Fanfiction traduite, elle ne m'appartient pas.
Titre : Un Avant et un Après
Auteur : Olivia_Ellinora
Lien de l'original : A demander par MP (impossible de le mettre ici)
Traductrice : Aurélie (a.a.k)
Estimation : G
Fandom: Homeland
Couple: Carrie Mathison/Peter Quinn
Résumé: Avant, elle s'était convaincue qu'elle ne pouvait pas aimer, et que personne ne serait en mesure de l'aimer. Parce que si on n'aime pas, on n'est pas blessé non plus.
Spoiler: Se passe durant la saison 5.
Avant, Carrie avait été égoïste. Le boulot avait fait qu'elle se sentait en vie, donc elle l'avait fait passer avant tout. Avait sacrifié sa relation avec sa famille, et puis avec sa fille.
Avant, elle s'était convaincue qu'elle ne pouvait pas aimer, et que personne ne serait en mesure de l'aimer. Elle avait vu sa mère s'en aller et l'avait interprété de la façon qui serait la plus facile. Parce que si on n'aime pas, on n'est pas blessé non plus.
Avant, les gens autour d'elle avaient simplement été des joueurs dans le jeu qu'elle avait si désespérément besoin de gagner. Des joueurs qu'elle pouvait manipuler. Elle n'avait même pas pensé à leurs sentiments, le jeu trop important.
Carrie ôta la perruque et la jeta dans un coin de la pièce, mais laissant son chignon intact. Si quelqu'un lui avait dit que ça arriverait trois ans jours plus tôt, elle n'aurait pas soulevé un sourcil. Trois semaines plus tôt, elle aurait pensé que c'était une blague de mauvais goût. Les murs du sous-sol semblaient se rapprocher tandis que sa respiration devenait laborieuse, elle connaissait les signes d'une crise de panique et elle savait exactement pourquoi elle se produisait. Sur le petit lit de camp était couché l'homme qui était sa conscience. L'homme à qui elle devait son après. L'homme qui, avait-elle pensé une fraction de seconde, durant une soirée surréaliste il y avait une éternité de ça, était son après. Elle paniquait parce qu'elle avait une vie maintenant, une vie qui ne l'impliquait pas. Une vie dont elle n'était pas seulement satisfaite, mais une vie qu'elle aimait, avec sa fille et Jonas. Il se tourna et fit une grimace quand la douleur le frappa et elle retint son souffle, attendant qu'il ouvre les yeux. Elle se demanda s'il allait trouver son après et elle paniquait parce qu'elle voulait être celle qui le lui donnerait.
Dans l'après, Peter Quinn veillait sur les autres. Il aidait les vieilles dames à traverser la rue. Il suivait celles qui rentraient à la maison, seules le soir, à bonne distance. Il donnait sa monnaie aux sans-abris. Il envoyait de l'argent à Julia et il lui souhaitait une bonne vie.
Dans l'après, il allait sur la tombe de ses parents.
Dans l'après, il ne tuait que les méchants. Il ne pouvait pas en sortir mais il choisissait les missions qui mèneraient à un monde meilleur. Dans l'après, il commençait à croire à un meilleur monde. A croire au changement.
Il se réveilla de son sommeil et ses sens d'assassin lui dirent que quelque chose clochait. Il laissa son regard balayer la chambre sombre et sentit son pouls s'accélérer. Puis il la vit et tout lui revint. La mission, les bois, la balle qu'il avait prise dans le torse. Quand la poussée d'adrénaline disparut, il sentit la palpitation qui s'étendait à chaque fois qu'il bougeait d'un centimètre. Elle s'était endormie avec la tête contre le mur, la perruque jetée dans un coin. Elle semblait épuisée et il détestait ça. Son expression était la même que lorsqu'il l'avait rencontrée dans l'aéroport après Téhéran et, comme à l'époque, tout ce qu'il voulait, c'était faire disparaître la douleur. La réconforter, quoi qu'il en coûte. Elle était son bonheur et sa foi. Il avait espéré qu'elle était son après.
