Cet os est écrit pour la nuit du fof, sur le thème de "Destin".
Le destin.
Ou est-ce Destin ?
Avec ce D majuscule, pour bien marquer l'aspect inéluctable, impossible à défier, qui retombera toujours sur ses pattes ?
Qu'importe. Le Destin, qu'importe son nom, son importance, sa marque dans la vie des uns et des autres, ce destin, que tout le monde invoque, que ce soit pour le maudire ou le bénir. Que ce soit pour une rencontre ou une séparation. Tout le monde s'entend à dire que le destin, quel qu'il soit, fera en sorte que sa volonté soit faite.
Peut être est-ce pour cela que, malgré les différences d'univers, James Tiberius Kirk sera toujours un capitaine de Star fleet. Peut être est-ce pour cela que d'une manière ou d'une autre, capitaine Kirk sera accompagné de Spock et McCoy. Qu'au final, l'équipe ne changera pas, qu'ils se retrouveront toujours dans ce même vaisseau.
La destiné.
Mais James T. Kirk veut le maudire, veut que cette chose qui a finalement guidé sa vie jusque là n'existe plus. Il ne veut pas en entendre parler, il ne veut plus en avoir conscience. Car c'est à cause de ce destin qu'il a souffert. Lorsque son père est mort, lorsque sa mère l'a laissé avec son beau père et son frère, lorsqu'il a finalement réussi à se libérer de cette prison abusive. Lorsqu'il s'est retrouvé sur Tarsus IV…
Il aurait préféré mourir parfois, souvent. Plutôt que de vivre Tarsus IV. Il aurait préféré ne pas être l'un de ces rares survivant, ne pas avoir à voir comment son corps ne peut plus supporter le moindre changement. Comment ce corps, qui lui avait permis de vivre, de survivre n'est plus qu'une seconde prison.
McCoy est là, toujours, à mettre à jours ses allergies, ses vaccins, ses maladies, et autres problèmes dû à Tarsus, et à son enfance. Mais James sait, sais qu'au final, il est voué à être trahi par son corps.
Destin.
Ce foutue destin qui n'a pas voulu le laisser disparaître avec la population de Tarsus, destin qui continu de le trainer dans la vie, malgré la douleur dans ses articulations, les maladies fréquentes, ses séjours à l'infirmerie pour des prises de sang, des vérifications, des médicaments, et des traitements, toujours plus long, toujours plus agaçant, et parfois, souvent, douloureux.
Mais en même temps, sans ce destin, il n'aurait pas trouvé McCoy, Spock, ou tous les autres….
Mais sans se destin, justement, il n'aurait pas rencontré Spock. Spock, se vulcain, toujours logique, agaçant, énervant, émotionnellement contraint, presque parfait dans ses actes et ses paroles. Logique, toujours logique, une logique qui agace James, qui l'horripile, qui lui donne des crises d'urticaire et qu'il veut soigneusement détruire…
Parce que c'est cette logique qu'il redoute, c'est cet esprit analytique de Spock que James ne veut pas confronter.
Si seulement le Destin n'existait pas, si seulement le destin avait laissé James disparaître sur Tarsus IV…
Mais non, il a fallu qu'il devienne capitaine de Star fleet d'une manière ou d'une autre, et il a fallu qu'il rencontre Spock. Ce Spock qui ne veut maintenant plus quitter ses pensées, ou presque jamais, ce Spock qu'il veut monopoliser, qu'il veut cacher, qu'il veut garder pour lui seul, pour son propre profit.
Mais qu'il ne pourra jamais. Parce que encore une fois, son corps le trahi, parce que encore une fois, il est défaillant. ( Des excuses)
Parce qu'il est terrifié.
Parce que vivre dans le déni est peut être légèrement mieux que de ne pas vivre du tout, et beaucoup mieux que de vivre en se sachant rejeter.
Alors oui, la destiné à voulu que Kirk soit un capitaine, avec toujours la même équipe, d'un univers à l'autre cela ne change pas.
Mais James voudrait que cette destiné soit différente. Seulement pour ne plus souffrir.
