Voilà donc le premier chapitre de ma première fan-fiction ! J'ai pris la liberté de créer quelques personnages qui n'existent pas dans l'histoire de Stephenie Meyer, désolée si ce n'est pas dans les "règles" de l'écriture de fanfics) Je m'excuse aussi d'avance pour les fautes d'orthographes.. j'ai relu deux fois, mais j'ai peur qu'il en reste encore quelques unes. Sur ce, j'espère vraiment que ce premier chapitre va vous plaire. N'oubliez pas de me donner vos avis! :)

Edit (03/10/2015): Salut les copains, comme vous allez surement vous en rendre compte si ce n'est pas la première fois que vous tombez sur cette histoire, je suis en train d'effectuer quelques changements techniques. J'ai en effet repris quelques chapitres, principalement pour corriger leur orthographe, j'ai aussi reformulé certaines phrases et fusionné ou recoupé des chapitres que je jugeais trop courts et qui n'avaient pas d'intérêt à être coupés. Pas de panique pour ceux qui ont déjà tout lu et ne souhaite pas recommencer: l'histoire en elle-même n'à pas changé d'un iota ! Je vous fais de gros bisous et en profites encore une fois pour vous souhaiter une bonne (et encore meilleure maintenant, haha!) lecture !


Blind Dreams

Chapitre 1 :

PDV Bella

Quand la lumière du jour vint frapper mes paupières, je me maudis d'avoir encore oublié de fermer les volets de ma fenêtre.

Je remuais sous les draps, essayant de fuir la lumière du jour, mon horloge biologique me faisait comprendre qu'il était trop tôt, bien trop tôt pour me réveiller. Mais rien à faire, le soleil était partout et c'était peine perdue de l'ignorer. Mes yeux s'ouvrirent lentement et une douleur familière me prit l'intérieur du crane.

Une bonne vieille gueule de bois.

Le radio-réveil affichait 7h38, et... ce n'était pas mon radio-réveil.

- Merde... mais c'est quoi ce bordel, putain? Me murmurais-je à moi-même, à demi ensommeillée.

- T'es bien vulgaire pour une fille qui trimbale un sac à main aussi cher.

La voix était sortie de nulle part et je me levais d'un bond cherchant l'origine du bruit. Je ne tardais pas à la découvrir. Au fond d'une petite chambre à la tapisserie démodée, un homme se tenait assis, mon sac à ses pieds. Il me regardait intensément, attendant sûrement une réponse.

C'était quoi la question, déjà ?

- T'es qui, toi ? Lâchai-je sur un ton tout sauf convivial, pendant que ma tête continuait à me rappeler les méfaits de l'alcool.

- Edward, enchanté. Répondit-il simplement.

Son ton à lui était détaché, arrogant. Presque charmeur, cela-dit.

- Je vois que tu ne te souviens pas de moi.. Continua-t-il un demi-sourire aux lèvres, ce n'est pas tellement surprenant.

- Edward. Répétais-je lentement.. Et comment ça, je ne m'en souviens pas ? J'ai tant bu que ça ? Est-ce qu'on a couché ensemble ?

- Nous n'avons eu aucun rapport, Isabella. Dit-il en souriant. D'ailleurs, je ne sais pas comment j'aurais fait étant donné l'état dans lequel tu t'es mise hier. Je ne suis pas branché nécrophilie.

Je secouais la tête, il connaissait mon prénom, il était avec moi lors de ma cuite de la veille et après l'avoir regardé un peu plus sérieusement, je pouvais affirmer qu'il était carrément sexy.

Je me levais lentement, me rendant compte que j'étais en culotte et que ma robe avait laissé place à un vieux T-shirt de football américain.

- Hé ! Tu m'as déshabillée ? Demandais-je surprise et un brin outrée.

- J'allais pas te laisser dormir avec une robe a 15 000 balles! Répondit-il le plus simplement du monde, puis il sortit de la pièce.

Je fronçais les sourcils. Essayant désespérément de me souvenir de la veille. La seule chose qui me revint fût la dispute avec ma mère lors du gala de charité.

Mais aucun souvenirs de la fin de soirée ne me vint, ni aucun d'un beau brun aux yeux verts. J'avais vraiment trop bu.

Après m'être habillée en vitesse, je suivais le chemin qu'avait emprunté Edward quelques minutes auparavant, la porte débouchait sur un grand séjour séparé en deux parties qui semblaient simplement être le salon et la salle à manger, et derrière un grand bar en bois naturel, je remarquais le fameux beau brun, au milieu de sa cuisine, une cigarette à la main.

