prends la fleur, moi, assurai-je.
Le soir venu, je dormis dans le salon, enveloppé de mon sac de couchage. Mes parents dormaient paisiblement à côté de moi. J'étais un peu stressé pour mon déménagement, mais aussi très heureux de quitter cette ville insignifiante.
Le lendemain, j'aidai mon oncle et mes parents à embarquer les boîtes restantes dans le camion. Puis, ayant, ma propre voiture, une belle vieille Honda Civic. Je démarrai le moteur et suivit mes parents dont ma mère n'arrêtait de regarder à l'arrière afin de s'assurer que je les perdais pas.
Lorsque nous arrivâmes à Forks, un large sourire illumina mon visage en m'apercevant que c'était une simple petite ville! En cette journée, il faisait très nuageux, à mon grand bonheur. Je pris de la vitesse lorsque ma mère me dit que la maison se trouvait au fond de la rue, se trouvant près de la forêt.
Pour être d'un style ancien, la maison l'était! J'avais l'impression qu'elle plus de soixante ans. Cependant, je dois vous avouer que je tombai sous son charme. Elle très belle. Elle possédait originalité qui la différenciait des autres maisons rencontres à plusieurs kilomètres avant. J'aimais l'impression que j'avais d'être seul dans le coin. Je débarquai de ma voiture alors que ma mère me réprimandait du danger que j'avais risqué en faisant de la vitesse.
-M'man, je suis vivant, m'esclaffai-je.
-Edward Anthony Massen, je te prive de ta voiture pour deux semaines, rugit-elle.
Oh, je l'avais vraiment inquiété. Elle tendit sa main, attendant que j'y dépose mes clés de mon automobile. Avec un soupir, je les lui donnai, dépité.
-Ne joue pas à ce jeu avec moi.
Mon père me regardait du coin de l'œil et se retenait pour ne pas rire. Cela n'élèverait que la colère de ma mère. Résigné, je me dirigeai vers la maison. J'ouvris la porte qui craqua légèrement, j'adorais!
Il y avait un escalier qui montait à l'étage à la devant la porte, contre le mur de gauche. Un couloir menait sûrement à la cuisine, qui était jumeléé à la salle à manger. Je marchai devant et tournai la tête à droite, où il y avait le salon. C'était plutôt bien! Je décidai d'aller à l'étage pour y voir mieux. C'était encoe un simple couloir, où au fond, il y avait une grande porte, la chambre des maîtres. Il y avait exactement trois portes de chaque côté du couloir. Je décidai de tous les ouvrir afin de décider quelle pièce serait parfaite pour ma chambre.
Finalement, je pris la porte à droite, au fond, adjacente à la chambre des maîtres. Elle était très grande et il y avait une fenêtre qui donnait à la forêt, un très beau paysage pour son réveille. La garde-robe était quand même assez grande, je pourrais y ranger mes affaires de dessins et mes chemisiers avec mes pantalons propres.
-Je vois que tu as choisi ta chambre, fit mon père en souriant.
-Ouais!
Mon oncle, incluant ses hommes, Charlie et moi entrâmes tous les meubles, sous les directives de ma mère. Nous n'eûmes aucun problème à monter les matelas et tout à l'étage. Pour dîner, nous commandâmes de la pizza, dont ma mère se passa, préférant manger sa salade.
La semaine fut remplie de ménage de la maison complète. En nettoyant une armoire de la cuisine, je trouvai un roman. Qu'est-ce qu'un livre pouvait bien faire là? C'était une pièce de théâtre d'Edmund Rostand, « Cyrano de Bergerac ». Je ricanai à l'idée que quelqu'un avait pu oublier un bouquin dans une armoire de cuisine. Je décidai de le garder dans ma collection de livre, ne l'ayant pas. Je montai à ma chambre et rangeai l'ouvrage dans ma bibliothèque réservée pour ma lecture personnelle.
En deux petites semaines complètes, la maison était parfaitement propre et belle. Ma mère avait l'intention de l'embellir en faisant un magnifique jardin de fleur devant. Mon père avait déjà commencé à travailler à l'hôpital de la ville.
Puisque ma sanction était terminée, je demandai les clés de ma voiture à ma mère afin d'aller visiter le coin. Elle hésita pendant un moment puis me les donna en m'avertissant de ne pas faire de vitesse. Si elle croyait que j'allais lui obéir… bon, il fallait jouer le jeu devant elle.
Je quittai rapidement la maison avec ma Honda Civic. Je pesai sur l'accélérateur sans me soucier des arrêts à faire, me faisant confiance pour mes réflexes, même peut-être un peu trop. Alors qu'une fille traversait la rue, je dus enfoncer brutalement le frein.
-Non, mais tu es un malade! hurla la fille.