- Bon, reprenons. Dis-je gentiment cette fois.

Il sembla m'entendre mais se retourna rapidement, il avait dans son autre main un téléphone portable, il l'écarta de son visage et me désigna une assiette de gaufre du menton avant de reprendre sa conversation.

Je m'assis sur un tabouret et attrapai une gaufre, je ne la mangeai pas, préférant de loin la découper en petit carrés de pâte. Il me regarda faire, fronçant les sourcils, mais continua à écouter son interlocuteur, visiblement en plein monologue puisque je n'entendis de la part de mon hôte que quelque « Mhmh » distraits.

Quand il eut finit, j'avais déjà détruit trois gaufres. Il ne releva pas et me regarda simplement.

- Tu disais? Lâcha-t-il alors en écrasant sa cigarette dans un verre vide.

- J'aurais voulu savoir ce qu'il s'était passé hier, en fait.. répondis-je, pour la première fois de ma vie légèrement gênée. Ses yeux me scrutaient et m'empêchaient de réfléchir normalement.

Waouh, il fallait que je me reprenne. Je n'étais pas du genre à me laisser impressionner par un inconnu.

- Oh.. et bien.. tu es arrivée avec une amie, une brune assez grande, genre.. vulgaire.Commença-t-il

- Shenae, dis-je en hochant la tête.

Il acquiesça et continua en mordant dans sa gaufre.

- Elle est partie avec Jazz, alors tu t'es retrouvée toute seule au bar, t'as enfilé deux ou trois vodka et un gros mec presque aussi bourré que toi t'as dragué. T'avais pas l'air d'adorer et puis du coup tu lui as dit que j'étais ton copain.

- Oh..

Pas vraiment étonnée, je n'en étais pas pour autant moins gênée.

- Voilà. Finit-il alors simplement en se servant un jus d'orange.

- Ça ne m'explique pas comment j'ai fini dans ton lit. Demandais-je tout de même.

- En fait, c'est le lit de ma sœur. Rectifia-t-il gentiment. Le mien est dans l'autre chambre, la mienne, au fond du couloir.

- Ça ne répond pas à ma question, le coupais-je.

- Oh, oui. Dit-il distrait. Tu m'as dit que tu ne voulais pas rentrer chez toi, un truc avec ta mère. Ouais, t'as dit pas mal de méchancetés envers elle, la pauvre.. Apparemment elle avait..

Il fut interrompu par la sonnerie de sa porte, une petite mélodie assez pathétique qui fit résonner mon mal de crane.

- Tiens, ça doit justement être Jasper, dit-il en souriant.

Je le vis se figer quand il ouvrit la porte.

- Oh.. Vicky.. Je.. je pensais pas que tu viendrais si tôt. Bégaya-t-il en se passant la main dans les cheveux.

Ladite Vicky embrassa rapidement Edward et entra dans l'appartement en débitant une centaine de mots par seconde, je crus comprendre qu'elle était mannequin et qu'elle avait décroché un contrat. Un immense sourire aux lèvres, elle était magnifique, perchée sur ces talons de 12, serrée dans une jupe couture et un chemisier parfaitement repassé. Ses cheveux blonds étaient naturellement ondulés et sa peau mate et homogène. Quand elle me vit, son visage se décomposa. Elle se tourna lentement vers Edward et lui lança un regard de tueuse en série.

- Qui c'est, elle? Articula-t-elle très calmement, en prenant soin de détacher chaque syllabe.

- Heu.. Vicky, je te présente Bella, une.. amie, Bella, ça c'est Vicky, ma fiancée.

La grande blonde me détailla de la tête aux pieds.

J'avais attaché mes cheveux à la hâte en me réveillant, ma robe était froissée et même si j'avais moi aussi des escarpins avantageux, elle devait bien me dépasser d'une tête. Je me tortillais en quête d'un endroit où me cacher et regardais autour de moi, mais le seul visage que j'aperçus fut le mien, déformé dans le grille-pain. Du noir avait coulé de mes paupières et mes yeux étaient totalement entourés par des cernes dignes d'un siècle entier de nuits blanches.

Autant dire que je n'étais pas vraiment présentable.

Je m'étais levée en la voyant entrer, laissant au passage tomber des centaines de petites miettes de gaufres sur le parquet en bois massif d'Edward.

Waouh! Beau parquet pour quelqu'un qui vit a Brooklyn.

Bref.