Je sortis aussitôt de la voiture, inquiet de l'avoir blessée. Par contre, elle semblait en un morceau, mais son regard était à faire peur. Elle s'avança dangereusement vers moi, d'un pas lourd.
-Où te crois-tu? Tu n'es pas sur une piste de course, lança-t-elle.
Ce fut à ce moment qu'elle me regarda.
-Tu… tu… tu es nouveau ici, hein?
-Je suis vraiment désolé… je n'ai pas pensé, bredouillai-je, gêné.
-Fais plus attention la prochaine fois, m'excusa-t-elle en souriant.
Ses cheveux bruns foncés et dégradaient atteignaient ses épaules frêles. Elle avait le visage rond défini par ses traits fins et enfantin. Son petit nez lui donnait un certain charme. Elle était plus petite que moi d'une tête. Son corps délicat la rendait vulnérable.
-Je peux me faire pardonner d'une quelconque façon, demandai-je.
-Un cinéma, proposa-t-elle.
Waouh, je venais d'arriver à Forks et je me faisais déjà flirter. J'ouvris la bouche sans qu'aucune parole ne se prononçât et je finis par hocher la tête.
-Attends, je ne veux pas que tu te fasses des idées, dit-elle, sérieuse. Je vais te faire visiter le coin et toi, tu me payeras un cinéma pour compenser l'incident d'aujourd'hui. Rien de plus.
-Ne t'inquiète pas, je ne suis pas du genre à sauter à la première occasion pour courtiser une fille, souris-je, sincère. Je m'appelle Edward. Toi?
-Jessica, se présenta-t-elle en me tendant sa main.
Je la serrai et la secouai légèrement.
-Oh, tu dois être un Massen, devina-t-elle. Tout le monde parlait de vous.
Je fronçai le nez. Ma famille n'était pas connue pourtant…
-C'est ça l'inconvénient d'une petite ville, commenta-t-elle en se permettant de s'appuyer sur le capot de ma voiture, tout le monde se connaît et dès qu'il y a des nouveaux arrivants, bah, ils sont impatiemment attendus. Tu viens d'où?
-Jacksonville.
Elle plissa le front, me demandant moins précisément.
-Floride.
-Ah! Il fallait tout de suite le dire, ricana-t-elle. Je ne suis pas la meilleure en géographie.
-J'ai bien vu. Qu'est-ce tu allais faire?
-Rien. Tous mes amis sont partis en camp de jour, bougonna-t-elle, sauf Mike et Angela. Je n'en sais rien, mais je crois que l'an prochain, je vais aussi au camp!
-Tu apprends quoi à ce camp? m'intriguai-je.
-À survivre dans la nature.
Soudain, une voiture klaxonna, me rappelant que nous étions en plein milieu de la rue. Je m'empressai d'embarquer dans ma voiture et invitai Jessica à s'installer. Elle hésita.
-Tes parents t'ont dit de ne jamais embarqué avec des inconnus, la taquinai-je.
Elle roula les yeux et s'assit sur le siège du passager. Je fis très attention à ma conduite puisqu'il y avait une passagère avec moi, respectant chaque pancarte routière et limite de vitesse. Je discutai de tout et de rien avec Jessica alors que nous nous dirigions vers Port Angeles, qu'elle voulait me faire visiter.
Finalement, je passai toute la journée et une grande partie de la soirée en sa compagnie. Elle était décidément drôle, cette fille. Elle m'expliqua que Port Angeles était la place de magasinage le plus proche de Forks, mais que parfois, elle et Angela partait à Seattle pour des grandes occasions comme rares.
Vers les dix heures, je la ramenai chez elle. Elle me donna son numéro de téléphone et vice versa et elle m'indiqua le chemin à prendre pour retourner chez moi. Je la remerciai et partis à toute vitesse. Je n'avais pas senti la sensation enivrante de la vitesse de toute la journée. Je sentais que j'allais bien aimer Forks…
J'arrivai chez moi une quinzaine de minutes plus tard. Renée était assise sur le divan, attendant mon arrivée avant d'aller se coucher. Elle me réprimanda de ne pas l'avoir appelée pour l'avertir où j'étais de toute la journée. Elle me fit part qu'elle avait été inquiète à mon sujet. J'avais seize ans et bientôt, dix-sept, au mois de septembre, bon sang! Je ne pouvais pas lui en vouloir, ne connaissant pas le sentiment d'être une mère ou plus dans mon cas, un père. Je l'embrassai sur la joue et déclara que j'allais me coucher.
O.K, je vous dit tout de suite que j'adore les reviews. Allez, les anonymes, écrivez-moi en donc :P Je ne les refuses pas, c'est comme un cadeau pour moi, honnêtement.