Vicky ne voulait sûrement pas parler décoration. En tout cas pas tout de suite. Elle n'avait pas bougé d'un pouce, ses mains étaient posées sur ses hanches et sa tête se contentait de faire des allers retours entre Edward et moi en attente d'une explication.

J'avais déjà vécu cette situation quand Chris avait décidé d'avoir une petite amie.

Flash-back

- C'est qui elle ?! La petite Rosalie avait hurlé.

- Rose, je peux t'expliquer, ce n'est pas ce que tu crois ! Avait tenté cet imbécile, ne se rendant sûrement même pas compte d'à quel point il était ridicule.

Chris était propriétaire de plusieurs boites a Manhattan, son père, un riche investisseur, lui donnait tout l'argent du monde à gaspiller dans ces clubs. C'est comme ça que je l'avais rencontré, lors d'une de mes virées nocturnes avec Shenae. Nous étions vite devenues des habituées de sa boite, et moi, j'avais terminée comme une habituée à lui.

Nous étions bons amis, très bons amis même. Quand je n'avais rien à faire j'allais chez lui, très souvent nous terminions dans son lit, mais la plupart du temps nous buvions juste quelques verres au milieu de son immense salon sur de la bonne musique.

Il m'avait tellement fait rire quand il m'avait expliqué qu'il avait rencontré la fille parfaite et qu'il s'était convaincu de devenir un mec sérieux pour elle. C'était drôle, parce que je savais pertinemment qu'il n'en serait pas capable. Chris n'était pas comme ça. Alors on avait bu, moi je l'écoutais débiter tout ces compliments, toutes les qualités de madame. Et, par habitude, l'alcool aidant, nous avions fini dans son lit.

La scène aurait pu en faire rire plus d'un. Pendant qu'il m'embrassait, pendant qu'il caressait mon corps et pendant qu'il allait et venait au plus profond de moi, il continuait à parler d'elle, à me vanter ses mérites et à énumérer les bonnes résolutions qu'il comptait prendre pour elle. Ces paroles contrastaient totalement avec ces gestes. Mais c'était Chris, il était incompréhensible. Et à vrai dire, je n'avais jamais essayé de le comprendre. C'était un bon coup. Voilà tout.

Mais cette fois-ci, j'avais été privée de mon orgasme par la petite Rosalie.

Elle était entrée dans la chambre, s'était figée et avait pleuré, crié, l'avait giflé. Moi je m'étais rhabillée, et j'étais partie.

J'avais retrouvé Chris le lendemain et il m'avait expliqué très calmement, très sérieusement, que Rosalie n'était pas faite pour lui, faisant la liste des mauvais coté de cette gentille fille. Lui comme moi savions très bien que c'était elle qui l'avait larguée, mais la fierté de mon ami l'empêchais bien sûr de l'avouer. Alors j'avais écouté, et puis nous avions baisé.

Fin du Flash-back

Quelque chose me frappa, je n'avais rien fait de mal cette fois, nous n'avions pas couché ensemble. Du moins, c'est ce qu'Edward disait, et j'avais décidé de le croire.

- N'ait pas peur, j'étais complètement saoule hier soir alors ton gentil petit Edward m'a ramené ici parce que je n'avais nulle part ailleurs ou aller. J'ai dormi dans la chambre de sa sœur. Tu n'as qu'à regarder, le lit est défait. Tentais-je alors, mais elle ne semblait pas convaincue.

PDV Edward

Je savais pertinemment que Vicky ne la croirait pas, je le voyais dans ses yeux, son expression était claire : j'allais passer un mauvais quart d'heure.

Je n'avais pourtant rien fait de mal ! Enfin, rien qui impliquait la présence de Bella. J'avais prétendu devoir faire des heures supplémentaires pour sortir en boîte avec les garçons.

Ce n'était pas tellement grave, si ?

J'aimais Vicky, jamais je ne l'aurai trompé. Mais je savais aussi que si elle me savait seul en boite, elle ne m'aurait jamais laissé partir. Et j'avais vraiment besoin d'une soirée entre potes.

Depuis que j'avais déménagé a Brooklyn, je ne les voyais presque plus. Emmett et Jasper étaient mes meilleurs amis et Vicky ne les portait pas vraiment dans son cœur, essayant le plus possible de limiter nos rencontre. Mais ils étaient la seule chose que je n'avais pas abandonné en quittant ma vie d'avant.

Flash-back

- Edward, ne soit pas idiot. Tu veux aller à Dartmouth depuis que tu es rentré au collège!

- Non, papa ! Tu veux que je rentre à Dartmouth, tu veux que je devienne médecin, c'est toi qui veux tout ça, papa. Je ne suis pas de ce monde-là.

J'avais enfin osé le dire à mon père, je ne voulais pas aller à l'université, je voulais travailler, gagner ma propre vie. Je ne voulais pas être un prolongement de la sienne, je ne voulais pas être un trophée. Je voulais être quelqu'un, pas simplement le fils de mon célèbre chirurgien de père.

- Écoutes moi bien Eddie..

Je détestais quand il m'appelait comme ça.

- Esmée et moi avons économisé depuis des années pour te payer ces études et il faut bien que tu te cultives ! Tu fais partie d'une famille qui privilégie le savoir et la bonne éducation Edward, et je refuse que tu mettes en périls tes rêves simplement à cause de quelques rebellions adolescentes.

Comment osait-il dire ça ? Dire qu'il avait économisé, alors qu'il dépensait chaque semaine le double de ce qu'il aurait fallu pour m'inscrire dans n'importe quelle université. Dire qu'il s'agissait là de mes rêves, alors qu'il ne s'agissait que de ce qu'il avait prévu pour moi dès ma naissance.

Il sembla comprendre que je ne comptais pas changer d'avis et son visage se referma.

- Si tu ne veux pas de notre argent pour tes études. Ne comptes plus sur moi pour te payer quoi que ce soit, annonça-t-il. Penses aux sorties avec tes amis, penses à ta voiture, Eddie. Penses à tout ce que tu as sans même bouger de ton putain de canapé ! Tu ne sais rien de la vie, Eddie, rien du tout. Alors, tu veux vivre par toi-même ? Vas-y ! J'ai hâte de voir à quel moment tu rentreras. J'ai hâte de te voir ramper en me demandant pardon Edward.

Son ton était devenu agressif, menaçant. Il montrait son vrai visage, celui d'un maniaque du contrôle haineux et sans vergognes. Celui que je voulais quitter.

Ma décision était prise.

Fin du Flash-back

Cela faisait presque deux ans que j'avais quitté l'appartement de mes parents. J'avais acheté un appartement en vendant mon Audi, trouvé un job à la bibliothèque et avait rencontré Vicky.

Je l'avais remarqué à la bibliothèque plusieurs fois, elle était vraiment très belle, c'est ce qui m'avait poussé à l'aborder. Après ça, tout était allé très vite. J'étais tombé amoureux, elle venait d'avoir son diplôme d'infirmière mais continuait à faire quelques shootings pour des pubs, elle devait garder son appartement jusqu'à la fin de son bail, puis nous aménagerions ensemble. Je l'avais demandé en mariage après un an, et elle avait dit oui.

J'étais vraiment amoureux d'elle, elle était parfaite, elle était magnifique aussi bien physiquement qu'intellectuellement et, à part sa jalousie maladive, je ne lui trouvais aucun défauts.

Cela dit, le contexte prêtait a confusion. Isabella était debout au milieu de mon salon, ses cheveux étaient ébouriffés, sa robe remontait sur ces cuisses et une manche de celle-ci tombait sur son épaule. On aurait vraiment dit qu'elle venait de faire sauvagement l'amour a quelqu'un. Mon imagination se mit à bourdonner, les images de cette petite bourge en train de faire tout un tas de choses pas très catholiques affluèrent tout à coup dans mon cerveau et je senti mon entre-jambe se réveiller.

Je secouais la tête pour libérer mon esprit de ces images. Il fallait que je me reprenne. Certes, j'étais un homme comme les autres, mais cela ne me donnait pas le droit de fantasmer sur Isabella en présence de ma femme.

PDV Bella

Après un long silence et des échanges de regard embarrassants, je compris que fuir était la meilleure solution. J'attrapais mon manteau, l'enfilait rapidement et me faufilais vers la porte en donnant une excuse approximative que personne ne sembla entendre mis à part moi.

Une fois dans les escaliers, je reconnu la voix de Vicky qui criait, mais n'entendais que des bribes de la conversation. Elle monta sûrement la voix, car en poussant la portes de l'immeuble un « … foutu de ma gueule ! » plein de venin retentit dans mes pauvres petites oreilles.

J'avais vraiment besoin d'un Doliprane.

Je pris un taxi et donnait l'adresse de mon appartement. A cette heure-ci, ma mère devait déjà être partie travailler, il était temps que je rentre chez moi.